La neige et l exploitation ferroviaire - article ; n°3 ; vol.41, pg 475-491
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Description

Revue de géographie alpine - Année 1953 - Volume 41 - Numéro 3 - Pages 475-491
Résumé. — La neige est l'élément climatique le plus gênant pour la circulation ferroviaire obligée de maintenir sa régularité quelles que soient les difficultés rencontrées. De nombreux réseaux doivent se protéger de l'enneigement sous ses différentes formes : avalanches, chutes régulières de neige, amoncellements produits par le vent. D'importantes études ont permis de mettre au point installations fixes et procédés de déblayement. Les engins de ďéblayement se perfectionnent actuellement avec le désir de diminuer la main-d'œuvre. La neige provoque de graves perturbations lorsqu'elle tombe dans des régions où elle n'est pas un phénomène attendu. Ailleurs l'intégrité de la circulation est fonction des moyens mis en œuvre et non de l'enneigement de la région traversée ou de la période considérée. La régularité des transports ferroviaires, qui a brisé l'isolement hivernal, se traduit aujourd'hui par l'importance de la desserte des stations de ski et dans les questions de coordination des transports des régions enneigées.
17 pages

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Publié par
Publié le 01 janvier 1953
Nombre de lectures 18
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

R. Caralp
La neige et l'exploitation ferroviaire
In: Revue de géographie alpine. 1953, Tome 41 N°3. pp. 475-491.
Résumé
Résumé. — La neige est l'élément climatique le plus gênant pour la circulation ferroviaire obligée de maintenir sa régularité
quelles que soient les difficultés rencontrées. De nombreux réseaux doivent se protéger de l'enneigement sous ses différentes
formes : avalanches, chutes régulières de neige, amoncellements produits par le vent. D'importantes études ont permis de
mettre au point installations fixes et procédés de déblayement. Les engins de ďéblayement se perfectionnent actuellement avec
le désir de diminuer la main-d'œuvre. La neige provoque de graves perturbations lorsqu'elle tombe dans des régions où elle n'est
pas un phénomène attendu. Ailleurs l'intégrité de la circulation est fonction des moyens mis en œuvre et non de l'enneigement de
la région traversée ou de la période considérée. La régularité des transports ferroviaires, qui a brisé l'isolement hivernal, se
traduit aujourd'hui par l'importance de la desserte des stations de ski et dans les questions de coordination des transports des
régions enneigées.
Citer ce document / Cite this document :
Caralp R. La neige et l'exploitation ferroviaire. In: Revue de géographie alpine. 1953, Tome 41 N°3. pp. 475-491.
doi : 10.3406/rga.1953.1106
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rga_0035-1121_1953_num_41_3_1106NEIGE ET L'EXPLOITATION FERROVIAIRE LA
par R. CARALP
Résumé. — La neige est l'élément climatique le plus gênant pour la
circulation ferroviaire obligée de maintenir sa régularité quelles que
soient les difficultés rencontrées. De nombreux réseaux doivent se pro
téger de l'enneigement sous ses différentes formes : avalanches, chutes
régulières de neige, amoncellements produits par le vent.
D'importantes études ont permis de mettre au point installations
fixes et procédés de déblayement. Les engins de ďéblayement se per
fectionnent actuellement avec le désir de diminuer la main-d'œuvre.
La neige provoque de graves perturbations lorsqu'elle tombe dans
des régions où elle n'est pas un phénomène attendu. Ailleurs l'intégrité
de la circulation est fonction des moyens mis en œuvre et non de
l'enneigement de la région traversée ou de la période considérée.
La régularité des transports ferroviaires, qui a brisé l'isolement
hivernal, se traduit aujourd'hui par l'importance de la desserte des
stations de ski et dans les questions de coordination des transports
régions enneigées.
La récente importance du déneigement des routes1, consé
quence de l'accroissement de la circulation routière, attire l'atten
tion sur l'exploitation ferroviaire en temps de neige. Il s'agit d'un
problème posé depuis longtemps, dont il est intéressant de voir
l'évolution jusqu'à la période actuelle où il garde tout son intérêt
et trouve de nouvelles solutions dues aux progrès techniques.
La notion de service régulier sur toutes les lignes a toujours été
à la base de l'exploitation ferroviaire. La circulation routière peut
délaisser un itinéraire très enneigé qui a un trafic négligeable. Au
contraire, sauf des cas exceptionnels de lignes touristiques de mont
agnes qui ne sont exploitées que pendant certaines périodes, les
Compagnies de Chemin de fer n'ont jamais pu abandonner une
1 Cf. Desorges, Le déneigement des routes en montagne, Revue de Géo
graphie Alpine, 1952, t. II, p. 299. 476 R. CARALP.
ligne en exploitation, même si le trafic hivernal y est pratiquement
nul et n'offre aucune commune mesure avec les frais élevés imposés
par l'enneigement. Le développement général des transports, les
voyages pour les sports d'hiver, le report sur le fer d'une partie du
trafic assuré par la route à la belle saison rendent plus que jamais
obligatoire l'observation par les trains d'un horaire régulier, même
dans de mauvaises conditions atmosphériques.
La neige n'est certes pas le seul facteur climatique dont doive
tenir compte l'exploitation d'une ligne. Les vents violents freinent
les convois; pour assurer la même vitesse que par temps calme il
faut réduire leur charge, donc mettre en marche des trains sup
plémentaires. Le brouillard, en gênant la visibilité, ralentit la
marche et les opérations de triage des wagons. Les fortes pluies
peuvent provoquer inondations et glissements de terrain qui
obstruent les voies. Le verglas diminue l'adhérence des locomotives.
Le gel présente des inconvénients pour le fonctionnement des aiguil
lages et les installations hydrauliques, il déforme le ballast et pro
voque dans les tunnels, à partir des venues d'eau, la formation de
stalactites et de blocs de glace, causes possibles d'accidents.
Mais vents violents, inondations, brouillards, ne sont que des
phénomènes accidentels ou étroitement localisés. Basses tempé
ratures et verglas sont en général liés à la neige qui se révèle l'él
ément climatique le plus gênant.
Dans certaines régions montagneuses, dans des pays entiers, les
transports ferroviaires hivernaux sont organisés en tenant compte
de l'enneigement.
Tous les réseaux alpestres 2, français, suisses, autrichiens et
italiens, connaissent cette sujétion qui, en France, s'étend égal
ement chaque hiver aux lignes des Vosges, du Massif Central, du
Jura et des Pyrénées. En Russie, en Scandinavie, au Canada,
l'exploitation régulière en temps de neige est un fait si normal
qu'on a tendance à ne pas remarquer les efforts considérables
qu'elle réclame. Les lignes des Etats-Unis qui passent dans les
Rocheuses sont parmi les plus enneigées du monde; les Chemins
de fer japonais, qui ont déjà tant à lutter contre les calamités natur
elles (tremblements de terre, typhons) considèrent que plus de
30 % du réseau doit être défendu contre la neige. Certains pays
méditerranéens, où les lignes s'élèvent en altitude, n'en sont pas
2 Pour le problème de la neige sur les réseaux alpestres, nous , rappelons
que l'ouvrage de M. Brunner « Les Chemins de fer aux prises avec la nature
alpestre » (1935) fait une part importante à la neige. Un article plus récent :
« la protection des voies ferrées dans les régions montagneuses », par Tardy,
dans le numéro spécial de la Revue Rail et Route sur la neige et les transports
en montagne (1950) donne des exemples pris dans les Alpes françaises. ^ V I
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Illustration non autorisée à la diffusion
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S i Illustration non autorisée à la diffusion
Pl. II А. — Nouveau modèle de chasse-neige pour nettoyer les rails.
(.Cliché lierue Générale des Chemins de Fer).
Illustration non autorisée à la diffusion
Pl. II B. r- Le premier modèle de chasse-neige rotatif.
(Cliché Union Pacific). NEIGE ET L'EXPLOITATION FERROVIAIRE. 477 LA
exempts : le touriste qui emprunte en été la grande ligne Madrid-
Hendaye est surpris de voir, dans certaines gares, les chasse-neige
qui se révèlent indispensables en hiver.
Dans les régions où les chutes de neige sont peu fréquentes et
peu abondantes, un enneigement accidentel désorganise totalement
le service, causant des perturbations qui ne peuvent se comparer
qu'aux effets les plus importants des ino'ndations.
Conditions des perturbations de l'exploitation par la neige.
Il est bien délicat de déterminer à partir de quelle épaisseur
la neige déposée sur les voies peut gêner la circulation. Une loco
motive peut passer en pleine voie sans dispositifs spéciaux ou
seulement avec un éperon léger sur une couche de neige molle,
allant jusqu'à 30 cm., mais moins de 5 cm. de neige durcie sur
les rails peuvent provoquer un déraillement. Le moindre amas
empêche le fonctionnement des aiguillages.
A Modane, située à 1.057 m. d'altitude, le personnel employé
uniquement au déneigement des aiguillages est très nombreux
chaque hiver. Le 1er mars 1946, toutes les gares de Paris et les
triages de la région parisienne furent paralysés par de légers dépôts
de neige sur les aiguilles; les services de, banlieue furen

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