Évolution des principaux indicateurs démographiques dans le monde entre 1965 et 1983 (planisphères) - article ; n°3 ; vol.3, pg 621-640
21 pages
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Description

Espace, populations, sociétés - Année 1985 - Volume 3 - Numéro 3 - Pages 621-640
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1985
Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Didier Mendel
Marcel Roelandts
Christian Vandermotten
Jean-Pierre Grimmeau
Évolution des principaux indicateurs démographiques dans le
monde entre 1965 et 1983 (planisphères)
In: Espace, populations, sociétés, 1985-3. Les mutations démographiques du Tiers monde. pp. 621-640.
Citer ce document / Cite this document :
Mendel Didier, Roelandts Marcel, Vandermotten Christian, Grimmeau Jean-Pierre. Évolution des principaux indicateurs
démographiques dans le monde entre 1965 et 1983 (planisphères). In: Espace, populations, sociétés, 1985-3. Les mutations
démographiques du Tiers monde. pp. 621-640.
doi : 10.3406/espos.1985.1073
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/espos_0755-7809_1985_num_3_3_1073POPULATIONS SOCIÉTÉS 1985-IH PP. 621-640 ESPACE
Dossier pédagogique:
n° 1.
VANDERMOTTEN ROELANDTS par MENDEL Christian Marcel, Didier,
Université Libre de Bruxelles
Cartographie automatique : GRIMMEAU Jean-Pierre,
Chargé de Recherches au Fonds
National de la Recherche
Scientifique (Belgique)
EVOLUTION
DES PRINCIPAUX INDICATEURS
DEMOGRAPHIQUES DANS LE MONDE
ENTRE 1965 ET 1983 (PLANISPHERES) POPULATION MONDIALE
JAPON
irlD USA
ru
IP TAIWAN
C H D
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o m XL INDONESIE PN-G *o C "W n o ^
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o Pourcentage population mondiale de la Q
H t*
2.1%
0,9% ESPACE POPULATIONS SOCIÉTÉS 1985-IH 623
Ce dossier analyse l'évolution considérable des principales données démographiques
mondiales entre 1965 et 1983.
Les données utilisées pour réaliser les cartes sont tirées directement ou estimées au
départ des statistiques de l'ONU et de la Banque Mondiale.
Les démographiques des pays du Tiers-Monde sont généralement moins
fiables (recensements non exhaustifs) et sous-estimées (les enfants morts-nés ou décédés
peu après la naissance sont mal comptabilisés).
Dans le cartogramme utilisé ici comme support des données, les surfaces sont
proportionnelles à la population de chaque pays. Cette schématisation présente l'avantage
de mieux mesurer l'impact de la donnée démographique car elle est directement mise en
relation avec la population sur laquelle elle porte. Dans la mesure du possible, les contiguïtés
entre pays ont été respectées.
Notons enfin que le cartogramme est découpé à l'échelle nationale. II. faut cependant
toujours avoir à l'esprit qu'il existe d'importantes différences de comportement
démographique entre le milieu urbain ou rural, ou entre différentes régions d'un même
pays, comme au Brésil, en Inde ou en Union Soviétique par exemple.
A. La fécondité
Les deux cartes des taux bruts de natalité (figures 1 et 2) confirment l'opposition très
nette entre les pays développés et les autres, à l'exception marquante aujourd'hui de la Chine.
L'évolution générale montre une tendance à la baisse sauf en Afrique Noire et dans
une partie du Moyen-Orient où la natalité s'est maintenue.
Ainsi, au départ d'une situation relativement homogène en 1965, dans les pays
développés d'une part, dans les pays sous-développés de l'autre, on aboutit en 1983 à une
image plus complexe, qui illustre des évolutions différenciées. Dans les pays sous-développés
la situation est fort hétérogène.
La Chine et Cuba ont connu les réductions les plus spectaculaires : plus de 50 °/o (de
39%o à 19%o) en Chine. Ces résultats remarquables, fruits d'une politique volontariste dans
le cadre d'une structure politique et administrative propice à son efficacité, n'atteignent
cependant pas encore les objectifs optimistes retenus à la conférence de Bucarest (taux d'ace,
nat. de 5%o en 1985). Ils sont par ailleurs peu transposables aux autres pays sous-développés
sauf peut-être dans les pays influencés par la forte tradition bureaucratique propre à la
civilisation chinoise. C'est en effet dans ces derniers, les nouveaux pays industrialisés (N.P.I.)
de l'Asie orientale, que la diminution a été la plus forte (plus de 30 %). Vient ensuite le
groupe des pays où la réduction est de 20 à 30%, constitué par les autres pays d'Asie de
l'Est et les à revenus intermédiaires d'Amérique latine. Les taux des pays les plus
pauvres de cette dernière région ont peu baissé; ils se maintiennent au-dessus de 35 %o.
En Asie du Sud, où l'évolution est lente (Sri Lanka, Indonésie), l'Inde a connu la
diminution la plus sensible suite à une politique plus vigoureuse. Malgré sa tradition
musulmane, l'Afrique du Nord enregistre une baisse de natalité plus marquée que dans
le reste du continent. Cependant l'Algérie et la Lybie font exception. La politique
démographique y est moins affirmée.
Les cartes d'indice synthétique de fécondité (figures 3 à 5) confirment ces tendances,
avec plus de précision puisqu'elles éliminent l'effet de la structure par âge. ESPACE POPULATIONS SOCIÉTÉS 1985-III 624
Remarquons en particulier sur la carte de 1965 la baisse de fécondité plus précoce en
Europe de l'Est qu'en Europe de l'Ouest (RFA exclue) et l'ampleur, dès cette époque, de
la transition de la fécondité chinoise.
A revenu moyen identique, la fécondité en Asie est traditionnellement moindre qu'en
Afrique. C'est en Afrique Noire et dans le sous-continent indien que l'on trouve les niveaux
de fécondité les plus élevés et les revenus les plus faibles (5 à 8 enfants par femme en
moyenne). Les pays d'Asie de l'Est et d'Amérique latine ont des revenus plus élevés et
des fécondités comprises entre 3 et 5 enfants. Les grands traits de l'évolution sont
sensiblement les mêmes que pour la natalité et s'expliquent essentiellement par les différences
d'évolution économique. Mais d'autres facteurs entrent en ligne de compte comme la hausse
de l'âge du mariage (N.P.I. , Tunisie, Sri-Lanka) ou la mise en route d'une politique anti-
nataliste (Chine, Inde), qui fut cependant moins efficace dans une Inde moins bien encadrée.
Certains pays ont progressé plus vite que d'autres : par exemple le Brésil, le Mexique,
l'Indonésie, la Thaïlande. A l'autre extrême, la fécondité a légèrement augmenté dans
quelques pays africains encore que cela puisse partiellement être lié à de meilleurs
enregistrements en 1983.
L'indice synthétique de fécondité nous permet également de mettre en évidence la non-
reconduction des générations en 1983 dans la plupart des pays développés et en Chine.
B. La mortalité infantile et l'espérance de vie à la naissance
(figures 6 à 13).
Dans les pays industrialisés, l'effort le plus significatif dans les domaines sociaux et
sanitaires a déjà été accompli en 1965. Aujourd'hui la mortalité infantile s'y réduit
pratiquement à des causes endogènes. La périphérie plus pauvre de l'Europe méridionale
a rejoint en 1983 les taux des autres pays du continent. Pour l'Europe de l'Est un décalage
subsiste.
Contre l'attente de bien des démographes, les pays de l'Ouest ont encore accru leur
espérance de vie de plus ou moins 4 ans entre 1965 et 1983. Les pays de l'Est, par contre,
ont quasi stagné.
Les pays sous-développés ont connu en 20 ans une évolution accélérée, qui prit chez
nous plusieurs décennies, grâce à l'introduction brusque de progrès sanitaires et médicaux.
L'écart entre pays développés et pays sous-développés se réduit mais reste grand. L'écart
reste de 15 à 20 ans mais il tient pour moitié à la différence des taux de mortalité juvénile
dans les pays sous-développés où 15 à 20% des nouveaux-nés n'atteindront jamais leur
5e anniversaire contre 2 °/o dans les pays développés. Cette évolution globale des pays sous-
développés cache des différences de situations internes entre les différents groupes de
revenus.
Cependant, d'autres facteurs interviennent également comme l'éducation,
l'alphabétisation, les politiques démographiques, la distribution interne des revenus dans
le pays, la plus ou moins bonne répartition des services de santé parmi la population. De
l

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