Les coûts et les prix en courte période - article ; n°1 ; vol.3, pg 36-62
28 pages
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Description

Revue économique - Année 1952 - Volume 3 - Numéro 1 - Pages 36-62
27 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1952
Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Jacques Lecaillon
Les coûts et les prix en courte période
In: Revue économique. Volume 3, n°1, 1952. pp. 36-62.
Citer ce document / Cite this document :
Lecaillon Jacques. Les coûts et les prix en courte période. In: Revue économique. Volume 3, n°1, 1952. pp. 36-62.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1952_num_3_1_406884LES COUTS ET LES PRIX EN COURTE PERIODE
La théorie des coûts et des prix constitué pendant longtemps la
position-clef de la théorie économique générale idée ancienne que
le prix dépend une décision des autorités constituées les Classiques ont
substitué idée neuve et originale un prix résultant des décisions des
acheteurs et des vendeurs Ils ont avancé que le prix ainsi formé détermine
le volume de la production et de la consommation et régit économie
tout entière
application de appareil marginaliste permis de pousser très loin
analyse du comportement de entrepreneur et de déterminer de fa on
précise et quasi automatique le niveau du prix et le montant de la pro
duction en fonction de la position des courbes de coût et de recette
marginaux
Dès lors le rôle des théoriciens modernes principalement consisté
introduire dans ce cadre général toutes les complications issues des diffé
rences de structure entre les marchés et tenter de dynamiser les schémas
statiques hérités des classiques
Entre temps le développement des études sur le comportement des
groupes et la généralisation de analyse en termes de quantités globales
pas peu contribué reléguer au second plan la théorie microscopique
de la firme individuelle
Et ce est peut-être pas une des moindres contradictions de la théorie
keynésienne que de juxtaposer sans les relier clairement les raisonnements
marginalistes et exposé du comportement des fonctions globales
Les discussions actuelles sur efficience industrielle les recherches sur
les conséquences des nationalisations et la politique de tarification
les incertitudes concernant la relation entre attitude du milieu des affaires
et la stratégie sociale ou entre investissement privé et investissement
Le Mécanisme des prins 2e édition 1948
GENDARME Expérience fran aise ae la nationalisation industrielle
Paris 1950
Voir art de BAUCHET dans Economie Appliquée 1950 no* et LES COUTS ET LES PRIX EN COURTE RIODE 37
public tous ces éléments ouvrent un nouvel avenir la théorie de
entreprise individuelle
II est pas indifférent dans une telle conjoncture de reconsidérer la
théorie traditionnelle de la détermination du prix et de la production
échelle microscopique quitte sortir du cadre analyse marginaliste
si la pleine conformité avec les faits nous oblige Le présent essai vise
simplement montrer comment la théorie des coûts et de là le mode de
détermination des prix et de la production en courte période pourraient
répondre davantage au souci de réalisme qui caractérise la science écono
mique contemporaine
LE COUT DC PRODUCTION DE ENTREPRISE INDIVIDUELLE
La composition du coût de production de entreprise en courte période
est bien connue Elle comporte des coûts nxes ou constants frais
achat des bâtiments et des machines frais entretien de surveillance
assurance etc. et des coûts variables
Les premiers indifférents aux quantités produites peuvent être repré
sentés par une courbe constamment décroissante au fur et mesure que
la production augmente
Les seconds les coûts variables se divisent en dépenses moins que
proportionnelles aux quantités produites dépenses de matières premières
et en dépenses non proportionnelles coût du facteur travail diminuant
abord avec accroissement de la production puis augmentant au delà
un certain optimum en vertu de la loi des rendements non propor
tionnels
La courbe classique des coûts variables présente ainsi la forme un
Quant la courbe des coûts totaux elle diminue ce que la courbe
des coûts variables compense la baisse des coûts constants après quoi elle
infléchit son tour vers le haut
De son côté la courbe de coût marginal comme elle ne contient que
des coûts variables devient rapidement ascendante les schémas tradition
nels en rendent si bien compte que les raisonnements relatifs la déter
mination du prix effectuent habituellement sur la branche croissante
de
Cf les travaux du Groupe économique Oxford et prochainement
ceux du Centre Etudes économiques de Renne? sous la direction de et
KBIEB-AUBERT
MABCHAL Cours économ/ie politique 1950 563 et suiv 38 REVUE CONOMIQUE
II est pas sans intérêt de remettre en discussion la forme de ces
courbes de coût puisque aussi bien la phase des coûts croissants est
contestée non seulement par certains théoriciens mais par un grand nombre
de chefs entreprise
La hausse du coût marginal en courre période lorsque la production
accroît résulterait de deux séries de causes
la hausse du prix des facteurs variables de production
la diminution de la productivité de ces mêmes facteurs
Le prix de facteur de production en courte période
outillage étant supposé constant une augmentation de la production
ne peut effectuer en utilisant plus de travailleurs et naturellement
plus de matières premières La question qui se pose est de savoir si
accroissement de la demande de entreprise considérée ne va pas engen
drer une hausse du prix de ces facteurs et par suite élever le coût de
production
Le prix des matières premières ne pose pas de sérieux problèmes
Le marché des est dans la plupart des cas un marché
étendu et en général élargissement de la demande une entreprise ou
une branche particulière de production ne semble pas être de nature
provoquer une hausse générale des prix en courte période et coûtes
choses égales ailleurs Il se peut même comme on le soutient souvent
que le fait pour un entrepreneur de se porter acheteur de plus fortes
quantités lui permettra obtenir de son fournisseur des prix plus inté-
MARCHAL Le Mécanisme des prix 117 J.R HICKS Value and
Capital 1939 82 W.J EITEMAN Factors Determining the Location
of the Least Cost Poiut Ewn Rev. décembre 1947
WYLIE and EZEKJEL Tlie Cost Curve for Steel Production Joiirn
of Political Econon décembre 1950 STKAUS Cost Accounting and
Statistical Cost Functions Amer Econ Rev juin 1945 SMITH
The Cost-Output Relation for the U.S Steel Corporation Rev Econ
Stat. novembre 1942 DEAN Statistical Cost Functions of Hosiery
Mill Chicago 1941 et The Relation of Cost to Output for Leather
Belt Shop Nelw York 1941 STAEHLE Statistical Cost Functions
Appraisal of Recent Contributions Amer Econ Rev. juin 1942 B.C
NOYES Certain Problems in the Empirical Study of Costs Amer Econ
Rev. septembre 1941 R.A GORDON Short-Period Price Determination
in Theory and Practice Amer Econ Rev. juin 1948 R.A LESTER
Shortcomings of Marginal Analysis for Wage Employment Problems
Asm-er Econ Rev. mars 1946 et Marginalism Minimum Wages and
Labor Markets Amer Econ Rev. mars 1947 DEAN Statistical
Determination of Costs with Special Rerefence to Maryinal Costs Chicago
1936 LES COUTS ET LES PRIX EN COURTE RIODE 39
ressants Le coût des matières premières peut être valablement considéré
comme décroissant
Le coût du facteur travail soulève des questions autrement délicates
Chaque entreprise dispose en eiret un marché du travail restreint limité
une localité ou une région et sur lequel les variations de sa demande
peuvent susciter des modifications de salaires condition bien entendu que
le salaire ne soit pas fixé directement par Etat ou par accord avec un
syndicat national ou de branche
Alors que les néo-classiques considéraient offre de travail entre
prise individuelle comme infiniment élastique au taux de salaire existant
courbe offre horizontale la prise en considération des imperfections
du marché du travail conduit les théoriciens modernes représenter
offre de main-d uvre par une courbe ascendante de gauche droite
tout comme la courbe offre une marchandise ordinaire La raison
ils en donnent est la suivante lorsque le taux de salaire abaisse dans
la firme considérée une partie des ouvriers la quittent pour aller travailler
ailleurs et réciproquement la courbe sera autant plus inclinée que la
mobilité du travail sera plus faible Cette mobilité dépendra elle-même de
plusieurs éléments connaissance par les ouvriers des conditions offertes
par les diff&#

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