Délimiter et mesurer l évolution des populations urbaines - article ; n°4 ; vol.46, pg 979-991
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Description

Population - Année 1991 - Volume 46 - Numéro 4 - Pages 979-991
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1991
Nombre de lectures 12
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Nadine Cattan
Céline Rozenblat
Délimiter et mesurer l'évolution des populations urbaines
In: Population, 46e année, n°4, 1991 pp. 979-991.
Citer ce document / Cite this document :
Cattan Nadine, Rozenblat Céline. Délimiter et mesurer l'évolution des populations urbaines. In: Population, 46e année, n°4,
1991 pp. 979-991.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1991_num_46_4_3711notes et documents 979
Tableau 5
Année % Année %
1900-1904 0,7 1935-1937 2,2
1,4 1905-1909 0,8 1942-1944
1910-1914 1945-1949 1,7 1,0
1915-1919 1,1 1950-1954 2,0
1920-1924 1,2 1955-1959 2,1
1925-1929 1,4 1960-1964 2,1
1930-1934 2,0 1965-1969 2,4
au contraire, cette pratique s'est peu développée et n'a pas dépassé 3,6 %, peut-être
parce que des lois contraignent à peu près à recourir à l'embaumement.
Conclusion Les Français semblent de plus en plus se dégager de la
tradition romantique. On n'édifie plus de magnifiques maus
olées, mais le respect des cimetières se maintient. Il s'exprime une fois par an,
lors de la Toussaint. A cette occasion, en 1947, 72 % des Français avaient fait une
visite au cimetière et 47 % assisté à un office religieux (voir Jacques Sutter. op.
cit. II p. 939). Mais plus récemment, 55 % des Français de 18 à 45 ans considéraient
le problème de l'entretien des tombes comme sans importance.
Cependant, les dépenses pour les achats de concessions au cimetière se sont
beaucoup accrues depuis la fin du xixe siècle.
Dans l'ensemble, s'il n'y a pas d'empêchement majeur, la plupart des Pa
risiens font célébrer une cérémonie religieuse lors du décès. L'incinération reste
peu répandue. Elle a peut-être gagné du terrain depuis 25 ans qu'elle est acceptée
par l'Eglise catholique.
Jacques Houdaille
DELIMITER ET MESURER L'EVOLUTION DES
POPULATIONS URBAINES
A l'heure où toutes les villes se proclament carrefour et centre de l'Europe,
et prétendent se mesurer à leurs concurrentes, on ne dispose pas de données per
mettant de comparer efficacement les villes européennes. Il est nécessaire d'abord
de clarifier la définition que l'on donne à l'entité ville. L'identifie-t-on par son
cadre bâti, son statut juridique, son statut politique, ses fonctions, son architecture
ou son mode de vie ? A la complexité de la notion de ville s'ajoutent les difficultés
d'en délimiter les contours. Chaque pays a choisi de définir l'urbain et la ville à
sa manière. Au-delà de ces diversités, nous essayons de nous donner les moyens
d'une comparaison des villes à l'échelon européen, en rappelant dans un premier
temps les définitions statistiques existantes et en présentant dans un second temps
diverses tentatives d'harmonisation faites en Europe, en analysant, les résultats ob
tenus par les études comparatives de l'évolution des populations des villes euro
péennes. 980 NOTES ET DOCUMENTS
I. - L'approche statistique du fait urbain en Europe
Chaque pays européen a élaboré sa propre mesure statistique du fait urbain.
Ces conceptions diffèrent par la définition retenue pour la population urbaine, par
le cadre administratif auquel elles s'appliquent et par la décision de constituer ou
non des entités urbanisées dépassant les limites administratives.
Diversité des définitions de la La définition de la population urbaine
population urbaine n'existe pas dans tous les pays. La Belgique
ne distingue plus le rural de l'urbain car
toute la du pays est considérée comme urbaine. Pour les pays où cette
définition existe, elle se réfère toujours à une unité administrative de base, en gé
néral la municipalité, parfois à une subdivision de cette unité de base. Les critères
retenus pour affirmer la qualité urbaine des populations varient d'un pays à l'autre.
L'urbain peut être défini par un seuil de population municipale, c'est le cas de
l'Espagne, de l'Italie et du Portugal. Il peut être déterminé en fonction d'une agré
gation de plusieurs municipalités ou de leurs subdivisions, l'agrégation répondant,
dans la majorité des cas, aux critères de bâti continu (Belgique, Danemark, France,
Grèce, Irlande, Royaume-Uni). Pour plus de précisions, il faut faire appel aux dif
férentes manières de caractériser l'agrégat bâti élémentaire dans chacun des pays,
précisées en annexe.
Les organismes internationaux ont souvent tenté de donner une image plus
simple des définitions des municipalités urbaines, mais l'information transmise reste
incomplète. Ces organismes se sont tous uniquement attachés à préciser le seuil
minimal de population à partir duquel un territoire est considéré comme urbain ;
ils n'ont pas tenu compte de toutes les précisions supplémentaires. Par ailleurs,
d'un annuaire à l'autre, et pour un même pays, ce seuil varie. Ainsi pour l'Espagne,
le seuil minimal retenu pour définir un « municipio » urbain est de 10 000 habitants
d'après l'OCDE (1983) et l'ONU (1985), mais de 2 000 d'après l'Annuaire démo
graphique de l'ONU (1984). D'autre part, les seuils proposés par les autorités na
tionales et ceux retenus dans les études des organisations mondiales ne sont pas
les mêmes, respectivement 2 000 et 5 000 pour l'Autriche et 1 000 et 3 000 pour
la Grande-Bretagne.
Enfin, les définitions des populations urbaines restent tributaires des diffé
rences de dimension du maillage territorial de chacun des pays considérés.
Différence de dimension des Les pays européens ne disposent pas tous
subdivisions administratives du même nombre de niveaux
tion territoriale et les termes utilisés pour
identifier ces niveaux ne recouvrent pas les mêmes réalités. Nous n'analyserons pas
dans le détail les concepts utilisés pour caractériser les différents niveaux ; nous
insisterons simplement sur les différences que recouvre l'échelon municipal.
Soucieux d'adapter la dimension territoriale et démographique de leurs ci
rconscriptions administratives à la nouvelle répartition de la population et aux exi
gences socio-économiques contemporaines, certains pays (Grande-Bretagne,
Belgique, République Fédérale d'Allemagne et les pays Scandinaves) ont jugé né
cessaire d'imposer des fusions de communes alors que d'autres (Autriche, Pays-Bas,
Italie et Espagne) ont réussi, par des actions continuelles de persuasion, à plus ou NOTES ET DOCUMENTS 981
moins développer les fusions sans contraintes. En France, le statu quo a été maintenu
depuis deux siècles.
Pourtant, en dépit de ces réformes, réalisées dans la plupart des pays d'Europe
occidentale entre 1950 et 1980, la taille des unités administratives de base, à l'in
térieur d'un même pays d'une part, et entre pays d'autre part, diffère toujours énor
mément. Aux Pays-Bas par exemple, la population des municipalités varie de 275
à 700 000 habitants. En République Fédérale Allemande, les populations municipales
s'échelonnent de 800 000 à plus d'un million d'habitants, malgré une diminution
impressionnante du nombre des collectivités locales (après la réforme de 1980, ce
nombre est passé de 24 278 à 8 514). D'un pays à l'autre, la variation est aussi
grande ; la population moyenne par commune varie de 1 500 habitants en France
à 110 000 au Royaume-Uni et la superficie de 15 km2 en France à 2 200 km2 en
Irlande. La France compte à elle seule plus de communes (33 400) que les onze
autres pays de la communauté réunis (tableau 1).
Tableau 1. - Les subdivisions municipales avant et après la réforme récente
Nombre de Nombre de Taille moyenne
après la réforme Nom des unités subdivisions subdivisions Pays avant la après la municipales
en km en habitants réforme réforme
Belgique 2 586 589 50 16400 communes
Danemark 1387 217 156 18 500 kommuner
Espagne 8 150 8 150 55 3900 municipios
France 37 708 36 394 15 1500 communes
Grèce 6 038 6 038 22 1600
Irlande 90 90 782 38 400 districts
Italie 8 032 8 066 38 6 700 comuni
126 118 22 3 500 communes Luxembourg
Pays-Bas 1012 773 50 17000 gemeeten
Portugal 305 305 302 33 000 concelhos
R.F.A. 24 521 8 589 29 7 200 Gemeinden et
kreisfre

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