Congruence patients - thérapeutes et dropout en psychiatrie ambulatoire publique - article ; n°3 ; vol.8, pg 49-71
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Sciences sociales et santé - Année 1990 - Volume 8 - Numéro 3 - Pages 49-71
Danielle Goerg, Eric Zbinden, Biaise Duvanel : Congruencia entre pacientes y terapeutas en relación al abandono de la terapéutica en la siquiatría pública ambulatoria.
El estudio realizado en un servicio público de siquiatría, a partir de pacientes considerados como casos nuevos y de sus terapeutas, demuestra que las probabilidades de abandono del tratamiento crecen cuando los pacientes no comparten los valores de la institu- ciôn siquiâtrica y cuando pacientes y terapeutas poco concuerdan en sus definiciones de las problemâticas y expectativas. S in embargo, es probable que el hecho de que un cierto numéro de pacientes siguen el tratamiento aûn cuando no haya congruencia, tenga que ser analizado en términos mâs estructurales que culturales. tas, demuestra que las probabilidades de abandono del tratamiento crecen cuando los pacientes no comparten los valores de la institución siquiátrica y cuando pacientes y terapeutas poco concuerdan en sus definiciones de las problemáticas y expectativas. Sin embargo, es probable que el hecho de que un cierto número de pacientes siguen el tratamiento aún cuando no haya congruencia, tenga que ser analizado en términos más estructurales que culturales.
Résumé. L'étude entreprise dans un service de psychiatrie ambulatoire publique auprès de patients nouveaux cas et de leurs thérapeutes montre que les probabilités d'abandon de traitement sont plus grandes lorsque les patients ne partagent pas les valeurs de l'institution psychiatrique et lorsque la congruence est faible entre patients et thérapeutes dans les définitions des problématiques et des attentes. La constatation qu'un certain nombre de patients restent cependant en traitement malgré une absence de congruence devrait s'analyser sans doute en termes plus structurels que culturels.
Danielle Goerg, Eric Zbinden, Biaise Duvanel: Patient-therapist congruence and treatment dropouts in public outpatient psychiatry.
This study, which was undertaken in a public outpatient psychiatrie service, concerning new patients and their therapists, shows that the probability of treatment being abandoned is greater when the patients do not share the values of the psychiatrie institution and when there is poor congruence between patients and therapists concerning the definition of the problems and expectations. The findings that a number of patients however do stay in treatment in spite of the absence of congruence should probably be analyzed in terms that are structural rather than cultural.
23 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1990
Nombre de lectures 54
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Danielle Goerg
Eric Zbinden
Blaise Duvanel
Congruence patients - thérapeutes et dropout en psychiatrie
ambulatoire publique
In: Sciences sociales et santé. Volume 8, n°3, 1990. pp. 49-71.
Citer ce document / Cite this document :
Goerg Danielle, Zbinden Eric, Duvanel Blaise. Congruence patients - thérapeutes et dropout en psychiatrie ambulatoire
publique. In: Sciences sociales et santé. Volume 8, n°3, 1990. pp. 49-71.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/sosan_0294-0337_1990_num_8_3_1168Resumen
Danielle Goerg, Eric Zbinden, Biaise Duvanel : Congruencia entre pacientes y terapeutas en relación al
abandono de la terapéutica en la siquiatría pública ambulatoria.
El estudio realizado en un servicio público de siquiatría, a partir de pacientes considerados como casos
nuevos y de sus terapeutas, demuestra que las probabilidades de abandono del tratamiento crecen
cuando los pacientes no comparten los valores de la institu- ciôn siquiâtrica y cuando pacientes y
terapeutas poco concuerdan en sus definiciones de las problemâticas y expectativas. S in embargo, es
probable que el hecho de que un cierto numéro de pacientes siguen el tratamiento aûn cuando no haya
congruencia, tenga que ser analizado en términos mâs estructurales que culturales. tas, demuestra que
las probabilidades de abandono del tratamiento crecen cuando los pacientes no comparten los valores
de la institución siquiátrica y cuando pacientes y terapeutas poco concuerdan en sus definiciones de las
problemáticas y expectativas. Sin embargo, es probable que el hecho de que un cierto número de
pacientes siguen el tratamiento aún cuando no haya congruencia, tenga que ser analizado en términos
más estructurales que culturales.
Résumé
Résumé. L'étude entreprise dans un service de psychiatrie ambulatoire publique auprès de patients
nouveaux cas et de leurs thérapeutes montre que les probabilités d'abandon de traitement sont plus
grandes lorsque les patients ne partagent pas les valeurs de l'institution psychiatrique et lorsque la
congruence est faible entre patients et thérapeutes dans les définitions des problématiques et des
attentes. La constatation qu'un certain nombre de patients restent cependant en traitement malgré une
absence de congruence devrait s'analyser sans doute en termes plus structurels que culturels.
Abstract
Danielle Goerg, Eric Zbinden, Biaise Duvanel: Patient-therapist congruence and treatment dropouts in
public outpatient psychiatry.
This study, which was undertaken in a public outpatient psychiatrie service, concerning new patients
and their therapists, shows that the probability of treatment being abandoned is greater when the
patients do not share the values of the psychiatrie institution and when there is poor congruence
between patients and therapists concerning the definition of the problems and expectations. The
findings that a number of patients however do stay in treatment in spite of the absence of congruence
should probably be analyzed in terms that are structural rather than cultural.kl
Sciences Sociales et Santé, vol. VIII, n° 3, septembre 1990
Congruence patients — thérapeutes
et dropout en psychiatrie
ambulatoire publique
Danielle Goerg, Eric Zbinden, Biaise Duvanel*
Résumé. L'étude entreprise dans un service de psychiatrie ambulat
oire publique auprès de patients nouveaux cas et de leurs thérapeutes
montre que les probabilités d'abandon de traitement sont plus grandes
lorsque les patients ne partagent pas les valeurs de l'institution psy
chiatrique et lorsque la congruence est faible entre patients et théra
peutes dans les définitions des problématiques et des attentes. La
constatation qu'un certain nombre de patients restent cependant en
traitement malgré une absence de congruence devrait s'analyser sans
doute en termes plus structurels que culturels.
Les principaux courants de recherche sur l'interruption de
traitement
De nombreuses recherches ont été consacrées à la problémat
ique de rinterruption du traitement psychiatrique par les patients.
Leurs perspectives théoriques et cliniques, multiples et diverses,
visent à expliquer un fait souvent mis en évidence : la proportion
importante de patients (20 à 60 % environ selon les travaux) qui,
* Danielle Goerg, Eric Zbinden, Biaise Duvanel, sociologues, Unité d'investigation
sociologique, Institutions universitaires de psychiatrie de Genève, 6 rue du 31
décembre, 1207 Genève.
Cette étude a été financée par le Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique
(requérant principal W. Fischer, n° projet 3.970.0.82) et réalisée dans les Institutions
universitaires de psychiatrie de Genève (Pr G. Garrone et Pr A. Haynal). D- GOERG, E. ZBINDEN, B. DUVANEL 50
après quelques consultations, ne reviennent plus aux rendez -vous
suivants, mettant ainsi unilatéralement un terme aux projets thér
apeutiques esquissés ou conclus (Baekeland, Lundwall, 1975 ;
Aubert, Fischer, 1977). Selon les lignes directrices qu'elles poursui
vent, ces études peuvent être groupées en deux orientations princi
pales :
— Les recherches surtout cliniques sont basées sur des para
mètres concernant les patients, les thérapeutes et les interactions
médecin-malade.
Des éléments cliniques tels que le diagnostic, la symptomatolo-
gie, la structure de la personnalité sont investigués en tant que fac
teurs de l'arrêt prématuré du traitement (Frank et al., 1957 ; Altman
étal, 1972 ; Kline, King, 1973 ; Heilbrun, 1973 ; Wâlti étal., 1980,
etc.).
Certains travaux étudient les raisons d'entreprendre une théra
pie psychiatrique ou mettent l'accent sur l'importance des attitudes
des patients envers la psychiatrie comme causes de l'interruption
précoce du traitement (Fiester et ai, 1974, Wâlti et ai, 1980). On
tente également d'examiner s'il existe des probabilités plus grandes
d'interruption de traitement lorsque patients et thérapeutes perçoi
vent différemment les objectifs du traitement (Zisook et al., 1979).
D'autres recherches cernent les attitudes des envers
le patient et les interactions thérapeute-patient (Heilbrun, 1974 ;
Moos, Schwarz, 1972). Certains travaux enfin montrent le poids de
caractéristiques institutionnelles, telles que durée du délai d'attente,
filières, etc, dans la poursuite ou non d'une prise en charge (Raynes
Warren, 1972).
— Des facteurs sociaux sont aussi mis en relation avec l'inte
rruption du traitement, mais les études fournissent souvent des résul
tats assez contradictoires. C'est du moins le cas pour les variables
âge, sexe, appartenance sociale (Altman et ai, 1972 ; Baekeland,
Lundwall, 1975 ; Wâlti et al, 1980 ; Zisook et al, 1979).
Plusieurs travaux s'intéressent plus spécifiquement à la probl
ématique de l'entourage familial et social des patients. Cette
approche connaît actuellement un grand essor avec la mise en évi
dence des réseaux sociaux et du support social comme déterminants
importants en matière psychiatrique et de façon plus générale en
matière de santé (1). Certains auteurs montrent ainsi que l'isolement
social et/ou le manque de relations stables peuvent être des facteurs
(1) Pour une revue des recherches dans ce domaine, cf. Briançon et al., 1985 ; Le
Disert, 1985 ; Tousignant, 1988. CONGRUENCE PATIENTS —THÉRAPEUTES ET DROPOUT 5 1
explicatifs de la rupture prématurée du traitement (Baekeland,
Lundwall, 1975).
Il paraît évident que des facteurs sociaux interviennent dans la
décision de poursuivre ou d'interrompre un traitement, mais sans
doute souvent de manière médiatisée.
On sait en effet que les individus appartenant à différents
groupes sociaux, et particulièrement à différentes classes sociales,
se distinguent par les rapports différents qu'ils entretiennent avec
eux-mêmes et avec leur corps (Boltanski, 1968, 1971), avec le lan
gage, et qu'ils se différencient de façon plus générale par l'ensemble
de leurs manières d'être, de percevoir, de se présenter (Bourdieu,
1979). Les probabilités d'entretenir un rapport plus réflexif qu'ins
trumental à son corps, de pouvoir utiliser un code de langage « éla
boré » et non « restreint » (Bernstein, 1973), de prêter attention à
des sensations fines, d'être par ailleurs davantage atteint par la dif
fusion de la vulgate psychologique ou psychanalytique et de l'appli
quer comme grille d'interprétation des situations, sont ainsi d'autant
plus élevées qu'on passe des couche

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