Peut-on estimer la demande d actifs à partir d un modèle de portefeuille ? - article ; n°1 ; vol.40, pg 55-80
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Peut-on estimer la demande d'actifs à partir d'un modèle de portefeuille ? - article ; n°1 ; vol.40, pg 55-80

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Revue économique - Année 1989 - Volume 40 - Numéro 1 - Pages 55-80
An estimation of the demand for money derived from a portfolio model
In this paper, we develop a model of demand for money based upon portfolio theory. We especially examine the problem of aggregation since this model is estimated using macroeconomic data. The empirical tests show that this kind of approach should rather apply to some segments of agent's wealth.
Peut-on estimer la demande d'actifs à partir d'un modèle de portefeuille ?
Dans cet article, on développe un modèle de demande de monnaie par une théorie de portefeuille. On tient compte en particulier des problèmes posés par l'agrégation, l'objectif étant un test économétrique de ce modèle sur données macro-économiques. Les tests empiriques effectués amènent à constater que ce type d'approche semble plutôt adapté à l'étude de certains segments du patrimoine des agents.
26 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1989
Nombre de lectures 18
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Charles Lantieri
Monsieur Pascal Rivière
Peut-on estimer la demande d'actifs à partir d'un modèle de
portefeuille ?
In: Revue économique. Volume 40, n°1, 1989. pp. 55-80.
Abstract
An estimation of the demand for money derived from a portfolio model
In this paper, we develop a model of demand for money based upon portfolio theory. We especially examine the problem of
aggregation since this model is estimated using macroeconomic data. The empirical tests show that this kind of approach should
rather apply to some segments of agent's wealth.
Résumé
Peut-on estimer la demande d'actifs à partir d'un modèle de portefeuille ?
Dans cet article, on développe un modèle de demande de monnaie par une théorie de portefeuille. On tient compte en particulier
des problèmes posés par l'agrégation, l'objectif étant un test économétrique de ce modèle sur données macro-économiques. Les
tests empiriques effectués amènent à constater que ce type d'approche semble plutôt adapté à l'étude de certains segments du
patrimoine des agents.
Citer ce document / Cite this document :
Lantieri Charles, Rivière Pascal. Peut-on estimer la demande d'actifs à partir d'un modèle de portefeuille ?. In: Revue
économique. Volume 40, n°1, 1989. pp. 55-80.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1989_num_40_1_409130Peut-on estimer la demande d'actifs
à partir d'un modèle
de portefeuille ?
Charles Lantieri
Pascal Rivière
Dans cet article, on développe un modèle de demande de monnaie par
une théorie de portefeuille. On tient compte en particulier des problèmes
posés par l'agrégation, l'objectif étant un test économétrique de ce modèle sur
données macro-économiques. Les tests empiriques effectués amènent à
constater que ce type d'approche semble plutôt adapté à l'étude de certains
segments du patrimoine des agents.
UNE ALTERNATIVE S'IMPOSE-T-ELLE ?
L'enjeu d'une évaluation correcte de la demande de monnaie se
situe au plan de l'efficacité de la politique monétaire.
L'idée couramment admise est que le contrôle efficace d'objectifs
intermédiaires, tels que les agrégats de monnaie, permet la maîtrise des
objectifs finals de la politique économique (tels que activité ou inflation).
Les conditions de l'efficacité d'une telle approche résident, bien entendu,
dans le choix du modèle adopté (Friedman [1975]). La démarche généra
lement suivie par les banques centrales est de déterminer une relation
stable entre un agrégat monétaire et un agrégat représentatif de l'activité
(Dagognet [1986] pour le cas de la France). C'est pourquoi la plupart des
études empiriques concernant la demande de monnaie s'attachent à
trouver une relation économétrique expliquant cette demande d'actif et
à déterminer un agrégat de monnaie robuste. Cette robustesse se traduit
ainsi : les mesures de politique monétaire visant à resserrer les liquidités
Cet article rend partiellement compte du résultat d'un groupe de travail de
l'ENSAE auquel participaient également P. Devailly et S. Mayer que nous voulons
remercier pour leur contribution. Nous désirons aussi remercier le personnel de la
Banque de France pour sa collaboration en particulier dans le domaine statistique.
Mais nous voulons surtout exprimer notre gratitude à MM. Artus et Pécha qui
ont dirigé ce groupe de travail et dont l'aide ne nous fut jamais comptée. Bien
évidemment, toutes les erreurs qui pourraient se trouver dans ce texte sont de la
responsabilité seule des auteurs.
55
Revue économique — N* 1, janvier 1989, p. 55-80. Revue économique
devraient favoriser les substitutions d'actifs peu liquides (hors agrégat)
aux actifs liquides composant l'agrégat.
Le problème se pose de manière plus aiguë encore en période de
décloisonnement des marchés et d'innovations financières, où la substitua-
bilité des actifs disponibles s'accroît. Une illustration peut en être donnée
par la fréquence avec laquelle la Banque de France s'est vu contrainte
de redéfinir les agrégats de monnaie ces dernières années. Cette nécessité
de redéfinition de la masse monétaire se justifiait aussi par l'instabilité
des relations économétriques que l'on utilisait jusqu'alors ; cette insta
bilité pouvait se constater à partir de 1973 et 1979, et, par ailleurs, a
relancé certains débats dont nous pouvons résumer quelques aspects.
Dans les relations dont il est question, on continue de relier une
variable du type masse monétaire à trois types de variables endogènes :
variables d'échelle, variables de prix, variables de rendement. Le pro
blème qui est posé est double : quels concepts théoriques recouvrent ces ; quelle mesure statistique en est disponible.
En ce qui concerne le premier aspect, on peut se demander si la
variable d'échelle doit refléter un concept de richesse (c'est-à-dire de
stock) ou un concept de revenu ou de transaction (c'est-à-dire de flux).
De même, le taux d'intérêt doit-il être un taux court, c'est-à-dire mesurant
le coût d'opportunité de détention d'une monnaie de transaction ou un
taux long, reflétant plutôt l'idée d'un arbitrage de portefeuille fondé sur
des critères de rendement et de risque comparés.
L'aspect statistique de la question apparaît dès qu'il s'agit de trouver
une mesure de ces variables explicatives. Ainsi, il n'est pas prouvé que
le PIB fournisse un bon proxy du volume de transactions effectuées durant
la période considérée ; de même, le choix d'un taux d'intérêt représentatif
du marché est rarement argumenté.
Enfin la définition de ce que doit être la mesure de la demande de
monnaie n'est elle-même pas assurée : le choix de l'agrégat pertinent n'a
rien d'évident, ce qui explique d'ailleurs que les banques centrales aient
coutume de mesurer plusieurs masses monétaires, de définition « plus ou
moins large » . Les regroupements effectués au sein de ces agrégats ne
sont pas d'ailleurs toujours aisés à justifier. Pour en avoir une idée plus
précise, nous avons effectué une analyse en composantes principales cou
plée à une classification hiérarchique ascendante sur une dizaine d'actifs
composant la masse monétaire plus actions et obligations. La méthodol
ogie ainsi que les résultats détaillés sont présentés en annexe.
Les principales conclusions sont les suivantes :
— Les actifs composant M2 constituent un ensemble relativement
homogène du point de vue de leur évolution nominale (surtout pour
M2 — MO.
— Par contre les actifs regroupés dans M3 — M2 ne semblent pas
présenter une quelconque corrélation de leurs évolutions respectives, ni
entre eux ni avec des actifs hors agrégat.
56 Charles Lantieri, Pascal Rivière
— Les actifs négociables, actions et obligations, connaissent, quant
à eux, des évolutions plus corrélées au vu de l'analyse effectuée.
Il apparaît finalement que le type d'équation que nous avons décrit
plus haut pose un grand nombre de problèmes qu'il n'est pas aisé de
résoudre.
La question qui peut donc être posée est de savoir si une évaluation
correcte de la demande de monnaie, et plus généralement de la demande
d'actifs, ne nécessite pas la spécification d'un modèle où les comporte
ments d'arbitrage des agents soient intégrés d'une manière plus rigoureuse,
si l'on veut pouvoir rendre compte des substitutions entre actifs, et donc
améliorer l'efficacité de la politique monétaire.
Le modèle de portefeuille permet la description de tels arbitrages, par
l'intermédiaire de la formalisation d'un comportement de gestion de
patrimoine.
Les tests économétriques que l'on peut en faire nécessitent d'utiliser
des grandeurs statistiques dont la définition corresponde réellement au
calcul effectué par l'agent. En particulier, la notion de rentabilité ne doit
pas s'arrêter à la seule prise en compte des taux d'intérêt mais aussi à
celle de la fiscalité qui s'y rattache, et en théorie de certaines

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