La régulation des naissances en Tunisie - article ; n°1 ; vol.33, pg 194-205
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Description

Population - Année 1978 - Volume 33 - Numéro 1 - Pages 194-205
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1978
Nombre de lectures 51
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Khemaïes Kaamallah
La régulation des naissances en Tunisie
In: Population, 33e année, n°1, 1978 pp. 194-205.
Citer ce document / Cite this document :
Kaamallah Khemaïes. La régulation des naissances en Tunisie. In: Population, 33e année, n°1, 1978 pp. 194-205.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1978_num_33_1_16704NOTES ET DOCUMENTS 194
La médaille du mérite familial était « destinée à honorer les mères qui
se seront particulièrement signalées en élevant dignement une famille nomb
reuse, issue d'une ou de plusieurs unions monogamiques» (1).
Pour ce qui est de la politique de l'habitat, l'Etat, grâce à l'Office des
cités africaines et du Fonds d'avances, développa le système de fonds d'avances
aux particuliers et de construction des maisons de type familial à bon marché.
Si l'aide financière, pour la construction d'une maison, était accordée à
l'individu qui, ayant contracté un mariage monogamique, avait un ou plu
sieurs enfants, « l'octroi d'une maison ou d'un fonds d'avances à la cons
truction était subordonné à la dimension du ménage : les familles nombreuses
avaient la priorité sur les petites familles » (2). D'autre part, le décret du
10 juin 1958 avait enjoint aux employeurs de « fournir au travailleur un
logement convenable pour lui-même et pour sa famille ou une indemnité
de ». Le montant de cette indemnité variait suivant que le bénéfi
ciaire était célibataire ou marié, et eu égard au nombre d'enfants à charge.
Vue d'ensemble. La lutte contre la mortalité était justifiée par des
raisons non seulement démographiques, mais surtout
humanitaires. Loin de poursuivre un objectif démographique, la politique
migratoire répondait à des préoccupations principalement économiques.
Mais, pour la natalité, l'intervention gouvernementale se caractérise par des
mesures de caractère populationniste. Très influencée par les positions
doctrinales, la politique démographique au Congo belge fut essentiellement
axée sur l'encouragement de la fécondité. Elle protégeait le mariage mono
gamique et combattait l'illégitimité, les unions multiples, le divorce, la
séparation de corps.
A cette ancienne politique nataliste ont succédé des activités de
planification familiale que le Zaïre appuie officiellement depuis 1973.
Ghu-Gha Bianga
LA RÉGULATION DES NAISSANCES EN TUNISIE
La Tunisie a conçu une politique officielle visant à réduire le taux
d'accroissement de la population. Outre l'appui qu'il assure au planning
familial pour la mise en oeuvre de cette politique, le gouvernement tunisien
soutient également cette aciivité au titre de la santé et des droits de l'homme.
(D Voir P. Piron et J. Dévos, Codes et lois du Congo belge, Bruxelles,
Léopoldville, 1959-1960, t. II, p. 592.
(2) Voir A. Romaniuk, La fécondité des populations congolaises, Paris,
1967, p. 166. NOTES ET DOCUMENTS 195
L'objectif visé est de réduire le taux global de fécondité (162 naissances
pour 1 000 femmes âgées de 15 à 49 ans en 1971), de 2,5 points chaque
année. Au terme de la loi adoptée le 23 mars 1973, fut créé l'Office de
Planning Familial et de la Population (ONPFP), chargé de la mise en œuvre
de la politique gouvernementale en matière de population. Le programme
assure des services gratuits dans le cadre du système sanitaire. Des disposi
tions législatives ont été adoptées :
— abolition de la polygamie et établissement de l'égalité des droits
entre les hommes et les femmes (1956),
— limitation des allocations familiales aux quatre premiers enfants
(1960),
— légalisation de la vente des contraceptifs et de la publicité à leur
sujet (1961),
— élévation de l'âge légal au mariage de 15 à 17 ans pour les femmes
et de 18 à 20 ans pour les hommes (1964),
— libéralisation totale de l'avortement depuis le 26 septembre 1973,
celui-ci doit être pratiqué par des médecins dûment autorisés, dans les 12
premières semaines de la gestation.
1. Evolution des nouvelles acceptrices des méthodes anti-natales de
1964 à 1975.
DIU : dispositif intra-utérin.
Le programme expérimental du planning familial a démarré en 1964
(tableau 1, graphique 1 pages suivantes). Le dispositif intra-utérin, principale
méthode contraceptive, a révélé des résultats très satisfaisants. On a observé
que le nombre des femmes optant pour le DIU comme moyen contraceptif
est passé de 1154 en 1964 à 12 077 en 1966. Au cours de la triennie 1967-
1969, on a assisté par contre à un certain recul des insertions primaires de
DIU et ceci malgré la généralisation du programme expérimental. Cette
tendance s'explique par le fait que les contraceptifs oraux et les avortements
sociaux ont été introduits dans le système en vue de concurrencer le DIU.
Mais dès 1970, une ascension s'est produite, qui a progressé régulièrement
pour atteindre en 1974 un niveau record de 19 081 insertions primaires, soit
un accroissement de 13,7 % par rapport à 1973. Pendant l'année 1975,
malgré une diminution de 9,3 % par à l'année précédente, le niveau
des insertions primaires de DIU (17 307) est resté cependant supérieur de
39,8 % à ce qu'il était en 1971.
Pilule.
Au début du programme et jusqu'en 1967, la pilule est quasiment ignorée
par le public; le nombre de femmes qui en consommait est demeuré inférieur
à 600. C'est seulement à partir de 1968 que la demande (4 780 acceptrices)
est devenue non négligeable et la consommation s'est rapidement développée
jusqu'en 1972, année au cours de laquelle 12 026 femmes ont opté pour la
pilule, contre 350 acceptrices seulement en 1966. 196 NOTES ET DOCUMENTS
Effectif
20 0001 —
5.000 —
1964 1965 1966 1967 1968 1969 1970 1971 1972 1973 1974 1975
Graphique 1. — Evolution des nouvelles acceptrices des moyens contraceptifs
en Tunisie de 1964 à 1975.
Toutefois, entre 1973 et 1974, une tendance à la baisse s'est manifestée
et les résultats respectifs sont inférieurs de 6,9 et 3,6 % par rapport à l'année
précédente correspondante. Les effets secondaires provoqués par la pilule,
les rumeurs et les préjugés défavorables qui en ont résulté, semblent être à
l'origine de cette évolution descendante. D'autre part, la libéralisation totale
de l'avortement le 26-9-73, a joué sérieusement en ce sens. Cependant, en
1975, les nouvelles acceptrices de la pilule se sont accrues d'une façon
relativement importante en gravitant autour de 16 300 au lieu de 10 795 en
1974 et de 11 778 en 1971, soit respectivement une progression de plus de
moitié (51 % ) et de 38,5%. Cette reprise heureuse s'explique par la vulga
risation et la large distribution des pilules à faible dose hormonale en 1975.
Cette nouvelle pilule a atténué une partie des obstacles en rendant moins
actives les réactions secondaires possibles. En ce qui concerne la totalité des
utilisatrices de pilules (anciennes et nouvelles acceptrices), elle accuse, en
1975, une croissance de 10,1 % par rapport à l'année précédente. 1
1
ET DOCUMENTS Î97 NOTES
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