Psychologie générale - compte-rendu ; n°2 ; vol.81, pg 547-575
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Description

L'année psychologique - Année 1981 - Volume 81 - Numéro 2 - Pages 547-575
29 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1981
Nombre de lectures 29
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Psychologie générale
In: L'année psychologique. 1981 vol. 81, n°2. pp. 547-575.
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Psychologie générale. In: L'année psychologique. 1981 vol. 81, n°2. pp. 547-575.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1981_num_81_2_28394PSYCHOLOGIE GÉNÉRALE
Armington (J. G.), Krauskopf (J.), Wooten (B. R.) (Eds). —
Visual psychophysics and physiology. A volume dedicated to Lorrin
Riggs, New York, Academic Press, 1978, 488 p.
Il m'a été difficile de comprendre le besoin qui a conduit J. C. Armingt
on, J. Krauskopf et B. R. Wooten à éditer l'ensemble des articles qui
composent « Visual psychophysics and physiology ». Malgré la préface
des éditeurs qui s'emploient à souligner la cohérence des problèmes
abordés, les cinq parties constituantes de cet ouvrage : « Physiological
mechanisms », « Sensitivity and adaptation », « Color vision », « Acuity,
contrast and movement » et « Applied topics » me semblent aussi éclec
tiques dans leur enchaînement que dans leur contenu. D'une manière
générale, revues théoriques et méthodologiques, recherches plus ou
moins ponctuelles, modèles mathématiques et réflexions philosophiques
sur l'approche scientifique en général, ou sur la recherche dans la vision
en particulier, se suivent et s'entremêlent sans que le lecteur puisse en
déceler le fil conducteur.
La « diversité » de ce livre est manifeste à bien d'autres niveaux.
Ainsi, dans la première partie — « Physiological mechanisms » — nous
nous voyons portés, au fil des articles, dans l'étude de la vision chez la
tortue, chez les amphibiens, les poissons, les batraciens, les vertébrés
supérieurs, etc., sans qu'on remarque un effort comparatif entre ces
espèces et encore moins le souci d'une présentation qui ait une cohérence
phylogénétique.
La partie « Sensitivity and adaptation » me semble bien plus homog
ène autant sur le plan des problèmes abordés que sur celui des moyens
théoriques et expérimentaux utilisés. En contraste, la partie consacrée
à la vision des couleurs « Color vision » — est beaucoup plus hétérogène,
réunissant des chapitres aussi synthétiques que celui de Cavonius et
Estevez et des sur des problèmes aussi ponctuels que ceux
abordés par Wooten et al. (« The Stiles-Crawford II effect at high
bleaching levels »).
« Acuity, contrast and movement » témoigne du même éclectisme.
On comprend mal, par exemple, la raison pour laquelle des chapitres
tels que ceux consacrés à la vision des bords (Ratliff) ou à la perception
des contours subjectifs (Day et Jory) ont été groupés sous le même 548 Analyses bibliographiques
titre générique que des travaux consacrés aux « Potentials that precede
small saccades » (Armington).
« Visual psychophysics and physiology » est un recueil d'articles
exposés dans le cadre d'un symposium organisé en l'honneur de Lorrin
Ttiggs. De ce point de vue, ce livre constitue un ouvrage de circonstance
dont le contenu a été dicté par les préoccupations scientifiques diverses
des anciens élèves ou actuels amis et collaborateurs de L. Riggs. Malgré
son titre engageant, il me semble, par conséquent, difficile d'imaginer
que ce livre puisse constituer un manuel d'initiation pour ceux qui ne
font que commencer à s'intéresser aux problèmes de la vision, de même
qu'il me paraît improbable qu'il puisse devenir un ouvrage de référence
pour les chercheurs en ce domaine. Cette critique globale ne met, bien
entendu, pas en question l'intérêt scientifique d'une grande partie des
articles qui le constituent.
A. Gorea.
Gibson (J. J.). — The ecological approach to visual perception,
Boston, Houghton Miftlin Company, 1979, 332 p.
J. J. Gibson publie son troisième ouvrage important depuis trente ans
consacré à la vision. Ce livre, couronnement de cinquante années de
recherches sur la perception, est censé apporter les bases d'une nouvelle
approche dans un domaine où, d'après l'auteur, tous les efforts scienti
fiques pour livrer des connaissances précises demeuraient sans résultat.
En effet, remarque Gibson, les physiciens connaissent la lumière en
tant que radiation mais non en tant qu'illumination ; les physiologistes
ont découvert comment fonctionnent les cellules nerveuses de la rétine,
mais ils ne savent pas comment nous voyons. Nous pouvons faire des
hologrammes, prescrire des lunettes pour corriger les aberrations diop-
triques de l'œil, guérir diverses maladies, mais nous ne savons pas
comment nous voyons.
Pour pouvoir suivre des voies radicalement nouvelles, Gibson
rejette toute une série de notions que la science de la vision semblait
avoir solidement établies. Ainsi selon lui, l'image rétinienne n'est pas
le fondement de la perception visuelle, puisque bien des animaux ne
possédant pas de rétine ont une excellente vue. L'information ne se
« recueille » pas (picked up) par éléments et les éléments ne sont pas
« traités » (processed) ; elle est « disponible » (available) directement dans
l'environnement. Nous pourrions dresser une longue liste des notions famil
ières aux psychologues, considérées par Gibson comme étant fallacieuses.
Il est bien difficile de résumer ce livre, puisque son auteur a refusé
de le faire dans un chapitre entier d'un ouvrage collectif1. Le livre de
1. Cf. la controverse Boynton-Gibson, in E. C. Carterette et
M. P. Friedman (Eds), Handbook of perception, New York, Academic
Press, 1974. générale 549 Psychologie
Gibson comporte quatre parties. La première partie est une description
de ce que Gibson considère être la véritable base de la vision : l'enviro
nnement physique dont les composants sont organisés en unités naturelles,
hiérarchisées et emboîtées. Toutefois, ces unités ne se confondent pas avec
l'unité de l'espace-temps. Nous vivons dans l'environnement et non
dans l'espace. L'environnement est constitué de substance, de médium
et surtout de surfaces séparant la première du second.
La deuxième partie est consacrée à l'information visuelle. Il ne
s'agit pas, bien entendu, de l'information shannonienne. Gibson utilise
ce terme à regret, faute de mieux, pour décrire la liaison entre l'optique
écologique (radicalement différente de l'optique géométrique et de
l'optique physiologique) et le sujet percevant. Il faut distinguer, dit-il,
la stimulation du récepteur du « stimulus-information » pour le système
visuel ; nous ne voyons pas la lumière en tant que telle. Nous percevons
l'environnement directement sans passer par des sensations lumi
neuses, Gibson rejoint ainsi les gestaltistes envers lesquels il avoue
ses dettes*
La troisième partie de l'ouvragé, traitant la perception visuelle,
examine toute une série d'expériences (dont la plupart ont été réalisées
par l'auteur et ses collaborateurs) censées démontrer une perception
directe de l'environnement. Dans cette démonstration, le mouvement
du sujet, le mouvement de l'environnement, le jeu subtil des parties
transparentes et cachées de l'environnement (illustré par de nombreuses
recherches sur le tunnel visuel) jouent les rôles principaux.
Enfin dans la quatrième partie, Gibson veut s'attaquer au problème
essentiel de la description visuelle du monde ; l'image fixe et l'image
cinématographique.
Pour résumer la théorie de la perception de Gibson, nous pouvons
dire avec lui que la perception n'est ni un acte mental, ni un acte cor
porel, « elle est un acte psychosomatique, ni du cerveau ni du corps
mais de l'observateur vivant ». Le cœur de l'optique écologique est la
notion dé « disposition optique » (optic array) qui est différente de la
lumière ambiante. L'information de cet environnement est directement
recueillie (picked up) par l'organisme actif.
Finalement, cet ouvrage, qui se veut novateur, est la continuation
et le développement logique des idées soutenues par Gibson depuis la
parution de son premier ouvrage important de 1950 : « The perception
of visual world. » Or, de même que lors de la parution de celui-ci,
M. D. Vernon avait posé la question l&

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