Influence des milieux sur les abeilles - article ; n°1 ; vol.3, pg 645-651
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Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1868 - Volume 3 - Numéro 1 - Pages 645-651
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1868
Nombre de lectures 10
Langue Français

Extrait

André Sanson
Influence des milieux sur les abeilles
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, II° Série, tome 3, 1868. pp. 645-651.
Citer ce document / Cite this document :
Sanson André. Influence des milieux sur les abeilles. In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, II° Série, tome 3,
1868. pp. 645-651.
doi : 10.3406/bmsap.1868.9888
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1868_num_3_1_9888SAN80N. — INFLUENCE DES MILIEUX SUR LES ABEILLES. 645
Bruhl, qui, au paragraphe 45 de son Etude sur la tête deVorang
et sur les espèces cforangs (Vienne, 1856), s'efforce d'établir
deux races d'orangs, Tune avec crête, l'autre sans crête. Il
invoque l'opinion de Temminck, qui, après avoir étudié les
nombreux crânes d'orangs rapportés par MM. Schlegel et
Mùller, ne reconnaît qu'une espèce d'orangs ; il s'appuie
également sur l'autorité de ces deux auteurs, qui ont eu à
leur disposition trente crânes d'orangs de Bornéo et deux
de Sumatra, et qui se refusent à voir dans la présence ou
l'absence de la crête sagittale et occipitale un caractère d'es
pèce, et il n'y voit, de son côté, qu'un indice propre à déter
miner le sexe.
Voici les mesures prises par M. Bischoff sur les deux
crânes de chimpanzés mâles et adultes que lui a soumis le
professeur Serres :
Le plus grand, Le plus petit
dit tschego. dit niger.
Dislance de l'arcade alvéolaire entre les inci
sives supérieures jusqu'au sommet de l'occiput. 197 198
Diamètre transversal aux arcades zygomati-
ques 13* 180
Diamètre de la plus grande largeur
des pariétaux 96 98
Distance du bord antérieur du trou occipital
àlacrète 95 89
Largeur intérieure des arcades orbitaires... 115 104 de la fosse maxillaire 56 49
Largeur intérieure des alvéoles des canines. 61 5T
Longueur des canines supérieures hors des
alvéoles «7 M
Capacité intérieure du crâne 395*» S40cc
Influence des milieux sur les abeilles $
FAR H. SANSON.
J'ai l'honneur de présenter à la Société des pièces pro
venant d'expériences que nous avons instituées à Wissem» 646 SÉANCE DU 5 NOVEMBRE 1868.
bourg, département du Bas-Rhin , M. le pasteur Bastian et
moi, dans le courant de l'été dernier. Ces expériences ont
été faites sur les abeilles, ainsi qu'on peut le voir, et elles
se rapportent à un sujet qui, sous ses divers aspects, a
souvent occupé la Société : je veux parler de l'influence des
milieux sur le développement et les formes des individus.
On sait qu'il y a dans une ruche trois sortes d'indivi
dus : une femelle complète ou abeille mère, dont la fonction
unique et exclusive est de pondre des œufs ; des mâles ou
faux-bourdons, en nombre variable, dont l'unique fonction
aussi est de féconder la mère ; enfin des femelles incomp
lètes ou ouvrières, formant à beaucoup près la plus forte
partie de la population, et qui pourvoient à tous les besoins
de la ruche par leur travail admirablement ordonné. Ces
dernières ne diffèrent de la femelle que par l'arrêt du déve
loppement de leurs organes sexuels ; non pas qu'aucun de
ces Organes leur manque, elles les ont au contraire tous,
mais seulement ils restent à un degré rudimentaire.
Chacun de ces individus se développe dans une celltile
différente par sa forme ou par ses dimensions. La cellule
dite maternelle a une forme particulière, sur laquelle je
ne m'arrêterai point, cela n'ayant pas de rapport avec les
résultats que je veux montrer ; entre les cellules de mâles
et celles d'ouvrières il n'y a que des différences de dimeri-
sions, ainsi qu'on pourra le voir sur les fragments de
gâteaux que je mets sous les yeux de la Société : elles sont
toutes hexagonales ; seulement celles de mâles sont plus
grandes que celles d'ouvrières. La mère dépose son œuf
au fond de chacune de ces cellules, puis la larve éclôt, de
développe, et au bout d'un certain nombre de jours, va
riable selon le sexe, elle y subit ses métamorphoses, après
que la cellule a été operculée par les ouvrières. L'oper
cule des mâles est en forme de dôme, celui des ouvrières
est plat. — INFLUENCE DES MILIEUX SUR LES ABEILLES. 647 SANSON.
Un entomologiste allemand, M. Lan dois, a prétendu que
le sexe de la larve dépendait uniquement delà capacité de
la cellule dans laquelle l'œuf avait été déposé et de la qual
ité de la nourriture que cette larve y reçoit. Cette nourri
ture serait différente, d'après lui, pour les mâles et pour les
femelles. 11 a annoncé des résultats d'expériences dans
lesquelles des œufs pris dans des cellules d'ouvrières et
tranférés dans des cellules de mâles y seraient devenus des
mâles, tandis que dans des expériences inverses les œufs
de mâles auraient donné naissance à des ouvrières.
Les résultats de M. Landois ont beaucoup frappé l'atten
tion des physiologistes français. En Allemagne, ses expé
riences ont été répétées et n'ont point été confirmées. Nous
les avons répétées nous-mêmes, en nous plaçant dans des
conditions de rigueur beaucoup plus grandes, et une ci
rconstance fortuite nous a permis de mettre en évidence la
cause d'erreur dont elles sont entachées. En effet, lorsqu'il
opérait le transférement des œufs, M. Landois ne prenait
point soin d'écarter la mère de la ruche dans laquelle sels
expériences étaient faites. Les ouvrières expulsaient les
œufs transférés, puis la mère revenait en pondre de nou
veaux à la même place. Rien d'étonnant, par conséquent,
à ce qu'on trouvât ensuite des mâles dans les alvéoles de
mâles, des ouvrières dans les alvéoles d'ouvrières. Les
choses s'étaient passées de la manière normale.
Dans nos propres expériences, nous avons opéré le trahs-
fé'rement des œufs d'après un procédé indiqué par M. le
baron de Berlepsch, de Cobourg, le premier apiculteur
naturaliste de l'Allemagne après Dzieryon. Ce procédé h/a
pas l'inconvénient, comme celui suivi par Landois, de dé
poser au fond de l'alvéole le fragment de ciré qui portie
l'œuf, et qui, en sa qualité de corps étranger1, attire néces
il' conssairement l'attention facile à éveiller des abeilles;
iste, après avoir mis & nu lé fond de l'alvéole par sa 648 SÉANCE DU 5 NOVEMBRE 1868.
postérieure, en abattant les cellules correspondantes, à y
pratiquer une petite ouverture par laquelle on fait pénétrer
l'œuf, en appliquant exactement autour le fond qui porte
cet œuf et qui a été taillé dans sa propre cellule. Ainsi, il
n'y a d'anormal que la petite ouverture à peine perceptible,
lorsque les deux fonds sont bien juxtaposés et soudés.
Plus de quatre-vingts œufs ont été ainsi transférés. Tou
jours les abeilles les ont expulsés, et nous avons trouvé
des cellules vides après quelques jours, ayant eu le soin
d'enlever la mère avant de replacer dans la ruche le rayon
sur lequel nous avions opéré. Une seule fois nous avons
cru obtenir un succès, mais l'illusion n'a pas été de longue
durée. Nous avions trouvé des jeunes larves dans les al
véoles d'ouvrières où les œufs de mâles avaient été transfé
rés. Mais nous nous aperçûmes bientôt que, contre la cou
tume, aucun rayon ne contenait de cellule maternelle
construite ou en construction. Dès qu'elles se sentent or
phelines, les ouvrières se mettent en devoir d'en édifier.
En examinant la ruche de plus près, nous y découvrîmes
une mère. Voici ce qui s'était passé : Pour exécuter notre
expérience, nous avions fait ce que les apiculteurs appellent
un essaim artificiel, c'est-à-dire que nous avions enlevé à
une forte ruche une partie de sa population. Mais comme
cette partie avait été ensuite jugée trop faible pour qu'elle
pût travailler convenablement, la ruche mère fut mise un
peu plus loin et l'essaim prit sa place, afin qu'un ce

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