La Bulgarie dans les stratégies d in ternationalisation des firmes occidentales - article ; n°1 ; vol.26, pg 115-138
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Description

Revue d’études comparatives Est-Ouest - Année 1995 - Volume 26 - Numéro 1 - Pages 115-138
Bulgaria, and the strategic approach of Western firms to internationalization.
The opening of the economies of Eastern Europe represents a new field of competition for the economies and enterprises of the West, a source of uncertainty at the same time with prospects of apportunity and danger. A study of the tactics of Western firms in Bulgaria is particularly useful for showing up the shadowy areas left unclear by an approach based on attractiveness. Indeed, what are the factors motivating the firms who become involved in what is globally a fairly unattractive market ?
The basic hypothesis is that internationalization involves a limiting dimension arising from the competitive postures and pressures which firms undergo on their home market. From this viewpoint, the intrisic attractiveness of a country would lie in the extent and degree of permanence and commitment, and not in the basic decision wether or not to show one's presence in the market in question. Thus, a weak attraction need not discourage an interest in Bulgaria, on the part of certain Western firms, but would fundamentally influence the kind of methods used for internationalizing the local production system. As for enterprises, it seems that Bulgaria largely attracts followers (large groups who are losing momentum on specific markets, or SMEs, not necessarily running at a loss, but relatively vulnerable and short of funds). At the same time, the number of active parties and opportunity schemes is considerable. The prime concern of these enterprises is to effect an entry into the market, and the process of internationalizing the Bulgarian economy seems, at the present stage, to be passing through the phase of trade rather than that of production.
L'ouverture des économies de l'Est constitue un nouveau champ concurrentiel pour les économies et les entreprises occidentales, source d'incertitude et synonyme d'opportunités et de menaces. L'étude des stratégies des firmes occidentales en Bulgarie présente un intérêt particulier car elle permet de rendre compte des zones d'ombre que laisse une approche en termes d'attractivité. En effet, quelles sont les motivations des firmes qui s'impliquent sur un marché globalement peu attractif ?
L'hypothèse de base est que l'internationalisation comporte une dimension contraignante, liée aux positions et aux pressions concurrentielles que subissent les firmes sur leur marché d'origine. Dans cette perspective, l'impact de l'attractivité intrinsèque d'un pays se situerait au niveau de l'importance et du degré d'irréversibilité de l'engagement et non pas au niveau de la décision fondamentale d'être présent ou non sur le marché en question. Donc, une faible attractivité n'exclut pas la possibilité d'un intérêt de certaines firmes occidentales pour la Bulgarie, mais elle serait à l'origine de modalités spé- cifiques d'internationalisation du système productif local. Il semble, en effet, que la Bulgarie attire en majeure partie des entreprises suiveurs (de grands groupes en perte de vitesse sur des marchés spécifiques ou des PME, pas nécessairement déficientes, mais relativement fragiles et dotées de moyens limités). Parallèlement, le nombre d'acteurs et de stratégies opportunistes est considérable. La préoccupation prioritaire de ces entreprises est la pénétration du marché et le processus d'internationalisation de l'économie bulgare semble passer, durant la phase actuelle, par la sphère de l'échange plutôt que par celle de la production.
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1995
Nombre de lectures 32
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Leonidas Maroudas
Yorgos Rizopoulos
La Bulgarie dans les stratégies d'in ternationalisation des firmes
occidentales
In: Revue d’études comparatives Est-Ouest. Volume 26, 1995, N°1. pp. 115-138.
Citer ce document / Cite this document :
Maroudas Leonidas, Rizopoulos Yorgos. La Bulgarie dans les stratégies d'in ternationalisation des firmes occidentales. In:
Revue d’études comparatives Est-Ouest. Volume 26, 1995, N°1. pp. 115-138.
doi : 10.3406/receo.1995.2714
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/receo_0338-0599_1995_num_26_1_2714Abstract
Bulgaria, and the strategic approach of Western firms to internationalization.
The opening of the economies of Eastern Europe represents a new field of competition for the
economies and enterprises of the West, a source of uncertainty at the same time with prospects of
apportunity and danger. A study of the tactics of Western firms in Bulgaria is particularly useful for
showing up the shadowy areas left unclear by an approach based on attractiveness. Indeed, what are
the factors motivating the firms who become involved in what is globally a fairly unattractive market ?
The basic hypothesis is that internationalization involves a limiting dimension arising from the
competitive postures and pressures which firms undergo on their home market. From this viewpoint, the
intrisic attractiveness of a country would lie in the extent and degree of permanence and commitment,
and not in the basic decision wether or not to show one's presence in the market in question. Thus, a
weak attraction need not discourage an interest in Bulgaria, on the part of certain Western firms, but
would fundamentally influence the kind of methods used for internationalizing the local production
system. As for enterprises, it seems that Bulgaria largely attracts " followers" (large groups who are
losing momentum on specific markets, or SMEs, not necessarily running at a loss, but relatively
vulnerable and short of funds). At the same time, the number of active parties and opportunity schemes
is considerable. The prime concern of these enterprises is to effect an entry into the market, and the
process of internationalizing the Bulgarian economy seems, at the present stage, to be passing through
the phase of trade rather than that of production.
Résumé
L'ouverture des économies de l'Est constitue un nouveau champ concurrentiel pour les économies et
les entreprises occidentales, source d'incertitude et synonyme d'opportunités et de menaces. L'étude
des stratégies des firmes occidentales en Bulgarie présente un intérêt particulier car elle permet de
rendre compte des zones d'ombre que laisse une approche en termes d'attractivité. En effet, quelles
sont les motivations des firmes qui s'impliquent sur un marché globalement peu attractif ?
L'hypothèse de base est que l'internationalisation comporte une dimension contraignante, liée aux
positions et aux pressions concurrentielles que subissent les firmes sur leur marché d'origine. Dans
cette perspective, l'impact de l'attractivité intrinsèque d'un pays se situerait au niveau de l'importance et
du degré d'irréversibilité de l'engagement et non pas au niveau de la décision fondamentale d'être
présent ou non sur le marché en question. Donc, une faible attractivité n'exclut pas la possibilité d'un
intérêt de certaines firmes occidentales pour la Bulgarie, mais elle serait à l'origine de modalités spé-
cifiques d'internationalisation du système productif local. Il semble, en effet, que la Bulgarie attire en
majeure partie des entreprises "suiveurs" (de grands groupes en perte de vitesse sur des marchés
spécifiques ou des PME, pas nécessairement déficientes, mais relativement fragiles et dotées de
moyens limités). Parallèlement, le nombre d'acteurs et de stratégies opportunistes est considérable. La
préoccupation prioritaire de ces entreprises est la pénétration du marché et le processus
d'internationalisation de l'économie bulgare semble passer, durant la phase actuelle, par la sphère de
l'échange plutôt que par celle de la production.Revue d'études comparatives Est-Ouest, 1995, 1 (mars)
pp. 1 15-138 - Leonidas MAROUDAS et Yorgos RIZOPOULOS
La Bulgarie dans les stratégies
d'internationalisation des firmes occidentales
Leonidas MAROUDAS* et Yorgos RIZOPOULOS**
Introduction : L'ouverture des économies de l'Est, facteur d'intensifica
tion de la concurrence oligopolistique
L'ouverture des économies de l'Est et leur intégration croissante dans l'éc
onomie mondiale - en l'absence des contraintes systémiques qui, pendant plu
sieurs décennies, ont contribué à la formation d'un espace économique
relativement fermé - constitue un nouveau champ concurrentiel pour les éco
nomies et les entreprises occidentales.
Cet élargissement de la concurrence oligopolistique peut être synonyme
d'opportunités (accès à des savoirs et des savoir-faire spécifiques, élargiss
ement des marchés, économies d'échelle, possibilités de délocalisation et avan
tages au niveau des coûts...), d'autant plus que ces marchés sont caractérisés
par une offre locale insuffisante, par des produits relativement "vieux", ainsi
que par une structure d'oligopole ouvert en raison du déclin de plusieurs entre
prises locales, d'un comportement plutôt coopératif par rapport aux investis
seurs étrangers, ainsi que d'un investissement initial et des barrières
commerciales faibles. Or, le développement des marchés de l'Est peut, égale
ment, être à l'origine de nouvelles menaces, liées notamment à l'émergence de
nouveaux concurrents et de nouveaux réseaux d'alliances qui seraient en
mesure de déstabiliser les positions acquises sur les marchés internationaux,
alors qu'une décision d'investissement sur place comporte des risques mult
iples, étant donné la fluidité et la connaissance très imparfaite du contexte
local. Dans cette perspective, l'ouverture des économies de l'Est constitue,
aussi, une source d'incertitude.
Cette réalité contradictoire semble avoir un impact considérable, tant sur la
façon dont les firmes occidentales intègrent ces pays dans leur stratégie que sur
* Maître de conférences à l'Université d'Egée.
** de à d'Amiens ; ROSES-URA CNRS 1417.
115 Maroudas et Yorgos Rizopoulos Leonidas
le processus et les modalités d'internationalisation des systèmes productifs
locaux, exprimées, notamment, par la réorientation des flux commerciaux et
l'investissement étranger '.
Afin d'interpréter les flux d'investissement étranger à l'Est, on adopte sou
vent une approche en termes d'attractivité relative des différents pays ou, pour
le dire autrement, d'avantages que chaque pays spécifique peut offrir aux
investisseurs étrangers. Nous n'avons aucunement l'intention de contester la
validité générale de cette approche. La préférence des firmes occidentales pour
la Hongrie (par rapport aux autres pays de la zone) constitue sans doute un
indice sérieux en sa faveur. Néanmoins, la notion d'attractivité semble laisser
quelques zones d'ombre qui nous conduisent à relativiser sa portée. En effet, si
la majorité des investisseurs préfèrent des pays "attractifs", quelles sont les ra
isons qui poussent certains d'entre eux à investir dans des pays peu attractifs ?
Quelques auteurs avancent l'idée que ces derniers doivent offrir des perspect
ives de gains plus importantes pour attirer des investisseurs étrangers (voir
R. Dietz, 1991). Cette hypothèse, à part le fait d'être difficilement verifiable,
nous semble contestable car basée sur une perception de l'investissement à
l'étranger en tant que choix délibéré. Or, les mouvements d'internationalisa
tion comportent une dimension contraignante, liée aux positions et aux pres
sions concurrentielles que subissent les firmes.
Depuis longtemps, A. Cotta (1970) a mis en évidence que, dans le cas d'un
oligopole national stable ou qui tend vers la stabilité (la hiérarchie au sein de
cet ne peut plus être remise en cause), les avantages comparés de
l'expansion internationale s'accroissent au point de devenir bien supérieurs à
ceux de l'expansion nationale. Cette idée a été reprise et développée par
M. Rainelli (1979) : une firme dominée au sein de l'oligopole national peut
mettre en œuvre une stratégie d'expansion internationale afin

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