Mémoire, images. Abramowski (bis), Betts, Guillet, Kuhlmann, Linwurzky, Offner(bis), Seashore - compte-rendu ; n°1 ; vol.16, pg 414-427
15 pages
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Mémoire, images. Abramowski (bis), Betts, Guillet, Kuhlmann, Linwurzky, Offner(bis), Seashore - compte-rendu ; n°1 ; vol.16, pg 414-427

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Description

L'année psychologique - Année 1909 - Volume 16 - Numéro 1 - Pages 414-427
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1909
Nombre de lectures 9
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Alfred Binet
Étienne Maigre
J. Larguier des Bancels
VI. Mémoire, images. Abramowski (bis), Betts, Guillet,
Kuhlmann, Linwurzky, Offner(bis), Seashore
In: L'année psychologique. 1909 vol. 16. pp. 414-427.
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Binet Alfred, Maigre Étienne, Larguier des Bancels J. VI. Mémoire, images. Abramowski (bis), Betts, Guillet, Kuhlmann,
Linwurzky, Offner(bis), Seashore. In: L'année psychologique. 1909 vol. 16. pp. 414-427.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1909_num_16_1_3803414 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
mement intéressant; en termes vulgaires, chacun sait fort bien se
rendre compte s'il est attentif ou non. C'est surtout lorsqu'on estime
l'attention au point de vue de la clarté des représentations que ce
parallélisme est frappant, et que cette estimation est fidèle.
A. B.
VI. — Mémoire, images.
EDOUARD ABRAMO WSKI. — L'image et la reconnaissance. — Arch,
de psychologie, 33, octobre 1909, p. 1-38.
Ce très intéressant et très méticuleux travail a trait à une partie
d'une question bien importante en psychologie, celle de la pensée
sans images. L'auteur s'est surtout préoccupé de rechercher quel est
le processus réel de la reconnaissance . Nous disons réel, car on
décrit d'habitude un processus de convention qui serait celui-ci :
pour reconnaître un objet, il faut comparer la perception de l'objet
présent, à son image évoquée en tant que souvenir; et grâce à
cette comparaison, on porte un jugement d'identité, et on conclut
que c'est bien le même objet. Cette intervention de l'image dans la
reconnaissance a paru inexacte à bien des auteurs. Abramowski,
dans son court historique, cite Lehmann, Gamble et Calkins. Je
crois me rappeler que Bourdon avait fait des observations très
pénétrantes sur la reconnaissance d'une lettre dans un texte; il
avait Vu que cette se faisait sans images, mais par
l'éveil d'un sentiment vif, qui donne comme plus d'importance à
cette perception-là. J'ai fait et publié des observations analogues;
la reconnaissance s'opère grâce à la production d'un certain sent
iment intellectuel; c'est au moins ce qui se passe dans les cas
usuels, et ce qui suffît; la confrontation avec des images n'est
qu'une opération de contrôle. L'auteur a donc repris cette idée,
avec des expériences sur une dame, à qui il montrait divers dessins;
ces dessins devaient ensuite être reconnus, et le sujet décrivait
minutieusement ce qui se passait dans son esprit au moment de la
reconnaissance. On avait donc d'abord les résultats de l'introspec
tion. L'auteur ne s'en est pas contenté. Très ingénieusement, il a
pensé qu'il y avait mieux à faire, c'était de varier les conditions de
manière à empêcher réellement l'image de se produire nettement
au moment de la reconnaissance des dessins; le principal moyen
employé a été la distraction par des calculs, soit pendant la pre
mière vision, soit pendant la seconde vision compliquée de recon
naissance, soit l'intervalle. De cette manière, on pouvait
contrôler l'introspection en quelque sorte, ou plutôt, on avait l'avan
tage de compliquer les conditions, de les varier et de voir diff
érentes faces du phénomène. Bien des petites observations curieuses
ont été faites en cours de route. La conclusion a été celle que nous ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 415
supposions, à savoir que la reconnaissance se fait sans images, elle
se fonde sur un sentiment de nouveauté ou sur l'absence de ce
sentiment. L'auteur pour finir formule ainsi sa théorie de la recon
naissance :
« Dans l'acte de la reconnaissance, le souvenir se joint à l'im
pression avant qu'il se développe en image, c'est-à-dire il se joint
sous un aspect intellectuel, plutôt affectif que représentatif. En se
fusionnant avec l'impression, il donne à celle-ci une teinte émot
ionnelle, il l'imprègne d'un sentiment spécifique d'identité ou de
nouveauté, lequel, au premier moment de la perception, ne con
stitue pas encore un objet de la pensée distinct de l'impression, mais
forme avec cette dernière une seule et même perception. » Ce
cachet émotionnel de l'impression est le point de départ et la base
du jugement de reconnaissance. Ce n'est que dans la phase
suivante qu'il se sépare de l'impression, se développe en image, et
constitue l'acte intellectuel de la comparaison, composé de deux
membres : le souvenir imaginé et la perception externe. — La
reconnaissance est donc la perception d'un objet sous son aspect
a-intellectuel; elle est un phénomène affectif, un sentiment de famil
iarité, incorporé à l'impression. »
Nous croyons cette conclusion très juste; mais accessoirement,
nous ferons une critique. C'est que nous ne comprenons pas bien,
l'auteur ayant établi le rôle du phénomène affectif dans la recon
naissance, comment il explique le mécanisme de ce sentiment. Il
dit que « le souvenir se joint à l'impression sous son aspect...
affectif ». Il nous semble que c'est là une hypothèse nullement
démontrée, à moins qu'il y ait dans son travail quelque preuve
qui nous aurait échappé. Nous ne voyons pas pourquoi ce sent
iment affectif consisterait dans un souvenir affectif se soudant à
l'impression actuelle.
Nous ajouterons, et ceci par exemple n'est pas une critique, que
nous souhaitons que l'auteur continue l'analyse de ce sentiment de
familiarité, et nous explique en quoi il consiste.
A. BlNET.
ABRAMOWSKI. — Illusions de la mémoire. — La Revue psycho
logique (Bruxelles), vol. II, mars et juin 1909.
Ce long mémoire expérimental aboutit à montrer l'importance
de l'inconscient dans la perception, la mémoire et l'oubli. D'après
l'auteur, chaque perception contient un élément psychique a-intel
lectuel, le sentiment vague qu' « il y a quelque chose ». L'acte de
l'attention transforme ce sentiment en objet de pensée bien défini,
capable d'être analysé et dénommé. Si l'attention est distraite, il ne
reste que ce sentiment indéterminé, et c'est lui qui constitue
l'inconscient, c'est-à-dire quelque chose d'inaccessible à la pensée,
bien que psychique et influant sur la pensée. L'auteur pense que
lorsqu'une perception tombe dans l'oubli, il se produit un phéno- ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 416
mène inverse sur le travail de l'attention; il est oublié, et la
perception est réduite à son état émotionnel indéfini; dans ce cas,
l'état émotionnel marque sa présence par un certain nombre de
signes; on a par exemple le sentiment d'un souvenir inhibé, on dit
vulgairement qu'on a le mot ou l'idée au bout de la langue; ou
bien on s'oppose à une identification fausse, par exemple on ne
se rappelle pas le nom d'une personne, mais on n'admet pas qu'elle
s'appelle Durand. Le sentiment émotionnel apparaît aussi dans la
reconnaissance, qui consiste à proprement parler dans l'évocation
de ce sentiment antérieur par une perception actuelle; l'auteur
explique encore d'une manière analogue les hallucinations de la
mémoire; ce sont des sentiments conservés qui deviennent le point
de départ d'un travail intellectuel erroné. Les paramnésies s'expl
iqueraient encore par le même mécanisme. Ce travail d'Abra-
mowski est plein de détails et ne peut guère se résumer.
A. B.
G. H. BETTS. — The Distribution, and Functions of Mental
Imagery (La distribution et les fonctions de V imagerie mentale). —
Teachers College. Columbia University, New-York, 1909.
Il faut faire bon accueil à cette monographie; elle est excellente,
bien mûrie, et porte sur un sujet tout moderne. Il ne s'agit plus de
rechercher quels sont les types d'images qu'on rencontre chez les
divers individus ni même de savoir comment chez un même indi
vidu différents types se combinent. Le but de la recherche est plutôt
de montrer qu'on a beaucoup exagéré l'importance des images dans
la vie mentale. Il existe, nous l'avons dit nous-même, une pensée
sans images. C'est cette affirmation que l'auteur reprend dans sa
conclusion; et il fait remarquer avec une malice de bon aloi que
nous avions soutenu une thèse con

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