Mémoires et images. Ioteyko, Segal. - compte-rendu ; n°1 ; vol.15, pg 417-424
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Description

L'année psychologique - Année 1908 - Volume 15 - Numéro 1 - Pages 417-424
8 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1908
Nombre de lectures 8
Langue Français

Extrait

Étienne Maigre
VI. Mémoires et images. Ioteyko, Segal.
In: L'année psychologique. 1908 vol. 15. pp. 417-424.
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Maigre Étienne. VI. Mémoires et images. Ioteyko, Segal. In: L'année psychologique. 1908 vol. 15. pp. 417-424.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1908_num_15_1_3769ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 417
relatifs aux sujets normaux montrent que des associations non
reproduites s'observent plus fréquemment lorsque la durée de la
première réaction a été plus longue, ce qui s'expliquerait par la
lutte des représentations qu'éveille le mot entendu. Cela s'accorde
avec les résultats de Müller et Pilzecker. Ces derniers ont constaté,
en faisant apprendre des syllabes dénuées de sens, que deux
d'entre elles, après avoir été associées à une troisième, exercent
une inhibition l'une sur l'autre, et que celle-là est reproduite d'or
dinaire dont la prononciation s'effectuait dans le temps le plus court,
c'est-à-dire la plus fortement associée à la syllabe excitatrice.
Pappenheim put observer sur lui-même ce que d'autres personnes
ont ensuite affirmé, à savoir que le souvenir de la première réaction
ne parvient d'ordinaire à la conscience qu'après la deuxième (et
fréquemment tout de suite après), — bien entendu, le sujet ayant
reçu l'ordre de ne pas penser à l'expérience antérieure, mais de
réagir le plus tôt possible. En outre, les réactions qui ne sont
pas répétées s'oublient le plus vite. Cela vérifie les résultats de
Jung : que dans une série d'associations celles qui prennent le plus
de temps pour s'établir sont moins bien retenues. L'oubli porte
même parfois sur les mots excitateurs, si bien qu'une hystérique
n'a pas pu reconnaître plus de 63 mots sur 100. Ses fautes de
mémoire furent en plus grand nombre que les réactions non
répétées. On aurait ici un intermédiaire entre le cas des per
sonnes normales et celui où il y a un trouble organique de l'apt
itude à fixer l'attention : dans le dernier, les fautes de mémoire sont
beaucoup plus nombreuses que les réactions différentes, alors que
c'est l'inverse chez les personnes normales. — II est à regretter
l'auteur n'ait pu vérifier ce contraste que sur deux malades.
E. M.
W. B. PILLSBIJRY. — Attention. — New- York, 1908, 346 p.
Excellente monographie, très complète, envisageant l'attention à
tousles points de vue possibles, ses effets mentaux, ses accompa
gnements moteurs, ses conditions, ses méthodes de mesure, sa
relation avec les idées, ses rapports avec les perceptions, les émot
ions, la volonté; l'auteur passe en revue l'attention au cours du
développement, l'attention en pathologie, au point de
vue de l'éducation. L'édition française, parue chez Doin, est ici un
peu augmentée.
VI. — Mémoires et Images.
IOTEYKO. — Examen de l'audition au moyen d'une montre. — Revue
Psychologique (belge), sept. 1908.
Recherches sur des élèves d'école primaire et d'école normale.
l'année psychologique, xv. 27 418 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
Le sujet a les yeux bandés, on lui présente la montre de face. La
distance moyenne d'audition à la montre est de 2 mètres. Deux
points nous ont paru difficiles à comprendre : pourquoi l'auteur
bouche-t-il alternativement l'une et l'autre oreille pendant son
examen, puisqu'il conserve comme mesure unique celle de l'oreille
la plus fine? Cela ne serait-il pas fait plus simplement en faisant
l'examen sans boucher aucune oreille? Et ensuite, nous demander
ons : quel contrôle a-t-on fait des affirmations des sujets quand
ils disent qu'ils entendent? Il arrive souvent en effet qu'on croit
entendre alors qu'on n'entend pas. L'auteur semble dire qu'il n'y a
pas eu de contrôle (p. 184). Comment savoir alors si les élèves n'ont
pas été victimes d'illusions? Nos critiques ne sont pas pour décou
rager un auteur qui est plein d'ardeur pour ces études de péda
gogie, mais nous voudrions bien attirer son attention sur des erreurs ;
et du reste, il est possible qu'il les ait évitées, bien qu'il n'en parle
pas.
IOTEYKO ET DIVERS. — Détermination des types de mémoire des
36 élèves de l'école normale de Mons. — Nouveau procédé de
détermination des types de mémoire. — Revue Psychologique
(belge), décembre 1908.
D'abord, recherches du type de mémoire en faisant apprendre aux
élèves un carré de 25 chiffres, et en cherchant combien de temps
les élèves mettent pour réciter ce carré en diagonale, ou en
colonnes ascendantes ou en colonnes descendantes. On conclut que
des sujets qui apprennent très vite, mais ont de la peine à réciter
en colonnes sont des auditifs; et que les sujets qui apprennent len
tement et peuvent réciter très vite le carré en colonnes sont des
visuels. Il y a de bonnes suggestions dans ce travail, mais on a le
sentiment que ces études ne sont point mûres pour des recherches
collectives, c'est-à-dire faites sur des sujets quelconques d'école; il
faudrait plutôt de longues biographies sur des personnes bien dres
sées à l'introspection.
Le second travail contient un nouvel essai de diagnostic des types
de mémoire, et on l'a fait par la méthode suivante; on récite devant
des élèves 100 mots, dont 50 à sens auditif (comme tic tac, ton
nerre, etc.) et 50 à sens visuel (comme éclair, arbre) et on recherche
quel est le genre des mots qui est le plus souvent retenu. Sugges
tion intéressante; mais elle aurait besoin d'être contrôlée. Encore
une fois, ce n'est pas dans les écoles qu'on peut, à notre avis, mener
à bien ce genre d'analyse, si difficile, à moins d'étudier pendant
plusieurs séances le même sujet.
i. SEGAL. — über den Reproduktionstypus und das Reproduzieren
von Vorstellungen (Sur le type de reproduction, et le rappel des
représentations). — Archiv für die Gesamte Psychologie, t. XII
(pp. 124-235). 'Jz, ," C_
ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 419
Le premier paragraphe de ce travail contient une bonne critique
relative à la conception courante des types de mémoire, acceptée
d'abord par l'auteur.
D'ordinaire on suppose que le fait d'appartenir à tel ou tel type
conditionne les aptitudes aux diverses professions. Mais la vie nous
place souvent dans des circonstances qui contrarient nos goûts et
tendent à diminuer les différences natives. Si l'on admet cependant
que certaines d'entre elles subsistent encore, au moins en partie, il
est naturel d'en rechercher l'effet dans une sphère autre que celle
des occupations de chaque jour, — par exemple, dans le domaine
du sens esthétique. — Segal s'était donc proposé de reconnaître si
des individus qui n'appartiennent pas au même type réagissent
identiquement en face de la même œuvre d'art. Pour cela, il était
d'abord nécessaire de pouvoir bien déterminer les types.
Au cours de ce travail préliminaire, l'auteur put constater que
les méthodes connues n'offraient pas de garanties suffisantes, et
qu'à la doctrine officielle on peut faire plusieurs objections. — En
premier lieu, il ne faudrait pas croire que le visuel ne puisse penser
sans évoquer l'image visuelle des mots. Meumann n'a-t-il pas dis
tingué les individus qui voient les choses de ceux qui voient les
mots? D'après lui, presque tous les hommes sont auditifs ou moteurs
lorsqu'ils pensent des mots, visuels au contraire pour les choses.
Et si cette opinion est légitime, c'en est fait des théories sur la
diversité native des aptitudes.
Abandonnant pour des raisons analogues les recherches qualitat
ives, d'autres auteurs se sont consacrés à l'étude des différences
quantitatives dans la vivacité ou le nombre des représentations,
croyant pouvoir reconnaître les types de mémoire par ce moyen.
Mais, ici encore, que de difficultés! Segal en développe plusieurs
contre la première, puis contre la seconde façon d'envisager les
types.
Relativement au discours mental qui accompagne la pensée,
nous n'avons, dit-il, que les trois monographies de Strieker, Egger
et Dodge, qui ne nous renseignent que sur les auteurs. de
plus, ne d

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