La perception - compte-rendu ; n°2 ; vol.52, pg 520-533
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Description

L'année psychologique - Année 1952 - Volume 52 - Numéro 2 - Pages 520-533
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1952
Nombre de lectures 37
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

P Fraisse
Pierre Oléron
1° La perception
In: L'année psychologique. 1952 vol. 52, n°2. pp. 520-533.
Citer ce document / Cite this document :
Fraisse P, Oléron Pierre. 1° La perception. In: L'année psychologique. 1952 vol. 52, n°2. pp. 520-533.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1952_num_52_2_8663— Psychologie générale. IV.
1° La perception.
Le rôle de l'inné et de l'acquis dans les structures perceptives :
PIÉRON (H.). — Quels sont les déterminants de la prégnance
perceptive. — Acta Psychol., 1950, 7, 337-351. — CASPER-
SON (R. C). — The visual discrimination of geometric forms
(La discrimination visuelle des formes géométriques). — J. exp.
Psychol., 1950, 40, 668-681. — PRATT (C. C). — The role of
past experience in visual perception (Le rôle de V expérience passée
dans la perception visuelle). — J. Psychol., 1950, 30, 85. —
HASTORF (A. H.). — The influence of suggestion on the rela
tionship between stimulus size and perceived distance (U influence
de la suggestion sur la relation entre la taille du stimulus et la
distance perçue). — J. Psychol., 1950, 29, 195-217. — SCHLOS-
BERG (H.). — A note on depth perception, size constancy and
related topics (Note sur la perception de la profondeur, la cons
tance de taille et aspects analogues). — Psychol. Rev., 1950, 57,
314-317. — KÖHLER (W.). — Psychology and evolution (Psy
chologie et évolution). — Acta Psychol., 1950, 7, 288-297. —
KÖHLER (W.), FISHBACK (J.). —The destruction of the
Müller-Lyer illusion in repeated trials. I : An examination of
two theories. II. Satiation patterns and memory traces (La
destruction de F illusion de Müller-Lyer dans des expériences répét
ées. I : Examen de deux théories. II : « Patterns » de saturation
et traces mnémoniques). — J. exp. Psychol., 1950, 40, 267-281
et 398-410. — WE ISKRANTZ (L.). — Figurai after effects in
stroboscopic motion (Effets consécutifs figuraux dans le mouve
ment stroboscopique) . — Quarter. J. exp. Psychol., 1950, 2, 113-
118. — HOCHBERG (J. E.). — Figure-ground reversal as a
function Of Visual satiation (Les fluctuations figure-fond comme
fonction de la saturation visuelle). — J. exp. Psychol., 1950, 40,
682-686. — MICHOTTE (A.). — A propos de la permanence
phénoménale. Faits et théories. — Acta Psychol., 1950, 7, 298.
— GRICE (G. R.), SALTZ (E.). — The generalization of an
instrumental response to stimuli varying in size-dimension (La PSYCHOLOGIE GENERALE 521
généralisation d'une réponse instrumentale à des stimuli vaiiant
en dimension). — J. exp. Psychol., 1950, 40, 702.
Le débat de Hering et de Helmoltz est toujours ouvert et les psy
chologues, s'ils ne se combattent plus au nom du nativisme ou de
l'empirisme, continuent à s'opposer sur ce terrain dans des argu
mentations de plus en plus serrées où les résultats d'expériences
ont remplacé les arguments philosophiques.
Par hasard, dans le même numéro des Acta Psychologica offert
en hommage jubilaire à Révesz, Piéron et Köhler s'affrontent sur
ce terrain. Avant d'aborder les arguments des uns et des autres, il
me semble utile de signaler que les empiristes ont renoncé défin
itivement, semble-t-il, à interpréter notre expérience du monde sen
sible en faisant correspondre point par point stimulation et sensa
tion. Piéron parle d'un « complexe stimulateur ». Ils ont aussi
renoncé, me semble-t-il, à faire intervenir l'expérience sous une forme
logique. Ce n'est pas la signification logique, le « meaning » qui
expliquera les processus perceptifs dont on recherche plus direct
ement des lois propres. Piéron fait intervenir essentiellement comme
principe explicatif de l'adéquation de nos représentations percep
tives à la réalité physique le conditionnement adaptatif.
Il refuse le principe de l'isomorphisme qui n'est pas défendable
à partir du moment où on passe des généralités à des essais d'expli
cation. Piéron rappelle comment il a démontré que l'hypothèse
du court-circuit pour expliquer le mouvement apparent était insou
tenable puisqu'il a lieu encore lorsque les deux excitations se pro
duisent l'une dans la moitié gauche du champ de l'œil gauche et
l'autre dans la moitié droite du champ de l'œil droit. S'il existe des
mécanismes préformés, ce sont des réflexes, la plupart du temps
infracorticaux, car chez l'homme le cortex est surtout une terre
vierge où les prolongements cellulaires se développent dans le jeune
âge sous l'influence de l'expérience (de Crinis). Sur le conditionne
ment adaptatif où la loi de l'effet et non la simple répétition joue
un rôle capital, Piéron rappelle les expériences du type de celles de
Stratton où par adaptation les images perceptives modifiées par
des lentilles, des prismes ou des miroirs redeviennent normales
(voir aussi le travail de I. Köhler dans le premier fascicule de ce vo
lume, p. 198). En général, quand les données de l'expérience passée
entrent en conflit avec les données sensorielles, le conflit se résout
suivant la force relative de l'une ou l'autre donnée. Mais au prin
cipe de familiarité Piéron juge nécessaire d'ajouter celui de l'éc
onomie. Il y aurait dans l'enregistrement des données une schémati
sation simplifiante compatible avec un nombre limité de symboles
verbaux; familiarité et économie suffiraient à expliquer la prégnance
perceptive.
C'est ce principe même de prégnance d'après lequel les figures
simples seraient plus faciles à percevoir que les autres, que Casper-
l'année psychologique, lit, fasc. 2 34 522 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
son met en doute. Les sujets avaient à nommer rapidement des
figures géométriques de tailles différentes construites à partir de
six formes de base : ellipse, losange, triangle, rectangle, croix et
étoile. Ces figures étaient vues dans un éclairage très faible. En
distinguant comme variables la surface, la dimension maximum et
le périmètre, les résultats montrent que dans l'ensemble c'est le
périmètre qui permet le mieux de prédire la discriminabilité des
figures et dans cette perspective les ellipses, figures les plus simples,
ne seraient pas les plus faciles à percevoir. Mais les conclusions
de l'auteur ne dépassent-elles pas les résultats? Les gestaltistes ont-
ils jamais prétendu que la prégnance se ramenait à la simplicité?
N'est-il pas normal que dans une demi-obscurité les formes les
mieux saisies soient celles qui ont le plus de détails, c'est-à-dire
le plus grand périmètre?
Mais revenons à l'influence de l'expérience passée sur la perception.
Pratt reprend toute la question. Il demande que l'on abandonne
les explications en termes de nativisme et d'empirisme pour se
contenter dans chaque cas d'une description opérationnelle des
données du problème. Il se méfie dans l'ensemble des explications
paresseuses et bien souvent les auteurs invoquent l'expérience passée
sans être assez critiques.
Si on distingue dans la perception trois groupes de données :
a) la stimulation, b) l'ensemble des autres données concomitantes
à la stimulation et c) les résidus des expériences passées, il estime
que le plus souvent la perception est liée aux conditions a) et b)y
c'est-à-dire qu'elle dépend des stimulations présentes (« stimulus-
bound »).
A ce titre, il présente une critique des expériences de Ames et
plus précisément de celle de Hastorf. Hastorf utilise un appareil
qui permet de voir simultanément : a) un champ monoculaire noir,,
avec une plage circulaire brillante qui est produite par un projec
teur sur un écran; plage dont on peut varier le diamètre en agissant,
sur le projecteur; b) un champ binoculaire éclairé dans lequel sont
plusieurs repères à des distances différentes. Dans une première
séance le sujet est invité à faire un ajustement de distance, c'est-
à-dire à placer la plage brillante en face d'un repère, et il lui est,
suggéré que cette ressemble à une balle de ping-pong (ou à
une boule de billard pour un autre groupe). En réalité, le sujet
n'a pas le moyen de modifier la distance de la plage, mais il peut
seulement agir sur le diamètre de la plage. Tous les sujets croient
d&

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