Océanographie. Généralités - article ; n°2 ; vol.1, pg 199-217
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Description

Annales de Géographie - Année 1892 - Volume 1 - Numéro 2 - Pages 199-217
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1892
Nombre de lectures 18
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Océanographie. Généralités
In: Annales de Géographie. 1892, t. 1, n°2. pp. 199-217.
Citer ce document / Cite this document :
Océanographie. Généralités. In: Annales de Géographie. 1892, t. 1, n°2. pp. 199-217.
doi : 10.3406/geo.1892.18064
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1892_num_1_2_18064OCÉANOGRAPHIE. 199
hostiles ù rétablissement de routes qui ouvriraient leur pays aux Euro
péens, dette opposition ne peut pas toujours durer : il importe donc déjà
de savoir où il sera plus profitable d'établir des voies de communic
ation. Jusqu'ici, la Cote orientale a plutôt attiré l'attention, elle a été
colonisée la première parce qu'elle était sur la routo des Indes, à
l'époque où cette route passait par le cap de Bonne-Espérance. Depuis
l'ouverture du canal de Suez, elle a perdu de son importance, de plus,
elle est si malsaine' qu'elle a mérité d'être appelée le « Cimetière des
Européens », et que les Ilovas mêmes ne peuvent l'habiter. Sur les pla
teaux occidentaux, au contraire, les Européens et, en particulier, les
Français font assez facilement souche. Ces pays d'élevage peuvent
prendre une grande importance à côté des plateaux, africains dépourvus
de bétail, eniin, leurs produits entreront peut-être un jour en concur
rence avec, ceux de l'Australie et des Etats de la Plata, beaucoup plus
éloignés de l'Europe. C'est ce que nous apprendront les explorations
ultérieures d(i M. Douliot; sachons-lui gré de nous donner des détails
précis sur les avantages fie nos établissements dans l'Afrique orientale.
N.
OCÉANOGRAPHIE
GÉNÉRALITÉS
I
Que l'océanographie fasse partie intégrante de la géographie, c'est
un fait qui, semble-t-il, n'a pas besoin d'être démontré. On ne saurait
considérer les continents, sans s'occuper des socles qui les supportent,
les côtes sans tenir compte des mers qui les baignent. La géographie
des mers, outre son importance- propre, est d'ailleurs indispensable pour
résoudre les problèmes qui intéressent les terres et l'atmosphère.
L'océanographie est, suivant l'aspect sous lequel- on l'envisage, très
ancienne ou extrêmement récente; elle est très ancienne par ses origines
et par quelques-unes de ses parties; en ce qui concerne les notions sur
les vents et les courants par exemple, il est clair que les marins s'en
sont de tout temps préoccupés. Mais l'océanographie est très récente en
tant ([lie. science véritablement constituée, avec son outillage et ses
méthodes de travail. Au début, la plupart des voyages embrassèrent
tous les océans et tous les genres de recherches; c'était comme un coup
d'o'.il d'ensemble jeté sur le domaine dont on examinerait ensuite les
détails. Dans la dernière période décennale, les grandes expéditions
cessent à peu près complètement; on juge plus utile et [dus profitable, 200 ANNALES DE GÉO GRAPHIE.
d'une part, une discussion attentive et approfondie des résultats préc
édemment obtenus: d'autre part, l'exploration complète et continue de
portions de mers étroitement limitées. Le, travail a été repris en <pielipie
sorte en soiis-ii'iivre ; lorsque les lacs, les estuaires, les mers fermées et
secondaires seront parfaitement connues, on retournera à l'étude des
grands océans. (Test la marche logique qui consiste à aller du simple au
complexe, du connu à l'inconnu.
Les matériaux océanographiques, très rapidement amassés, sont très
dispersés et quelquefois difficilement accessibles, mais ils présentent supériorité' une grande sur ceux qui concernent la géographie des conti
nents ; la masse des documents sans valeur est moindre, parce que.
l'océanographie, à cause fies préparatifs et fies frais qu'elle nécessite, est
et demeure, en somme, à de rares exceptions près, une science oflîcielle.-
L'organisation du travail est forcément à peu près identique dans tousles
pays : des navires sont affectés, d'une manière temporaire ou permanente,
aux recherches de mer profonde ; des établissements scientifiques et des
observatoires à terre, fondés ou patronnés par l'Etat, publient les rap
ports de voyages, les complètent et les commentent ; enfin des Revues,
maritimes ou techniques pour la plupart, tiennent le public au courant
des résultats obtenus.
Les campagnes océanographiques seront mentionnées en leur place,
suivant la région à laquelle elles se rapportent. 11 en est une pourtant
que l'on peut mettre hors de pair, et qui, embrassant tous les Océans,
constitue la plus belle exploration de ce genre qu'on ait jamais faite : c'est
celle du Clmllnif/er. dette expédition est déjà ancienne, puisqu'elle s'est
effectuée de 1872 à 187(>; mais l'écho s'en est prolongé jusqu'à nous, et la
publication des rapports n'est même pas encore; achevée. (Test une véri
table encyclopédie océanographique; elle a été dirigée par sir Wyville
Thomson, et après lui par sir John Murray, directeur du Challenger
Expedition-Office à Edimbourg. 'Л~2 volumes in- 5° concernent la zoologie,
qui' 2 volumes (en .'{ tomes) la botanique1, (le sont ceux, le intéressent
moins directement la géographie, quoiqu'elle puisse faire son profit, par
exemple, du tome XVI de la zoologie (Reef-Coruls). La partie physique et
chimique8 contient dans le tome Ier, les recherches de Dittinar sur la
composition de l'eau de mer, celles de Buchanan sur sa densité spéci
fique, le rapport sur les températures de mer profonde. Le tome II ren
ferme un de Tait sur quelques propriétés physiques de l'eau de
mer, un autre sur les résultats magnétiques, un autre sur les échantillons
recueillis sur les îles océaniques et surtout un important mémoire de
1. Challenger-Reports on the scientific results of the cnyayc, m-4J, 1880-1891.
Zoology, XXXII vol. . I'olnny, II vol.
2. (liiallemjer-Reports. — Physics and (Ihcniistry, tome I (1884} contents : 1° On the
researches into the composition of ocean Wiitsr, by Dittmar ; -° On the ipeci/ic ynicitt/ of
samples of ocean water, by Buchanan; II" On the Deap-Sea temperature obscrvn.tious,
by the Officers. OCÉANOGRAPHIE. 201
Bup.han sur la circulation atmosphérique1. La partie - narrative 2 du '
voyage est la plus importante pour la géographie ; Murray n'y donne
pas seulement un récit de, la croisière autour du inonde ; fm maints
endroits il exposa des vues générales sur les résultats obtenus en ce tmi
concerne les profondeurs, les températures, les densités, les courants.
Ibmanque encore., pour l'achèvement de la publication, les rapports
attendus sur les dépôts sous-marins, sur la circulation océanique, enfin'
les tables générales qui rendront plus commode le, maniement de. cette
iruvre capitale. Des cartes luxueuses et en grand4 nombre mettent sous
les yeux du lecteur les faits exposés dans le texte; signalons en particul
ier celles qui se rapportent à la densité et à la circulation atmosphérique.
Si l'on joint aux rapports eux-mêmes les ouvrages de vulgarisation,
articles de revue, comptes rendus qu'ils ont inspirés, et dont la liste en
1885 occupait déjà plus de dix pages de petit texte en appendice au
« Narrative », on voit qu'ilyalù un véritable « cycle », qui sera pendant
longtemps encore le fondement et le point de départ des recherches
ultérieures..
Si les éloges ont été nombreux, quelques critiques se sont élevées,
notamment la protestation de M. Jordan 3 sur la. manière dont ont été
publiées les températures de. mer profonde; il accuse les « idées pré
conçues » qu'on a apportées dans leur arrangement graphique, et critique
les corrections qu'on a fait subir aux lectures du thermomètre, ("est là
un point de détail : ne pourrait-on; pas dire plutôt que, comme dans,
toute œuvre encyclopédique, il y a des parties d'inégale valeur; que, les
éditeurs ayant trop craint de ne pas être complets, se sont exposés à des
redites et à des doubles emplois?.
Il faut encore rattacher au mouvement d'idées sorti de l'expédition
du Challenge

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