L Anthropologie : sa définition, son programme, ce que doit être son enseignement - article ; n°4 ; vol.8, pg 227-245
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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1927 - Volume 8 - Numéro 4 - Pages 227-245
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1927
Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

R. Anthony
L'Anthropologie : sa définition, son programme, ce que doit être
son enseignement
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, VII° Série, tome 8 fascicule 4-6, 1927. pp. 227-245.
Citer ce document / Cite this document :
Anthony R. L'Anthropologie : sa définition, son programme, ce que doit être son enseignement. In: Bulletins et Mémoires de la
Société d'anthropologie de Paris, VII° Série, tome 8 fascicule 4-6, 1927. pp. 227-245.
doi : 10.3406/bmsap.1927.9142
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1927_num_8_4_9142.
ANTHONY.— L'ANTHROPOLOGIE :. SA DÉFINITION,! SON' ENSEIGNEMENT 227: R.
Quoi qu'il en soit de ces comparaisons,:; il s'agitfbien,idans;le.cas que*
nous venons de décrire succinctement, d'un ketmaphmdismus verv^Jateralh.-,
Les exemples. en sont assez rares et asse? imparfaitement'connus»poiirï
que nous nous proposions de lui consacrer ultérieurement .uned
tiomplus complète. . .
L'ANTHROPOLOGIE; SA DÉFINITION, ,
SON PROGRAMME, CE QUE DOIT ÊTRE SON ENSEIGNEMENT. ■■
■ PARï R,
Professeur au Muséum national d'Histoire naturelle et à l'Ecole d'Anthropologie,
Secrétaire général de la Société d'Anthropologie de Paris. '
(Séance du l*r décembre 1927.)
Sommaire., • .:•/.•» l * . ; .
. .. . .. J. 5
Introduction *. 1
I. — La définition de l'Anthropologie 2
II. — Les subdivisions et le programme" de l'Anthropologie"* .... 4
III. — L'état actuel de l'enseignement anthropologique en France . lO
IV» — Ce que doit être notre . enseignement anthropologique; . . i 1
► ! Conclusion* *...'„.. . ..... . . . 18)
' I . .1 ! •:
Introduction. • • -
malheu'-' L'Anthropologie a sans cesse besoin d'être défendue. Et il faut
reùsement constater que c'est surtout en France qu'il en est ainsi'/ La
France où pourtant elle s'est organisée en tant que discipline indépendante . soit' est à peu près maintenant le seul pays civilisé où son enseignement
des -programmes universitaires. Que de, combats n'a-t-on pas sou-, exclu.
^nus pour essayer de lui faire obtenir, ici la place qu'on ne lui a jmar- l
chandée nulle part ailleurs 1 Sans doute,, ces combats, faudrait-il ler détournés* reprendre. Mais ceux qui pourraient les engager sont toujours
de le faire par la nécessité'plus immédiate de veiller à la protection des,
institutions extra universitaires que l'Anthropologie possède dans notre
pays et grâce auxquelles celui-ci reste, malgré tout, le foyer d'éducation
des- professeurs d'Anthropologie des Universités étrangères.
' Les périls que court l'Anthropologie, attaques, des philosophes qûintén' •
1 Les plus célèbres de ces attaques sont celles de Wyrodboff, l'un des continuateurs les
plus marquants d'Auguste Comte (voir : La Philosophie positive t Revue dirigée par .. J E.Littrè et G. Wyrouboff, 1880). L'argumentation de Wyrouboff fut réfutée en 1907 par
L. MxNODvRiKRldans la Revue de l'Ecole d'Anthropologie. Et ce fut justement Manour.
vrier qae .Wyrouboff choisit, à. la fin de sa vie, pour 1* suppléer dans sa chaire d'Hisloir e.
générale des Sciences au Collège de France (1910-11 et 1912-J3J.
1 « S'il est une question qui divise les Anthropologistes au grand .scandale du public, c'est
celle qui a trait à la nature même de la Science qu'ils cultivent ». G. PapillacVt : L'An1908." thropologie est-elle une Science unique.? Revue de l'Ecole d'Anthropologie, avril société d'anthropologie de paris £28
sa légitimité ', impertinence des opinions et des avis dont • dépend
quelquefois son avenir, indifférence des pouvoirs publics auxquels il
appartient de lui garantir ses moyens d'action et de lui en fournir de
nouveaux, tous viennent en dernière analyse de ce que la plupart des
gens instruits, même les savants, même les biologistes, même quelquefois '
ceux qui travaillent à ses progrès 8, ignorent ce qu'elle est, et» par con
séquent, ne peuvent se rendre compte du rôle a à jouer dans le
développement scientifique général. Et si ces périls se montrent plus pres
sants en France que partout ailleurs, c'est parce que la France qui est son
pays d'origine est en même temps celui où l'on manque le plus de l'e
xpérience de son fonctionnement.
La meilleure façon de défendre l'Anthropologie est donc de la faire
connaître, car on ne m'ôlera jamais cette conviction que, si elle était par
faitement connue, elle n'aurait plus à craindre que ceux, peu nombreux
j'aime à le croire, qui sont désespérément incapables de comprendre l'i
ntérêt de la science et de le placer au-dessus de tout.
I. — La définition de l'Anthropologie.
L'Anthropologie est la science de l'Homme, le mot même le dit. Mais
ceci, admis comme incontestable, est cependant insuffisant pour la défi
nir. Il faut fixer la place qu'elle occupe dans la série logique des
Sciences, préciser la valeur, établir l'importance relative de ses nom"
breuses subdivisions.
Dans le célèbre tableau placé au début de son cours de Philosophie posi
tive, Auguste Comte avait, comme l'on sait, ordonné les Sciences suivant
la généralité décroissante et la complexité croissante de leur objet ', les
Mathématiques se trouvant ainsi au début de la s4rie et la Sociologie ou
Physique sociale à la fin. Cette classification n'a jamais soulevé d'objec
tions de principe qui vaillent la peine d'être retenues, mais une objection
de détail- de très grande portée lui a été faite relativement à l'intr
oduction de l'Astronomie entre les Mathématiques (plus exactement la
Mécanique) et la Physique ».
En intervenant dans le débat, L. Manouvrier 8 fit observer qu'Auguste
l Auguste Comte : Cours de Philosophie positive. Deuxième leçon. Il n'est peut-être pas
'nutile de rappeler qu'Auguste Comte n'est pas le premier à avoir adopté ce principe de
classification. Voir i ce sujet la Préface de ma traduction française du Leviathan, de
Th. Hobbes. Paris, Giard, 1921.
1 Voir H. Spencer : La classification des Sciences, trad franc. Paris, Alcan. Voir aussi
divers écrits de Littré et de Stuart Mill.
3 Voir L. Manouvrier : Classification naturelle des Sciences. Position et programme de
l'Anthropologie. Compte-rendu de l'Association française pour l'Avancement des
Sciences. Congrès de Paris, 1889, et, aussi; L'Individualité de l'Anthropologie, adresse lue
au Congress of Arts and Sciences de l'Exposition universelle de St-Louis, le 28 sep->
tembre 1904. Revue de l'Ecole d'Anthropologie de Parts, 1903. Le classement universi
taire de l'Anthropologie. Revue de l'Ecole d'Anthropologie de Paris, 1907 : page 75
96 et page 109 à 119 14., 1910 : page 391 à 409- ANTHONY. — L'ANTHROPOLOGIE *. SA DÉFINITION, SON ENSEIGNEMENT 229 R.
Comte s'était fait une fausse idée de l'Astronomie et qu'il eut dû, puis
qu'il avait, avec raison, divisé au préalable les Sciences en deux ordres,
Sciences des phénomènes, les seules qu'il avait voulu classer les considé
rant comme fondamentales à cause de leur caractère généra a luy'^isqi
et, Sciences des êties, concrètes et particulières, faire entrer l'Astromieço
dans ce dernier groupe avec, par exemple, la Météréologie, la Zoologie et
la Botanique.
Il fit observer encore que, dans les Sciences des êtres,- des catégories
aussi étroites que l'on veut peuvent être considérées. La Mammalogiequi
est une branche de la Zoologie peutȈ son tour se subdiviser : l'Anthro
pologie est la Science de l'Homme, de même que l'Hippologie est la Science
du Cheval, la Cynologie la Science du Chien.
Cette conclusion s'impose avec une telle évidence que nous avons peine
à comprendre, maintenant qu'elle a été formulée, que l'on ait jamais pu
discuter sur Ja place qui revient à l'Anthropologie dans la série logique
et naturelle des Sciences.
A ceci je n'ajouterai que cette observation :
Si les groupements de connaissances qui forment la série phénoménol
ogique (Sciences des phénomènes, abstraites et générales) produisent,
en tant que groupements de connaissances, des explications partielles

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