A propos du témoignage de Paule Verdet - article ; n°1 ; vol.27, pg 67-72
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Sociétés contemporaines - Année 1997 - Volume 27 - Numéro 1 - Pages 67-72
Viviane Isambert-Jamati, whose intellectual and socio-political development was similar to that of Paule Verdet before she left for the United States, identifies the differences between her own initial research experiences within the context of French sociology, and those previously described by Paule Verdet. She also examines the first intellectual contact of the sociologists of work in Georges Friedmann’s group with the research done on the same subject at the University of Chicago during the same period.
6 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1997
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Langue Français

Extrait

V I V I A N EI S A M B E R T - J A M A T I
À PROPOS DU TÉMOIGNAGE DE PAULE VERDET
À ma demande, lors de la Journée d’études du 25 mars 1996, Viviane Isambert-Jamati avait accepté de répondre à Paule Verdet, à qui l’amitiéla lie depuis leurs années communes de Sorbonne (1945-1947). À cette occasion, Viviane Isambert-Jamati a apporté son témoignage sur son expérience de l’apprentissage de la recherche sociologique dans le contexte français tout à la fin des années 40, apprentissage contemporain de celui de Paule Verdet aux États-Unis. [J.-M. C.]
MES RELATIONS AVEC PAULE VERDET
Paule Verdet a parlé de ses responsabilités, comme khâgneuse, à la Jeunesse Étudiante Catholique Féminine, puis dans un mouvement analogue aux USA. Même si cela peut paraître étonnant à ceux qui me connaissent maintenant, y compris depuis longtemps, et comme cela paraissait d’ailleurs étonnant à ma famille, qui m’avait élevée en dehors de toute référence religieuse, j’avais choisi, vers seize ans, l’appartenance à l’Église Catholique, et non seulement à l’Église, mais rapidement, en terminant le lycée, à la JECF. De sorte que lorsque j’étais étudiante en philoso-phie à la Sorbonne, j’étais en même temps responsable « jéciste » ; avec en plus une activité assez prenante dans la Résistance, je ne sais trop quand je faisais de la philo-sophie... C’est dans le cadre de la JECF, en tout cas, que j’ai connu, et même très bien connu, cette autre étudiante en philosophie, mais sévrienne, Paule Verdet. C’est dans ce cadre-là que nous avons fait ce que nous appelions des « enquêtes » sur les étudiants qui nous entouraient, avec la préoccupation de comprendre ce qui les ani-1 mait ,pour pouvoir (assez discrètement d’ailleurs) les entraîner vers ce qui nous paraissait important. Depuis, elle a été fidèle, pas seulement aux enquêtes, cela nous est commun, mais au C de JECF, et moi non, depuis très longtemps, ce qui ne nous a pas empê-chées de nous rencontrer avec joie en de trop rares occasions, François Isambert et
1.», défini nationalement, et nousil y avait un «sujet d’enquête annuel Enquêtessommaires : interrogions quelques étudiants de notre entourage sur la question, par exemple de leur isolement éventuel, ou sur les relations entre étudiants d’un même amphi etc. Les résultats de l’enquête en tant que telle n’étaient consignés, et moins encore collationnés, nulle part.
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moi, avec Paule, et de nous écrire chaque année. Amitié peu sociologique, d’ailleurs : nous partagions les nouvelles de famille, nous échangions sur la paix et la guerre (je pense à l’Algérie et au Viêt-nam, où nous étions toujours sur la même longueur d’onde) ou sur la situation sociale de nos pays ou d’autres, mais de façon très générale. Je regrette maintenant, après cinquante ans d’inconscience à cet égard, que nous ayons, je ne sais pourquoi, négligé l’échange professionnel : il nous aurait procuré un enrichissement mutuel, dans deux situations nationales différentes, avec deux visions du monde assez différentes, mais avec néanmoins une proximité de préoccupation et de clés pour l’interprétation que nous fournissait la sociologie.
En tout cas, je n’en ai écouté le témoignage que nous venons d’entendre qu’avec plus d’intérêt, et surtout de réceptivité chaleureuse. J’y ai retrouvé la Paule Verdet de toujours, totalement sincère et simple, vive, passionnée, d’une grande acuité de regard dans sa vision des choses et d’une grande finesse dans leur compréhension. Merci à Jean-Michel Chapoulie et à ses collaborateurs pour cette occasion !
LA SOCIOLOGIE FRANÇAISE ET LA SOCIOLOGIE AMÉRICAINE ENTRE 1947 ET 1955
1947 est pour nous un point de départ commun : Paule est partie pour les États-Unis, et de mon côté j’ai commencé, au premier octobre, ma « carrière » de sociolo-gue au CNRS. On touche tout de suite du doigt une différence quant à l’état de la sociologie dans les deux pays: quand elle est arrivée, Paule est retournée à l’Université: la sociologie qu’elle avait pu étudier dans le cadre du cursus de philosophie en France ne lui paraissait pas du tout suffisante pour se lancer dans une « carrière » de socio-logue. Elle arrivait dans un pays où la sociologie empirique était constituée, et où elle s’apprenait. Moi, j’avais eu la chance, il est vrai, d’assister, dans le cadre du certificat de morale et sociologie, à une demie année de cours de Maurice Halbwachs en 42-43 (une demie seulement parce qu’il avait dû quitter Paris au bout de quelques mois, pour d’ailleurs se faire arrêter à Lyon quelque temps après, et mourir à Buchenwald), Halbwachs, donc, qui m’avait vraiment convaincue qu’on pouvait comprendre le social par le social, et que c’était une entreprise passionnante. J’avais d’autre part, en partie à l’occasion de la Résistance, acquis l’idée que c’était du côté de la classe ouvrière qu’il se passait des choses importantes. Mais je n’avais rien appris là sur les méthodes d’approche d’une investigation en science sociale, 2 quelle qu’elle soit . Un peu plus tard, munie cette fois de la licence et de l’équivalent de ce qui est actuellement la maîtrise, toujours en philosophie, après avoir aussi beaucoup lu Marx, pour mieux saisir ce que signifiait « classe ouvrière », j’ai assisté, presque par hasard, à la soutenance de thèse de Friedmann sur le travail 3 ouvrier ,et j’ai aperçu la possibilité, si j’arrivais à travailler sous sa direction, de faire de ce type d’investigation ma profession, au moins, pensais-je, pour uncertain temps.
2.Les futurs professeurs de philosophie, à qui s’adressait cet enseignement, devaient en effet connaître les grands classiques de la sociologie, mais n’avaient aucun besoin de connaître les instruments de la recherche sociologique. 3.Georges Friedmann :Problèmes humains du machinisme industriel,Paris, Gallimard, 1946.
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C’est ce qui s’est produit, j’ai donc été recrutée comme chercheur au CNRS à la demande de Friedmann, pour travailler sur l’horlogerie du Doubs, en octobre 47, je 4 le disais tout-à-l’heure. C’était moins difficile d’entrer au CNRS que maintenant ! Mais Friedmann lui non plus ne fournissait guère d’indications méthodologiques: 5 Touraine, par exemple, l’a noté comme moi bien longtemps après. Une recom-mandation :regarder ce qui se passait dans le présent, mais après s’être forgé une assez bonne idée de l’histoire de la branche industrielle. Cette exigence de saisir l’« avant », que Friedmann devait peut être à son amitié avec Lucien Febvre et à sa grande admiration pour Marc Bloch, a subsisté très vivement chez moi. Mais pour la situation d’alors, l’éclectisme méthodologique (et d’ailleurs théorique aussi) nous caractérisait :entretiens auprès d’informateurs privilégiés (patrons d’entreprises, responsables syndicaux, etc.); utilisation de données statistiques, tout en portant attention aux définitions de catégories (je me souviens d’être allée voir aux archives départementales de Besançon comment se présentaient les données de base des recensements du début du siècle pour voir si «horloger »pouvait être considéré comme univoque d’unrecensementà l’autre) – c’était du bon sens...– ; observation de très nombreux postes de travail pendant l’activité productive (on pourrait dire « situations de travail » plutôt que « postes », parce que la préoccupation était plus humaine, et plus sociologique, que le terme «poste »ne l’évoque) mais tout de même essentiellement pour comprendre l’état de la division du travail, qui n’est qu’un des aspects de la situation de travail ; quelques entretiens avec des ouvriers et ouvrières, surtout pour saisir comment ils se situaient eux-mêmes dans le processus de production. Rien d’absolument systématique. Non pas par horreur du question-naire standardisé, par exemple, mais parce que je n’en connaissais pratiquement pas l’usage... Tâtonnement, bricolage, c’est ainsi qu’on pourrait qualifier nos approches. Bourdieu a écrit quelque part, à propos de tout notre groupe, que nous faisions « une sociologie empirique médiocre », et il n’avait pas tout à fait tort... Et ceci parce qu’une sociologie moderne constituée n’existait pas en France. Jean-Michel Chapoulie l’a très bien montré en 1991 dans la Revue Française de 6 Sociologie. Maintenant, quelles parentés et quels clivages avec d’autres disciplines? Pour plusieurs d’entre nous, une mère commune, la philosophie, ce qui ne veut pas dire, pour ma part, un très bon niveau dans cette discipline. Et si, un peu naïvement parce que le cursus de philosophie était ainsi constitué, j’avais plutôt le sentiment d’avoir choisi une des branches de la philosophie, et non pas d’avoir bifurqué, en réalité une fois qu’il s’agissait de décrire une réalité concrète, je n’étais plus guère philosophe. Y compris si je pense à mon assez faible préoccupation épistémologique, quoique les cours de Bachelard m’aient éblouie...Parmi ces ex-philosophes, nous avions comme cousins, mais des cousins dont certains d’entre nous tenaient à se démarquer fortement, les psychologues: même commission du CNRS lorsque ces deux disciplines ont quitté la commission de philo, même souci des hommes d’aujourd’hui, mais types de données à recueillir et 4. VivianeIsambert-Jamati :L’industrie horlogère dans la région de Besançon,Paris, PUF 1955. 5.Alain Touraine :Un désir d’histoire, Paris, Stock, 1977. 6.Jean-Michel Chapoulie « La seconde fondation de la sociologie française, les États-Unis et la classe ouvrière ».Revue Française de Sociologie, juill-sept. 1991, p. 321-364.
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à interpréter d’un tout autre ordre. Justement certains d’entre nous naviguaient un peu entre le psychologique et le sociologique, et d’autres, dont j’étais, tenaient à l’explication du social par le social. Tout en lisant éventuellement les psychologues du travail, par exemple, mais à titre de culture complémentaire, pas à titre de modè-les ! Le clivage parmi les jeunes sociologues français était beaucoup plus là, en ces années, que dans l’opposition entre quantitatif et qualitatif. Ce serait à creuser, et à suivre sur deux ou trois décennies, mais je ne crois pas faire ainsi une reconstruction fausse. Quels étaient nos rapports avec les ethnologues (le qualitatif) ? Évidemment ils nous avaient précédés dans le travail de terrain, dans la filiation durkheimienne pour une part (Mauss), mais en s’étant aussi nourris de Radcliffe-Brown, de Malinovski, etc. Mais nous les mettions beaucoup moins à distance que les psychologues ou les psychologisants (je pense pour l’ethnologie à Dampierre, à Bernot, à Balandier, encore que ce dernier se soit tout de suite considéré, évidemment à juste titre, comme sociologue). Et assez vite (mais tout de même plus tard) nous avons lu l’ethnographie de la France que faisaient des Américains comme Wylie, Hoffmann 7 ou Leites. Quels étaient nos rapports avec les démographes (le quantitatif)? L’Institut National d’Études Démographiques et l’Institut National de Statistiques et des Étu-des Économiques s’étaient créés à peu près en même temps que le Centre d’Études Sociologiques. Leurs chercheurs ne nous apparaissaient pas comme pratiquant une discipline très distincte de la nôtre, mais comme travaillant sur leurs questions pro-pres. Nous nous servions de leurs données « quantitatives », bien sûr, et elles nous apparaissaient même comme absolument indispensables. Je décris peut-être un univers un peu trop irénique... mais c’était surtout, un peu, unmagmaoriginel...Voilà donc, beaucoup trop rapidement, pour notre posture intellectuelle, ou du moins pour la façon dont je la reconstitue aujourd’hui. C’est assez différent d’un monde – les Universités américaines d’alors – où la sociologie était déjà profession-nalisée, et où l’on pouvait être conscient de ce que l’on voulait faire, de ce que l’on souhaitait emprunter à d’autres et de ce qu’on rejetait, etc.SOCIOLOGIE ET ACTION, PARALLÈLE ENTRE CE QUE NOUS RÉVÈLE PAULE VERDET SUR SA POSITION AUX USA ET CE QUE NOUS PRATIQUIONS La différence que j’aperçois ici n’est probablement pas généralisable. Chapoulie note dans son article de 1984 sur Hughes qu’entre les deux guerres, à Chicago, assez nombreux étaient les sociologues orientés, pour diverses raisons, vers le travail social. Il me semble que Paule, sans être du tout une assistante sociale – son passé et son présent d’intellectuelle sont là – a souvent été préoccupée d’action sociale, après avoir observé et compris: d’action concrète, sous forme d’entraide (ou d’aide), comme elle l’a fait en particulier avec les Hmongs, et comme elle fait aujourd’hui avec les prisonniers, qui lui vient tout naturellement après la 7.Laurence Wylie :Village of the Vaucluse, Cambridge, Harvard University Press, 1952 (traduction française :Un village du Vaucluse,Paris, Gallimard, 1968 ; Stanley Hoffmannet al.In search of France,Harvard, 1963 ; Nathan Leites :Du malaise politique en France, Paris, Plon, 1958.
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compréhension et le « jugement de valeur », disait-elle tout à l’heure. C’est la suite 8 fidèle de « Voir, juger, agir »...Je ne suis pas en train de dire qu’elle a tort, que sa sociologie n’est pas «pure »,mais nous avons toujours été assez différentes à cet égard. Et mes réactions étaient aussi celles de beaucoup d’autre jeunes sociologues français en ces années. En vérité, à bien y réfléchir, nous ne rejetions pas l’utilisation de recherches pour toute forme d’action sociale,mais nous la voulions d’un tout autre genre, qui pas-sait par le politique: nous pouvions, pensions-nous, contribuer indirectement par nos publications à la prise de conscience de leur exploitation par les exploités eux-mêmes, qui peut-être aboutirait à une action commune et organisée. Si les militants agissaient pour changer radicalement la société, pensions-nous, (que nous apparte-nions ou non au PC : pour moi c’était plutôt une sorte de compagnonnage de route, avec les illusions et les erreurs que cela a pu comporter!) ils iraient vers la trans-formation d’une situation qui nous paraissait inacceptable. Ces convictions politi-ques n’étaient pas sans nous rendre quelque peu dogmatiques, bien évidemment, notamment sous la forme de l’ouvriérisme. Mais elles nous motivaient fortement ! La différence n’est cependant pas si radicale : Paule n’est pas du tout restée apo-litique, et nous avons parfois été réformistes, même si c’est encore en passant par le politique :je pense à l’usage qui a été fait au Parlement du livre que nous avons 9 publié en 1956, Madeleine Guilbert et moi, sur le travail des femmes à domicile; après un débat parlementaire au cours duquel notre enquête a été souvent citée, une loi est venue améliorer un peu les garanties de ces salariées, et nous en étions fières. Ce n’est donc pas une différence absolue, mais tendancielle.
LA CONNAISSANCE DE L’ÉCOLE DE CHICAGO CHEZ LES SOCIOLOGUES FRANÇAIS
Elle n’était pas nulle, selon moi, mais cette «école »était très mal identifiée comme telle. J’en prendrai une seule trace. Dans le premier numéro deL’Année Sociologique nouvelle(écrit en 47-48 et paru en 1949) une1940-1948 »,série « rubrique de plus de soixante pages, sous la direction de Georges Friedmann, s’intitule «Technologie ».Elle s’ouvre sur une « Note» de Leroi-Gourhan sur les « Rapportsde la technologie et de la sociologie». Les comptes-rendus y sont très nombreux (près de quatre-vingt ouvrages ou parties d’ouvrages) et de longueurs très variables, assez souvent très courts. Ils ont pour auteurs Friedmann lui-même (peu) Canguilhem, Lobstein, F. et V. Isambert (près de quarante titres, en rectifiant quel-ques erreurs!) et Touraine. Je passe sur les subdivisions. Dans la sous-rubrique « Facteur Humain », le recueilIndustry and Society,édité en 1946 par W.F. Whyte dans le cadre de l’Université de Chicago, fait l’objet d’un compte-rendu article par 10 article (attribué à Lobstein, j’aurais cru qu’il était des Isambert...); entre autres
8.Tel était le slogan de l’ensemble des mouvements d’« Action Catholique » dont faisait partie la JEC et la JECF. C’est afin de « voir », avant de juger et d’agir, que nous menions ces petites enquêtes évoquées ci-dessus. 9. MadeleineGuilbert et Viviane Isambert-Jamati,Travail féminin et travail à domicile,Paris, éd. du CNRS, 1955. 10. WilliamF. Whyte:Industry and Society, NewYork, Mc Graw Hill, 1946. Compte-rendu dans ème L’Année Sociologique3 série(1940-1948), t. 2, p. 797-801.
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articles recensés, un de Hughes, qui s’intitule «Race Relations in Industry» ;je résume nos propos :l’auteur rappelle combien parfois l’introduction de M.O. noire dans une entreprise qui n’en comportait pas suscite de tension. Les Blancs ont des Noirs une image collective absolument négative et infériorisante; ils voient donc leur propre situation dépréciée par une cohabitation dans les ateliers. Mais Hughes cite certains cas où les problèmes se sont très bien réglés, et il rejette avec convic-tion toute solution ségrégative. Àcôté de ce compte-rendu, on en trouve sur Whyte lui-même, sur Gardner, sur Warner, sur Allison Davis. Ce sont des comptes rendus élogieux (en particulier sur Hughes et sur Whyte) mais surtout descriptifs. Nous espérions à travers ces auteurs mieux comprendre la classe ouvrière américaine, mais nous ne voyions que du bleu dans leur démarche spécifique de «field-work ».Nous n’écrivions rien sur la méthode de recueil de données, et pour cause. Je crois que nous faisions à peine la différence entre la posture de ces collègues de Chicago et celle, par exemple, d’Elton Mayo à Hawthorne. C’est bien le magma épistémologique... En somme nous n’étions pas guidés, et nous ne nous repérions pas par nous-mêmes, étant trop novices, dans ces lectures.Voilà donc quelques remarques comparatives...
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Viviane ISAMBERT-JAMATI 122, avenue Aristide Briand 92120 MONTROUGE
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