Démographie et société rochelaises en mouvement : quelques données du dernier recensement - article ; n°1 ; vol.160, pg 699-712
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Description

Norois - Année 1993 - Volume 160 - Numéro 1 - Pages 699-712
ABSTRACT
Although the population of La Rochelle neither increases nor decreases, the city develops and parts of it — unlike others — have to undergo changes brought about by forces that hit both large and small areas.
RÉSUMÉ
Constater que la population de l'agglomération rochelaise stagne ne signifie pas ville figée: des transformations la prennent en transversale, qui s'appuient sur des espaces bien marqués, et impliquent des dynamismes divers par leur nature, sur des aires étroites ou larges.
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1993
Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Marc Chesnel
Démographie et société rochelaises en mouvement :
quelques données du dernier recensement
In: Norois. N°160, 1993. Octobre-Décembre 1993. pp. 699-712.
Résumé
RÉSUMÉ
Constater que la population de l'agglomération rochelaise stagne ne signifie pas ville figée: des transformations la prennent en
transversale, qui s'appuient sur des espaces bien marqués, et impliquent des dynamismes divers par leur nature, sur des aires
étroites ou larges.
Abstract
ABSTRACT
Although the population of La Rochelle neither increases nor decreases, the city develops and parts of it — unlike others — have
to undergo changes brought about by forces that hit both large and small areas.
Citer ce document / Cite this document :
Chesnel Marc. Démographie et société rochelaises en mouvement : quelques données du dernier recensement. In:
Norois. N°160, 1993. Octobre-Décembre 1993. pp. 699-712.
doi : 10.3406/noroi.1993.6528
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/noroi_0029-182X_1993_num_160_1_65281993, Poitiers, t. 40, n° 160, p. 699-712 Norois,
CHRONIQUE DU CENTRE-OUEST
DÉMOGRAPHIE ET SOCIÉTÉ ROCHELAISES EN MOUVEMENT:
QUELQUES DONNÉES DU DERNIER RECENSEMENT
par Marc CHESNEL
RÉSUMÉ
Constater que la population de l'agglomération rochelaise stagne ne signifie
pas ville figée: des transformations la prennent en transversale, qui s'appuient
sur des espaces bien marqués, et impliquent des dynamismes divers par leur
nature, sur des aires étroites ou larges.
ABSTRACT
Although the population of La Rochelle neither increases nor decreases, the
city develops and parts of it — unlike others — have to undergo changes
brought about by forces that hit both large and small areas.
Alors que la population de l'agglomération rochelaise demeure pratiquement
stable de 1982 à 1990, la ville-centre poursuit son dépeuplement, fait auquel
contribuent différents facteurs et qui n'a rien d'original puisque la plupart des
autres villes moyennes sont dans le même cas. Ce repli bien installé, amorcé
depuis plusieurs décennies, qui se renversera bientôt avec le développement de
l'Université, risque de masquer des transformations, certaines concernant l'e
nsemble de l'agglomération, d'autres impliquant différemment les espaces social
ement qualifiés qui composent la ville moyenne. Plusieurs générales, quelques-
unes propres à La Rochelle.
I. — TENDANCES D'ENSEMBLE
1) TASSEMENT DE LA POPULATION
La population de l'agglomération (1) rochelaise progresse jusqu'au recensement
de 1975 (101 689 hab. en 1975 contre 93 148 en 1968), puis se stabilise ensuite
(101 222 en 1982, 100264 en 1990). Ce tassement a moins pour raison le ralentis-
Mots-clés : Démographie. Famille. Périurbanisation. Poitou-Charentes. La Rochelle. Vieil
lissement. Ville moyenne.
Key words : Ageing population. Demography. Family. La Rochelle. Medium-sized towns.
Periurbanization. Poitou-Charentes.
(1) Outre La Rochelle, l'agglomération comprend Angoulins, Aytré, Châtelaillon, Lagord,
Périgny, Puiboreau (communes suburbaines qui sont en continuité spatiale, bâti et équipe
ments, avec la ville-centre). 700 MARC CHESNEL
sèment de la croissance des communes de banlieue que l'accélération du vidage
de la ville-centre malgré un certain nombre de mesures destinées à le ralentir:
construction de nouveaux quartiers destinés à héberger les nouveaux arrivants
(Port-Neuf après la Seconde Guerre mondiale, Mireuil dans les années soixante,
Villeneuve-les-Salines à partir des années soixante-dix (2). Les Minimes encore
plus récemment, avec de belles perspectives dans les années qui viennent), mais
également rénovations d'immeubles destinés à la résidence en centre ville et
programmes immobiliers isolés çà et là.
2) CHANGEMENTS FAMILIAUX
Le nombre des mariages ne cesse de diminuer dans la ville de La Rochelle
(666 en 1975, 404 en 1982, 341 en 1990) alors que progresse celui des divorces
(88 seulement en 1968, 167 en 1975, 208 en 1990). De 1968 à 1990 cependant, les
mariages diminuent dans une proportion bien inférieure à la progression des
divorces. Le rapport des mariages à la population totale donne 2,5 % en 1968,
mais seulement 5,3% en 1982, 4,7% en 1990. Le même ratio établi pour les
divorces évolue de 1,2% en 1968 à 2% en 1975 et 1982, et 2,9% en 1990.
1000
A jnariages
5 00
200
1068 1975 1982 1990
Fig. 1 . — Indicateurs démographiques concernant la commune de La Rochelle. Source :
bureau de l'Etat civil. A indicateurs démographiques, B périodes : c entre chaque recen
sement, d de chaque année.
(2) Port-Neuf a permis d'abord de reloger les habitants de La Pallice dont les logements
furent détruits pendant la guerre, mais Mireuil puis Villeneuve-les-Salines étaient destinés
à héberger les salariés des entreprises nouvelles installées dans le cadre de la « décentralisa
tion ». Bien des travailleurs étrangers venus en France pour occuper des emplois dans ces
usines se sont trouvés « piégés » dans l'habitat social de La Rochelle après la fermeture de
celles-ci... DÉMOGRAPHIE ET SOCIÉTÉ ROCHELAISES EN MOUVEMENT 701
Les naissances domiciliées à La Rochelle régressent aussi quoique dans une
bien moindre mesure que les mariages, passant de 1 259 en 1968 à 1 169 en 1975,
à 1 088 en 1982 à 922 en 1990. Les familles nombreuses (quatre enfants et plus)
sont toujours plus rares; le nombre d'enfants par foyer diminue, d'autant que
progressent les naissances hors mariage qui contribuent à augmenter la proportion
des familles à enfant unique : phénomène marginal en 1968 où elles représentaient
seulement 6% des naissances à La Rochelle (3), leur proportion passe à 16,7%
en 1975, à 20% en 1982, à 43,8% en 1990! 47,6% des naissances domiciliées à
La Rochelle sont dans ce cas. De plus en plus de femmes élèvent seules leur(s)
enfant(s), forme de «famille sans père» qui n'est pas nouvelle mais se généralise.
Des familles se reconstituent incluant les enfants d'un premier lit.
Parallèlement, l'existence d'une population étudiante, l'accueil de jeunes trou
vant à La Rochelle leur premier emploi, le veuvage des femmes les plus âgées
contribuent au renforcement de la solitude : en 1990, près du tiers des ménages
rochelais (10564 sur 30964) ne sont constitués que d'une seule personne (à peine
plus, 10331, se composent de deux personnes). Dans quelle mesure une ville de
cette taille, qui capte les célibataires, est-elle le terrain privilégié de formation
des couples provisoires?
3) LE VIEILLISSEMENT
La proportion de personnes âgées de plus de 65 ans double pratiquement à La
Rochelle de 1954 (9,4% de la population totale) à 1990 (18,4%). Le vieillissement
se manifeste en particulier à travers le poids de mieux en mieux affirmé des gens
dépassant 75 ans, qui représentaient 35,2% des personnes âgées de plus de 65
ans en 1954, se maintiennent à une proportion proche de 40% aux trois recense
ments suivants, mais atteignent 46,6% en 1990. Cette évolution chiffrée suggère
le gonflement sur place des effectifs du « quatrième âge » et des problèmes qui lui
sont liés, de moindre ampleur autrefois, mais appelés à devenir localement un
fait de société.
Selon les recensements, les femmes représentent entre 63 % et 61% de la
population âgée de 65 ans et plus ; elles sont deux fois plus nombreuses que les
hommes de plus de 75 ans (66,7% en 1954 comme en 1982, 65,2% en 1990)...
indicateur qui contribue à révéler l'importance de la solitude à La Rochelle.
Aux causes générales de ce vieillissement, comme l'amélioration des conditions
de santé, l'augmentation de l'âge de la population, etc., se combinent d'autres
plus locales: la sédentarité des personnes depuis longtemps installées dans la
vieille ville où dans les quartiers de première ceinture qui vieillissent, auxquels
elles sont attachées ; également l'envolée du marché immobilier dans le centre de
La Rochelle (vieille ville, quartiers de La Genette et des Minimes) favorise
l'acquisition par des personnes qui ont su par le travail d'une vie ou le déplacement
des capitaux se donner les moyens d'acquérir au prix fort, ce que font parfois les
acheteurs de logements secondaires. Un effet d'inertie (au niveau du renouvelle
ment des génér

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