Le flux et le reflux des billets dans le bilan de la Banque de France - article ; n°4 ; vol.1, pg 401-415
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Description

Revue économique - Année 1950 - Volume 1 - Numéro 4 - Pages 401-415
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1950
Nombre de lectures 24
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

A. Boccon-Gibod
Le flux et le reflux des billets dans le bilan de la Banque de
France
In: Revue économique. Volume 1, n°4, 1950. pp. 401-415.
Citer ce document / Cite this document :
Boccon-Gibod A. Le flux et le reflux des billets dans le bilan de la Banque de France. In: Revue économique. Volume 1, n°4,
1950. pp. 401-415.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1950_num_1_4_406770REVUE ECONOMIQUE
DANS LE LE FLUX BILAN ET DE LE REFLUX LA BANQUE DES BILLETS DE FRANCE
Le IVr Rapport Annuel du Conseil National du Crédit et les deux
comptes rendus de la Banque de France pour les années 1948 et 1949
présentent évolution de la circulation nduciaire comme la conséquence
de deux mouvements de sens contraires les rentrées de billets en cours
de mois et les sorties constatées aux alentours des fins de mois sous
influence notamment des règlements de salaires
Ainsi aucun de ces documents ne fait état ni des échéances commer
ciales ni des variations des autres postes actifs ou passifs du bilan de la
Banque de France pourtant fréquemment invoqués comme causes déter
minantes des fluctuations de la circulation nduciaire
La présente étude se propose de rechercher la lumière des faits
les raisons qui ont pu conduire le Conseil National du Crédit et la Banque
présenter de la sorte les variations de la circulation
Avant aborder examen de la période actuelle une première partie
évoquera époque où le billet de banque était plutôt un effet négociable
un instrument monétaire une seconde partie décrira les mouvements
de flux et de reflux il est possible observer dans la circulation des
billets depuis la première guerre mondiale er elle cherchera en dégager
les raisons La conclusion efforcera de montrer les conséquences que ces
mouvements sont susceptibles entraîner sur ensemble des postes du
bilan de la Banque de France
En se pla ant au point de vue essentiellement pratique qui est celui
des porteurs de billets de banque la circulation nduciaire correspondu
en France depuis 1800 des réalités économiques diverses
Antérieurement 1848 les billets pouvaient être assimilés une sorte
acceptation de banque effets payables vue au porteur par le seul
guichet qui les avait émis les billets de la Banque de France étaient
en somme des acceptations une banque de Paris absence quasi totale
de comptoirs en province avait pour conséquence ils étaient pas re us
dans la plupart des villes les comptables publics étaient pas tenus de
Rerne Economique 1950 26 402 REVUE CONOMIQUE
les accepter Balzac décrit dans Le Curé de Village embarras où pou*
vait se trouver en 1840 le porteur un billet de 500 francs pour utiliser
ou plutôt pour négocier ce billet Limoges Paris même la valeur
élevée des coupures 500 et 1.000 francs en interdisait usage pour
les paiements courants une époque où les dépenses quotidiennes étaient
payées en ecus argent et où les comptes en banque existaient pas le
billet de banque servait trois fins principales
liquider les dettes réciproques entre les maisons du grand négoce
payer la Banque de France les efEets présentés encaissement
mettre la disposition du Trésor les moyens de règlement néces
saires pour faire face aux dépenses publiques sans attendre que les comp
tables aient acheminé vers Paris les ecus ou les louis versés par les contri
buables
Après 1848 ouverture progressive de succursales dans la plupart des
grandes villes la mise en circulation de coupures de 100 puis de 50 francs
une part apparition des sociétés de crédit autre part ont peu peu
retiré au billet de banque son double caractère instrument de paiement
parisien et intermédiaire obligé des gros règlements Le billet est répandu
dans les campagnes et il cédé la place aux chèques et aux virements
pour assurer le règlement des engagements du négoce
Après la guerre de 1914 la disparition de la monnaie métallique la
diminution du pouvoir achat des coupures en circulation ont introduit le
billet intérieur un nouveau champ action dont il était jusque-là
tenu écart le paiement des salaires ou traitements
**
Pour mieux faire ressortir opposition entre la circulation actuelle et
la circulation au xixe siècle on prendra comme période de comparaison
les dernières années du règne de Louis-Philippe soie de 184l 1847
Pendant cette période la circulation dans ensemble peu varié
elle est élevée de 253 millions le 31 décembre 1840 274 millions le
31 décembre 1847 le minimum 223 millions de francs été atteint en
avril 1843 le maximum 309 millions en décembre 1845 1)
Cependant si on examine des intervalles rapprochés on constate que
les variations de la circulation étaient en valeur relative plus considé
rables actuellement le compte rendu de exercice 1846 donne cec
égard les indications suivantes II faut remarquer que les escomptes
Pour faciliter la comparaison avec le montant actuel de la circula
tion tout est passé comme si actuellement la circulation élevait en
ans de 1.000 1.100 milliards en passant par un minimum de 900 et
maximum de 1.200 Il suffit de citer ces res pour donner
une impression de grande stabilité monétaire FLUX ET REFLUX DES BILLETS 403
qui effectuent avant-dernier jour de chaque mois augmentent passa
gèrement la circulation une vingtaine de millions Les billets qui forment
cet excédent rentrent dès le lendemain la Banque par les encaissements
du 30 ou du 31
examen des archives de la Banque de France montre que la circu
lation obéissait chaque mois une cadence extrêmement régulière où alter
naient les sorties et les rentrées en fonction des jours échéance 2)
Les sorties atteignaient de 20 26 millions en fin de mois de ou
millions au 15 et de millions du 10 au 20 Les billets ren
traient le soir ou le lendemain des échéances et la circulation restait
peu près constante aux dates intermédiaires entre les échéances La ligne
des billets en circulation se présentait avec une grande régularité sous la
forme un peigne aux dents inégales
La hampe du peigne était inclinée vers le haut ou vers le bas suivant
que activité économique avait tendance se développer ou se contracter
mais importance relative des dents les unes par rapport aux autres en
était pas modifiée pour autant cette importance correspondait exclusive
ment aux règlements traditionnels du négoce
II
partir de 1920 les variations de la circulation obéissent des lois
différentes
La ligne des soldes quotidiens ne se présente plus sous la forme un
peigne mais sous celle une onde oscillations mensuelles amorties
Sous réserve de quelques périodes exceptionnelles qui seront indiquées plus
loin cette onde atteint son maximum une date ne dépassant pas le 10
du mois suivant et passe par son minimum aux environs du 23 de
chaque mois Les dents des 10 15 et 20 ont disparu 4)
Ce dessin est ailleurs pas particulier la France examen des
situations hebdomadaires des banques nationales de Belgique et de Hol
lande celui des situations de la Bank deutscher Laender permettent in
férer que dans les trois pays correspondants la circulation obéi aux
mêmes lois tout au moins depuis la fin de la guerre
Pour se borner au cas de la France on considérer que le nouveau
dessin de la circulation traduit la double mutation survenue il trente ans
Pour apprécier cette sortie de 20 millions échelle de la circulation
actuelle il faut les multiplier par le rapport de 1.300 milliards 250 mil
lions soit par 5.200 et elle deviendrait une sortie de 104 milliards pour
une période de jours
Voir le graphique no 405
Ces chiffres correspondraient respectivement 40 et 15 milliards
Voir le no 405 404 REVUE CONOMIQUE
dans le rôle des billets de banque La généralisation des règlements par
écritures et amenuisement de la valeur effective des coupures ont préci
pité le déclin du billet en matière de règlements commerciaux Evincé
un domaine où il avait longtemps exercé un empire exclusif le billet
est devenu instrument de règlement indispensable dans deux autres sec
teurs activité auparavant presque entièrement réservés au numéraire
celui des règlements agricoles et celui des règlements salariaux
Certes en 1920 le billet de 1.000 francs avait encore une valeur trop
élevée pour être utilisé ce dernier usage mais dès 1929 il se trouvait
adapté au paiement de bon nombre de salaires mensuels et depuis la
suppression des billets de 5.000 francs il ne repr&#

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