Le retour optimal à la solvabilité d une économie endettée - article ; n°1 ; vol.38, pg 55-74
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Revue économique - Année 1987 - Volume 38 - Numéro 1 - Pages 55-74
Optimal adjustment policies of a small open indebted economy : an introduction
Optimal control of economies with external debt above its long run target level is studied and time-inconsistent and time-consistent optimal policies are derived successively. Every optimal policy entails initially large values of the domestic interest rate.
Optimal adjustment policies of a small open indebted economy : an introduction
Optimal control of economies with external debt above its long run target level is studied and time-inconsistent and time-consistent optimal policies are derived successively. Every optimal policy entails initially large values of the domestic interest rate.
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1987
Nombre de lectures 30
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Didier Laussel
Monsieur Antoine Soubeyran
Le retour optimal à la solvabilité d'une économie endettée
In: Revue économique. Volume 38, n°1, 1987. pp. 55-74.
Abstract
Optimal adjustment policies of a small open indebted economy : an introduction
Optimal control of economies with external debt above its long run target level is studied and time-inconsistent and time-
consistent optimal policies are derived successively. Every optimal policy entails initially large values of the domestic interest rate.
Résumé
Optimal control of economies with external debt above its long run target level is studied and time-inconsistent and time-
consistent optimal policies are derived successively. Every optimal policy entails initially large values of the domestic interest rate.
Citer ce document / Cite this document :
Laussel Didier, Soubeyran Antoine. Le retour optimal à la solvabilité d'une économie endettée. In: Revue économique. Volume
38, n°1, 1987. pp. 55-74.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1987_num_38_1_408969Le retour optimal
à la solvabilité
d'une économie endettée
Une introduction
Didier Laussel
Antoine Soubeyran
Les stratégies optimales de solvabilisation d'une économie endettée sont
étudiées avec puis sans possibilité d'engagement préliminaire. Toute stratégie
optimale comporte au moins une phase de taux d'intérêt élevés initialement.
A partir de 1974, la coexistence de capitaux considérables à « recy
cler » et de pays à déficits importants a conduit à une expansion sans
précédent des opérations de prêts commerciaux aux pays en voie de
développement. Ceux-ci connaissant alors des taux de croissance de leurs
exportations très élevés, et largement supérieurs aux taux d'intérêt, il
semblait s'agir d'opérations assez sûres. La dette extérieure des pays en
voie de développement est apparue comme une question dramatique sous
l'impact de la récession mondiale qui a fait chuter les volumes exportés
et, surtout, de la politique monétaire et fiscale hétérodoxe de l'administra
tion Reagan aux Etats-Unis qui a conduit à une escalade des taux d'intérêt.
Certains pays se sont trouvés dans l'incapacité d'assurer le service de
la dette extérieure et dans l'obligation d'en demander le rééchelonnement
(Mexique en 1982 par exemple).
Ces situations ont conduit le FMI à subordonner ses concours aux
pays endettés à l'acceptation de suivre des « politiques d'ajustement »
drastiques destinées à réduire l'inflation interne mais surtout à dégager
des surplus de balance des paiements. La question de savoir si les pays
endettés connaissent des problèmes de solvabilité ou simplement de liqui
dité a été largement discutée, certains concluant à la solvabilité de ces
pays sur la base de tests simples (Cohen [1985]), d'autres (Simonsen
[1985]) estimant que la distinction solvabilité-liquidité n'était pas de
mise s'agissant de pays souverains.
Nous avons argué, par ailleurs (Laussel et Soubeyran [1985]), que
seuls des problèmes de solvabilité pouvaient justifier l'imposition de
55
Revue économique — N° 1, janvier 1987, p. 55-73. Revue économique
politiques d'ajustement à des pays endettés, la solution des crises d'illi-
quidité se trouvant dans une meilleure organisation, de type coopératif,
du marché international du crédit (sur cette question, cf. Simonsen [1985],
Sachs [1984]). Et ceci à condition de définir la « solvabilité tendancielle
spontanée » d'un pays comme le fait de suivre une évolution ne le
conduisant pas à un moment donné à être absolument insolvable.
Lorsqu'un pays est tendanciellement insolvable de façon spontanée
(pour diverses raisons et notamment en raisons d'erreurs d'anticipations),
on doit s'interroger sur les politiques de solvabilisation que le gouverne
ment doit mettre en œuvre dans une économie où il n'a à sa disposition
que les outils habituels de la politique macro-économique (taux d'intérêt,
budget, etc.). C'est à une tentative de ce type que nous nous attaquons ici
où le gouvernement utilise le taux d'intérêt afin d'assurer le respect
d'une contrainte de solvabilité.
Le cadre d'analyse choisi est volontairement très simplifié, mais la
difficulté de l'analyse tient à l'hypothèse selon laquelle les anticipations
sont rationnelles à long terme comme à court terme. Ainsi le gouverne
ment qui tente de contrôler la dette, via les taux d'intérêt, doit tenir
compte du fait que la politique de taux d'intérêt qu'il annonce pour
l'avenir détermine la valeur initiale du de change. Si, par exemple, il
pratique des taux d'intérêt élevés pour restreindre l'output et par là les
importations, cette politique entraîne une surévaluation de la monnaie
nationale sur le marché des changes dont l'effet sur le solde commercial
contrecarre l'effet direct des taux d'intérêt. La politique optimale, étudiée
dans la section 2, est donc assez complexe : elle comporte une phase de
taux d'intérêt élevés, supérieurs au taux extérieur R, suivie d'une de réduits, inférieurs à R. La situation étudiée est à peu près celle
d'un jeu dynamique à la Stackelberg où l'Etat est le « leader » (cf. Miller
et Salmon [1985]) et la politique optimale mise en évidence est « tempo-
rellement incohérente » : le gouvernement a toujours intérêt, s'il en a la
possibilité, à renier ultérieurement ses engagements initiaux et à pratiquer
des taux d'intérêt plus élevés que ceux annoncés au départ (le seul
intérêt de la phase de taux réduits étant, par un « effet d'annonce » ,
d'éviter une trop forte surévaluation initiale de la monnaie nationale).
Ce problème de l'incohérence temporelle dans les jeux dynamiques de
Stackelberg en boucle ouverte a été étudié de façon générale par Cohen
et Michel [1984]. On en trouve des exemples dans Miller et Salmon
[1985] ou encore dans Currie [1985]. Le présent modèle est, à notre
connaissance, le seul exemple de résolution analytique complète et expli
cite d'un problème de ce type.
Dans la section 3, nous dérivons une politique optimale temporelle-
ment cohérente selon les lignes de Cohen et Michel [1984]. Cette politi
que est plus simple que celle étudiée dans la section 2 : elle consiste à
pratiquer des taux d'intérêt constamment supérieurs à R mais convergeant
vers R...
56 Didier Laussel, Antoine Soubeyran
La présente approche n'est qu'une introduction aux problèmes diffi
ciles que pose le contrôle de la dette extérieure : le modèle est très simplifié
(il s'agit d'une petite économie ouverte endettée) et la nature même de
l'instrument utilisé (le taux d'intérêt) montre bien que les politiques opti
males dérivées du modèle sont sans doute plus applicables à des petites
économies développées endettées (Belgique) ou à des économies déjà
assez avancées pour avoir des politiques propres de taux d'intérêt (Chili,
Argentine) qu'à des économies véritablement sous-développées. De même
le fait que les prix n'apparaissent à aucun niveau de l'analyse en démontre
facilement les limitations actuelles (on peut interpréter le modèle comme
fondé sur une hypothèse implicite de prix fixes ; l'étude du cas polaire
de prix parfaitement flexibles où les dépenses publiques sont la variable
de contrôle est aisée).
L'intérêt du modèle présenté réside cependant sur un double plan :
— sur le plan méthodologique, il représente un exemple unique de
solution explicite complète d'un problème de jeu dynamique à la
Stackelberg en boucle ouverte qui illustre bien les problèmes « d'incohé
rence temporelle » ; de surcroît, il existe une interprétation économique
relativement simple des résultats qui illumine les en question ;
— sur le plan analytique, le modèle débouche sur une règle optimale
de fixation du taux d

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