— Psychophysiologie sensorielle - compte-rendu ; n°2 ; vol.53, pg 566-595
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Description

L'année psychologique - Année 1953 - Volume 53 - Numéro 2 - Pages 566-595
30 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1953
Nombre de lectures 9
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

II. — Psychophysiologie sensorielle
In: L'année psychologique. 1953 vol. 53, n°2. pp. 566-595.
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II. — Psychophysiologie sensorielle. In: L'année psychologique. 1953 vol. 53, n°2. pp. 566-595.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1953_num_53_2_30128— Êsyehophysiologie sensorielle. II.
1° Vision.
Électrophysiologie de la rétine animale :
MOTOKAWA (K.), IWAMA (K.), EBE (M.). — Color pro
cesses caused by alternating currents in the mammalian retina
(Sur des processus spécifiques — réponses aux couleurs — pro
voqués dans la rétine du mammifère par un courant alternatif).
— Tohoku J. exp. Med., 1952, 56, 215-222. — MOTOKAWA (K.),
IWAMA (K.), EBE (M.). — Retinal color processes in Cats
(Sur des processus rétiniens caractéristiques des réponses aux
couleurs observés sur le Chat). — Japan. J. Physiol., 1952, 2,
198-207. — TOMITA (T.), FUNISHI (A.). — Studies on intra-
retinal action potential with low resistance microelectrode (Étude
des potentiels intra-rétiniens à l'aide du une microélectrode de faible
résistance). — J. Neurophysiol., 1952, 15, 75-84.
Les auteurs opèrent sur 70 chats décérébrés. Ils adaptent les
animaux à l'obscurité et enregistrent des spikes à l'aide d'une
microélectrode d'après Granit. Ces réponses proviennent donc des
cellules ganglionnaires, ainsi qu'il ressort du travail de Rushton
(1949). Mais toutes les réponses enregistrées ne proviennent pas
d'une ganglionnaire unique, car on utilise surtout des électrodes de
100 (x de diamètre, donc relativement épaisses.
La stimulation électrique de l'œil est opérée par une électrode
piquée dans l'œil, à 5 mm. de la microélectrode; l'électrode indif
férente est plongée dans la partie détruite du cerveau. On applique
un choc unique de 0,5 s de durée; le seuil est situé entre 20 et 100 \x A.
Avec la stimulation électrique on combine des stimulations
lumineuses; celles-ci agissent toujours sur une très grande partie
de la rétine. Ces stimulations semblent être relativement intenses
(on indique une fois une valeur de 300 lux).
Rappelons brièvement (voir Y Année Psychol.,51, n° 39) la signi
fication de la variation Z, de la sensibilité électrique, toujours uti
lisée par Motokawa et son école :
Q~Y - 1QQ(E — Eo)
Eo
où Eo et E représentent les excitabilités électriques avant et après
une stimulatrice visuelle. En mesurant Z, en fonction du temp» PSYCHOPHYSIOLOGIE SENSORIELLE 567
écoulé entre la fin d'une stimulation lumineuse (blanche, rouge,
verte ou bleue) et le début de la stimulation électrique, on obtient
des courbes qui rappellent tout à fait celles qu'on réalise sur l'homme
avec, comme critère, le seuil du phosphène électrique. Dans un cas
précis, la préparation fournit des réponses « on » exclusivement. On
obtient avec cet animal une courbe de Ç comparable à celle qu'on
observe en vision scotopique sur l'homme. Ceci corrobore les obser
vations de Granit et Donner, qui sont amenés à penser que les él
éments répondant toujours par « on » sont caractéristiques du fon
ctionnement des bâtonnets. (Il serait préférable de ne parler que du
fonctionnement des cellules ganglionnaires qui groupent exclus
ivement ou surtout des bâtonnets.) En résumé, on peut dire qu'exac
tement comme chez l'Homme £ présente son maximum à t = 1 s
pour la lumière rouge, à 2,25 s pour la lumière verte et à 3 s pour
la lumière bleue. Pour la réponse « on », le temps caractéristique
est égal à 4,5 s, compté à partir du début de la stimulation lumineuse.
Ce chiffre correspond également à celui observé sur l'Homme en
vision scotopique. De même, on reproduit sur le Chat toutes les
observations faites sur l'homme en matière d'inhibition rétinienne.
Quand le stimulus blanc est suivi d'un stimulus coloré, la sensibilité
électrique varie d'une façon sélective, selon la couleur en question.
Les maxima de Ç correspondent alors aux couleurs complémentaires
du stimulus inhibiteur, ainsi qu'il est à prévoir. On obtient éga
lement tous les effets désignés par Motokawa comme induction
rétinienne et qu'on pourrait aussi appeler exaltation rétinienne.
Quand, par exemple, un stimulus bleu est suivi d'un stimulus blanc,
ce dernier excite particulièrement les récepteurs du rouge et du
vert qui sont sensibilisés (contraste successif). On obtient alors un
renforcement de Ç, caractéristique d'une lumière unique jaune,
couleur complémentaire du bleu.
La variation de la température du corps influe énormément sur
le temps t après lequel Ç atteint son maximum. On constate que
pour la lumière blanche t passe de 2 à 40 s, quand la température
du Chat baisse de 38° à 28°. On comprend alors aisément que chez
la Grenouille et la Tortue les temps correspondants soient de l'ordre
de quelques minutes.
Motokawa et Iwama avaient constaté (Tohoku J. exp. Med.,
1950, 53, 201) que la courbe qui, chez l'Homme, traduit le seuil du
phosphène électrique en fonction de la fréquence du courant élec
trique stimulant, montre plusieurs minima; ils avaient interprété
ces derniers comme relatifs aux différents types d'excitabilité des
récepteurs rétiniens. (Il ne semble pas que d'autres chercheurs aient
pu, jusqu'à présent, retrouver plus que deux parmi ces minima :
l'un, en adaptation à une lumière assez modérée, situé entre 17 et
20 cycles/s, l'autre à la fréquence 7, en adaptation à l'obscurité.
Motokawa pense que le nombre insuffisant des points de mesure 568 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
pourrait expliquer ce désaccord, mais la forme générale de ses courbes
n'a pu être reproduite non plus.)
Les auteurs reprennent ces études, en utilisant des chats décé-
rébrés. En opérant de la façon indiquée plus haut ils constatent
que la lumière colorée peut être remplacée par des courants alter
natifs, sans que l'effet sur la sensibilité électrique varie qualitat
ivement. Us s'interrogent pourtant au sujet du fait qu'avec le phos-
phène électrique, ils ne réussissent pas à évoquer des sensations de
couleur. Or, ils constatent que tous les effets de contraste observés
par eux dépendent de l'intensité de la lumière monochromatique
utilisée et non pas de sa saturation (jusqu'à un certain degré). Cela
montrerait que l'action du courant alternatif serait comparable à
celle d'une lumière peu saturée. (Cela montre surtout, chose import
ante, que la sensation de saturation s'élabore au cerveau et non
pas dans la rétine.)
Il est bon de se rappeler que les fonctions rétiniennes mises en
évidence par l'école de Motokawa au moyen du phosphène électrique
ou, sur l'animal, par l'enregistrement de potentiels d'action, ne
correspondent pas à celles qui jouent dans l'acte visuel proprement
dit. Puisque les latences sont de l'ordre de la seconde et que la
sensation s'éveille environ 0,1 s après le début de la stimulation
lumineuse, il s'agit d'un mécanisme qui joue plutôt dans la product
ion des images consécutives. Ceci n'enlève rien à l'intérêt de ces
recherches.
Tomita et Funishi opèrent sur le Crapaud. Ils constatent qu'en
enfonçant des microélectrodes très étudiées dans la rétine de l'animal,
des spikes ne peuvent être observés que dans les couches des fibres du
nerf optique, celles des cellules ganglionnaires et, parfois, celles des
grains externes. Il est donc exclu que les cellules bipolaires délivrent
des potentiels d'action. (Ceci cadre bien avec les observations de
Rushton (1949) sur le Chat.) Les auteurs enregistrent en même temps
des lents qui semblent être les avant-coureurs des spikes
qu'on observe aussi bien sur « on » que sur « off». Il ne semblerait
pas qu'une négativité soit seule responsable de la génération des
potentiels d'action, ce qui résulte d'ailleurs aussi des recherches
de Motokawa et ses collaborateurs.
Les auteurs situent la genèse des potentiels lents en partie dans
les récepte

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