Le système nerveux, la nervosité et l intelligence considérés au point de vue physico-chirnique - article ; n°1 ; vol.10, pg 462-482
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Le système nerveux, la nervosité et l'intelligence considérés au point de vue physico-chirnique - article ; n°1 ; vol.10, pg 462-482

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Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1887 - Volume 10 - Numéro 1 - Pages 462-482
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1887
Nombre de lectures 12
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Docteur Ch. Fauvelle
Le système nerveux, la nervosité et l'intelligence considérés au
point de vue physico-chirnique
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, III° Série, tome 10, 1887. pp. 462-482.
Citer ce document / Cite this document :
Fauvelle Ch. Le système nerveux, la nervosité et l'intelligence considérés au point de vue physico-chirnique. In: Bulletins de la
Société d'anthropologie de Paris, III° Série, tome 10, 1887. pp. 462-482.
doi : 10.3406/bmsap.1887.5321
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1887_num_10_1_5321462 SÉANCE W 7 JUJLJ.ET 188?-
gique. Mes paroles ont été écoutées. Up entomologiste habile,
M. Fallou, a montré à la Société d'acclimatation un assez;
grand nombre de papillons rendus monstrueux par des
actions exercées sur les chrysalides.
Malheureusement, ces recherches sont constamment en
travées par l'insuffisance des moyens de recherches et par le
manque de locaux spécialement affectés à la reproduction
des animaux. Le Jardin d'acclimatation, dont nous parlait
Mme Royer, n'a pu jusqu'à présent" se prêter à de pareilles
études par suite de sa situation financière. Un jour viendra
certainement où il en sera autrement ; mais quand ce jour
arrivera-t-il?
L'attribution d'une partie du parc de Montsourjs à la
création d'un établissement d'expérimentation zoologique,
rendrait évidemment aujourd'hui un grand service à la
science. J'appuie donc de toutes mes forces la proposition de
Mme Royer.
M. Mathias Duval appuie énergiquement la demande de
concours réclamée par Mm<s Royer. Il espère que l'Etat et la
Ville de Paris ne refuseront pas de contribuer de leurs de
niers à la fondation d'un laboratoire qui peut avoir pour
l'avancement de la scienGe des résultats si importants.
La demande de Mme Clémence Royer est renvoyée à l'ex
amen du Comité central qui se réunira le 18 juilletprochain, la
fête du 14 juillet ne permettant pas que la séance ait lieu à
la date réglementaire.
Le système nerveux, la nervosité et l'intelligence
considères au point de vue physieo- chimique;
FAR H. LE DOCTEUR FAUVELLE.
L'anthropologie a pour but de concentrer tout ce qui, dans
les connaissances humaines, peut npus éclairer sur les orj»
gin es de 1 homme et sur son histoire naturelle passée et pré'
sente. Parmi ces connaissances, les plus importantes sont,
sans contredit, la physique at la chimie, qui forment la FAUVEfcfE. — -. IE SYSTÈME NERVEUX. 463
sur laquelle sont, pour ainsi dire, brodés tous les
phénomènes qui s'observent dans l'univers. En effet, malgré
le caractère essentiellement biologique de cette science, on
ne peut approfondir aucun sujet sans se heurter à la physique
et à la chimie. C'est précisément ce qui arrive, lorsqu'on
cherche à préciser Je, mécanisme du système nerveux et les
caractères 4e la force qui l'anime, comme il ressortira, je
pense, de cette communication.
Parmi toutes les formes de l'énergie universelle qu'il nous
a été possible d'observer jusqu'ici, les unes, comme l'attrac
tion, l'électricité et le magnétisme, ont pour siège special Ja
matière tangible ; tandis que l'éther, substance hypothétique
qui en est peut-être la forme la plus raréfiée, est le véhicule
de la lumière et de la chaleur qui traversent les espaces inter
sidéraux. Toute superstition à part, c'est parmi les premières
qu'il faut classer la nervosité ou force nerveuse, puisqu'elle
ne s'observe que sur la substance du même nom.
On a d'abord voulu l'identifier avec l'électricité ; mais les
expériences de Longet et de Matteucci ont démontré qu'il n'en
est rien, et que, s'il existe quelque analogie entre ces deux
forces, elles sont plus apparentes que réelles, comme nous
le montrerons plus loin.
Conditions nécessaires pour la production de la nervosité. —
L'appareil nerveux tout entier, à l'aide d'une vascularisq,tion
très riche, surtout dans les parties centrales, plonge dans un
liquide, le sang, dont la constitution chimique est connue
dans ce qu'elle a de plus essentiel. Il contient de l'oxygène à
l'état de combinaison instable avec l'hémoglobine des glo
bules rouges. Ce gaz, au milieu des éléments nerveux, se
porte sur certains de leurs principes immédiats, et de ces
combinaisons résultent des composes plus simples qui se rap
prochent plus ou moins de la matière inorganique, en même
temps que la force se dégage et n'attend plus pour se manif
ester que des circonstances que nous spécifierons tout à
l'heure. Si l'on supprime l'oxygène, combinaisons et force
cessent de se produire. SÉANCE DU' 7 JUILLET 1887. 464
Outre les globules oxygénés, le sang contient en dissolu
tion des substances albuminoïdes, connues sous le nom de
peptones, qui servent à la réparation immédiate des substances
organiques détruites; si bien que l'action analytique de l'oxy
gène peut se perpétuer. L'observation et l'expérimentation
ont établi ces faits d'une manière péremptoire. Nous sommes
donc autorisés à induire que l'action chimique de l'oxygène
est la condition nécessaire pour la production de la ner
vosité.
Manifestations de la nervosité'; travail produit. — Gomme
toutes les formes de l'énergie, la nervosité se manifeste en
se transformant, c'est-à-dire en produisant un travail quel
conque. Pour comprendre le mécanisme de cette transfor
mation, il est indispensable de se faire une idée générale
bien nette de l'appareil nerveux.
Réduit à sa plus simple expression, il se compose de deux
cellules communiquant entre elles par des filaments de leur
■ protoplasma et munies chacune d'un prolongement unique,
filiforme, qui met en rapport l'une avec les substances exté
rieures et l'autre avec les principes immédiats sur lesquels le
travail va se produire.
Peu différents en apparence, les deux éléments nerveux
se distinguent l'un de l'autre par une espèce d£ polarité :
celui qui est en rapport avec l'extérieur constilue le pôle ré
cepteur, et l'autre le pôle émissif. En effet la force, d'abord
à l'état de repos, entre en action par un contact avec l'e
xtrémité du prolongement de la cellule réceptrice. La vibra
tion qui en résulte se propage d'un bout à l'autre de l'appar
eil et se transmet aux molécules des corps liquides, dans
lesquels baigne l'extrémité du prolongement du pôle émiss
if. 11 s'y produit alors des phénomènes chimiques qui, à leur
tour, dégagent une nouvelle forme de l'énergie, qui se man
ifeste par un nouveau travail, conséquence indirecte de la
force nerveuse.
Les vibrations, en passant sur la cellule réceptrice, y lais
sent une trace encore inconnue dans son essence, mais dont FAUVELLE. — LE SYSTÈME NERVEUX. 465
nous traduisons la production en disant que l'excitation est
perçue et retenue, ou par les deux mots sensation et souvenir.
Cette impressionnabilité de la cellule réceptrice a reçu les
noms de sensibilité et de mémoire. Ce premier travail produit
peut absorber complètement les vibrations, si elles ont une
intensité faible. Si cette intensité est plus grande, elles s'ar
rêtent et s'accumulent sur la cellule réceptrice pour repren
dre ultérieurement leur course. Cette propriété est connexe
d'une autre dont jouit la cellule emissive, à savoir d'inte
rrompre les vibrations ou d'en diminuer la vitesse. C'est ce
que nous nommons volonté. Mais, si tes vibrations sont exces
sivement rapides, elles passent toutes outre pour atteindre im
médiatement l'extrémité terminale. Mémoire et volonté sont,
sans doute, dues à la présence d'un principe immédiat quel-
conque, car, chez les animaux supérieurs dont les cellules
constitutives sont très différenciées, certains groupes d'ap
pareils nerveux en sont dépourvus ; les vibrations passent sur
les éléments, sans y laisser de trace et sans s'y arrêter. D'au
tres groupes, au contraire, possèdent l'impressionnabilité et
les pouvoirs accum

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