Etude des taux d intérêt en France de 1959 à 1964 : Le coût du crédit, analyse des taux des prêts des intermédiaires financiers - article ; n°1 ; vol.19, pg 86-129
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Etude des taux d'intérêt en France de 1959 à 1964 : Le coût du crédit, analyse des taux des prêts des intermédiaires financiers - article ; n°1 ; vol.19, pg 86-129

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Description

Revue économique - Année 1968 - Volume 19 - Numéro 1 - Pages 86-129
44 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1968
Nombre de lectures 33
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Monsieur Jean-Marie Bonnet
Etude des taux d'intérêt en France de 1959 à 1964 : Le coût du
crédit, analyse des taux des prêts des intermédiaires financiers
In: Revue économique. Volume 19, n°1, 1968. pp. 86-129.
Citer ce document / Cite this document :
Bonnet Jean-Marie. Etude des taux d'intérêt en France de 1959 à 1964 : Le coût du crédit, analyse des taux des prêts des
intermédiaires financiers. In: Revue économique. Volume 19, n°1, 1968. pp. 86-129.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1968_num_19_1_407804ETUDE DES TAUX D'INTERET EN FRANCE
DE 1959 à 1964
Le coût du crédit, analyse des taux des prêts
des intermédiaires financiers *
Le taux de l'intérêt reste une notion assez confuse. Pour les écono
mistes d'inspiration libérale, c'est une variable essentielle, une des
grandes armes de la politique économique. Pour beaucoup d'autres, il
n'en est pas ainsi. De plus, il n'y a pas un seul taux, un prix de
l'argent à long, moyen ou court terme mais plusieurs, puisqu'il n'y a
pas de marché unique du crédit.
Pour une même durée de prêt, les taux d'intérêt pratiqués sont
nombreux et parfois très différents. Ils varient en fonction des carac
téristiques économiques et sociales de l'emprunteur, du circuit financier
utilisé. Comment, dans ces conditions, déterminer de façon précise le
coût du crédit, premier objet de cette étude ?
Pour atteindre cet objectif, il apparaît nécessaire de satisfaire
aux deux conditions suivantes :
— prendre en compte pour tous les types de crédit l'ensemble des
taux pratiqués ;
— tenir compte du volume des crédits correspondant à chacun de
ces taux.
En ce qui concerne le premier point, il semble qu'on se limite trop
souvent à certaines formes de financement. On parle par exemple de la
hausse récente des taux d'intérêt à long terme en se référant aux cours
du marché financier. Mais ce marché n'est qu'un mode d'accès parmi
d'autres au crédit de longue durée. Les organismes publics, en effet
(Crédit national Caisse des dépôts et des consignations...), fournissent
une part très importante des crédits de ce type à des taux qui ont,
eux, peu varié.
* Dans le prochain numéro de la Revue économique, sera abordé le second
aspect du problème : les taux des emprunts des intermédiaires financiers, c'est-à-dire
la rémunération des placements.
Les graphiques auxquels l'auteur se réfère n'ont pu être insérés dans ce numéro,
mais les lecteurs intéressés pourront en demander communication à la Rédaction
de la Revue. D'INTERET EN FRANCE 87 TAUX
Pour avoir une vue plus globale, donc plus objective, on s'est
inspiré du tableau d'opérations financières de la Comptabilité natio
nale qui recense de façon très complète tous les prêts et emprunts
effectués au cours d'une année. Les chiffres cités dans cette étude
sont presque tous conformes à ceux des tableaux d'opérations finan
cières puisqu'ils proviennent des mêmes sources : rapport annuel du
Conseil national du crédit et rapports des grands établissements finan
ciers 1. Quelques différences apparaissent parfois ; elles sont expliquées
en annexe (cf. annexe 1 : Justification des chiffres cités).
Mais il ne suffit pas de connaître tous les taux d'intérêt, il faut
aussi accorder à chacun d'eux une pondération correspondant à son
importance réelle. Certains taux, en effet, rémunèrent un ensemble de
crédits d'un montant très élevé, tandis que d'autres ne concernent
qu'une très faible partie des fonds empruntés. Une moyenne arit
hmétique ne donnerait donc qu'une image très imparfaite du coût du
crédit, puisqu'elle accorderait le même poids à tous les éléments de
ce coût. Il a semblé plus utile de pondérer chaque taux par le montant
des crédits distribués à ce taux au cours d'une année donnée, de sorte
que l'on a calculé des taux moyens pondérés pour divers groupes de
crédits de 1959 à 1964.
Le regroupement fondamental est inspiré de la Comptabilité natio
nale qui distingue placements et emprunts des agents non financiers.
Les opérations financières mettent souvent en jeu des intermédiaires
(les banques en sont le meilleur exemple) dont la fonction essentielle
est d'emprunter pour prêter. Ces institutions tirent leurs ressources de
placements des agents non financiers et les emploient en crédits à l'éc
onomie. D'où la division de cette étude en deux parties, la première
(objet de cet article) étudiant les emplois des intermédiaires financiers
(crédits à l'économie), la seconde, qui paraîtra dans le prochain numéro,
s'attachera à leurs ressources (placements des agents non financiers,
emprunts auprès d'autres intermédiaires). Les emprunts en Bourse
s'effectuent sans intervention d'un organisme de crédit. Ceux des entre
prises non financières seront regroupés avec les prêts de cet organisme
dans la première partie. Ceux des institutions financières seront étudiés
avec les autres ressources de ces établissements au cours de la seconde
partie.
1. Caisse nationale de crédit agricole (C.N.C.A.), Crédit national (C.N.),
Caisse des dépôts et des consignations (C.D.C.), Caisse centrale de crédit hôtelier
commercial et industriel (C.C.C.H.C.L). Crédit foncier de France et Comptoir des
entrepreneurs (C.F.-C.E.) et Fonds de développement économique et social
(F.D.E.S.). i
REVUE ECONOMIQUE
D'autres critères de classement ont été retenus : les crédits ont été
groupés d'une part en fonction de l'organisme qui les accorde (pre
mière section) d'autre part des caractéristiques de l'agent qui les
reçoit (deuxième section).
Des séries de taux d'intérêt ont été ainsi constituées concernant
un point donné : un organisme financier, un secteur de l'activité éco
nomique, un type d'entreprise. Chaque série a permis de calculer
un taux moyen pondéré et d'expliquer son évolution en analysant
celle des taux élémentaires et celle des masses de crédits correspon
dants dont les variations affectent la pondération de l'ensemble.
Ces séries oifrant une certaine image du système financier français,
elles ont conduit à examiner quelques-unes des caractéristiques de sa
structure et de son évolution récente.
Mais auparavant il serait utile de délimiter plus précisément l'objet
de cette étude : les taux d'intérêt. Les taux cités ne correspondent
que rarement aux taux réellement pratiqués. Ils s'en éloignent pour
trois raisons.
Dans bien des cas, surtout en ce qui concerne le crédit à court
et à moyen terme les taux réels sont infiniment variés et il est prat
iquement impossible de rapprocher chacun d'eux d'un montant de
crédits. Le taux minimum (pour les crédits et maximum pour les pla
cements) fixé par les autorités, est seul connu avec précision, les taux
réels variant au-dessus de cette limite en fonction de l'influence de
l'emprunteur sur son banquier et des garanties qu'il peut lui présenter.
Par exemple, le taux minimum de l'escompte commercial à court terme
étant de 3,90 % en 1961-1963, les taux réels s'échelonnaient entre
4 à 8 % . Mais il est impossible de savoir 2 quelle proportion des
crédits d'escompte a été consentie à 5 %, quelle proportion à 6 % etc.
de sorte que l'on n'a retenu dans cette étude que les taux minima (ou
maxima) fixés par les autorités monétaires, en l'occurence on a consi
déré que tous les crédits d'escompte avaient été accordés au taux
de 3,90 %. Pour le long terme la difficulté est bien moindre, le
pratiqué étant le plus souvent semblable pour tous les emprunteurs :
6,75 % par exemple pour tous les prêts à long terme du Crédit
national.
Mais ce taux n'est qu'un des éléments des charges supportées par
l'emprunteur. Aux intérêts s'ajoutent le plus souvent des frais : com
missions (d'endos, de d&#

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