Les anciens dépôts marins et fluviatiles de la vallée de l Élorn (Finistère) - article ; n°1 ; vol.89, pg 55-72
19 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les anciens dépôts marins et fluviatiles de la vallée de l'Élorn (Finistère) - article ; n°1 ; vol.89, pg 55-72

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
19 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Norois - Année 1976 - Volume 89 - Numéro 1 - Pages 55-72
RÉSUMÉ
Les dépôts marins de la vallée de l'Elorn s'échelonnent entre 130 mètres d'altitude et 35 mètres en dessous du niveau marin actuel. Les plus anciens sont vraisemblablement d'âge pliocène et sont contemporains du nivellement de la surface du Léon par la mer. Ils sont postérieurs au creusement de la vallée qui eut lieu avant le Pliocène. Les autres dépôts correspondent à des stationnements du niveau marin vers 75, 55, 35 et 6 mètres au-dessus du 0 (N.G.F.). L'Elorn édifia plusieurs terrasses alluviales dont la plus ancienne se forma dès le Pliocène. Elles sont pour la plupart d'origine euslalique et trois anciennes terrasses ont pu être distinguées dans la partie inférieure de la vallée.
SUMMARY
The marine deposits of the Elorn Valley are found from 130 m high to 35 m below present sea level. The oldest ones are likely to be Pliocene and were laid down during the levelling of the Léon surface by the sea, after the valley cut which occurred before the Pliocene. The newer ones are related to marine still- stands at approximately 75, 55, 35, and 6 metres above the datum. The Elorn River built several terraces, the oldest one being as old as Pliocene. They are generally eustatic, and three of them were recognized along lower course of the river.
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1976
Nombre de lectures 20
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Bernard Hallégouët
Les anciens dépôts marins et fluviatiles de la vallée de l'Élorn
(Finistère)
In: Norois. N°89, 1976. Janvier-Mars 1976. pp. 55-72.
Résumé
RÉSUMÉ
Les dépôts marins de la vallée de l'Elorn s'échelonnent entre 130 mètres d'altitude et 35 mètres en dessous du niveau marin
actuel. Les plus anciens sont vraisemblablement d'âge pliocène et sont contemporains du nivellement de la surface du Léon par
la mer. Ils sont postérieurs au creusement de la vallée qui eut lieu avant le Pliocène. Les autres dépôts correspondent à des
stationnements du niveau marin vers 75, 55, 35 et 6 mètres au-dessus du 0 (N.G.F.). L'Elorn édifia plusieurs terrasses alluviales
dont la plus ancienne se forma dès le Pliocène. Elles sont pour la plupart d'origine euslalique et trois anciennes ont pu
être distinguées dans la partie inférieure de la vallée.
Abstract
SUMMARY
The marine deposits of the Elorn Valley are found from 130 m high to 35 m below present sea level. The oldest ones are likely to
be Pliocene and were laid down during the levelling of the Léon surface by the sea, after the valley cut which occurred before the
Pliocene. The newer ones are related to marine still- stands at approximately 75, 55, 35, and 6 metres above the datum. The
Elorn River built several terraces, the oldest one being as old as Pliocene. They are generally eustatic, and three of them were
recognized along lower course of the river.
Citer ce document / Cite this document :
Hallégouët Bernard. Les anciens dépôts marins et fluviatiles de la vallée de l'Élorn (Finistère). In: Norois. N°89, 1976. Janvier-
Mars 1976. pp. 55-72.
doi : 10.3406/noroi.1976.3501
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/noroi_0029-182X_1976_num_89_1_3501anciens dépôts marins et fluviatiles Les
de la vallée de l'Elorn (Finistère)
par Bernard HALLEGOUET
Université de Bretagne Occidentale
L'Elorn naît au pied de la Tuchenn Gador dans les Monts d'Arrée
et se jette dans la rade de Brest, après un parcours de 52 km. Dans
son cours supérieur, elle traverse le synclinal de la crête principale
de l'Arrée, puis le massif granitique de Commana et elle débouche
dans la dépression de Sizun installée dans les schistes du Dévonien.
Là, au lieu d'emprunter un seuil s'ouvrant à l'Ouest en direction
de la rade de Brest, elle oblique vers le Nord et s'engage entre les
hauteurs de Ploudiry et celles de Locmélar formées en grande partie
par les schistes et quartzites de Plougastel. A l'Ouest de Landivi-
siau, elle renonce soudain à couler vers la Manche, à travers le socle
précambrien formant le plateau du Léon et elle prend une direction
ENE-WSW. Guidée par les failles affectant la partie méridionale
du Pays du Léon et par la lithologie, elle creuse alors son lit dans
les formations du Paléozoïque inférieur et les quartzophyllades
briovériens (Chauris, Hallégouët, 1973). La partie inférieure de sa
vallée qui s'élargit considérablement, est remontée par la marée
jusqu'à Landerneau et, malgré une forte sédimentation, le lit de
l'Elorn, ennoyé par la transgression flandrienne, se suit encore
assez bien sous les eaux de la rade de Brest. Ce cours d'eau présente
donc un tracé en baïonnette, mais les facteurs structuraux ne
suffisent pas pour expliquer les étapes de sa formation.
Les versants de sa vallée sont accidentés de replats dont les alt
itudes correspondent assez bien à celles des aplanissements décrits
à la périphérie du plateau du Léon (Hallégouët, 1971). Entre
15 mètres d'altitude et le niveau moyen de la mer, apparaissent
quelques replats peu étendus, comme ceux de Pen-ar-Traon ou de
Kerlécu en Guipavas. Au-dessus se développent de larges aplanisse
ments qui s'abaissent lentement de 55 mètres, jusqu'à 25 mètres
environ. Le plus typique est celui où est établie l'agglomération BERNARD HALLEGOUET 56
du Relecq-Kerhuon, et vers l'Est ceux de Kermeur-Saint-Yves,
de Kerliézec, de Cribinec et du Frout sont également bien marqués.
En contrebas du plateau du Léon apparaissent encore d'autres
replats tels que celui de Valli-Cloist. Ils sont habituellement compris
entre 60 et 80 mètres et en général peu étendus. Au Sud de l'Elorn,
la surface du Léon qui s'élève jusqu' à 130 mètres d'altitude, butte
contre les hauteurs de Ploudiry dont les sommets aplanis corre
spondent à un très ancien niveau d'érosion, que l'on retrouve au
pied des Monts d'Arrée entre 150 et 210 mètres. Sur ces replats
n'apparaissent le plus souvent que les roches du substratum ou
des dépôts périglaciaires, mais quelquefois il y affleure aussi des
formations de sable ou de galets. Les caractères de certains dépôts
permettent de leur attribuer une origine marine, tandis que d'autres
appartiennent à des formations fluviatiles (fig. 1).
O ECHELLE 1 2 3 4 5 6 7 8ki
Aplanissemen» entre 150 et 210 m. Anciennes lignes de rivage
Surface du Léon : 90. 130m. «wttWt. Escarpement
Replat entre 25 et 55 m. j..^..^. Ligne actuelle de partage des eaux
Fig. 1. — Croquis morphologique de la vallée de l'Élorn et de ses abords.
I. - DESCRIPTION DES DÉPOTS
1) Les formations marines.
Dans la vallée de l'Elorn et à ses abords, des dépôts marins appa
raissent à des altitudes diverses. Le plus élevé se trouve vers
130 mètres et les plus bas ont été rencontrés en dessous du niveau des DÉPÔTS MARINS ET FLUVIATILES DANS LA VALLÉE DE L'eLORN 57 ANCIENS
plus basses mers. Les plus caractéristiques sont ceux de la Garenne,
de Landivinoc, de Kerbénéat, de Valli-Cloist, de Roc'h-Nivelen,
de Cribinec, de Traon-Guilly, de Vervian, de Kerlécu et ceux de
l'entrée de l'estuaire de l'Elorn.
La Garenne. Dans la partie septentrionale de la commune de
Sizun, près du lieudit La Garenne, vers 130 mètres d'altitude,
affleurent des blocs de grès et de poudingues ferrugineux et, en
contrebas sur le versant, apparaissent de nombreux galets (2).
Ce matériel est formé surtout de quartz (95 %) et pour le reste de
grès ou de quartzite. La médiane des indices d'aplatissement des
quartz est de 1,70 et celle des indices d'émoussé de 406 (3). Les
forts émoussés traduisent un façonnement marin, et un certain
nombre de grains de quartz des grès ferrugineux, associés aux
poudingues, ont subi une évolution marine. Mais on remarque aussi
beaucoup de grains éolisés, dans les fractions supérieures à
0,5 mm (4). Les grès de La Garenne se différencient nettement
des grès du Siegenien inférieur visibles à proximité près du Carpont,
car les grains de ces derniers sont tous non évolués. Il paraît évident
que les grès et poudingues de La Garenne correspondent à un dépôt
de plage ancienne consolidé par le fer libéré par les niveaux ferru
gineux des grès du Siegenien inférieur (fig. 2).
Landivinoc. Un peu à l'Est des carrières de Kerfaven, dans les
bois de Landivinoc vers le haut du versant, une coupe révèle la
présence de nombreux galets de quartz emballés dans les dépôts
de pente. Les galets ne dépassent pas 5 cm de longueur et la valeur
de leur médiane d'émoussé, qui est de 485, traduit un façonnement
marin. Ils apparaissent entre 80 et 100 mètres d'altitude et pro
viennent d'un dépôt masqué par le head, devant se situer au sommet
du versant entre 100 et 120 mètres.
Kerbénéat. Au Nord de la vallée, au Sud de l'ancienne voie menant
de la Roche-Maurice à Landivisiau, et à la hauteur du croisement
de la route de Lanneuffret, près de Kerbénéat, on remarque de
gros blocs de poudingue ferrugineux dans un petit vallon affluent
de l'Elorn. Des galets de quartz apparaissent également jusqu'à
plus de 80 mètres d'altitude, dans la légère dépression du plateau
où s'amorce le vallon. Le poudingue est composé pour 88 % de
(2) Ce gisement a été vu la première èe fois par M. J. Garreau.
(3) Indice d'aplatissement ent ~ô~xf ~ô
2000 Rl Indice I A- d A'Aémoussé A j
(4) Du fait des difficultés rencontrées sur de nombreux échantillons par la seule
étude de la forme et de l'aspect gén

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents