La mobilisation politique du paysannat bolivien - article ; n°4 ; vol.18, pg 625-649
28 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

La mobilisation politique du paysannat bolivien - article ; n°4 ; vol.18, pg 625-649

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
28 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue française de sociologie - Année 1977 - Volume 18 - Numéro 4 - Pages 625-649
Jean-Pierre Lavaud : Die politische Mobilisierung der bolivianischen Landbevölkerung.
Die wirtschaftliche Modernisierung Boliviens, besonders seit der Revolution des Jahres 1952, wurde von einer tiefgehenden Bewegung der Landbevolkerung begleitet, die von den neuen Eliten, aus dem Mittelstand hervorgegangen, unterstützt wurde, die aber umgekehrt diesen Eliten zur politischen Macht verhalf. Diese Landrevolution trug wesentlich zum Abbau der traditionellen Machtstruktur bei. Die Anstifter dieser Revolte wurden in kurzer Zeit von den stadtischen Führern rückgewonnen, deren Herrschaft sie mitgegrundet hatten, so da die Landbevolkerung wieder in die Passivität zurückfiel. Der Verfasser versucht die zweifache Entwicklung im Lichte der Konzepte der sozialen Mobilisierung zu analysieren.
Jean-Pierre Lavaud : La mobilisation politique du paysannat bolivien.
La modernisation économique de la Bolivie s'est accompagnée, surtout depuis la révolution de 1952, d'un mouvement profond des masses rurales que les nouvelles « élites », issues des classes moyennes, ont encouragé, mais qui leur a permis, en retour, d'accaparer le pouvoir politique. Cette révolte paysanne a fortement contribué à démanteler les pouvoirs traditionnels; très rapidement, ses animateurs se sont laissé récupérer par les dirigeants urbains dont ils avaient contribué à asseoir la domination, et les masses paysannes sont retombées dans la passivité. L'auteur s'efforce d'analyser cette double évolution à la lumière des concepts de la « mobilisation sociale ».
Jean-Pierre Lavaud : Political mobilization of the Bolivian peasantry.
Especially since the 1952 revolution, Boliva's economic modernization has been accompanied by a profound movement among the rural masses, encouraged by the new elite arising out of the middle classes, which has allowed the peasants to gain political power in return. This peasant revolt strongly contributed to the dismantling of the traditional power structure. Its instigators quickly let themselves be co-opted by the urban-based leaders whose power they had helped to establish, and the peasant masses soon lapsed once more into passivity. The author undertakes the analysis of this double movement in the light of the concepts of social mobilization.
Jean-Pierre Lavaud : La mobilización política de los labradores bolivianos.
La modernización económica de Bolivia fué acompañada, sobre todo desde la revolución de 1952, con un movimiento profundo de los pueblos rurales a que alentaron las nuevas élites salidas de las clases médias, y en cambio eso les permitió acaparar el poder politico. Esa rebelión paisana contribuyo fuertemente en deshacer los podereš tradicionales muy rápidamente, sus animadores se hallaron atraídos por los dirigentes urbanos cuya domination habían facilitado, y cayeron otra vez las masas paisanas en la pasividad. Se esfuerza el autor de analizar esa doble evolution con los conceptos de la mobilización social.
Jean-Pierre Lavaud : Политическая мобилизация боливийского крестьянства.
Экономическая модернизация Боливии сопроводилась, особенно после революции 1952 года, сильным движением крестьянских масс, которое новые « избранные » — выходцы средних классов — поддержали, но что позволили им взамен завладеть политической властью. Это крестьянское волнение очень способствовало разрушению традиционных органов власти; довольно быстро его руководители пополнились городскими лидерами, что привело к установлению господства, и крестьянские массы снова впали в бездействие. Автор силится проанализировать эту двойную эволюцию в свете концепсий « социальной мобилизации ».
25 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1977
Nombre de lectures 28
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Monsieur Jean-Pierre Lavaud
La mobilisation politique du paysannat bolivien
In: Revue française de sociologie. 1977, 18-4. pp. 625-649.
Citer ce document / Cite this document :
Lavaud Jean-Pierre. La mobilisation politique du paysannat bolivien. In: Revue française de sociologie. 1977, 18-4. pp. 625-649.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsoc_0035-2969_1977_num_18_4_6896Zusammenfassung
Jean-Pierre Lavaud : Die politische Mobilisierung der bolivianischen Landbevölkerung.
Die wirtschaftliche Modernisierung Boliviens, besonders seit der Revolution des Jahres 1952, wurde
von einer tiefgehenden Bewegung der Landbevolkerung begleitet, die von den neuen "Eliten", aus dem
Mittelstand hervorgegangen, unterstützt wurde, die aber umgekehrt diesen Eliten zur politischen Macht
verhalf. Diese Landrevolution trug wesentlich zum Abbau der traditionellen Machtstruktur bei. Die
Anstifter dieser Revolte wurden in kurzer Zeit von den stadtischen Führern rückgewonnen, deren
Herrschaft sie mitgegrundet hatten, so da die Landbevolkerung wieder in die Passivität zurückfiel. Der
Verfasser versucht die zweifache Entwicklung im Lichte der Konzepte der "sozialen Mobilisierung" zu
analysieren.
Résumé
Jean-Pierre Lavaud : La mobilisation politique du paysannat bolivien.
La modernisation économique de la Bolivie s'est accompagnée, surtout depuis la révolution de 1952,
d'un mouvement profond des masses rurales que les nouvelles « élites », issues des classes
moyennes, ont encouragé, mais qui leur a permis, en retour, d'accaparer le pouvoir politique. Cette
révolte paysanne a fortement contribué à démanteler les pouvoirs traditionnels; très rapidement, ses
animateurs se sont laissé récupérer par les dirigeants urbains dont ils avaient contribué à asseoir la
domination, et les masses paysannes sont retombées dans la passivité. L'auteur s'efforce d'analyser
cette double évolution à la lumière des concepts de la « mobilisation sociale ».
Abstract
Jean-Pierre Lavaud : Political mobilization of the Bolivian peasantry.
Especially since the 1952 revolution, Boliva's economic modernization has been accompanied by a
profound movement among the rural masses, encouraged by the new "elite" arising out of the middle
classes, which has allowed the peasants to gain political power in return. This peasant revolt strongly
contributed to the dismantling of the traditional power structure. Its instigators quickly let themselves be
co-opted by the urban-based leaders whose power they had helped to establish, and the peasant
masses soon lapsed once more into passivity. The author undertakes the analysis of this double
movement in the light of the concepts of "social mobilization".
Resumen
Jean-Pierre Lavaud : La mobilización política de los labradores bolivianos.
La modernización económica de Bolivia fué acompañada, sobre todo desde la revolución de 1952, con
un movimiento profundo de los pueblos rurales a que alentaron las nuevas élites salidas de las clases
médias, y en cambio eso les permitió acaparar el poder politico. Esa rebelión paisana contribuyo
fuertemente en deshacer los podereš tradicionales muy rápidamente, sus animadores se hallaron
atraídos por los dirigentes urbanos cuya domination habían facilitado, y cayeron otra vez las masas
paisanas en la pasividad. Se esfuerza el autor de analizar esa doble evolution con los conceptos de la
"mobilización social".
резюме
Jean-Pierre Lavaud : Политическая мобилизация боливийского крестьянства.
Экономическая модернизация Боливии сопроводилась, особенно после революции 1952 года,
сильным движением крестьянских масс, которое новые « избранные » — выходцы средних
классов — поддержали, но что позволили им взамен завладеть политической властью. Это
крестьянское волнение очень способствовало разрушению традиционных органов власти;
довольно быстро его руководители пополнились городскими лидерами, что привело к
установлению господства, и крестьянские массы снова впали в бездействие. Автор силится
проанализировать эту двойную эволюцию в свете концепсий « социальной мобилизации ».R. franc, sociol, XVIII, 1977, 625-649.
Jean-Pierre LA V AUD
La mobilisation politique
du paysannat bolivien
constitution rapide est Le (chemins des en non Si 1950) frappé fantastique chiffres agricoles l'on (La ont de par considère Paz du d'un suivi. fer, : les 45.000 qui recensement, développement routes, changements prolétariat Tout abritait la mineurs situation un téléphone, prolétariat 70.000 on minier. (dont qu'elle de estime de personnes l'extraction électricité) la 10 De s'est a Bolivie à à connus grands 200.000 15.000 constitué en aux ainsi depuis de 1900 occasionnels) travaux les l'étain environs et travailleurs en qu'une le diversifié. comptera début d'infrastructure a urbanisation de , entraîné 25.000 du 1950, A manuels 300.000 siècle. partir ouon la
vriers de l'industrie, 10.000 ouvriers de la construction, 15.000 ouvriers des
transports et communications et 100.000 travailleurs pour leur compte
(Guzman, p. 286) . Aux couches moyennes traditionnelles de commerçants et
d'artisans viennent s'ajouter un monde d'employés publics ou privés, de
techniciens et de professionnels, d'instituteurs et de professeurs, de mili
taires et de policiers. « En 1950, l'administration publique représentait un
peu plus de 9 % de la population active (à l'exclusion des paysans) , le
commerce et la banque 15 %, les professionnels et techniciens 2 %. Cette
dernière catégorie s'était accrue de 120 % depuis 1900 » (Romero S., 1975,
p. 535). A la même époque, le total des salariés non manuels était estimé
à 130.000 (ibidem).
Ainsi, à côté de la classe dirigeante — industriels, propriétaires miniers
et terriens (hacendados) , soit moins de 5 % de la population totale du
pays — se dessinent quatre groupes sociaux urbains : les ouvriers, consti
tués de divers ensembles (chemins de fer, mineurs, jabriles) relativement
fermés les uns aux autres, les deux secteurs des couches moyennes, l'an
cien, composé d'artisans et de commerçants, et le nouveau, d'employés
des services publics et privés, principalement localisés dans les grandes
villes (La Paz, Oruro, Cochabamba *) ; enfin un ensemble hétérogène de
travailleurs temporaires — commerçants ambulants, cireurs de chaussures,
peones du bâtiment, etc.
Face à ce monde urbain en mouvement, le milieu rural offre l'image
d'un univers figé. La population rurale, presque exclusivement agricole
* Voir la carte p. 647.
625 Revue française de sociologie
(70 % des actifs sont agriculteurs en 1950) est dispersée sur un territoire
immense et accidenté. A l'exception de deux zones plus denses, le Haut
Plateau (principalement la zone du lac Titicaca) et les hautes vallées de
Cochabamba, les zones cultivées se présentent comme des îlots souvent
très distants les uns des autres et dans lesquels se sont développées
des cultures locales aux tendances particularistes. Il s'agit d'une agricul
ture extensive : on s'en rend compte à la lecture du tableau I qui montre
que les propriétés de 500 ha et au-delà (8,1 % du total) couvrent 95,1 %
de la surface disponible, mais que le rapport à celle-ci de la surface cultivée
y est particulièrement faible (0,80 %) .
Tableau I. — Répartition des propriétés d'après le recensement de 1950.
Relation superficie Proportion Proportion cultivée/superficie Taille des propriétés des propriétés de la surface
disponible (%) disponible (%)
Moins de 10 hectares 69,40 0,40 49,60
De 10 à 50 22,50 4,48 23,50
Plus de 500 8,10 95,11 0,80
Ensemble 100 100 2
Selon la mission des Nations Unies connue sous le nom de son directeur,
Keenleyside, en 1950 la Bolivie est obligée d'importer du sucre, du blé et
de la farine, du riz et de la viande, le total de ces aliments représentant
presque 30 % du volume des importations.
Ainsi la demande croissante des villes et des mines en produits aliment
aires ne paraît engendrer aucun véritable changement des structures
d'exploitation : les rares expérimentations sont le fait d'hacendados isolés.
Cependant, il ne faut pas négliger l'extension du marché monétaire,
l'accroissement des voies d'accès, et donc le développement des relations
villes-campagnes (nourri aussi par le mouvement migratoire vers les mines
et les villes) comme lents facteurs de détérioration à la fois des structures
de production et des modes de relations traditionnels. La croissance démo
graphique joue dans le même sens (la population rurale du département
de La

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents