Chronologie : Les premières années du cinéma au Japon (1896-1920) - article ; n°1 ; vol.26, pg 93-101
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Chronologie : Les premières années du cinéma au Japon (1896-1920) - article ; n°1 ; vol.26, pg 93-101

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Description

Ebisu - Année 2001 - Volume 26 - Numéro 1 - Pages 93-101
9 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 2001
Nombre de lectures 50
Langue Français

Extrait

Pascale Simon
Chronologie : Les premières années du cinéma au Japon (1896-
1920)
In: Ebisu, N. 26, 2001. pp. 93-101.
Citer ce document / Cite this document :
Simon Pascale. Chronologie : Les premières années du cinéma au Japon (1896-1920). In: Ebisu, N. 26, 2001. pp. 93-101.
doi : 10.3406/ebisu.2001.1102
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ebisu_1340-3656_2001_num_26_1_1102UN SPECTACLE POPULAIRE DE L'ÈRE TAISHÔ : LE RENSAGEKI
CHRONOLOGIE
Les premières années du cinéma au Japon (1896-1920)
1896
Des séances de Kinetoscope sont organisées en novembre par
Takahashi Shinji m^iMia, armurier à Kôbe. Le prince Komatsu
'M&'S et la princesse Arisugawa WfSJH'g en sont les premiers
spectateurs. L'invention est ensuite montrée au public, d'abord à Kôbe,
puis à Ôsaka et à Tôkyô. Des séances seront organisées jusqu'au mois
d'avril 1897.
1897
Le Cinématographe des frères Lumière et le Vitascope d'Edison
sont importés au Japon. Plusieurs Cinématographes ont été rapportés
de Lyon par un industriel de Kyoto, Inabata Katsutarô fiH'JïïllÉricÊft,
qui connaissait Auguste Lumière, un ancien camarade de classe de
l'école d'ingénieurs de La Martinière où il avait fait des études dans
sa jeunesse grâce à une bourse du département de Kyoto. Des spectacles
de Cinématographe sont organisés à Ôsaka, Kyoto, Tôkyô, puis dans
les villes de province.
Le Vitascope est importé au Japon par Araki Kazuichi înt^ffl — ,
directeur d'un commerce de produits occidentaux à Ôsaka, qui
organise des spectacles à Ôsaka, Nagoya et Tôkyô, ainsi que par la
maison Arai Shôkai l/rUff^e de Tôkyô, spécialisée dans le commerce
de médicaments américains, qui montre l'invention à Tôkyô,
Yokohama et Kyoto.
Après l'engouement des premiers mois, l'intérêt du public des
grandes villes finit par retomber. La maison Yoshizawa Shôten
^^fS/fi rachète les droits d'exploitation du Cinématographe à Inabata
en automne et répartit les appareils entre plusieurs troupes qui
organisent des projections en province ; de la même manière, les
Vitascopes sont cédés à des troupes itinérantes qui sillonnent le pays.
Constant Girel, opérateur de chez Lumière qui accompagnait
Inabata, tourne des films au Japon pour le catalogue des frères Lumière
(Dîner japonais, Arrivée d'un train, Un Pont à Kyoto, Danseuses japonaises,
Les Aïnus à Yeso, Lutteurs japonais, Acteurs japonais etc.). Ce sont
probablement les premiers films tournés au Japon.
EBISU 26, Printemps-été 2001, Maison Franco-Japonaise, Tôkyô, p.93-101. PASCALE SIMON EBISU 26
En juin, le magasin de matériel photographique Konishi (Konishi
shashinki-ten 'hW^J^fltJâ) de Tôkyô reçoit des caméras Gaumont et
fait tourner des films par l'un de ses employés, Asano Shirô "^UfflÊft,
qui devient le premier cameraman japonais de l'histoire. Il filme le
pont de Nihonbashi et les abords du temple de Kannon à Asakusa.
1898
Gabriel Veyre, opérateur travaillant pour les frères Lumière,
arrive en octobre à Yokohama. Il restera jusqu'en début mars 1899 au
Japon et tournera plusieurs films pour le catalogue de ses employeurs
(Geishas enjinrikisha, Japonaise faisant sa toilette, plusieurs Danse japonaise,
Récolte du riz...)
1899
Komada Kôyô 1£)BB£F#, chef d'une troupe itinérante (et futur
célèbre commentateur de films), commande des films à Asano Shirô
pour renouveler son stock. Assisté par Shirai Kanzô El^Hjis,
photographe amateur, et Shibata Tsunekichi ^BBItîÉf, employé au
rayon matériel photographique du grand magasin Mitsukoshi H@,
Asano filme des geishas célèbres dans le jardin d'un restaurant de
Shinbashi ainsi que dans d'autres établissements de Tôkyô. Les films
passent en première en juin au Kabuki-za $kMfâ.Ëi, puis partent en
tournée en province. Komada finit par acheter une caméra Gaumont
au magasin Konishi et travaille avec le cameraman Shibata. Ensemble
ils réalisent le premier film à caractère narratif, Pisutoru gôtô Shimizu
Sadakichi bfx h ^^â^MzK^^ (Shimizu Sadakichi, le voleur au pistolet)
avec les acteurs d'une troupe de théâtre shinpa, Yokoyama Unpei
^LUjI5}2 (dont c'est le début d'une longue carrière cinématographique)
et Sakamoto Keijirô ^^§§HÊ[$. En novembre, Shibata filme, à la
demande du directeur du Kabuki-za, les acteurs Ichikawa Danjurô IX
TfïJI I IH+ÊB et Onoe Kikugorô V )1±SjïlÊ[$ dans le divertissement dansé
Momijigari %LMfô (Promenade sous les érables). Ce film de 60 mètres
constitue à la fois un film de fiction et un documentaire sur l'art des
deux célèbres acteurs. D'autres films de kabuki sont réalisés cette
année-là : Ninin Dôjô-ji H ÀiilJ^ ^f (Deux danseuses au temple Dôjô) tourné
par Shibata avec de jeunes acteurs du Kabuki-za, et Mo no ukisu a|(7)
fêM: (Le Nid flottant du grèbe) de Tsuchiya Jôji ±M#^ avec Nakamura
Ganjirô ^ttffii^Êft. Tsuchiya réalisera par ailleurs des films de sumô,
sans doute influencé par les films de boxe américains. Le genre de
films documentaires appelé « vues animées prises sur le vif » (jissha
katsudô shashin ^l^fêfJJ^H) prospère. Parmi ceux-ci, des films tournés
94 SPECTACLE POPULAIRE DE L'ÈRE TAISHÔ : LE RENSAGEKI UN
lors de la guerre hispano-américaine cette même année sont diffusés
en juin dans la salle du Kinki-kan il^ât à Kanda, sous le titre Beisei
sensô katsudô daishashin ^Ww&^fêthiï.'^M (Grandes vues animées de la
guerre hispano-américaine).
1900
Les reportages (importés) sur la guerre des Boers ont du succès.
Deux danseuses au temple Dôjô est projeté en août au Kabuki-za.
En octobre, les reportages concernant la guerre des Boxers
passent au Kinki-kan de Kanda, d'autres films traitant du même sujet
sont donnés en novembre au Engi-za ?lt££lË d'Akasaka. Certains de
ces films ont été tournés par des cameramen japonais pour la société
Yoshizawa shôten "□ tKiSlfi
1902
Yokota Shôkai tëtfflfSê produit le film Higo no komageta JlEfâtf)
ifàTIi (Les sandales de Higo), premier film de théâtre filmé qui ne soit
pas du kabuki.
Yoshizawa Shôten organise en septembre des projections au
Meiji-za Wiafêë. de films américains dont le son est enregistré sur
disques.
1903
Takamatsu Toyojirô ptjfôH^Êft, militant socialiste et conteur de
rakugo, fait réaliser par Yoshizawa Shôten des films qu'il utilise pour
illustrer ses discours. Il les revend ensuite au journal satirique Tôkyô
Puck l^LJ^^'y *7 , mais les films ne sortiront en salle qu'en 1906 au
Kinki-kan, regroupés sous le titre Shakai pakku katsudô shashin
ttxs^° y 9 'îèfiJ^Jï (Piques sociales en vues animées).
En juin, on passe au Kabuki-za douze films coloriés importés
(images d'un incendie, saumons remontant le cours d'une rivière
etc.).
En octobre, la salle du Denki-kan HÊ^Ib à Asakusa, appartenant
à la société Yoshizawa, devient la première salle permanente consacrée
au cinéma.
Yoshizawa Shôten produit plusieurs films de reportage :
funérailles d'hommes célèbres, comme Onoe Kikugorô sôgi no jikkyô
H-h^îSÊI^fl^b^ïi (Les Funérailles d'Onoe Kikugorô), ainsi que des vues
de sites (le parc d'Ueno, les fêtes de Gion à Kyoto), ou des sujets
militaires (manœuvres, revue navale).
95 PASCALE SIMON EBISU 26
1904
La pièce Seiro no kôgun Œ^<50M¥ (L'Armée impériale soumet la
Russie) passe au Masago-za MftPtëk (Tôkyô) en mars. Au cours de la
représentation, on peut voir un documentaire étranger sur le lancement
d'une torpille : c'est le premier spectacle combinant théâtre et cinéma.
En avril, le Kiraku-za H^îÉI de Yokohama passe des reportages
sur la guerre russo-japonaise produits par la Tôyô Katsudô Shashin
^^ïï&fil^Jl, et en mai Yoshizawa Shôten montre une série de
reportages traitant du m&

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