Étude de l articulation tibio-tarsienne chez des populations du «mésolithique» - article ; n°4 ; vol.1, pg 483-499
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Étude de l'articulation tibio-tarsienne chez des populations du «mésolithique» - article ; n°4 ; vol.1, pg 483-499

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Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1974 - Volume 1 - Numéro 4 - Pages 483-499
Summary The biometrical study of French Mesolithic and North Africa Epipaleolithic astragalus and the analysis of morphological relations between astragalus and the correlative tibia go with a review of theories about the connections of the two bones during the walk.
RÉSUMÉ L'étude biométrique des astragales des sujets du Mésolithique français et de l'Epipaléolithique d'Afrique du Nord ainsi que l'analyse des relations morphologiques entre l'astragale et le tibia correspondant s'accompagnent d'une révision des proportions relatives au rapport des deux os dans la marche.
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1974
Nombre de lectures 17
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Bernard Chopineaux
Étude de l'articulation tibio-tarsienne chez des populations du
«mésolithique»
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, XIII° Série, tome 1 fascicule 4, 1974. pp. 483-499.
Abstract
Summary The biometrical study of French Mesolithic and North Africa Epipaleolithic astragalus and the analysis of morphological
relations between astragalus and the correlative tibia go with a review of theories about the connections of the two bones during
the walk.
Résumé
RÉSUMÉ L'étude biométrique des astragales des sujets du Mésolithique français et de l'Epipaléolithique d'Afrique du Nord ainsi
que l'analyse des relations morphologiques entre l'astragale et le tibia correspondant s'accompagnent d'une révision des
proportions relatives au rapport des deux os dans la marche.
Citer ce document / Cite this document :
Chopineaux Bernard. Étude de l'articulation tibio-tarsienne chez des populations du «mésolithique». In: Bulletins et Mémoires
de la Société d'anthropologie de Paris, XIII° Série, tome 1 fascicule 4, 1974. pp. 483-499.
doi : 10.3406/bmsap.1974.2103
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1974_num_1_4_2103Bull, et Mém. de la Soc. d'Anthrop. de Paris, t. 1er, série XIII, 1974, pp. 483-499
ETUDE DE L'ARTICULATION TIBO-TARSIENNE
CHEZ DES POPULATIONS DU " MÉSOLITHIQUE
Bernard Chopineaux (1)
Matériel
Hommes Femmes
Afrique du Nord :
• Taforalt (Maroc) 13 15
• Afalou-bou-Rhummel (Algérie) 16 23
France :
• Téviec (Morbihan) 11 11
• Gramat (Ain) 2
I. — Longueur totale de l'astragale (2)
L'examen du tableau I montre que la longueur des astragales des sujets
de l'Epipaléolithique est plus forte que celles des os des sujets du Mésoli
thique français sans que la différence entre les longueurs moyennes soit
pour autant significative. Les astragales masculins sont plus longs que les
féminins dans chacun des deux groupes. Les deux groupes se classent parmi
les populations actuelles possédant les astragales les plus longs en valeur
absolue, au voisinage immédiat des Européens et des Patagons. Cette cons
tatation n'a rien d'étonnant chez les sujets de l'Afrique du Nord si on
considère leur stature (3) élevée : 172,1 cm pour les Hommes, 169,9 cm
pour les Femmes. En revanche, il est assez surprenant de trouver chez les
sujets du Mésolithique français, dont la taille moyenne (3) n'est que de
(1) Agrégé de l'Université.
(2) Les mesures proposées par T. H. Volkov (39), 1903-1904, ont été employées.
(3) La reconstitution de la stature a été faite selon la méthode de L. Manouvrier (19).
Remerciements. — Nous avons envisagé l'étude de l'articulation tibio-tarsienne des sujets du
Mésolithique français et de l'Epipaléolithique d'Afrique du Nord à partir des collections
de l'Institut de Paléontologie humaine de Paris et sous la direction de M. le Professeur
J. Piveteau à qui nous exprimons ici notre très profonde gratitude. société d'anthropologie de paris 484
Tableau I. — Longueur en mm (1)
Hommes Femmes H et F
a N moy. min. max. N moy. min. max. moy. a N
Epipaléolithique. 24 609 544 670 29 20 567 496 618 29 44 589 47
560 640 548 13 Mésolithique . . . 8 616 30 11 530 510 19 566 34
165,5 cm pour les Hommes et de 156,0 cm pour les Femmes, des astragales
aussi longs.
Comparons nos valeurs à celles relatives aux Hommes fossiles :
— pour les Néanderthaliens : La Ferrassie I et II, La Chapelle-aux-Saints,
La Quina, Spy, les mesures de M. Boule (1911), J. Martin (1910), et
J. Fraipont (1891) donnent une moyenne de 57,7 mm intermédiaire
entre les moyennes des longueurs des astragales calculées, sexes
réunis, pour les deux groupes que nous étudions ;
— pour l'Homme de Chancelade : L. Testut (1883) donne une longueur
(63 mm) qui se classerait parmi les plus faibles que nous ayons
notées ;
— pour les squelettes de Grimaldi : R. Verneau (1906) donne 56,0 mm pour
le jeune homme et 53,0 mm pour la vieille femme, ces valeurs se clas
seraient parmi les plus faibles que nous ayons notées ;
— pour les squelettes néolithiques de Chamblandes, A. Schenk (1903) donne
comme longueur 48,0 mm et 49,0 mm pour les Hommes, 48 mm et
47,0 mm pour les Femmes, une moyenne de 48,7 mm pour deux
squelettes masculins et une moyenne de 48,7 mm pour deux squelettes
féminins. Ces dimensions sont plus faibles que les plus faibles de nos
mesures.
Enfin, pour les sujets épipaléolithiques de Columnata, M. C. Chamla
(1970) donne pour les Hommes une moyenne de 57,2 mm et pour les Femmes
51,7 mm, valeurs faibles au regard de celles obtenues pour nos sujets.
IL Hauteur totale de l'astragale
Les astragales des sujets de l'Epipaléolithique sont légèrement plus
hauts en valeur absolue que ceux du Mésolithique français (tableau 2).
Les os masculins ont dans les deux groupes une hauteur moyenne supérieure
à celle des os féminins. Comparés aux populations actuelles, les sujets
que nous étudions se rangeraient parmi les aux astragales les
plus hauts en valeur absolue. Comparons-les aux autres Hommes fossiles :
(1) Les nombres figurant dans les tableaux I à XV doivent être affectés d'une virgule avant
le chiffre de droite ; par exemple pour le tableau I lire : 60,9 ; 54,4 ; 67,0 ; 2,9, etc.. CHOPINEAUX. ÉTUDE DE L'ARTICULATION TIBO-TARSIENNE 485 В.
nous relevons pour les Néanderthaliens classiques une moyenne de 34,3 mm
supérieure à celle calculée pour les sujets de l'Epipaléolithique. Pour les
sujets de Grimaldi, R. Verneau (1906), la longueur de l'astragale du jeune
homme (32,0 mm) est parmi les valeurs les plus faibles relatives aux astra
gales masculins, ce qui est normal compte tenu du jeune âge du sujet ; en
revanche, avec une longueur de 35,0 mm l'astragale de la vieille femme se
rangerait parmi les plus longs os féminins.
Tableau II. — Hauteur totale en mm.
Hommes Femmes H et F
a N moy. min. max. N moy. min. max. N moy. a
18 270 Epipaléolithique. 28 344 306 385 21 315 355 22 49 331 29
Mésolithique . . . 10 335 310 362 19 11 289 278 307 10 21 310 26
III. — Rapport de la hauteur totale a la longueur totale
A la lecture du tableau 3, il n'apparaît que peu de différence entre les
deux groupes, elle n'est pas significative. Les indices très voisins pour les
astragales masculins et féminins incitent à penser qu'il n'y a pas de plan
de constitution différent suivant le sexe. Dans leur ensemble les deux
groupes se classent parmi les populations actuelles à indice élevé, c'est-à-
dire celles dont les astragales présentent, relativement à la longueur, une
forte hauteur. Comparons-les aux autres groupes fossiles.
Tableau III. — Indice de hauteur totale/longueur totale.
Hommes Femmes H et F
a a a N moy. min. max. N moy. min. max. N moy.
32 Epipaléolithique. 23 569 558 521 606 22 43 563 28 516 632 20
20 Mésolithique . . . 8 543 544 510 588 22 19 543 21 510 567 11
D'après les données de C. Fraipont (1931), la moyenne des indices de
hauteur/longueur pour les Néanderthaliens classiques est 60,6 et on constate
que les sujets que nous étudions ont l'astragale nettement plus bas que les
Néanderthaliens.
Pour les sujets de l'Epipaléolithique de Columnata, M. C. Chamla (1970)
donne comme indice : 55,4 pour les Hommes, 54,7 pour les Femmes, valeurs
comparables à celles de nos sujets. 486 SOCIETK D ANTHROPOLOGIE DE PARIS
Les indices pour les squelettes de Grimaldi sont 57,1 pour le jeune
homme dont l'astragale est plus haut que la moyenne de ceux des sujets
que nous étudions, 66,0 pour la vieille femme, ce qui représente un os excep
tionnellement haut.
IV. — Longueur de la poulie
Le tableau 4 montre que la poulie est plus longue chez les sujets
d'Afrique du Nord, sans que cette différence soit statistiquement signifi
cative. Il apparaît intéressant de rapporter la longueur de la poulie à la
longueur totale de l'os. Nous voyons au tableau 5 que la poulie occupe une
position plus importante de la longueur de l'os chez les sujets de l'Epipaléo-
lithique que chez ceux du Mésolithique français. Remarquons les import
antes variations individuelles. Les os des sujets d'Afrique du Nord sont
parmi ceux qui ont la plus longue poulie, en valeur absolue et relativement
à la longueur totale.
Tableau IV. — Longueur de la poulie en mm.
Hommes Femmes H et F
ÇJ N min. a a N moy. min. max. moy. max. N moy.
Epipaléolithique. 29 355 335 404 19 21 330 290 358 18 50 344 27
Mésolithique . . . 11 336 315 350 10 11

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