Découverte de divers Gisements d archéologie préhitorique en Guinée Française - article ; n°1 ; vol.8, pg 59-65
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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1907 - Volume 8 - Numéro 1 - Pages 59-65
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1907
Nombre de lectures 11
Langue Français

Extrait

Desplagnes
Découverte de divers Gisements d'archéologie préhitorique en
Guinée Française
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, V° Série, tome 8, 1907. pp. 59-65.
Citer ce document / Cite this document :
Desplagnes . Découverte de divers Gisements d'archéologie préhitorique en Guinée Française. In: Bulletins et Mémoires de la
Société d'anthropologie de Paris, V° Série, tome 8, 1907. pp. 59-65.
doi : 10.3406/bmsap.1907.6979
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1907_num_8_1_6979— GISEMENTS D'ARCHÉOLOGIE PRÉHISTORIQUE EN GUINÉE 59 DESPLAGNES
La duplicité du trou mentonnier n'est pas très rare, puisque Le Double l en
a cité 72 cas au moins; mais, si je présente cette pièce aujourd'hui à la Société,
c'est que cet auteur ne mentionne pas d'observations chez des sujets préhisto
riques (quoiqu'il doive en exister certainement de connues depuis longtemps).
Ici, nous avons affaire au premier mode de malformation (trous rapprochés),
d'après la classification de Bertelli et Le Double. C'est-à-dire qu'il s'agit d'un
trou mentonnier, divisé en deux orifices, l'un antérieur et l'autre postérieur,
par une cloison osseuse verticale, exclusivement superficielle : si bien qu'au
dessous de cette cloison le trou est unique, ainsi qu'il est facile de le constater
à l'aide d'un stylet enfoncé dans les trous. .
L'anomalie siège à droite (comme dans la majorité des cas : 7/5 d'après Le
Double); et la frêle cloison osseuse n'a que 2mm de large et 3ram d'épaisseur. Le
trou antérieur est moitié plus petit que le postérieur.
Je n'insiste pas sur la pathogénie de cette anomalie, bien expliquée par le
Pr Le Double ; il s'agit, dans les cas de ce genre (2,4 0/0), d'un dédoublement
du trou par la production d'une lamelle osseuse, par trouble accidentel de dé
veloppement, tandis que, pour la seconde espèce de duplicité du trou mentonn
ier (trous distants, 3 0/0), on semble avoir affaire à une anomalie réversive.
DÉCOUVERTES DE DIVERS GISEMENTS D'ARCHÉOLOGIE PREHISTORIQUE
EN GUINÉE FRANÇAISE.
Note de M. le Lieutenant . Desplagnes,
Correspondant national de la Société *.
L'archéologie préhistorique des côtes du Golfe de Guinée avait été
révélée au monde savant par les fouilles exécutées, depuis une dizaine
d'années, dans la grotte de Kakimbon, près de Rotoma3.
. Cette grotte, qui fut explorée et fouillée successivement par MM. Ma-
claud, Mouth et Roux, livra des documents extrêmement intéressants,
qui, étudiés par M. le Dr Hamy, membre.de l'Institut, firent l'objet d'une
monographie détaillée présentée au Xll° Congrès International d'Anthro
pologie et d'Archéologie préhistorique (Paris, 1900).
Depuis cette époque, M. leDrMaclaud et M. l'administrateur Guébhard,
ont recueillis en Haute-Guinée, vers les sources du Niger, sur les rives de
la Fèfiné et dans la région de Timbo, des collections importantes d'instr
uments et d'outils de l'âge de la pierre africaine, présentant de nombreuses
analogies, avec les pièces recueillies sur les bords de l'Atlantique, dans la
grotte de Rotoma et permettant également d'établir certains rapproche-
1 Le Double. — Loc. cit., p. 330.
* Communiqué à la Société par M. E -T. Hamy, dans sa séance du 7 février. La note
est datée de Pita, Cercle des Timbis, 2 janvier -1907.
3 Rev. Coloniale, sept. 1899, p. 497-501 (Mouth). Bulletin du Muséum, 1899, p. 3i7-
339 (Hamy). Noie lue à la 11» section de l'Association française t(Boulogne-sur-Mer,
1897, abbé Breuil). 7 février 1907 60
ments avec les documents archéologiques préhistoriques rapportés des
bassins du Niger et du Sénégal.
En route pour les plateaux du Fouta-Djallon pendant le mois de dé
cembre 4906, les membres de la mission Desplagnes purent réunir plu
sieurs importantes collections d'outils et d'instruments en pierres taillées,
recueillis dans trois gisements, découverts et signalés par M. l'Administ
rateur, commandant le cercle des Timbis.
En effet, grâce à sa grande connaissance des populations indigènes et
de la nature géologique du sol de la Guinée, M. l'Administrateur Gué-
bhart a pu facilement faire mener à bien ces fouilles, dont les heureux
résultats vont permettre d'établir de nombreuses comparaisons entre les
outillages des populations néolithiques Soudanaises et celui des tribus pri
mitives du Golfe de Guinée.
Deux des nouvelles stations préhistoriques découvertes" et explorées en
décembre 1906 sont situées en Moyenne Guinée, sur le versant sud-ouest
des plateaux du Fouta-Djallon, a 650 mètres d'altitude environ et à 250
kilomètres de la côte.
L'une d'entre elles se présente à ciel ouvert, sous forme d'atelier, occu
pant le sommet d'une petite croupe montagneuse, près du village de
Oualia.
L'autre est abritée dans. les cavernes et grottes de Pete-Bounoudie
(Pierre de la Hyène), situées dans les contreforts sud des Monts du Kebou.
Quant aux dernières stations découvertes, elles se trouvent situées en
plein Fouta-Djallon sur les Hauts-Plateaux eux-mêmes à près de 1.000
mètres d'altitude et sous les divers abris de Pete-Tounté, près de Pita
(Plateau Timbi). • ' '
I
Atelier de Baowal de Oualia.
Dans la Basse et Moyenne Guinée, les instruments préhistoriques
(pierres taillées ou polies) sont généralement recueillis sur les plateaux
dénudés, formés de concrétions latériteuses brunes-rougeâtres,_ parmi
lesquelles les éclats de pierres remaniées se distinguent facilement.
D'ailleurs ces plateaux, couverts d'une maigre végétation herbacée et
nommés « Baowal » en langue Poul, paraissent avoir toujours été choisis
comme lieux de stationnement par les indigènes qui cherchent à éviter
généralement les vallées, inondées pendant la saison des pluies, et tou
jours encombrées d'une luxuriante végétation, repaire de nombreux an
imaux nuisibles.
L'atelier, découvert par M. Guébhard, occupait un de ces petits «, bao-
wals », situé à 650 mètres d'altitude, sur une croupe du Mont Diaga,
séparant la vallée de la Samankou de celle de la Kachima.
Cet atelier, ou fond de campement, situé à quelque distance du'village .
DESPLAGNES. — GISEMENTS D'ARCHÉOLOGIE PRÉHISTORIQUE EN GUINÉE 61
de Oualia, se trouve traversé par la route qui de Maoba-Hassanna conduit
à Telimele, reliant ainsi la province du Kebou à celle du Fouta-Djallon.
Les éclats de pierre, instruments taillés, débris de roches, apportés sur
ce plateau par les primitifs, tranchent vivement, malgré leur forte patine,
avec le fond rouge brun latériteux du « baowal ».
Les détritus, reposant sur des conglomérats ferrugineux, couvraient
une surface de 8 à 10 mètres carrés, sur une profondeur de 0.50 à 0.60
centimètres.
Toutes les pièces. recueillies, les éclats ou instruments observés sont'
tirés d'une même roche bleue-verdâtre très dure (quartzites?) qui se pré
sente souvent stratifiée, et dont les affleurements se retrouvent dans les
vallées inférieures.
Dans ce gisement de surface, h qui rien ne permet d'attribuer un âge
géologique certain, nous n'avons rencontré ni poteries, ni ossements. En
revanche, tous les instruments recueillis affectent les formes si caracté
ristiques déjà signalées dans l'outillage africain; mais, en général, ces
pièces paraissent de facture plus fruste que celles qui figurent déjà dans
nos collections européennes.
Obtenus par éclats et taillés pour la plupart seulement sur l'une des
faces, les instruments, recueillis dans l'atelier de Oualia, ne nous ont
montré que quelques rares spécimens d'outils portant des traces de polis
sage vers le tranchant.
L'outil caractéristique particulièrement abondant; dans ce gisement,
est un instrument discoïde, aplati, retouché par grands éclats sur le
pourtour et l'une des faces rappelant assez bien, par sa forme, une
« huître ».
Cette pièce qui

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