Proverbes abyssins - article ; n°1 ; vol.43, pg 111-149
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Description

Journal de la Société des Africanistes - Année 1973 - Volume 43 - Numéro 1 - Pages 111-149
39 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1973
Nombre de lectures 60
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Marcel Griaule
Joseph Tubiana
Proverbes abyssins
In: Journal de la Société des Africanistes. 1973, tome 43 fascicule 1. pp. 111-149.
Citer ce document / Cite this document :
Griaule Marcel, Tubiana Joseph. Proverbes abyssins. In: Journal de la Société des Africanistes. 1973, tome 43 fascicule 1. pp.
111-149.
doi : 10.3406/jafr.1973.1709
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jafr_0037-9166_1973_num_43_1_1709J. de la Soc. des Africanistes
XLIII, i, 1973, p. 111-149.
PROVERBES ABYSSINS
recueillis et traduits
PAR
Marcel GRIAULE
édités et présentés
Joseph TUBIANA
(Deuxième partie)
On Trouvera dans cette deuxième partie * 156 proverbes correspondant aux sec
tions suivantes du fichier de Marcel Griaule :
5. Connaissance. Ignorance.
6. Science.
7. Opinion. Jugement.
8. Critique.
9. Contradiction.
10. Choix. Décision.
11. Situation.
12. Conseil.
13. Confiance. Méfiance.
14. Habileté. Maladresse.
15. Ruse.
16. Prétexte.
17. Expédients. Pis aller.
Quatre nouvelles abréviations sont utilisées :
FUS. pour L. Fusella, « Proverbi amarici » dans R. S. E., II, 1942, p. 282-311.
GS. pour Guidi, Supplemento al Vocabolario Amarico-Italiano.
M. pour Mondon-Vidailhet, «Proverbes abyssins» dans /. A., 1904, p. 487-495.
MI. pour Mittwoch, « Proben aus amharischem Volksmunde » dans MSOS, 10,
1907.. p. 185-241.
z. Voir également J.dela Société des Africanistes, XLII, i, 1972, p. 55-88. 112 SOCIÉTÉ DES AFRICANISTES
La Bibliographie de Fusella, citée précédemment, pourra être complétée par
W. Leslau, An Annotated Bibliography of the Semitic Languages of Ethiopia, La
Haye, 1965 (p. 254-256).
Certaines remarques qui m'ont été faites à la suite de l'impression de la première
partie m'ont permis de me rendre compte que je n'avais peut-être pas toujours été
assez explicite.
C'est ainsi que l'ordre alphabétique suivi par M. Griaule pour les indications d'ori
gine des proverbes place presque toujours en tête le Choa. Or l'indication CH. signi
fie simplement que le proverbe était connu de l'informateur Ato Taffasa, avec qui
la révision d'ensemble a été effectuée.
La plupart des proverbes ont été recueillis en premier lieu soit au Godjam, soit au
Wollo, soit à Gondar. Ceci apparaît nettement sur les fiches. Le déroulement de la
carrière de M. Griaule le confirme.
Les proverbes du Begamder ont pu être communiqués par Ato Agannahu Engada,
premier collaborateur et ami de M. Griaule.
Il est assez connu qu'un certain nombre de proverbes éthiopiens ont un usage
juridique. Le premier sans doute à l'avoir noté (dans ses « Carnets » inédits) fut
Antoine d'Abbadie. Chaque fois que j'ai eu la certitude ou la quasi-certitude que tel
était le cas, j'ai cru utile de le signaler. De la comparaison de divers proverbes il m'est
apparu que le verbe Люф * awwaqa «savoir » avait sûrement eu un sens particulier
dans la terminologie juridique, probablement celui de «détenir des droits légitimes»;
le nom d'agent Н*Р*Ь * awaqi, signifie très souvent, me semble-t-il, « ayant droit ». Avec
cette interprétation — qui m'est personnelle, et par conséquent n'engage que ma
responsabilité — disparaissent un certain nombre d'obscurités.
Enfin voici quelques errata ou addenda :
1.04. Proverbe recueilli au WO. L'interprétation reprise entre crochets est celle
donnée au WO. L'interprétation qui figure en tête est celle du CH. fournie
par Ato Taffasa.
1.06. Commentaire de M. Griaule : on a beau le châtier, il garde ses mauvaises
habitudes.
1.07. Se trouve en B. 610.
2.09. La version recueillie au GO. est celle donnée entre crochets. L'autre version
est celle du CH. fournie par Ato Taffasa.
4.03. Commentaire de M. Griaule : je n'ai pas vu, mais je sais.
4.25. de M. : la chèvre va manger les plantes des gens, etc.
Il ne faut pas changer de métier.
4.33. Selon Ato Taffasa au CH. on dit Ъ9°\ » WC » pour w^JtA я Variantes
en B. 543 et FP. 103 ; v. aussi B. 186-187.
4.44. Commentaire de M. Griaule : généralement, on lie plusieurs choses ensemble.
Sens figuré : le sot, quand il a une petite idée, lui attribue une grande valeur.
4.48. de M. Griaule : avant qu'on ait servi les crêpes il demande à
manger du ragoût. Sens figuré : avant d'entreprendre une affaire il faut la
connaître. PROVERBES ABYSSINS 113
4.49 et 50. L'usage du féminin s'explique par le fait qu'il s'agit d'un chat, bien
que ce substantif n'apparaisse pas.
4.75. Commentaire de M. Griaule : pour déplorer le malheur d'autrui, il faut
pouvoir s'en rendre compte.
4.91. Remarque de M. Griaule : on dit aussi 4>A ' qil au lieu de f0^ s
Noter d'autre part que si aymallasgm n'est pas une erreur pour aymmaLlasgm,
ce doit être une particularité dialectale de l'amharique du WO.
4.95. Commentaire de M. Griaule : le sot de l'an passé, que je le rencontre encore
cette année (pour le tromper une seconde fois).
Pour l'élucidation des difficultés j'ai bénéficié du concours inlassable du
Dr. Вэгкапи Abbaba et â'Ato Makwannm Argaw et surtout d'Abba Jérôme Gabra
Mus»e dont la finesse et l'érudition sont inégalables. Mais ils ne sont en rien respon
sables de mes erreurs.
Pour la préparation matérielle du manuscrit, j'ai été considérablement aidé par
Mme С Baduel-Mathon et MM. Michel Denais et Jean-Maurice Le Gai.
Que tous veuillent bien trouver ici l'expression de ma gratitude.
J. T.
5. CONNAISSANCE. IGNORANCE
5.01. -М^имф^- 1 до AM] » paxkŤ •• Л£"1? *
tammayawqut malak yawwaqut say tan ywšalal.
« Plutôt que l'ange inconnu, mieux vaut le démon qu'on connaît. »
— (CH. WO.)
5 02. filA? * If £•
yaballan hod yawqal
yawaggan kdnd yawqal.
« Le ventre sait ce qu'il a mangé ; le coude sait ce qu'il a frappé. »
— (CH. GON.) L'avant-bras sait ce qu'il a frappé d'après la force qu'il a dépensée.
В. у 04 [avec une traduction différente :
« Ventre sait ce qu'il a mangé ;
Le coude sent s'il est frappé. »
Mais « coude » se dit кэгп et non kond, qui est la longueur de l'avant-bras
depuis le coude jusqu'à l'extrémité du médius, et c'est à
que se porte le bouclier qui sert à parer les coups.]
5 03.
lawwdtmí bay yammissalawn awqo.
« Qui demande à changer sait que c'est pour du mieux. »
Société des Africanistes. SOCIÉTÉ DES AFRICANISTES 114
- (CH.)
B. 31 [avec yammissalaw au lieu de yammissàlawn :
« Qui demande à changer,
Sait qu'il doit y gagner ! »]
5 04 . f&hïï-M »
^ ■
yadarragačwun (sic) awqa
badaratwa tatqa.
« Sachant ce qu'elle a fait, elle s'est ceinte (à hauteur de) la poitrine. »
— (CH. GON.) Avant quiconque une femme sait qu'elle est enceinte et elle peut, à
l'avance, remonter sa ceinture.
B. 63$ [avec une interprétation divergente ;
« Sachant bien ce qu'elle vient d'accomplir,
Elle se ceint pour partir. »]
5 05 . tur 1 » e«fenv? » Ah « ha*# 1
zzhon yaqitun hk awqo gmd aywutdm.
« L'éléphant, connaissant la mesure de son derrière, n'avale pas les troncs. »
— (CH. BE.) On peut aussi dire le contraire : JbUb/iiA i « il avale ». (CH.)
GS. 223.
5.06.
ssnnMawawwaq
аппдйеьпапщ.
« Puisque nous nous connaissons, ne luttons pas. »
— (AN. CH. GO.) Deux adversaires qui se connaissent n'ont pas d'intérêt à se
combattre.
[Inaccompli de ф«ртф i jussif de ФСИ» i]
5 . 07 .
tanattafa yatana yawqawal.
a Mieux que celui qui le fait, celui qui s'y couche connaît (le lit). »
— (CH. GO.) PROVERBES ABYSSINS П5
508.
9nda M dataw
vnda qamis atallaqaw.
« II l'a écrasé comme le coton ; il Га mis comme une chemise. »
— (CH.) Se dit d'un homme qui est arrivé facilement à ses fins, qui connaît bien
une affaire. (Cf. Mettre quelqu'un dans sa poche).
GS. 234 [qui renvoie à AF, p. 321, 16-17.]
5.09.
ПА'/iï/. i ПС* я
balnaqqa santeqo
balnabbara barqo.
« II n'était pas crevassé (et voilà que soudain) il est fendu en deux ; il n'y
avait rien (et soudain) une lumière jaillit. »
— (GON.) Se dit d'une

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