La culture professionnelle des policiers - article ; n°3 ; vol.35, pg 393-411
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Description

Revue française de sociologie - Année 1994 - Volume 35 - Numéro 3 - Pages 393-411
Dominique Monjardet : Die Berufskultur der Polizisten.
Die verfügbaren Beschreibungen und Untersuchungen zur Berufskultur der Polizisten definieren diese Kultur als eine Gesamtheit von Eigenschaften, die in unterschiedlichen Grad von alien Mitgliedern der Gruppe geteilt würden. Die empirischen Daten lassen im Gegenteil eine grosse Verschiedenheit von Meinungen, Haltungen und Werten durchblicken, die zu einem anderen Begriff der Berufskultur als gemeinsamen internem Raum führt, der seinerseits durch zwei, der Polizistengruppe gemeinsame Forderungen definiert wird und über die diese Gruppe tief geteilter Meinung ist : die Beziehung zum Gesetz und die Beziehung zum anderen.
Dominique Monjardet : La cultura profesionál de los policías.
Las descripciones y análisis disponibles de la cultura profesional de los policías, definen a ésta como un conjunto de rasgos que serán compartidas a diversos grados por todos los miembros del grupo. Los datos empiricos sugieren al contrario una gran diversidad de opiniones, actitudes y valores que conducen a proponer otra significación de la cultura profesional en términos de espacio común interno ; está definida por dos propuestas primordiales propias al cuerpo policial pero que sobre las cuales, éste se encuentra profundamente dividido : las relaciones con la ley y las relaciones con el otro.
Dominique Monjardet : Professional culture in the police force.
The descriptions and analyses which are available on the subject of professional culture in the police force, define it as an assembly of characteristics shared by all members of the group at varying degrees. Empirical data however point out a great pluralism in opinion, attitude and values. This leads to proposing a different interpretation of professional culture in terms of internal common space, based on two major notions which deeply divide the group : the relation with the law and with others.
Les descriptions et analyses disponibles de la culture professionnelle des policiers définissent celle-ci comme un ensemble de traits qui seraient à des degrés divers partagés par tous les membres du groupe. Les données empiriques suggèrent au contraire un très grand pluralisme des opinions, attitudes et valeurs, qui conduit à proposer une autre acception de la culture professionnelle en termes d'espace commun interne, défini par deux enjeux majeurs, propres au groupe policier mais sur lesquels celui-ci est profondément divisé : le rapport à la loi et le rapport à l'autre.
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1994
Nombre de lectures 27
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Dominique Monjardet
La culture professionnelle des policiers
In: Revue française de sociologie. 1994, 35-3. pp. 393-411.
Citer ce document / Cite this document :
Monjardet Dominique. La culture professionnelle des policiers. In: Revue française de sociologie. 1994, 35-3. pp. 393-411.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsoc_0035-2969_1994_num_35_3_4341Zusammenfassung
Dominique Monjardet : Die Berufskultur der Polizisten.
Die verfügbaren Beschreibungen und Untersuchungen zur Berufskultur der Polizisten definieren diese
Kultur als eine Gesamtheit von Eigenschaften, die in unterschiedlichen Grad von alien Mitgliedern der
Gruppe geteilt würden. Die empirischen Daten lassen im Gegenteil eine grosse Verschiedenheit von
Meinungen, Haltungen und Werten durchblicken, die zu einem anderen Begriff der Berufskultur als
gemeinsamen internem Raum führt, der seinerseits durch zwei, der Polizistengruppe gemeinsame
Forderungen definiert wird und über die diese Gruppe tief geteilter Meinung ist : die Beziehung zum
Gesetz und die Beziehung zum anderen.
Resumen
Dominique Monjardet : La cultura profesionál de los policías.
Las descripciones y análisis disponibles de la cultura profesional de los policías, definen a ésta como
un conjunto de rasgos que serán compartidas a diversos grados por todos los miembros del grupo. Los
datos empiricos sugieren al contrario una gran diversidad de opiniones, actitudes y valores que
conducen a proponer otra significación de la cultura profesional en términos de espacio común interno ;
está definida por dos propuestas primordiales propias al cuerpo policial pero que sobre las cuales, éste
se encuentra profundamente dividido : las relaciones con la ley y las relaciones con el otro.
Abstract
Dominique Monjardet : Professional culture in the police force.
The descriptions and analyses which are available on the subject of professional culture in the police
force, define it as an assembly of characteristics shared by all members of the group at varying
degrees. Empirical data however point out a great pluralism in opinion, attitude and values. This leads
to proposing a different interpretation of professional culture in terms of internal common space, based
on two major notions which deeply divide the group : the relation with the law and with others.
Résumé
Les descriptions et analyses disponibles de la culture professionnelle des policiers définissent celle-ci
comme un ensemble de traits qui seraient à des degrés divers partagés par tous les membres du
groupe. Les données empiriques suggèrent au contraire un très grand pluralisme des opinions,
attitudes et valeurs, qui conduit à proposer une autre acception de la culture professionnelle en termes
d'espace commun interne, défini par deux enjeux majeurs, propres au groupe policier mais sur lesquels
celui-ci est profondément divisé : le rapport à la loi et le rapport à l'autre.R. franc, sociol. XXXV, 1994, 393-411
Dominique MONJARDET
La culture professionnelle des policiers
RÉSUMÉ
Les descriptions et analyses disponibles de la culture professionnelle des policiers
définissent celle-ci comme un ensemble de traits qui seraient à des degrés divers par
tagés par tous les membres du groupe. Les données empiriques suggèrent au contraire
un très grand pluralisme des opinions, attitudes et valeurs, qui conduit à proposer une
autre acception de la culture professionnelle en termes d'espace commun interne, défini
par deux enjeux majeurs, propres au groupe policier mais sur lesquels celui-ci est
profondément divisé : le rapport à la loi et le rapport à l'autre.
Depuis l'origine (Westley, 1951), les travaux de recherche empirique (1)
sur la police présentent, quels que soient leur objet particulier et leur ter
rain d'observation, une propriété singulière. La quasi-totalité d'entre eux
en effet comportent deux développements communs, que l'on ne trouve
pas avec la même régularité dans les travaux consacrés à d'autres groupes
professionnels. Le premier est consacré à la position du chercheur à l'égard
de son objet, et plus concrètement à la relation établie avec les policiers
dans les situations d'observation. Le second esquisse, plus ou moins dé
veloppée, une description, si ce n'est une analyse de la culture policière.
La généralité du premier ordre de réflexions a déjà été raisonnée (n
otamment par Chauvenet et Orlic, 1985) et s'explique notamment par le
fait que, dans une intervention de police, tout spectateur est également
témoin, a fortiori quand il s'agit d'un observateur patenté et permanent.
Par là le maintien d'une position d'extériorité à l'égard des acteurs ob
servés, et de leur relation, est périodiquement menacé par des prises à
partie visant à inclure, aux titres les plus divers, le chercheur dans cette
relation (ainsi Ericson, 1982, donne-t-il des exemples précis du chercheur
successivement requis comme auxiliaire par la patrouille de police et
comme témoin par un citoyen s'estimant victime de celle-ci).
L'intégration quasi obligée d'un développement sur la culture policière
est à première vue plus surprenante, et d'autant plus que celle-ci n'est
(1) On désigne ainsi les travaux compor- par opposition aux études documentaires ou
tant pour les chercheurs une part notable ne faisant appel qu'à l'entretien ou au ques-
ď observation de l'activité policière in situ, tionnaire.
393 Revue française de sociologie
jamais prise comme objet central de la recherche. Tout se passe comme
si, à partir des préoccupations les plus diverses - comme celles de
l'approvisionnement de la chaîne pénale (Skolnick, 1965; Black, 1980;
Lévy, 1987), de la définition de l'ordre public (Ericson, 1982), de la so-
ciographie du travail policier (Manning, 1979; Monjardet et al., 1984),
des relations police-public (Reiss, 1975), etc. -, tout chercheur se trouvait,
dans la démarche d'interprétation des données, confronté à la nécessaire
prise en compte d'une «variable» imprévue ou sous-estimée dans le pro
tocole de recherche : on convient dès lors de la désigner sous le terme de
« culture professionnelle » et on lui référera, comme principe explicatif des
conduites, tout ce qui paraît échapper à la logique organisationnelle, que
celle-ci soit appréhendée en termes hiérarchiques (prescriptions, contrôle,
sanction) ou en termes rationnels (objectifs, moyens, efficacité).
Au principe de ce glissement se trouve le trait le plus central et vra
isemblablement aussi le plus universel du «travail policier» tel qu'il est
maintenant étayé et documenté par quelques décennies de recherches sur
la police : l'autonomie opérationnelle de l'exécutant, dont l'importance
pour comprendre (analyser, interpréter) les pratiques policières est d'autant
plus cruciale qu'elle n'est pas ou n'est que très superficiellement reconnue
par l'institution. C'est au croisement de cette autonomie pratique et de sa
dénégation organisationnelle que se déploie la «culture», ou système de va
leurs des policiers, comme ultima ratio de la compréhension des pratiques.
Par autonomie, on entend ici la conséquence du fait que, hormis une
faible proportion de tâches routinières ou programmées, l'essentiel de
l'activité policière consiste dans le traitement, en urgence, d'événements
ainsi caractérisés par l'imprévisibilité et la singularité. Si les règles de
traitement de l'événement sont particulièrement nombreuses dans l'insti
tution policière, la triple dimension d'urgence, d'imprévisibilité et de sin
gularité exclut que ces règles puissent dicter en toutes circonstances le
détail des conduites et des modes opératoires. Plus encore, l'impossibilité
d'édicter a priori une hiérarchie stable des degrés de priorité à affecter
aux événements susceptibles de nécessiter une intervention policière per
met aux intervenants de première ligne de sélectionner dans une très large
mesure les événements dont ils vont se saisir. On a pu ainsi montrer (Monj
ardet et al, 1984 et 1985) que l'activité policière était pour l'essentiel
le résultat de la mise en œuvre par les agents d'un processus de sélection
informel et constant : sélection de la tâche ou, lorsque celle-ci est imposée
(par l'événement aussi bien que par la hi

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