Planification spatiale et pluridisciplinarité. Une approche du problème - article ; n°45 ; vol.12, pg 175-198
25 pages
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Description

Tiers-Monde - Année 1971 - Volume 12 - Numéro 45 - Pages 175-198
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1971
Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

J. R. Lasuen
A. Hallstrom
J. C. Funès
P. Coulaud
Planification spatiale et pluridisciplinarité. Une approche du
problème
In: Tiers-Monde. 1971, tome 12 n°45. pp. 175-198.
Citer ce document / Cite this document :
Lasuen J. R., Hallstrom A., Funès J. C., Coulaud P. Planification spatiale et pluridisciplinarité. Une approche du problème. In:
Tiers-Monde. 1971, tome 12 n°45. pp. 175-198.
doi : 10.3406/tiers.1971.1754
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/tiers_0040-7356_1971_num_12_45_1754SPATIALE PLANIFICATION
ET PLURIDISCIPLINARITÉ(I)
Une approche du problème
par J. R. Lasuen, A. Hallstrôm, J. С Funès et P. Coulaud (2)
Pour traiter de problèmes complexes, et plus particulièrement de ceux
impliqués par la planification régionale et urbaine, on commence, dans le
monde entier, à reconnaître la nécessité d'utiliser une forme d'approche métho
dologique pluridisciplinaire. On donne ainsi naissance à un grand espoir chez
les non-initiés, mais les experts, qui connaissent les difficultés de cette approche,
demeurent réticents.
Jusqu'à présent, plusieurs tentatives faites en utilisant cette forme d'approche
n'ont abouti qu'à rassembler des études disciplinaires de même objet sans
relations fonctionnelles entre elles, et qui en général ne nous permettent pas
de mieux connaître le phénomène que si elles avaient été réalisées indépe
ndamment les unes des autres et à des moments différents.
Cela s'explique le plus souvent par la difficulté de rompre les barrières
méthodologiques entre les différentes disciplines, puis de les intégrer.
Dans les pages qui suivent nous tentons de résoudre ce problème. Cet
effort apparaît comme le fruit des discussions méthodologiques qu'a exigées
l'élaboration de l'un des plus ambitieux projets d'analyse spatiale interdiscipli
naire, celui de URVEN au Venezuela; ayant été chargés de cette recherche,
(1) Le texte original est un document ronéotypé conservé dans les archives du CENDES
(Centre d'Etudes du Développement économique et social de l'Université centrale du Venez
uela). La version actuelle en français, réalisée par l'un des quatre auteurs, a condensé cer
taines parties (chap. 1), ajouté des sous-titres (et par conséquent transformé la numération)
et certaines notes explicatives (5-7-8-10).
Les schémas sont de Paul Coulaud.
(2) Le travail présenté ici fut effectué durant l'été 1967 par le groupe suivant :
Extérieur au projet (Resources for the future) : José Ramón Lasuen, économiste, plani
ficateur-généraliste (Espagnol).
Participants au projet :
Pour le Venezuela, Julio César Funès, économiste, coordinateur de URVEN (Argentin). les Nations Unies, Anders Hallstrôm, sociologue (Suédois); Paul Coulaud, pla
nificateur physique, responsable intérimaire du projet (Français). TIERS MONDE
nous avons d'abord analysé les objectifs du projet, puis établi le schéma général
exposé plus loin (i).
En présentant ce schéma, nous espérons que les spécialistes nous adres
seront les critiques qu'il leur suggérera, mais aussi qu'il aidera à trouver les
voies permettant de résoudre des problèmes similaires.
I. — Notes explicatives sur le projet
i) Antécédents du projet URVEN
En Amérique latine, après la seconde guerre mondiale, prévalait l'idée
selon laquelle on obtiendrait par le développement économique le dévelop
pement des autres secteurs de la société. C'était le but de la stratégie de plani
fication macro-économique post-keynésienne de la C.E.P.A.L. (Commission
économique pour l'Amérique latine), fortement influencée par R. Prebisch,
lequel reconnut par la suite que le but espéré ne serait pas atteint (2).
On prit conscience de cette erreur d'appréciation dès i960, et en 1962
une équipe du CENDES suggéra que l'erreur pourrait être corrigée si l'on
agissait dans un cadre politique socio-culturel et selon les deux dimensions
temporelle et spatiale. Pour cela il faudrait augmenter, entre autres, l'impact
de la planification économique sur les autres sous-systèmes sociaux et il serait
donc nécessaire de connaître leur fonctionnement interne et externe (3).
Cette idée fut à l'origine de plusieurs études analytiques sur les problèmes
socio-politiques du Venezuela, ainsi qu'à des études de simulation économique
et finalement d'une étude sur le phénomène d'urbanisation (URVEN) (4).
Cette dernière devait déterminer les effets — positifs et négatifs — écono
miques, politiques et sociaux du processus et prétendait définir
une politique urbaine nationale qui maximise les effets positifs et/ou minimise
les effets négatifs. Elle se voulait donc synthétique et orientée vers l'appli
cation pratique (5).
Cette orientation s'appuyait sur l'idée courante au Venezuela, comme en
(1) URVEN : « Investigación del Fenómeno de Urbanización en Venezuela » (Etude du
phénomène d'urbanisation au Venezuela).
Etude entreprise en collaboration par le Fond spécial des Nations Unies et le gouver
nement du Venezuela (exécutée par le CENDES, Centre d'Etudes pour le Développement
de l'Université centrale du Venezuela, et la Mission O.N.U.).
(2) « La décade des années 60 ne sera pas celle du développement mais celle de la frustra
tion. » R. Prebisch, discours à la Conférence des Nations Unies de Genève, septembre 1967.
(3) J. Ahumada, J. Cotler, J. A. Silva Michelena, L. Lander, Hypothesis for the
Diagnosis of a Situation of Social Change, in F. Bonilla et J. A. Silva Michelena (edit.),
Studying the Venezuelan Policy. Explorations in Analysis and Synthesis, M.I.T. et CENDES, 1966.
(4) Etudes socio-politiques de Conven, Venelite, Venutopia, voir n. 2, ct Dynamic
models for simulating the Venezuela Economy, Simulmatics Corps, Cambridge-New York-
Washington, 1966.
(5) Le mot urbanisation est donc pris dans tous les sens possibles.
176 DOCUMENTATION
Amérique latine, selon laquelle une politique de développement des infra
structures est un instrument essentiel, souple et efficace, permettant une action
sur l'économie, comme une transformation des structures. Elle rejoignait
d'autre part l'attitude classique du Fonds spécial des Nations Unies qui était
de s'intéresser aux projets orientés dans ce sens.
Carte du Venezuela
{base : projection 1965 du recensement de 1961)
Classement des villes par ordre de population décroissante : 1, Caracas; 2, Maracaïbo; 3, Barquisimeto;
4, Valencia; 5, Maracay; 6, La Guaira; 7, San Cristobal; 8, Barcelona Puerto de la Cruz; 9, Cabimas;
10, Ciudad Bolivar; 11, Cumana; 12, Maturin; 13, Ciudad Guayana; 14, Ciudad Ojeda; 15, Puerto Cabello;
16, Merida; 17, Valera; 18, Acarigua-Araure; 19, Coro; 20, Tigre-Tigrito; 21, Punto Fijo; 22, Los Teques;
23, Carupano ; 24, San Felipe ; 25, Barinas ; 26, San Juan de los Morros ; 27, San Fernando de Apure ; 28, Valle
de la Pascua; 29, Carora; 30, Anaco; 31, La Victoria; 32, Porlamar; 33, Guanare; 34, Caripito; 35, Villa
de Cura; 36, Trujillo; 37, Calabozo.
T. m. 45 12 TIERS MONDE
2) Ъе contexte national
II serait bon de fournir ici quelques renseignements sommaires sur le
Venezuela.
— Population 1967 : 10,7 millions : dont 23 % entre 15 et 29 ans, 47 %
moins de 15 ans; taux de croissance : # 3,6 % par an; population estimée
1980 : # 15 millions.
— Forte tendance à la concentration urbaine : dans les centres de plus
de 20 000 habitants, 6,$ % de la population en 1920, 53 % en 1967. Pas de
répartition régionale équilibrée; l'axe Caracas-Valencia dans la région centrale
est en voie de former une conurbation de 3,5 millions d'habitants. D'autre
part la mobilité de la population est élevée et spatialement fluctuante.
— Pas de relation claire entre industrialisation et urbanisation (en tant que
concentration de population), d'où d'importants obstacles au développement
expliqués par l'existence : de structures administratives incapables d'affronter
les problèmes posés, des investissements excessifs d'infrastructures du minis
tère des Travaux publics qui n'ont pas l'impact désirable sur l'économie, de
la marginalisation de la population (un tiers des habitants de Caracas vivent
en bidonvilles), etc. Les informations statistiques sont insuffisantes, de mauv
aise qualité et non coordonnées.
Le proj

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