Structure et relief de la Libye méridionale - article ; n°295 ; vol.54, pg 192-203
13 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Structure et relief de la Libye méridionale - article ; n°295 ; vol.54, pg 192-203

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
13 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Annales de Géographie - Année 1945 - Volume 54 - Numéro 295 - Pages 192-203
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1945
Nombre de lectures 39
Langue Français

Extrait

Hassan Awad
Structure et relief de la Libye méridionale
In: Annales de Géographie. 1945, t. 54, n°295. pp. 192-203.
Citer ce document / Cite this document :
Awad Hassan. Structure et relief de la Libye méridionale. In: Annales de Géographie. 1945, t. 54, n°295. pp. 192-203.
doi : 10.3406/geo.1945.12798
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1945_num_54_295_12798192
STRUCTURE ET RELIEF DE LA LIBYE MÉRIDIONALE
Si. les marches orientales du Désert Libyque, à proximité de la
vallée du Nil et des dépressions des oasis égyptiennes, sont depuis
quelque temps assez connues, les parties méridionales et occiden
tales en restaient en blanc sur les cartes. C'est depuis une vingtaine
d'années seulement que ces régions ignorées ont attiré les explora
teurs. Après le voyage de Hassanein Bëy à. Koulra1 se sont succédé
celui du Prince Ketnal-el-Dine à Guénat 2 et, plus récemment, les
expéditions de Almasy8 et de Bagnold* au Gilf-ébKébir. C'est en
grande partie en nous appuyant sur les comptes rendus de ces mis
sions que nous sommes arrivé à. élaborer l'essai de synthèse que nous
présentons ici. ■•"■■■
!♦ — Le relief et la structure
1* Le relief. — Aux grandes étendues plates et uniformes du
Nord fait suite au Sud un pays plus accidenté et plus varié, formé
de plateaux, de collines et même de montagnes asse? élevées. Ces
éléments n'ont cependant pas une grande extension. Ils sont, à, pre
mière vue, groupies suivant une direction générale SSO - NNE, cou
vrant une distance de 500 km. environ à mi-chemin entrç la vallée
du Nil et le massif du Tib'esti. Ils forment ainsi une ride qui introduit
dans le relief de la Libye méridionale un élément de variété.
Cela ne veut d'ailleurs pas dire que ces hauteurs constituent une
zone homogène et une barrière continue. Au contraire, elles se décom
posent en éléments dissemblables par leur relief et par leur structure,
séparés les uns des autres par d'assez larges dépressions.
Ces différentes parties sont, du Nord au Sud, le plateau du Gilf-
ebKébir, le massif d'Ouénat, et enfin les hauts plateaux de TErdi-
Ennedi (fig. 1). Ces hauteurs sont entourées par d'immenses surfaces
gréseuses surmontées de dunes et de sables, semblables à celles que
l'on trouve dans la partie centrale du Désert Libyque.
1. H assanèin Buy, The Lost Oases, Londres, 1925 ? Through Kufra to Darfur (Geogr.
/ournoZ, LXIV, 1924, p. 233-291 et p. 353-366).
2. Hussein Kemàl-el-Dine, L'exploration du Désert Libyque (La Géographie,
1928, p, 17Ы8Э et p. J20-336). — J. fiLHo, Du Nil aux Confins du Tibesli par й Centre
du Désert Libyque, exploration du. prince Kemal-el-Dine (C. R. Académie des Sciences, "
t. 183, 1926, p. 935-938). , ,
3. L. E. dk Almasy, Récentes explorations dans le Désert Libyque (1932-1936),
Publ. Soc. Royale dé Géograp^Hie d'Egypte, Le Caire, 1936. • "
4. R. A. Bagnold and Others, A Further Journey Through the Libyan Deser
(Géogr. Journal, LXXXII, 1933, p. 211-224) ; An Expédition to the GUf Kebir and
Uweinat 193S (Geogr. Journal, XCIII, 1939, p. 281-313). Illustration non autorisée à la diffusion
\
АНЯ. DB GÉOe. LIII-LIV* ANNÍB. 13 ,
:
194 ANNALES DE GÉOGRAPHIE
2. La structure1. — Du Nord au Sud, le Désert Libyque présente
une succession de terrains de, plus en plus anciens. En s'éloignant du
littoral, on rencontre des dépôts quaternaires, pliocenes et miocènes,
un Oligocène surtout continental, de puissantes assises calcaires
d'âge éocène, des couches mamo -calcaires et argileuses de la lin
du Secondaire, puis les immenses surfaces du grès de Nubie dont
les niveaux supérieurs sont d'âge crétacé et les niveaux inférieurs
pré-carbonifères2. Les formations géologiques postérieures aux
gr^s de Nubie n'atteignent pas la partie qui nous occupe ; seuls
les grès affleurent partout. Dans le massif d'Ouénat, ces grès ont été
portés à. une altitude telle que le soubassement archéen avec son cor
tège de roches cristallines et cristallóphylliennes est mis à. nu, intr
oduisant dans le paysage un aspect tout différent. La couleur foncée de
ces roches ainsi que leur modelé contrastent avec ceux du grès.
. Les formations gréseuses se sont déposées dans de grands bassins
du complexe cristallin. Les rebords Б et О de ces bassins sont abrupte,
tandis que le plafond a un pendage général vers le N. L'existence de
ces grandes cuvettes continentales, qui ont dû jouer comme zones de
subsidence étant donné la grande épaisseur des accumulations gré
seuses, ne nous étonne pas. C'est un élément fondamental de la struc■.■'■' ' - ture africaine. r
plus à PO, ces mêmes formations gréseuses ont été4 datées grâce Si,
à. plusieurs, couches marines intercalées dans leur masse, dont les plus
anciennes sont siluriennes, voire même cambriennes, ici la distinction
entre les différentes séries ne peut être fondée que sur les caractères
lithologiques, l'allure des strates, leur inclinaison, et enfin, dans la
mesure du possible, sur l'existence de quelques fossiles continen
taux. C'est ainsi que Sandford distingue trois groupes de terrains
gréseux :
i° Grès du Paléozoïque inférieur, reconnaissables à. leur stra"
tification régulièce, leur allure massive et leur ciment siliceux. Les
. l'Oued" affleurements sont restreints ; ils sont signalés dans la région de
Guroguro, dans le massif de l'Ennedi et dans l'Ouénat.
2o (irès du Paléo zolque supérieur, notamment du Carbonifère
inférieur.8. Ils sont discordants sur les précédents. Par endroits,
comme dans l'Ouénat, (Jans le Karkour Mour, des intercalations de
1 1. Pour les données de structure et de stratigraphie, nous n'avons fait que résume^
l'excellent article de K. S. Sandforî), Geological Observation» on the North-West Front
ier pf the Ânglo-Egyptian Sudan and the adjoining pout of the Southern Libyan Desert
(Quarterly Journal Geolog. Soc, t. XCÍ, Part 3, 1935, p. 323-381).
. 2, Par leur porosíte, leur masse puissante, leur position sur les terrains imper
méables du socle archéen , ces grée de Nubie constituent le niveau aquifère le plus impor»
tant dans le Désert Libyque égyptien. Voir J. Cuvillier, Les niveaux aquifèree dan»
le désert libyque égyptien (Bull. Soc, Géolag. de France, 5* série, t. XII, 1042, p. 123-131).
3. P. H. Fritel, Végétaux Paléotoïques et organismes problématique» de l'Ouadal
( Bull. Soc. Géolog. de France, 4» série, t. XXV, 1925, p. 33-48). .
.
DE LA LIBYE MÉRIDIONALE 195 STRUCTURE
rhyolites séparent les deux séries de grès. Menchikoff leô rapporte à
une époque voisine de la limite entre le Dévonjen et le Carbonifère *.
La où il n'y a pas de rhyolites, un conglomérat d'un mètre d'épaisseur
environ marque la séparation. Il est à, noter, d'autre part, que des
dépôts calcaires couronnent ces grès dans la dépression de Mourdi,
entre l'Erdi et l'Ennedi, ce qui suppose une extension extrême de la
mer carboniférienne, une sorte de golfe oriental à la fin de la série
post-tassilienne de C. Kilián2.
En s'éloignant vers le Nord et l'Est de PEnnedi-Erdi, les deux
séries de grès deviennent de moins en moins épaisses. D'après l'alt
itude relative de la surface par rapport au eoçle, Sandford suppose^
que le rebord de la cuvette dans laquelle se sont déposés les grès se
trouve non loin à l'Est d'une ligne partant du Gilf-el-Kébir vers
l'Ouénat et le massif Ennedi-Erdi.
3o La série nubienne d'âge crétacé. Ces grès diffèrent nettement
des précédents par leur stratification entre-croisée accompagnée
localement de ripple-marks. Des lits de cailloutis roulés et de bois
silicifiés sont en outre très abondants a la base. De plus, les niveaux
argileux sont fréquents, côte à côte, avec des bancs de grès purs et .
blancs. C'est seulement à l'ensemble de cette sérié que Sandford
réserve le terme nubien. Elle est nettement discordante sur les format
ions précédentes. Tantôt elle re

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents