Considérations sur la trompe fibro-cartilagineuse et la région pharyngo-tubaire - article ; n°1 ; vol.7, pg 29-57

G. Coulouma, Van Varseveld

Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1936 - Volume 7 - Numéro 1 - Pages 29-57
29 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

• Sociologie, société et politique

Informations

• Publié par: BULLETINS_ET_MEMOIRES_DE_LA_SOCIETE_D-ANTHROPOLOGIE_DE_PARIS0
• Publié le: 01 janvier 1936
• Nombre de lectures: 27
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 3 Mo

Extrait

G. Worms
Coulouma
Van Varseveld
Considérations sur la trompe fibro-cartilagineuse et la région
pharyngo-tubaire
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, VIII° Série, tome 7, 1936. pp. 29-57.
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Worms G., Coulouma , Van Varseveld . Considérations sur la trompe fibro-cartilagineuse et la région pharyngo-tubaire. In:
Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, VIII° Série, tome 7, 1936. pp. 29-57.
doi : 10.3406/bmsap.1936.9397
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1936_num_7_1_9397COULOUMA, VARSEVELD. — LA TROMPE FIBRO-CARTILAGINEUSE 29 WORMS,
CONSIDÉRATIONS
SUR LA TROMPE FIBRO-CARTILAGINEUSE
ET LA RÉGION PHARYNGO-TUBAIRE (1)
G. Worms, Coulouma, Van Varseveld
{Travail du Laboratoire d'Anatomie de Lille)
Dans la plupart des ouvrages que nous avons consultés, on
n'établit pas de contraste entre la configuration extérieure de la
trompe molle et sa configuration intérieure; on n'insiste pas sur
la- situation si particulière du pavillon par rapport à l'aile interne
de l'apophyse pterygoïde; on ne précise pas les limites de l'i
nsertion du fascia de Trôltsch; enfin, on ne trouve aucune ment
ion relative à l'existence d'une loge du péristaphylin interne et
d'une région pharyngo-tubaire.
** *
Nous avons essayé de combler ces diverses lacunes dans cette
première publication en accordant une place de choix à l'icon
ographie qui, mieux qu'un texte détaillé, éclairera l'anatomie de
cette région, au premier abord, il faut le reconnaître, assez diffi
cile à concevoir.
La trompe fibro-cartilagineuse
Nous n'envisagerons ici que ses caractères généraux, sa confi
guration extérieure, sa configuration intérieure, sa vascularisa-
tion et ses lymphatiques.
A) CARACTÈRES GÉNÉRAUX :
Aspect morphologique : orientation, dimensions ;
Constitution ; Moyens de fixité
La trompe molle ou fibro-cartilagineuse (cône pharyngien ou
guttural) est une sorte de cornet acoustique, un conduit infundi-
buliforme, long de 35 m/m environ, aplati dans le sens antéro-
postérieur et transversal. Elle se dirige de haut en bas, d'arrière
en avant, de dehors en dedans, et se trouve donc orientée à 45°
par rapport aux trois plans : sagittal, frontal et horizontal.
Rétrécie à son extrémité, externe (isthme), qui fait suite à la
trompe osseuse ou cône tympanique, elle s'évase progressivement
tions v — fera l'objet d'une série "de~publicat 30 SOCIÉTÉ D'ANTHROPOLOGIE DE PARIS
pour se terminer, sous forme d'un pavillon, au niveau de la paroi
latérale du cavum.
Elle est constituée (fig. I) par une gouttière cartilagineuse, véri
table ossature ou armature de la trompe, ouverte en dehors, en
bas et en avant, que ferme une formation membraneuse : la
fibreuse tubaire. Les deux versants de la gouttière sont d'impor
tance très inégale : V antérieur ou crochet (qui n'existe d'ailleurs
pas au niveau du sommet) est de faible épaisseur, son bord libre
est mince et sa hauteur est au plus égale au tiers de celle du
versant postérieur; ce dernier {bloc postérieur), qui mesure 6 m/m
de hauteur au niveau du sommet de la trompe, 15 m/m à sa partie
moyenne, et au moins 20 m/ra au niveau du pavillon, est d'épais
seur beaucoup plus considérable et ne se termine pas en bas par
un bord, mais par une base très élargie.
Coincée, au niveau de son sommet, dans l'angle rentrant,
sphéno-pétreux, soudée le long de son bord supérieur, à la base
du crâne, au niveau de la suture pétro-sphénoïdale, par le lig
ament sus penseur ou fixateur de la trompe (fig. 7), reposant, en
bas, sur le pcristaphylin interne (fig. 1), la trompe présente, en
outre, deux points d'appui importants au niveau du pavillon; en
effet, son crochet butte contre l'échancrure tubaire (fig. 5) de l'aile
interne de l'apophyse ptérygoïde — débordant même parfois
(fig. 4) sur la face interne de cette aile — et repose sur un premier
point d'appui fixe : l'épine tubaire; quant à la base ou assise
inférieure du bloc cartilagineux postérieur, — dont le point le plus
postérieur se trouve à une distance de 20 m/ra environ du bord de cette aile — et que l'on pourrait croire en porte à
faux, elle repose sur un deuxième point d'appui, mobile celui-là,
le muscle péristaphylin interne (fig. 1, 4 et 5),
B) CONFIGURATION EXTÉRIEURE
Nous décrirons à la trompe molle : un corps, un sommet et un
pavillon.
I. Corps. — II présente à considérer trois faces (antérieure,
postérieure, inférieure) et trois bords .(supérieur, postéro-infé-
rieur, antéro-inférieur). Contrairement aux traités classiques,
nous décrirons donc une véritable face inférieure au lieu d'un
simple bord inférieur.
1° La face antérieure ou, mieux, antéro-externe (fig. 1). —
Elle est fibro-cartilagineuse, presque verticale, et constituée en
haut par le crochet du cartilage, en bas par la fibreuse tubaire;
2° La face postérieure ou, mieux, postéro-interne (fig. 1). —
Uniquement cartilagineuse, elle répond à la face postérieure du COULOUMA, VARSEVELD. — LA TROMPE FIBRO-CARTILAGINEUSE 31 WORMS,
bloc postérieur de la gouttière cartilagineuse et regarde en arrière,
en dedans et plus ou moins en haut, suivant l'inclinaison de ce
bloc (fig. 14, 17);
3° La face inférieure (fig. 1). — Elle n'est autre que la face
inférieure du versant postérieur de la gouttière cartilagineuse
de la trompe. Elle est en rapport avec le muscle péristaphylin
interne. La largeur est d'autant plus grande que l'on se rapproche
du pavillon;
4° Le bord supérieur. — II représente la ligne de crête qui
sépare les deux versants de la gouttière cartilagineuse. Il longe
ia suture qui unit le rocher à la grande aile du sphénoïde (fig. 7) :
5° Le bord antéro-inférieur (fig. 7). — II occupe l'intervalle
compris entre les deux muscles péristaphylins et répond à l'i
nsertion, sur la trompe, du fascia salpingo-ptérygo-pharyngien de
Trôltsch;
6° Le bord postéro-inférieur (fig. 7). — II sépare les faces pos-
téro-interne et inférieure du versant postérieur de la gouttière
cartilagineuse, et répond au bord du péristaphylin
interne,
II. Sommet. — La trompe molle, au niveau de son sommet, est
de forme ovalaire, car elle s'encastre dans l'hiatus sphéno-pétreux
formé, en avant et en dehors de l'orifice inférieur du canal caro-
tidien, par l'épine du sphénoïde (fig. 10 et 11) en dehors et le
rocher en dedans."
Sa face postérieure est cartilagineuse; sa face antérieure est
fibreuse. Ses bords supérieur et inférieur répondent à la ligne
d'union du cartilage avec la fibreuse (fig. 1).
III. Pavillon. — Nous désignerons sous ce nom l'extrémité
interne ou pharyngienne de la trompe molle. De contour le plus
souvent triangulaire, il présente, à considérer, trois faces et trois
bords :
1° La face antérieure (fig. 1, 2). — Elle est fibro-cartilagineuse;
à sa constitution participent, en effet : d'une part, le crochet, qui
butte contre l'échancrure tubaire de l'apophyse ptérygoïde et
repose sur l'épine tubaire; d'autre part, la fibreuse, dans son se
gment antérieur vertical, juxta-unciforme;
2° La face postérieure ou, mieux, poster o-supérieure (fig. 1).
— Uniquement, cartilagineuse, elle n'est autre que la face posté
rieure du versant postérieur de la gouttière tubaire;
3° La face inférieure ou, mieux, antéro-inférieur e (fig. 1, 2). —
Elle est fibro-cartilagineuse et se trouve constituée, en arrière,
par la face du bloc cartilagineux postérieur; en avant, 32 SOCIÉTÉ D'ANTHROPOLOGIE DE PARIS
par le segment inférieur horizontal de la fibreuse. Cette face
repose, par la totalité de son segment cartilagineux et par une
plus ou moins grande partie de son segment fibreux, sur le péri-
staphylin interne ;
4° Le bord supérieur (fig. 1). — Au niveau du pavillon, il
sépare — comme d'ailleursjau niveau du corps, nous l'avons vu
— les deux versants de la gouttière cartilagineuse;
5° Le bord antérieur et inférieur (fig. 1, 2). — II r