Psychologie générale - compte-rendu ; n°2 ; vol.82, pg 561-569
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Description

L'année psychologique - Année 1982 - Volume 82 - Numéro 2 - Pages 561-569
9 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1982
Nombre de lectures 17
Langue Français

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Psychologie générale
In: L'année psychologique. 1982 vol. 82, n°2. pp. 561-569.
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Psychologie générale. In: L'année psychologique. 1982 vol. 82, n°2. pp. 561-569.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1982_num_82_2_28441PSYCHOLOGIE GÉNÉRALE
Welford (A. T.) (Edit.). — Reaction times, New York, Academic
Press, 1980, 418 p.
Les temps de réaction, dont l'importance avait été entrevue dès le
début de la psychologie expérimentale, ont pris une importance consi
dérable depuis vingt ans. Ils sont en effet un moyen privilégié de quantif
ier non seulement la durée entre stimulus et réponse, mais les processus
médiateurs qui interviennent dans le traitement de l'information.
Welford et l'équipe de l'Université Adélaïde en Autralie ont tenté,
non pas tout à fait de faire la somme de nos connaissances sur le sujet,
mais d'en envisager les aspects essentiels vus sous des angles très divers.
Les expériences des auteurs des différents chapitres (Welford pour sa
part contribue à 4 chapitres sur 10) sont intégrées aux résultats de très
nombreux auteurs, et chaque chapitre peut être considéré comme une
synthèse du problème envisagé.
Sans que cette distinction apparaisse dans la présentation de l'ou
vrage, j'y vois deux parties. La première, la plus classique, discute des
différents problèmes auxquels a été affrontée la méthode des temps de
réaction, et confronte les différents modèles proposés. La seconde, plus
cursive, envisage le rôle des variables de personnalité sur le temps de
réaction : extraversion, fatigue, stress, âge, sexe, déficits ou insuffisances
cérébrales et mentales.
Revenons à la première partie qui est la plus serrée. Disons tout de
suite que les auteurs ne prétendent pas présenter un bon modèle. Sur
chaque problème, ils envisagent tous les aspects pour constater qu'aucun
modèle n'a une valeur universelle. Ils traitent ainsi successivement du
temps de réaction appliqué aux processus de discrimination, du temps
de réaction de choix, des effets séquentiels quand il y a une suite de
signaux et de réactions, du temps de réaction comme moyen d'explorer
la mémoire par la durée du rappel en fonction de ce qui a été appris,
recherches dont la primeur revient à Sternberg.
Sur chacun de ces problèmes sont confrontées les relations entre
stimulus et réponse (compatibilité, familiarité, fréquence des répétitions,
entraînement). Dans presque tous les cas s'affrontent des modèles de
traitement des informations en série ou en parallèle. Il est impossible de
résumer l'ensemble de ces discussions. Dans certains chapitres les auteurs
se gardent même de conclure. Ce livre est cependant important, car
quiconque prétend utiliser le temps de réaction comme variable doit s'y
référer. Il y trouvera informations et discussions qui l'obligeront à mieux
appréhender son problème.
P. Fraisse. 562 Analyses bibliographiques
Kosslyn (S. M.). — Image and mind, Cambridge (Mass.), Harvard
University Press, 1980, 500 p.
Les recherches de Kosslyn constituent certainement l'illustration la
plus achevée de la « seconde génération » de la recherche contemporaine
sur l'image. Vers 1975, Kosslyn a commencé à publier ses articles
expérimentaux majeurs dans ce domaine, articles consacrés à l'analyse
des propriétés des images visuelles, considérées principalement sous
l'angle de leur organisation et de leur structure interne. Image and mind
constitue une synthèse, à la fois ambitieuse et convaincante, des idées
et des faits recueillis par cet auteur au cours de cinq années qui auront
été aussi décisives pour la recherche sur l'image, que le furent les toutes
dernières années 1960, au moment de la résurgence de ce thème dans la
psychologie nord- américaine.
Kosslyn appartient à la génération des chercheurs sur l'imagerie
qui se sont engagés dans ce domaine au moment des premiers manifestes
du « propositionnalisme », alors équivalent strict d' « alternative anti-
imagiste ». Il retrace dans son livre les grandes lignes des deux familles
d'argumentation. Le travail de Kosslyn s'est poursuivi en fait dans une
période marquée par une profonde restructuration conceptuelle du
domaine, dont son livre porte effectivement témoignage. Ainsi, une
idée majeure est que l'analyse des représentations mentales passe désor
mais par la prise en compte simultanée de formes de représentation
« analogiques » et « propositionnelles », et que, s'il est maintenant admis
que les images ne sont pas l'unique forme de représentation sous laquelle
l'information figurative est conservée en mémoire, elles constituent cepen
dant une forme de représentation requérant une investigation propre, dans
la mesure où le caractère fonctionnel de certaines de ses propriétés ne
paraît pas réductible à d'autres principes fonctionnels plus « primitifs ».
Pour résumer quelques idées-forces du travail de Kosslyn, relevons
tout d'abord l'accent mis par l'auteur sur la nécessaire distinction entre
l'image, comme événement psychologique transitoire expérimenté par
l'individu, et les entités cognitives de nature plus abstraite à partir
desquelles l'image est générée. L'étude des images a donc pour passage
obligé l'analyse de cette infrastructure cognitive à laquelle s'appliquent
les processus constructeurs de l'image. D'autre part, une idée cruciale,
maintenant largement reprise, est que l'image n'assure sa fonction de
représentation que dans la mesure où s'applique à elle une
interprétative, qui permet d'en dégager les aspects significatifs.
Pour s'en tenir à l'image comme « représentation en surface », le
propos initial de Kosslyn a été de montrer que cette représentation
possède une structure et une organisation internes qui reflètent authen-
tiquement l'organisation spatiale de l'objet représenté. Les expériences
très démonstratives sur la durée d'exploration des images permettent de
dégager en effet la similitude structurale de l'image et de l'objet matériel
dont cet événement psychologique a pour vocation privilégiée de resti- Psychologie générale 563
tuer les propriétés figuratives. L' « espace » de l'image visuelle ne peut
certainement pas être interprété comme un espace physique, mais
comme un « espace fonctionnel », défini par la façon dont certains
processus accèdent aux différentes parties de l'image.
Une théorie très détaillée est développée par Kosslyn, dans laquelle
sont invoqués et analysés quatre processus fondamentaux susceptibles
de s'appliquer aux représentations figuratives : a) tout d'abord, les
processus par lesquels les individus génèrent les images et assurent leur
maintien transitoire dans ce que l'auteur appelle le « buffer » visuel ;
b) les processus d'exploration des images ainsi construites ; c) les pro
cessus par lesquels sont ensuite appliquées à ces images diverses sortes
de transformations (par exemple, la « rotation mentale ») ; d) enfin, les
processus par lesquels les individus utilisent leurs images pour répondre
à des questions concernant les objets sur lesquels ils sont interrogés. A
cet égard, Kosslyn fait la part des représentations analogiques et des
représentations propositionnelles permettant les unes et les autres, avec
des possibilités de mise en oeuvre en parallèle, de retrouver la même
information à propos d'un objet.
Avec cet ouvrage, le lecteur se trouve en présence de la théorie la
plus « précise » qui ait été développée à ce jour sur l'image visuelle. Pour
Kosslyn, comme pour la plupart des chercheurs contemporains, il n'est
plus possible en effet de parler aujourd'hui des images et des processus
qui les construisent en termes allusifs ou métaphoriques. Les événements
cognitifs dont il est ici question ont des paramètres spécifiés et mesurab
les, ce qui oblige le chercheur à une concept

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