- N. A. Popov. Études électroencéphalographiques du problème des réflexes conditionnés. III - article ; n°1 ; vol.49, pg 223-250
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Description

L'année psychologique - Année 1948 - Volume 49 - Numéro 1 - Pages 223-250
28 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1948
Nombre de lectures 18
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

N. A. Popov
IX. - N. A. Popov. Études électroencéphalographiques du
problème des réflexes conditionnés. III
In: L'année psychologique. 1948 vol. 49. pp. 223-250.
Citer ce document / Cite this document :
Popov N. A. IX. - N. A. Popov. Études électroencéphalographiques du problème des réflexes conditionnés. III. In: L'année
psychologique. 1948 vol. 49. pp. 223-250.
doi : 10.3406/psy.1948.8359
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1948_num_49_1_8359IX
Collège de France, Laboratoire de Physiologie des Sensations.
ÉTUDES ELECTROENCÉPHALOGRAPHIQUES
DU PROBLÈME DES RÉFLEXES CONDITIONNÉS. IU
par le Professeur N. A. Popov
1. Le role de l'écorce cérébrale.
Dans la seconde partie de ces études, on avait considéré les
propriétés générales des réflexes conditionnés défensifs éle
ctrocorticaux.
En général, les réflexes conditionnés possèdent les qualités
générales suivantes :
1° Ils sont acquis individuellement (non innés).
2° Ils relativement instables (labiles).
3° Ils manifestent une activité particulière spécialisée.
4° Chez les animaux supérieurs, l'écorce cérébrale (ou les fo
rmations homologues) participe à la formation de l'arc-réflexe
des réflexes conditionnés.
En étudiant les réflexes conditionnés électrocorticaux, on
avait constaté : les phénomènes de formation artificielle de ces
réflexes, d'extinction et de reconstitution, et le phénomène de
différenciation des réflexes conditionnés éleetrocorticaux (1, 2,
3, 4). Restait le quatrième problème.
L'école de Pavlov a consacré toute une série de travaux à
étudier le rôle de l'écorce cérébrale dans la formation des réflexes
conditionnés (5, 6, 7, 8 et 9 et autres). On avait constaté qu'on
ne pouvait pas provoquer les réflexes conditionnés artificiels
anciens et stables en réponse au son, à la stimulation de la
peau etc. après l'ablation de certaines aires de l'écorce cérébrale.
Cependant, cet effet ne dure pas. Après quelque temps les réflexes MÉMOIRES ORIGINAUX 224
conditionnés pour les stimulations les plus simples habituellement
réapparaissent de nouveau tandis que les réflexes condition
nés plus complexes restent atténués. La thèse de la corticalité
obligatoire des réflexes conditionnés a rencontré des objec
tions de la part de Zeleny, Mettler et autres (10,11). On avait
affirmé qu'il est possible de former des réflexes conditionnés
défensifs chez les chiens privés d'écorce cérébrale. On pourrait
penser que dans certains cas l'arc-réfiexe du réflexe conditionné
peut être construit sans la participation obligatoire de l' écorce
cérébrale en se limitant aux formations subcorticales (par exemple
par le thalamus).
Cependant, N. Popov n'a pu parvenir à constater de vrais
réflexes conditionnés chez les oiseaux thalamiques ni chez les
chiens décortiqués. Il n'a constaté chez ces animaux que les
dominances défensive, nutritive et sexuelle (12, 13, 14, 15, 16, 17).
L'élaboration de la méthode des réflexes conditionnés éle
ctrocorticaux donne de nouvelles possibilités pour étudier la
question précipitée.
Cette méthode permet d'examiner la question suivante : les
changements caractéristiques de l'électrocortigramme provo-
. <jués par la stimulation conditionnée sont-ils réellement liés au
fonctionnement de l'écorce cérébrale ou ces changements ont-ils
leur origine dans les couches subcorticales? On a posé cette
question pour la soumettre à l'épreuve expérimentale.
La méthode était la suivante : le Lapin attaché à la table était
trépané dans l'aire pariétale gauche. Un électrode spéciale munie
•d'un ressort était introduite dans l'ouverture. Les deux plaques
de plomb étaient appliquées sur la peau épilée de la patte posté
rieure droite du lapin. Le Lapin était placé dans une chambre
noire. L'électrode active de l'aire pariétale et l'électrode neutre
■(dont la pointe avance de 3 cm.) étaient mises en connexion
avec l'amplificateur, les plaques de plomb avec la bobine de
Dubois-Reymond. On a enregistré photographiquement :
1° L'électrocorticogramme (oscillographe Dubois).
2° Les mouvements respiratoires et généraux.
3° Le début du son (tambour de Marey).
4° La rupture du courant inductif (signal Déprez).
5° Le temps (1/5 de sec).
Avant tout, on a examiné Faction du son d'une flûte sur l'él
ectrocorticogramme spontanée. On a constaté l'absence d'in-
iluence du son sur l'électrocorticogramme spontané de l'aire
pariétale (rarement faible action inhibitrice). Après avoir cons- K. A. POPOV. ÉTUDES ÉLECTROENCÉPHALOGRAPHIQUES 225
taté cette neutralité du son, on a commencé la formation du
réflexe conditionné défensif en réponse au son en accompagnant
toujours le son de la stimulation électrique de la patte posté
rieure. On a effectué la à peu près une
seconde après le début du son. Cette stimulation a provoqué
l'augmentation des fréquences des oscillations (fig. 5, 41, IIj, II2;
fig. 6, etc.). Ce phénomène est
analogue peut être à celui décrit
par Adrian (18) chez les chats
narcotises.
Après un certain nombre de
combinaisons du son et de la
stimulation électrique, on cons
tate que le son a acquis
l'aptitude de provoquer les
changements essentiels de l'é-
lectrocorticogramme :
l°La fréquence des oscilla-
tions augmente. **-■■«*•
2° Le caractère irrégulier et
r polymorphe J c de l'électrocorti- Fi§\ lunaisons. L.~~ En haut : ~ avant les com-
cogramme fait place à la régu- Le son U) n,a aucune influence 8Ur
larité et à l'uniformité. l'électrocorticogramme (EGG) spon-
On constate ces changements tané de 1>aire Pariétale gauche. un En bas . _ aprèg un certein nombre ^ si 1 on compare 1 electrocorti- de combinaisons du son et de la sti-
cogramme «Mirammp spontane «nnntatip avec avpf I'pIpp l elec- mulation électrique, le son (f) devenant excitateur conditionné pro-
trocorticogramme dans Tinter- voque des changements caractéris-
deS valle compris entre le début du ^^ÄduSS^Sff
son et le début de la stimulation
électrique (fig. 1). De cette façon on constate la formation d'un
réflexe conditionné électrocortical.
Quand le réflexe conditionné est suffisamment stabilisé, on
commence la seconde partie de l'expérience. On trépane le crâne
du Lapin dans l'espace le plus proche de l'ancienne ouverture
de l'aire pariétale. On coupe la dure-mère et on extirpe la por
tion correspondante de l'écorce cérébrale (fig. 2) jusqu'aux
couches de la substance blanche et la corne d'Ammon. Après
cette opération, l'électrode munie d'un ressort était installée
de nouveau dans l'ancienne ouverture. Donc, la position de
l'électrode ne changeait pas totalement. Seulement, l'extrémité
de active touchait la corne d'Ammon ou la subs
tance blanche au lieu de la dure-mère (fig. 3). Ensuite, le Lapin
l'année psychologique, xlix 15 226 MÉMOIRES ORIGINAUX
était placé de nouveau dans la chambre obscure et on renouvel
ait les combinaisons du son et de la stimulation électrique.
Fig. 2. — Disposition des électrodes (O)
et disposition des zones de décortication ( ) chez si x lapins.
Schémas architectoniques d'après Rose.
Donc, après cette opération, on a dérivé les oscillations élec
triques précisément du même point du cerveau qu'avant l'opé- A. POPOV. ÉTUDES ÉLECTROENCEPHALOGRAPHIQUES 227 N.
ration. Seulement, on les a dérivées de la corne d'Ammon ou
de la substance blanche au lieu de l'écorce cérébrale.
Nous donnons des extraits du protocole des expériences chez
nos six Lapins. Les expériences duraient cinq à huit jours pour
chaque Lapin.
Lapin n° 37. — Dans cinq expériences avant les combinais

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