Psychanalyse. Schizophrénie. Autisme. Démence précoce. - compte-rendu ; n°1 ; vol.33, pg 455-471
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Psychanalyse. Schizophrénie. Autisme. Démence précoce. - compte-rendu ; n°1 ; vol.33, pg 455-471

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Description

L'année psychologique - Année 1932 - Volume 33 - Numéro 1 - Pages 455-471
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1932
Nombre de lectures 27
Langue Français
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Extrait

b) Psychanalyse. Schizophrénie. Autisme. Démence précoce.
In: L'année psychologique. 1932 vol. 33. pp. 455-471.
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b) Psychanalyse. Schizophrénie. Autisme. Démence précoce. In: L'année psychologique. 1932 vol. 33. pp. 455-471.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1932_num_33_1_5178PATHOLOGIQUE 455 PSYCHOLOGIE
b) Psychanalyse. Schizophrénie. Autisme. Démence précoce 1.
664. — E. D. PICHON. — La psychanalyse dans l'art médical. —
Evolution Psychiatrique, III, 1, 1932, p. 77-103.
Cette importante étude d'un médecin des hôpitaux , d'une grande
culture, linguiste très distingué, et psychanalyste ayant passé par
l'initiation orthodoxe, mérite une attention toute particulière.
P. commence par un excellent exposé schématique de la psycha
nalyse orthodoxe, méthode et doctrine. La méthode se fonde sur un
« débondement de V inconscient » pour lequel vaut la règle fondamentale
de « non-omission ».
Etant donné le « refoulement » qui empêche des représentations
pénibles d'affleurer la conscience (la répression étant lucidement
voulue), l'œuvre essentielle de la psychanalyse doit donc être un
« défoulement », conditionné par une reviviscence véritable des situa
tions traumatisantes, une « abréaction ».
La condition qui rend ce retour possible est le « transfert », ou
possibilité d'évocation affective par une situation suffisamment
analogue à la situation primitive.
Or la psychanalyse retrouve toujours l'enfance à l'origine des
névroses, qui dépendent, selon Freud, de perturbations d'une certaine
énergie psychique, la libido, énergie dont la destination principale
est la sexualité. Les poussées psychiques, ou pulsions (Triebe), dont
toute une classe sont libidinales, procèdent d'une sorte de réservoir
commun, le « Ça » (das Es) que l'auteur propose d'appeler le « Pulso-
rium », fournissant des pulsions personnelles, le « Je » (das Ich), qui
pourrait, selon P., être appelé 1' « Actorium ». Le je n'existe pas encore
dans la première enfance, la libido n'est pas orientée vers un objet
distinct ; c'est la période de confusion de 1' « auto-érotisme » ; elle
deviendra « objectale » quand le je se sera individualisé.
Les pulsions libidinales sont d'abord isolées, partielles, et, chaque
point du corps étant un foyer possible de plaisir, des pulsions buccales,
anales, génitales se manifestent. La primauté génitale apparaît
quand le je et l'objet se différencient.
L'attirance vers le parent de sexe opposé manifeste alors la pre
mière ébauche de l'attirance sexuelle générale (complexe d'Œdipe).
Enfin, la conception de la différence profonde des sexes étant tar
dive, la verge est d'abord considérée comme le seul organe sexuel, que
la fille a perdu — d'où un sentiment d'infériorité — et que le garçon
craint de perdre (complexe de castration).
« On voit, ajoute P., combien est complexe cette conception que
M. Freud et ses disciples n'ont à vrai dire échafaudée que pour pou
voir rendre compte des divers troubles observés en clinique psycha
nalytique ».
Il complète son exposé par l'indication de la systématique des
névroses, de la morale, de la religion, de la sociologie et de la poli
tique freudiennes, mais pour s'élever contre ces constructions, ainsi
que contre la tendance des psychanalystes à rejeter le reste de la
1. Voir aussi les n<>s 55, 60, 61, 86, 87, 616, 663, 825, 1264, 1265, 1543, 1544. 456 A-"\ALYSüö UlüLIOü KAI' Uly UKS
médecine et à s'en tenir à leur méthode et à leur doctrine, nécessaires
et suffisantes pour le traitement des névroses.
Il admet seulement l'obligation de l'initiation : ne peut être psy
chanalyste que celui qui s'est soumis au préalable à la psychanalyse.
« Après l'élagage des branches mortes, conclut-il, il reste un tronc
plein de vie et riche d'une sève précieuse. La différence entre le refou
lement et la répression, l'importance psychologique du refoulement,
ses conséquences nocives, l'origine en général infantile des névroses,
l'existence du complexe d'Gidipe, le rôle capital de la situation affec
tive familiale et delà sexualité dans la constitution des névroses, celui
du transfert et de l'abréaction dans la thérapeutique psychanal
ytique, la valeur des rêves comme précieux témoins de processus
psychologiques profonds, enfin l'efficacité indéniable de la psycha
nalyse dans toute une série de cas, voilà des acquisitions qui, selon moi,
sont définitives, et dont les cliniciens peuvent faire leur profit. »
Enfin, situant la psychanalyse parmi les méthodes psychothérap
iques, dans un esprit large évitant toute exclusivité, et en rappelant
que la méthode n'est pas aussi intimement liée que le croient bien
des Freudiens à la doctrine, P. montre comment il entend, en pra
tique médicale, l'exercice de la psychanalyse, et dégage de son expé
rience personnelle quelques conclusions synthétiques intéressantes
et certainement utiles. H. P.
665. — R. LŒWENSTE1N. — La psychanalyse et la notion de cons
titution. — Evolution Psychiatrique, 2e série, 4, 1932, p. 55-65.
L'auteur présente l'antagonisme delà psychanalyse avec l'emploi,
surtout à titre explicatif, de la notion de constitution. Mais il montre
que la psychanalyse n'élimine pas cette notion, et admet « les faits
indubitables de la transmission héréditaire de certains caractères
somatiques et psychiques. »
« La psychanalyse, dit-il, dans l'état actuel de nos connaissances,
ne peut déterminer nettement, dans certains cas, pourquoi certains
événements dans l'enfance* comme à l'âge adulte, conduisent tel
individu à la névrose ou ä la perversion sexuelle et permettent cepen
dant à un autre sujet de rester relativement sain, pourquoi dans un
cas apparaît une forme de névrose plutôt qu'une autre et un
autre cas, une perversion. La psychanalyse doit avoir recours à des
facteurs quantitatifs, à la notion d'une prédisposition, d'un terrain,
comme d'ailleurs toute science biologique. »
La psychanalyse, du moins pour L., admet donc l'existence de
facteurs constitutionnels, mais en réduisant leur portée, en n'y
voyant que des prédispositions. H. P.
666. — EDWARD GLOVER. — Medico- psychological aspects of
normality [Les aspects médico-psychologiques de la normalité). —
Bn J. of Ps., XXII.
Depuis quelque temps, le problème du critère de la normalité a
acquis une grande importance au point de vue de la pratique médicale.
Il est notoire qu'aujourd'hui plus qu'autrefois les médecins ont
affaire à une catégorie de malades auxquels on ne peut appliquer les
anciens critères organiques de la normalité. Il s'agit des nombreux PSYCHOLOGIE PATHOLOGIQUE 457
névropathes et plus encore des personnes qui, sans présenter de syn
dromes classiques définis, accusent divers degrés de maladaptation
ou d'inhibition sociales.
Or le problème de la normalité si important pour la médecine ment
ale, est étudié par G. du point de vue de la psychanalyse : l'appré
ciation la plus superficielle de la normalité s'appuierait sur l'absence
de défauts « caractérologiques » ou de maladaptations constituant
autant de symptômes. Mais la représente au fond, un
certain nombre de systèmes de réaction correspondant aux diffé
rentes phases de la maîtrise des tendances instinctives. Pour ce
qui est de l'enfance (jusqu'à l'âge de 5 ans) ces systèmes de réaction
équivalent aux maladies mentales. Il y a lieu de parler de psychoses
et de névroses normales de l'enfance, et l'auteur leur consacre un
long passage de son article. L'on peut dire aussi que la conduite
normale de l'enfant est conforme au principe du plaisir et de la doul
eur. Cependant, ce principe ne saurait s'appliquer à la mesure de la
normalité de l'adulte, étant donné qu'il a subi, au cours de l'enfance
et de l'adolescence, une transformation en « principe de la réalité ».
« La normalité d

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