Le pétrole et l eau dans le Sahara septentrional algérien - article ; n°4 ; vol.32, pg 293-306
16 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Le pétrole et l'eau dans le Sahara septentrional algérien - article ; n°4 ; vol.32, pg 293-306

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
16 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue de géographie de Lyon - Année 1957 - Volume 32 - Numéro 4 - Pages 293-306
Depuis la fin de la dernière guerre mondiale le Sahara — et plus particulièrement le Sahara septentrional algérien — a été l'objet d'une prospection très active de la part des pétroliers et des hydro géologues et il nous a paru intéressant d'exposer, sous forme de mise au point, le développement des recherches effectuées durant la dernièree décade, de préciser les résultats obtenus et de formuler les espoirs que ces derniers permettent de former.
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1957
Nombre de lectures 41
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

J. Flandrin
Le pétrole et l'eau dans le Sahara septentrional algérien
In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 32 n°4, 1957. pp. 293-306.
Résumé
Depuis la fin de la dernière guerre mondiale le Sahara — et plus particulièrement le Sahara septentrional algérien — a été l'objet
d'une prospection très active de la part des pétroliers et des hydro géologues et il nous a paru intéressant d'exposer, sous forme
de mise au point, le développement des recherches effectuées durant la dernièree décade, de préciser les résultats obtenus et
de formuler les espoirs que ces derniers permettent de former.
Citer ce document / Cite this document :
Flandrin J. Le pétrole et l'eau dans le Sahara septentrional algérien. In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 32 n°4, 1957. pp.
293-306.
doi : 10.3406/geoca.1957.2187
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geoca_0035-113X_1957_num_32_4_2187LE PÉTROLE ET L'EAU
DANS LE SAHARA SEPTENTRIONAL ALGÉRIEN
par J. Flandrin
Résumé. — Depuis la fin de la dernière guerre mondiale le Sahara — et plus particu
lièrement le Sahara septentrional algérien — a été l'objet d'une prospection très active de
la part des pétroliers et des hydro géologues et il nous a paru intéressant d'exposer, sous
forme de mise au point, le développement des recherches effectuées durant la dernièree
décade, de préciser les résultats obtenus et de formuler les espoirs que ces derniers per
mettent de former.
APERÇU GÉOGRAPHIQUE ET GÉOLOGIQUE
Dans leur ensemble les grands traits morphologiques et géologiques du
Sahara septentrional algérien sont simples et peuvent être schématisés de
la façon suivante (voir carte géologique au 5.000.000e).
— Au Sud, le massif antécambrien du Поддат, entièrement formé de
roches cristallophylliennes et éruptives violemment plissées puis arasées en
pénéplaine avant le Primaire. A ces roches cristallines très anciennes
s'ajoutent des roches volcaniques récentes qui donnent les points culmi
nants du massif.
— Au Nord du Hoggar, une auréole de terrains paléozoïques, débutant au
Cambrien et se terminant avec le Stéphanien probable, qui reposent en di
scordance totale sur le substratum cristallin. En bordure même du Hoggar
les assises inférieures du Primaire sont peu ou pas plissées et constituent
la ceinture des Tassili dont les deux cuestas faiblement inclinées sont for
mées par les grès du Cambro-ordovicien pour les Tassili internes et par les
grès du Dévonien inférieur pour les Tassili externes. Entre les deux, les
schistes du Gothlandien provoquent la « dépression intra-tassilienne ».
Plus au Nord les formations paléozoïques constituent les bassins de
YAhnet, du Mouydir et de VIssaouane dont les assises ont été plus ou moins
fortement plissées sous l'effet de l'orogenèse hercynienne et se présentent
sous forme d'anticlinaux et de synclinaux de style très souple généralement
allongés suivant une direction méridienne.
— Plus au Nord encore les terrains paléozoïques plissés disparaissent
sous la couverture discordante des assises secondaires et tertiaires subhoriz
ontales. Bien que non plissées, ces ont été affectées par des défor
mations à grand rayon de courbure qui dessinent une immense cuvette
synclinale, dite du « Bas-Sahara », occupée à peu près à son centre par le
Grand Erg oriental, et un très vaste bombement anticlinal, dit du « Haut J. FLANDRIN 294
Sahara », dont l'axe se situe approximativement sous le Grand Erg occi
dental.
— Enfin, le raccord entre les assises subtabulaires du Mésozoïque et du
Tertiaire sahariens et les assises de même âge fortement plissées de l'Atlas
se fait par l'intermédiaire d'un grand accident structural complexe, appelé
« flexure saharienne », qui sépare d'une façon extrêmement nette le
domaine saharien du domaine atlasique.
La présence dans le sous-sol d'hydrocarbures gazeux ou liquides, ainsi
que d'eau, étant conditionnée par la nature lithologique des roches, voyons
rapidement la constitution des différentes assises représentées dans le
Sahara septentrional algérien.
Primaire.
Cambro-Ordovicien. — Grès quartziteux, très peu poreux et perméables,
dont l'épaisseur peut varier de 50 à 100 m.
Gothlandien. — Schistes argileux sombres, assez riches en matière orga
nique, pouvant être regardés comme « roches-mères » probables d'hydro
carbures. Leur épaisseur va de 150 à 600 m.
Dévonien inférieur. — Grès assez purs et grossiers en bordure du Hoggar
et présentant alors de bons caractères de roches-réservoirs mais devenant
plus argileux et plus fins vers le Nord. Epaisseur de 150 à 300 m.
Dévonien moyen. — Formations surtout argileuses admettant des interca
lations calcaires qui, vers l'Ouest, passent localement à des récifs d'Algues
et de Crinoïdes peu étendus mais très perméables. Les argiles et les calcaires
sont légèrement mais fréquemment bitumineux. Epaisseur très variable :
10 à 200 m.
Dévonien supérieur. — Assise de 1.000 à 1.500 m. d'épaisseur, essentie
llement argileuse, avec « miches » calcaires à la base et banc calcéro-gré-
seux au sommet.
Tournaisien. — Argiles avec intercalations calcaires et gréseuses. Epais
seur variant de 100 à 400 m. Cet étage succède normalement au Dévonien
sauf au voisinage de la frontière libyenne où il repose en transgression
jusque sur le Gothlandien.
Viséen. — Surtout argilo-schisteux mais comportant dans sa partie
moyenne des bancs de grès poreux et perméables offrant de bonnes carac
téristiques de roches-réservoir. Epaisseur comprise entre 900 et 1.150 m.
Namurien. — Marnes et gypses de faciès lagunaire marquant le début de
l'émersion liée à l'orogenèse hercynienne.
Stéphanien. — Formation du « Continental post-tassilien », comportant
des argiles rouges et des grès arkosiques (ces derniers très perméables) qui
reposent en discordance faible mais très nette sur les assises plus anciennes.
Secondaire.
Sur tout le pourtour de la cuvette du « Bas-Sahara » les terrains paléo-
zoïques plissés sont surmontés en discordance par le Crétacé inférieur. con- .
LE PÉTROLE ET L'EAU 295
tinental, à l'exception du Sud-tunisien où le Jurassique et le Trias affleu
rent dans la « Jeffara ». Aussi pensait-on, jusqu'à une date récente, que les
mers jurassiques et triasiques n'avaient pas pénétré au Sahara ou n'avaient
qu'effleuré sa bordure septentrionale. Un sondage exécuté à Berriane en
1953 a montré que, contrairement à cette hypothèse, le Trias et le Juras
sique étaient représentés très au Sud de la « flexure saharienne » et les
forages exécutés depuis lors indiquent que ces terrains dessinent un bassin
s'étendant sous une large fraction de la Chebka du Mzab et de la cuvette
du « Bas-Sahara ».
Trias. — Par suite des plissements hercyniens et des érosions qui leur
ont fait suite, le Trias surmonte en discordance les différents termes du
Paléozoïque ou même directement le socle antécambrien. Il débute par des
grès épais d'environ 500 m., dont la perméabilité est variable mais rarement
nulle, et se termine par une série salifère de même puissance. Localement
des dolomies s'intercalent entre ces deux termes.
Jurassique. — ■ Essentiellement calcaire, surtout au niveau du Lias et du
Jurassique moyen. Son épaisseur, à Berriane, est de 689 m.
Crétacé inférieur. — Est représenté par les grès et les sables à passées
argilo-gypseuses du « Continental intercalaire » qui correspond à une
énorme série de remblaiement continental de 200 à 1.100 m. d'épaisseur.
Les grès et les sables, très perméables, constituent le plus grand horizon
aquifère du Sahara.
Cénomanien. — Argiles et gypse de faciès laguno-marin qui marquent le
début de la grande transgression néocrétacée après la phase d'émersion du
« Continental intercalaire ». Ces dépôts, parfaitement imperméables, cons
tituent le « toit » de la nappe aquifère en charge contenue dans les gr&

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents