Différences individuelles et métacontraste - article ; n°2 ; vol.74, pg 373-386
15 pages
Français

Différences individuelles et métacontraste - article ; n°2 ; vol.74, pg 373-386

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
15 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

L'année psychologique - Année 1974 - Volume 74 - Numéro 2 - Pages 373-386
Résumé
Les différences individuelles existant dans le métacontraste peuvent avoir pour origine celles qui sont enregistrées dans les seuils d'identification du ST. Lorsque cette variabilité due aux seuils d'identification est neutralisée, on constate que certains sujets sont plus sensibles que d'autres au métacontraste. De plus, l'analyse des seuils d'identification des ST, calculés dans différentes conditions, a montré que, lorsque le ST et le SM sont simultanés, la réduction du contraste du ST due à la sommation des luminances des plages contenant les deux stimulus peut rendre compte de l'élévation des seuils d'identification.
Summary
Individual differences in susceptibility to metacontrast may have their origin in differences in tke thresholds for identification target. When this threshold is controlled, some subjects appear to be more susceptible than others to metacontrast. When the target and the mask are simultaneous, the increase of the target threshold is accounted for by the reduction of figure-ground contrast resulting from luminance summation of the stimulus fields.
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1974
Nombre de lectures 9
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Jean-Pierre Rossi
Différences individuelles et métacontraste
In: L'année psychologique. 1974 vol. 74, n°2. pp. 373-386.
Résumé
Les différences individuelles existant dans le métacontraste peuvent avoir pour origine celles qui sont enregistrées dans les
seuils d'identification du ST. Lorsque cette variabilité due aux seuils d'identification est neutralisée, on constate que certains
sujets sont plus sensibles que d'autres au métacontraste. De plus, l'analyse des seuils d'identification des ST, calculés dans
différentes conditions, a montré que, lorsque le ST et le SM sont simultanés, la réduction du contraste du ST due à la sommation
des luminances des plages contenant les deux stimulus peut rendre compte de l'élévation des seuils d'identification.
Abstract
Summary
Individual differences in susceptibility to metacontrast may have their origin in differences in tke thresholds for identification
target. When this threshold is controlled, some subjects appear to be more susceptible than others to metacontrast. When the
target and the mask are simultaneous, the increase of the target threshold is accounted for by the reduction of figure-ground
contrast resulting from luminance summation of the stimulus fields.
Citer ce document / Cite this document :
Rossi Jean-Pierre. Différences individuelles et métacontraste. In: L'année psychologique. 1974 vol. 74, n°2. pp. 373-386.
doi : 10.3406/psy.1974.28051
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1974_num_74_2_28051Année psychol.
1974, 74, 373-386
Laboratoire de Psychologie expérimentale et comparée1
Université René-Descartes et E.P.H.E., 3e section
associé au C.N.B.S.
DIFFÉRENCES INDIVIDUELLES
ET MÉTACONTRASTE
par J.-P. Rossi
SUMMARY
Individual differences in susceptibility to metacontrast may have their
origin in differences in the thresholds for identification target. When this
threshold is controlled, some subjects appear to be more susceptible than
others to metacontrast. When the target and the mask are simultaneous,
the increase of the target threshold is accounted for by the reduction of figure-
ground contrast resulting from luminance summation of the stimulus
fields.
La plupart des chercheurs qui ont étudié le masquage latéral
ont été surpris de l'importance des différences individuelles
qu'ils observaient au cours de leurs expériences. Certains ont
tenté de les rattacher soit aux caractéristiques pathologiques
(R. J. MacLaughlin et H. J. Eysenck, 1966 ; G. Smith, 1967),
ou intellectuelles des sujets (H. H. Spitz et D. H. Thor, 1968)
soit à leur âge (R. H. Pollack, 1965) ; alors que d'autres utilisant
des sujets dits « normaux » ayant même âge et mêmes caracté
ristiques intellectuelles ont considéré ces variations interindi
viduelles comme étant totalement fortuites et ne méritant aucune
attention. Pourtant, en 1966, W. Dember et A. Neiberg avaient
1. 28, rue Serpente, 75006 Paris. 374 MÉMOIRES ORIGINAUX
montré que ces différences individuelles étaient très fidèles et,
de ce fait, constituaient une source de variation qui pouvait
être étudiée. Il faut remarquer que même dans cette étude les
auteurs ont été amenés à éliminer trois sujets qui, selon eux,
n'étaient pas sensibles au masquage. Il existerait ainsi une caté
gorie de sujets que la présentation du stimulus masquant (SM)
ne gênerait absolument pas. Cette affirmation que l'on retrouve
très souvent dans la littérature est pourtant contredite dès 1966
par D. Kahneman qui, constatant qu'un de ses sujets n'était
pas sensible au métacontraste, diminue la taille du stimulus-
test que le sujet doit identifier (ST), ce qui a pour effet de le
rendre sensible au masquage. A la même époque et dans le même
but, J. H. Thompson (1966) présente aux sujets des ST dont
la durée de présentation est égale à la valeur de leur seuil d'iden
tification (lorsque le ST est présenté seul). Là aussi, il s'agit
d'adapter les conditions de présentation du ST en fonction des
capacités des sujets. Si actuellement cette pratique s'est géné
ralisée dans la plupart des études du métacontraste, personne
n'a jamais précisé de façon explicite l'hypothèse qui en était
à l'origine. En effet, une telle procédure semble indiquer que les
différences individuelles qui existent dans les seuils d'identifi
cation sont à l'origine de celles que l'on rencontre dans les études
du métacontraste. Ce qui implique que le métacontraste en
lui-même ne déterminerait que des différenciations interindi
viduelles qui seraient négligeables ou totalement fortuites. On
serait donc amené à reconsidérer toutes les études qui ont été
évoquées précédemment et qui ont tenté de relier les résultats
obtenus à une épreuve de masquage latéral à certaines carac
téristiques psychologiques des sujets. Ce qui n'est pas sans consé
quences pour l'explication même du métacontraste puisque
R. J. MacLaughlin et J. H. Eysenck (1966), montrant que les
sujets les plus inhibés étaient ceux qui étaient les plus sensibles
au métacontraste, considéraient qu'il y avait là une confirmation
de la théorie selon laquelle le métacontraste est dû à un effet
d'inhibition qui, engendré par le SM, gêne l'identification du ST.
Ce qui montre bien que préciser l'origine des différences indivi
duelles qui sont enregistrées dans les études du métacontraste
peut permettre de mieux connaître le phénomène en lui-même
et donc d'en déterminer les mécanismes. C'est dans une telle
perspective que se situent les deux recherches qui vont être
présentées. j.-p. rossi 375
EXPÉRIENCE I
DIFFÉRENCES INDIVIDUELLES
ET SEUILS D'IDENTIFICATION
BUT DE L'EXPÉRIENCE
Le but de cette expérience est d'étudier l'importance des
différences individuelles existant dans les seuils d'identification
du ST lorsque celui-ci est présenté seul. De plus, on se propose
de préciser le rôle joué par l'anneau masquant et la durée de
présentation du SM dans l'évolution des seuils
et des différences individuelles lorsque le ST et le SM sont simul
tanés. Or c'est la fusion entre les deux stimulus qui, selon C. Eriksen
(1966), est à l'origine du métacontraste car elle détermine une
réduction du contraste du ST et donc une élévation de son seuil
d'identification. Si cela est vrai dans la situation de métacontraste
dans laquelle un ISI1 sépare le ST du SM, cela devrait l'être
a fortiori dans la situation où les deux stimulus sont simultanés.
C'est ce que nous allons tenter de voir en étudiant les quatre situa
tions expérimentales suivantes.
SITUATIONS EXPÉRIMENTALES
Les seuils d'identification des ST ont été calculés dans les quatre
situations suivantes :
Condition Sa : On détermine les seuils d'identification du ST lorsqu'il
est présenté seul (cf. fig. 1 »Sa). Sb : On les seuils du ST lorsque
le SM est une plage lumineuse vide de même luminance que celle qui
contient le ST, mais dont la durée de présentation est de 100 ms. En
fait, à la première plage du tachistoscope contenant le ST se super
pose une seconde plage strictement blanche. La comparaison des résul
tats obtenus en Sa et Sb va fournir des renseignements sur l'efficacité
de la réduction du contraste qui affecte le ST lorsque les deux plages
lumineuses se superposent. L'étude des différences individuelles nous
renseignera sur le rôle joué par cette réduction du contraste dans la
dispersion interindividuelle (cf. fig. 1 Sb).
1. ISI : inter stimulus interval : intervalle séparant la fin du 1er stimulus
du début du 2e. 376 MÉMOIRES ORIGINAUX
Condition Se : On détermine le seuil d'identification du ST lorsque
le SM est un anneau qui entoure le ST et dont la durée de présentation
est de 100 ms. La comparaison des résultats obtenus en Sb et Se va
permettre de préciser le rôle joué par l'anneau masquant dans les modif
ications des seuils d'identification et des différences individuelles
(cf. fig. 1 «Se).
Condition Sd : On détermine comme dans les autres conditions le seuil
d'identification du ST mais cette fois la durée de présentation de

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents