Audition, par R. Chocholle, J.-P. Legouix - compte-rendu ; n°1 ; vol.57, pg 167-180
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Description

L'année psychologique - Année 1957 - Volume 57 - Numéro 1 - Pages 167-180
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1957
Nombre de lectures 13
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

R. Chocholle
J.-P. Legouix
3° Audition, par R. Chocholle, J.-P. Legouix
In: L'année psychologique. 1957 vol. 57, n°1. pp. 167-180.
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Chocholle R., Legouix J.-P. 3° Audition, par R. Chocholle, J.-P. Legouix. In: L'année psychologique. 1957 vol. 57, n°1. pp. 167-
180.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1957_num_57_1_26592PSYCHOPHYSIOLOGIE SENSORIELLE 167
CLAUSEN (J.). — Visual sensations (phosphenes) produced by AC sine
Wave stimulation (Sensations visuelles. Phosphenes, produits par
stimulation en courant alternatif sinusoïdal). — In-8° de 101 p.,
Ejnar Munksgaerd, Copenhague, 1955.
Cette monographie (thèse américaine) a comme sujet une étude
intégrale des phosphenes dus à la stimulation en courant alternatif
sinusoïdal. Le critère est bien la sensation papillotante et non pas la
sensation lumineuse tout court.
On confirme les observations suivantes faites par d'autres auteurs,
en se basant sur les mesures obtenues avec 3 à 7 sujets :
Le phosphène périphérique présente un seuil croissant entre 20
et 70 hz ; à 35 hz, la pente de la courbe seuil-fréquence de stimulation
varie assez brusquement. Le phosphène fovéo-périfovéal accuse la même
allure, quelle que soit la couleur du fond éclairé que fixe le sujet pendant
l'expérience. Les seuils sont plus bas en vision périphérique, et somme
toute, les différences, objectives et subjectives, entre les deux types de
phosphenes sont bien plus prononcées que celles qui résultent de la
variation du niveau d'adaptation pour l'un ou l'autre type.
Dans le phosphène périphérique, l'augmentation des niveaux d'adapt
ation fait monter le seuil quand la fréquence de stimulation est comprise
entre 5 et 20 hz, mais, au contraire, le fait baisser aux fréquences allant
de 20 à 70 hz. Après adaptation à la lumière, le début de l'adaptation à
l'obscurité se manifeste par une baisse du seuil du phosphène, suivi par
une hausse et le seuil se stabilise après environ 15 mn de séjour dans
l'obscurité. Ce seuil est supérieur au seuil en adaptation à la lumière.
Voici quelques-unes des observations qualifiées nouvelles de l'auteur
(pourtant partiellement faites par Motokawa et son école).
On peut indiquer la fréquence subjective de papillotement lorsque
la fréquence de stimulation est comprise entre 5 et 10 hz. De 10 à 20 hz,
les réponses sont moins aisées et au-dessus, elles sont peu sûres. Jus
qu'à 25 hz, la fréquence perçue est identique pour le phosphène et le
papillotement lumineux. Aux fréquences plus élevées, le phosphène
papillote plus lentement que la lumière intermittente.
En vision périphérique et en adaptation à la lumière, l'auteur trouve
un minimum du seuil à 35 hz, s'ajoutant au minimum à 20 hz bien
connu. En adaptation à l'obscurité, un minimum à 6 hz se manifeste.
E. B.
3° Audition
WEVER (E. G.), VERNON (J. A). — The sensitivity of the Turtle's
ear as shown by its electrical potentials (La sensibilité de Voreille
de Tortue mesurée par les potentiels électriques ). — Proc. Nat. Acad.
Sei., 1956, 42, pp. 213-220.
Quelques travaux ont déjà été consacrés à l'étude du fonctionnement
de l'oreille de Tortue. Très peu ont utilisé les méthodes électrophysiologi
ques : Foa et Peroni (1930), Wever et Bray (1931), Adrian, Craik et Sturdy. 168 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
Les différents résultats obtenus ont montré que l'oreille de Tortue
répond aux sons graves. En dépit de ces résultats, de nombreux herpéto-
logistes pensent que les tortues sont sourdes et que leur oreille ne
représente que les vestiges d'un organe fonctionnel.
Ce travail présenté par Wever et Vernon a consisté à étudier d'une
façon détaillée les potentiels auditifs présentés par des Tortues de diffé
rentes espèces appartenant à la famille des Emydiadae1.
Les potentiels auditifs chez la Tortue sont très faibles et il est néces
saire d'éviter les artefacts, principalement l'action directe du son sur les
appareils et le microphonique des tissus. Des précautions spéciales ont
été prises dans ce but.
Les sons de fréquences élevées, au-dessus de 3 000 hz, se sont montrés
traumatisants. Il était donc nécessaire de tester constamment l'oreille
après l'application des sons de fréquences élevées.
L'influence de l'état physiologique de l'animal chez les Reptiles et
de la circulation avait été indiquée comme peu importante au cours des
travaux antérieurs.
Ce présent travail indique, contrairement à ces résultats, une influence
très nette.
La mort de l'animal, de même que la section du cou, entraîne une
chute de potentiel. Il est donc nécessaire de maintenir l'animal en bonne
condition.
La sensibilité paraît uniforme pour les sons graves jusqu'à 500 et
700 hz, et diminue pour les fréquences plus élevées. Elle paraît plus
grande lorsque l'électrode est placée dorsalement, vraisemblablement
par suite d'un meilleur contact.
La réponse était encore meilleure avec l'électrode placée sur la
fenêtre ronde (5 db). Ce fait suggère que les cellules actives sont placées
à la partie inférieure du labyrinthe.
Il est intéressant de comparer les potentiels cochléaires du Chat à
ceux obtenus sur la Tortue. La sensibilité paraît la même pour les
fréquences basses. La principale différence semble être l'étendue de
l'échelle d'intensité tolerable par l'oreille qui est très réduite chez la
Tortue (20 db) (la réponse n'est plus linéaire au-dessus de 1 fxV).
En général, le potentiel maximum montre une diminution lorsque la
fréquence s'accroît. La valeur de ce maximum atteint 8 [xV aux basses
fréquences et 1 [xV aux fréquences élevées.
Cette faiblesse relative des potentiels semble, pour les auteurs,
être reliée au petit nombre de cellules sensorielles présentes chez les
Reptiles.
J.-P. L.
1. Des données précises relatives à l'anatomie de l'oreille de la Tortue et
son fonctionnement sont données dans un autre article du même auteur
(Proc. Nat. Acad. Sei, Amer., 1956, 42, 292-299). PSYCHOPHYSIOLOGIE SENSORIELLE 169
HERNANDEZ-PÉON (R), SCHERRER (H.), JOUVET (M.). —
Modification of electric activity in cochlear nucleus during « atten
tion » in unanesthetized cats (Modification de l'activité électrique du
noyau cochléaire pendant V attention chez le Chat non anesthésié ) . —
Science, 1956, 123, 331-332.
Le travail présenté par les auteurs consiste à vérifier s'il n'existe pas,
comme pour d'autres récepteurs sensoriels, un mécanisme central
contrôlant les influx afférents parcourant les voies auditives. Des travaux
récents ont déjà fait entrevoir l'existence d'un système inhibiteur situé
dans la formation réticulée du tronc cérébral. La stimulation de cette
région produit en effet une inhibition des influx afférents des principales
voies somatiques. Le blocage se produit entre le 1er et 2e neurone. Au
contraire, durant l'anesthésie, les potentiels afférents provoqués sont
augmentés au niveau du 1er neurone.
Ces faits suggèrent la possibilité que ce système inhibiteur puisse
fonctionner pendant l'attention et filtrer en quelque sorte les messages
sensoriels.
La technique utilisée consistait à insérer des électrodes bipolaires
en acier inoxydable dans le noyau cochléaire dorsal du Chat, au moyen
d'un appareil stéréotaxique. Une semaine après l'opération, l'animal
était soumis aux tests.
La stimulation du noyau cochléaire était produite par des clics
sonores.
L'attention de l'animal était provoquée par des stimulations visuelles,
olfactives ou somatiques.
La stimulation visuelle (souris présentées dans un bocal) réduisant
l'amplitude des potentiels du noyau cochléaire, et la stimulation olfactive
produite par des odeurs de poisson entraînaient un blocage complet des
potentiels. Le blocage était parfaitement réversible.
Le même phénomène était obtenu au moyen d'un stimulus nociceptif.

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