Différences sexuelles de l extrémité céphalique humaine, sur télé-profils orientés « in vivo » par la méthode vestibulaire. Comparaison avec celles des anthropomorphes - article ; n°2 ; vol.10, pg 197-214
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Différences sexuelles de l'extrémité céphalique humaine, sur télé-profils orientés « in vivo » par la méthode vestibulaire. Comparaison avec celles des anthropomorphes - article ; n°2 ; vol.10, pg 197-214

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Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1973 - Volume 10 - Numéro 2 - Pages 197-214
Summary. The vestibulary orientation of the head of seventy-nine living subjects distributed in two populations (young ones and adults) shows sexual differences, already appreciable when ten years old, as for the size of the head and the position of craniometric elements. The differences increase among the adults. The neurocranium of the male, with regard to the female, is more spread out in the antero-posterior direction and identical above the horizontal axis, his cerebellous bascule is a little more accentuated, the prehypophysary portion of the basis of the skull is longer. The male splanchnocranium is first of all displaced forward, then more stretched out, among females. The global proportions and the angulary parameters of the facial and mandibulary whole are identical. The soft parts of the profile suffer the same displacement (about 1 cm) as the osseous support. At last, a comparison is made with what was already described among the Anthropomorph apes, and an attempt of global explanation of the sexual differences of the cephalic extremity is proposed.
Résumé. L'orientation vestibulaire de la tête de 79 sujets vivants, répartis en deux populations (jeunes et adultes) montre des différences sexuelles déjà très appréciables à 10 ans, quant à la taille de la tête et à la position des éléments crâniométriques. Les différences augmentent chez les adultes. Le neurocrâne du mâle, par rapport à la femelle, est plus étalé dans le sens antéro-postérieur, et identique au-dessus de l'axe horizontal ; sa bascule cérébelleuse est un peu plus accusée, la portion pré-hypophysaire de la base du crâne est plus longue. Le splanchnocrâne masculin est d'abord décalé vers l'avant, puis plus allongé vers le bas, dans le sexe féminin. Les proportions globales et les paramètres angulaires de l'ensemble facial et mandibulaire sont identiques. Les parties molles du profil subissent le même décalage (environ 1 cm) que le support osseux. Enfin, une comparaison est faite avec ce qui a déjà été décrit chez les Singes Anthropomorphes et une tentative d'explication globale des différences sexuelles de l'extrémité céphalique est proposée.
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1973
Nombre de lectures 16
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

R. Fenart
J.-P Salmon
Différences sexuelles de l'extrémité céphalique humaine, sur
télé-profils orientés « in vivo » par la méthode vestibulaire.
Comparaison avec celles des anthropomorphes
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, XII° Série, tome 10 fascicule 2, 1973. pp. 197-214.
Citer ce document / Cite this document :
Fenart R., Salmon J.-P. Différences sexuelles de l'extrémité céphalique humaine, sur télé-profils orientés « in vivo » par la
méthode vestibulaire. Comparaison avec celles des anthropomorphes. In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie
de Paris, XII° Série, tome 10 fascicule 2, 1973. pp. 197-214.
doi : 10.3406/bmsap.1973.2069
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1973_num_10_2_2069Abstract
Summary. The vestibulary orientation of the head of seventy-nine living subjects distributed in two
populations (young ones and adults) shows sexual differences, already appreciable when ten years old,
as for the size of the head and the position of craniometric elements. The differences increase among
the adults. The neurocranium of the male, with regard to the female, is more spread out in the antero-
posterior direction and identical above the horizontal axis, his cerebellous bascule is a little more
accentuated, the prehypophysary portion of the basis of the skull is longer. The male splanchnocranium
is first of all displaced forward, then more stretched out, among females. The global proportions and the
angulary parameters of the facial and mandibulary whole are identical. The soft parts of the profile suffer
the same displacement (about 1 cm) as the osseous support. At last, a comparison is made with what
was already described among the Anthropomorph apes, and an attempt of global explanation of the
sexual differences of the cephalic extremity is proposed.
Résumé
Résumé. L'orientation vestibulaire de la tête de 79 sujets vivants, répartis en deux populations (jeunes
et adultes) montre des différences sexuelles déjà très appréciables à 10 ans, quant à la taille de la tête
et à la position des éléments crâniométriques. Les différences augmentent chez les adultes. Le
neurocrâne du mâle, par rapport à la femelle, est plus étalé dans le sens antéro-postérieur, et identique
au-dessus de l'axe horizontal ; sa bascule cérébelleuse est un peu plus accusée, la portion pré-
hypophysaire de la base du crâne est plus longue. Le splanchnocrâne masculin est d'abord décalé vers
l'avant, puis plus allongé vers le bas, dans le sexe féminin. Les proportions globales et les paramètres
angulaires de l'ensemble facial et mandibulaire sont identiques. Les parties molles du profil subissent le
même décalage (environ 1 cm) que le support osseux. Enfin, une comparaison est faite avec ce qui a
déjà été décrit chez les Singes Anthropomorphes et une tentative d'explication globale des différences
sexuelles de l'extrémité céphalique est proposée.et Mém. de la Soc. d'Anthrop. de Paris, t. 10, série XIII, 1973, pp. 197-214 Bull,
DIFFÉRENCES SEXUELLES
DE L'EXTRÉMITÉ CÉPHALIQUE HUMAINE,
SUR TÉLÉ-PROFILS ORIENTÉS " IN VIVO"
PAR LA MÉTHODE VESTIBULAIRE
COMPARAISON AVEC CELLES DES ANTHROPOMORPHES
Par R. Fenart et J.-P. Salmon
(Travail du Laboratoire de Crâniologie comparée de la Faculté l. de Médecine de Lille,
E. R. 93 du C.N.R.S., 56, rue du Port, 59046 Lille Cedex.)
Les investigations qui ont été faites par nous, jusqu'à présent, sur
l'extrémité céphalique, ont porté sur la phylogénèse et l'ontogenèse, et le
stade humain adopté comme résultat commun à ces deux évolutions, consist
ait en une série de crânes secs européens dont la plupart appartenaient à
des individus sénescents.
La présente étude va nous permettre d'apporter des précisions complé
mentaires tout d'abord par le fait qu'il s'agit de documents obtenus sur le
vivant, ensuite parce que nos sujets sont nettement plus jeunes que ceux
qu'on a l'habitude d'utiliser en crâniologie muséologique, et enfin parce que
le sexe est, cette fois, connu avec sécurité (il s'agit du sexe « d'état civil », les
caryotypes n'ont pas été faits).
C'est sur ce dernier aspect : les différences sexuelles de la tête, projetée
sagittalement, que nous avons l'intention de nous étendre dans ce travail ;
il était en effet assez paradoxal de considérer que, depuis près de 20 ans,
la connaissance des différences sexuelles, en orientation vestibulaire, était
acquise chez les singes Anthropomorphes (par de précédents travaux du
Laboratoire), alors que cela n'était pas le cas de l'espèce humaine.
I. Méthode
La difficulté de sexer un crâne humain avec une sécurité suffisante était
à l'origine de ce retard, d'autant plus que les collections de crânes dont le
sexe est connu avec certitude sont rares. L'utilisation d'un materiel d'étude
vivant a permis de résoudre ce problème ; mais il fallait auparavant que soit 198 société d'anthropologie de paris
Fig. 1. — Tête orientée, prise au hasard dans la population, montrant les points qui ont été
retenus dans cette étude. Il faut y ajouter les points cutanés (Fig. 6). Les abréviations
sont celles portées dans les tableaux I et II. R. FENART ET J.-P. SALMON. DIFFÉRENCES SEXUELLES SUR TÉLÉ-PROFILS 199
mise au point la technique radiologique d'orientation de la tête « in vivo ».
Depuis plusieurs années, cela est chose faite, grâce à une tomographie para-
sagittale du labyrinthe gauche, combinée à une tomographie médiane, et
complétée par un télé-profil tiré à 4 mètres. Un calque orienté vestibulaire-
ment est ensuite pris d'après ces documents et comporte non seulement les
contours osseux, mais encore le profil cutané. Dans les conditions de notre
travail, il faut remarquer qu'il subsiste encore un grandissement de 2,9 % ;
toutes nos valeurs linéaires en sont donc majorées d'autant. Plutôt que
d'effectuer la correction, nous avons estimé qu'il valait mieux conserver ces
chiffres puisque, de toute façon, il faut passer par le stade d'un télé-profil
pour faire une orientation de la tête du vivant.
II. — Matériel d'étude
2 séries de patients ont ainsi subi l'orientation vestibulaire : la pre
mière comporte des sujets jeunes (de 6 à 17 ans), la seconde des jeunes
adultes (de 17 à 46 ans). Les moyennes d'âge sont respectivement de 10 et
23 ans. La première population renferme 11 garçons et 16 filles, et la seconde
33 hommes et 19 femmes. Tous sont de race blanche (Nord de la France).
III. — Mesures effectuées
Sur chaque dossier ont été retenus : 9 points neurocrâniens sur la voûte
et 5 sur la base, 7 points faciaux et 6 points mandibulaires, à quoi on a ajouté
7 points cutanés (fig. 1 et 6). Chacun a été situé avec exactitude (au millimètre
près), dans le système d'axes de référence, par ses coordonnées vestibulaires
(abscisse et ordonnée). D'autres mensurations complètent ces données :
9 paramètres linéaires, 8 angles propres au neurocrâne, 10 au splanchno-
crâne et 4 rapports et indices.
Tous les détails se rapportant aux données de base (dont certaines sont
« classiques », et d'autres propres à la méthode vestibulaire) peuvent être
trouvés dans la thèse de l'un de nous ; c'est pourquoi seuls les faits essentiels
seront retenus présentement.
Les mesures de base ont été traitées électroniquement (sur Monroe
1665-WI), et on a retiré, pour chaque coordonnée : la moyenne, l'écart-type,
l'intervalle de confiance de la moyenne, l'étendue de la base d'histogramme...,
et pour chaque point : le coefficient de corrélation entre les abscisses et les
ordonnées et les pentes des deux droites de régression. De plus, les ellipses
équiprobables se rapportant à chaque nuage, ont été dessinées après calcul
de leurs caractéristiques essentielles (coordonnées des extrémités des deux
axes, longueur des axes, pente des axes...). La forme de ces ellipses a été
estimée par le rapport entre les deux axes et par le calcul d'un coefficient (R').

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