Publications  ; n°1 ; vol.9, pg 126-209
85 pages
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Revue des études slaves - Année 1929 - Volume 9 - Numéro 1 - Pages 126-209
84 pages

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Publié le 01 janvier 1929
Nombre de lectures 26
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

Antoine Meillet
ANDRÉ MAZON
Antoine Martel
Henri Grappin
Lucien Tesnière
André Vaillant
Léon Beaulieux
Boris Unbegaun
Publications
In: Revue des études slaves, Tome 9, fascicule 1-2, 1929. pp. 126-209.
Citer ce document / Cite this document :
Meillet Antoine, MAZON ANDRÉ, Martel Antoine, Grappin Henri, Tesnière Lucien, Vaillant André, Beaulieux Léon, Unbegaun
Boris. Publications. In: Revue des études slaves, Tome 9, fascicule 1-2, 1929. pp. 126-209.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/slave_0080-2557_1929_num_9_1_7440CHRONIQUE.
PUBLICATIONS.
Généralités.
Slave commun et grammaire comparée. — Vondrák est mort avant
d'avoir pu mettre au point la seconde édition du second volume de
sa Vergleichende slavische Grammalik. C'est M. Grùnenthal, de l'Uni
versité de Breslau, qui s'est chargé du travail, et le livre paraît
maintenant (Gôttingen, 1928, in-8°, xii-f- 584 pp., Vandenhoeck
et Ruprecht). Ce second volume comprend, on le sait, la morphol
ogie (pp. 1-919) et la syntaxe (pp. 220-576). Syntaxiste,
M. Grûnenthal a accordé à la un soin particulier dont on
lui saura gré; car c'est la parlie la moins faite de l'histoire des
langues slaves et celle qui appelle le plus de travail nouveau.
Là même, il y a des réserves à faire. Par exemple, la théorie de
l'aspect (pp. З70 et suiv.) est faussée dès l'abord par ceci que le
terme de « itératif » est pris à la lettre et que les notions de per-
fectif/imperfectif [yesti j izvesti) et de déterminé /indéterminé [vestij
vaditi) ne sont pas clairement distinguées.
Le livre a naturellement conservé son caractère ancien : philo
logue érudit plutôt que linguiste, Vondrák n'avait guère posé de
théories; il était peu enclin à ramener les faits à leurs principes«
peu disposé aussi à accueillir des vues nouvelles propres à déranger
les conceptions qu'il avait reçues de ses maîtres. La morphologie
renferme beaucoup de faits; mais, comme elle n'est pas exhaustive,
elle ne dispense malheureusement jamais de reprendre toute
l'étendue des données ; elle n'économise guère le travail.
La théorie, là où il y en a, est rarement poussée à fond. Soit,
par exemple, l'aoriste. L'aoriste radical se compose, on le sait, en
partie d'anciens imparfaits, comme padu, idu, mogu, en partie
d'anciens aoristes , comme dvigu, isoxu (isuxu), etc. : les deux cas
ne sont pas distingués. En revanche, il est parlé (p. 12З) de
formes slaves communes (urslavische) реки , рекотй, etc., sans asté
risques; ces formes sont chimériques : il n'est pas légitime de
transporter les formes indo-européennes dans le slave commun
Revue des Etudes slaves, tome IX, 1929, fasc. 1-2. GÉNÉRALITÉS. 127
là où l'on n'a pas de formes positivement attestées pour en garant
ir l'existence. Hors les cas particuliers de padu, idu, etc., qui
tous sont dus à des conditions particulières , il n'en a subsisté que
la ae-3e personne du singulier, type pece; ce qui montre bien qu'il
y a là conservation d'anciens imparfaits, c'est que le vieux slave a
encore, dans le type athémalique, iz-è qu'il est inutile d'expliquer
par une action analogique (p. 22 5, note) : la forme s'explique
directement et l'action du type da, by a dû se borner à conserver
une forme ancienne. L'explication de l'aoriste du type padoxu
(pp. 126 et suiv.) est trouble. Gomme toute forme nouvelle, cet
aoriste fait des difficultés; mais, quoi qu'on puisse penser de la
façon dont il s'est constitué, l'essentiel est de marquer que c'est
une forme neuve. M. Griinenthal met en doute que le type occi
dental *padexu puisse servir à établir la nouveauté du type; mais
même si l'on admet l'argument peu probant qu'il met en avant,
cette nouveauté ressort des faits vieux-slaves avec évidence. Du reste,
l'analogie rend compte de *padexu aisément, et c'est Yo de padoxu
qui est embarrassant.
Le manque de partis pris nets se manifeste jusque dans lé.
détail. M. Grunenthal reconnaît bien (pp. 298 et suiv.) que les
formes slaves communes de bes (bez), is (iz), vus- (y uz-), ras- (raz-)
ne comportaient pas de jer final; or, il écrit iz (p. З02) et vuzu
(p. ЗІ7) avec une singulière incohérence. — L'interprétation du
-du de nadu, prědu, zadu (p. 298) est peu claire, et le rapproche
ment essentiel, celui avec gr. -Bev, -ва, n'est pas donné (en r
evanche, il y a une explication de gr. vsídos que les slavistes ne
devront pas tenir pour évidente et communément admise). —
H est exact qu'il y a une ancienne longue dans les cas tels que
pameti ou pra-dëdu; mais on ne comprend pas que le cas de* o-sëdu,
auquel il aurait fallu joindre celui de su-gubu qui est autre, soit
présenté simplement comme fait de quantité, p. 298.
Mais le livre est riche d'indications positives et rendra par là de
grands services.
M. A. Ekblom a entrepris un examen du traitement des groupes
-or, -ol, etc. , devant consonne. Il en donne la première partie dans
un mémoire : Zur Entwicklung der Liquidaverbindungen im Slavischen
(Skrifter . . . av Humanistika Vetenskaps-Samfundet : Uppsala, 2&, 9).
Il s'attache de près aux faits positifs, malheureusement rares, et
s'efforce d'en tirer tout ce qu'ils permettent de conclure. Jamais
le problème n'a été serré d'aussi près, par un phonéticien aussi
précis. En ce qui concerne le timbre des représentants slaves de a, 128 CHRONIQUE : PUBLICATIONS.
о et ä, ô auxquels on a affaire pour le traitement de or, ol,
M. Ekblom ne marque pas assez que la tendance à confondre ies
timbres de a et de о est ancienne, sans doute de date indo-euro
péenne, dans tous les groupes de dialectes indo-européens auxquels
appartient le slave. D'autre part, il importe de retenir que les Irai-
tements du type trat, tlat avec a apparaissent seulement là où,
comme en tchèque et en slave méridional, les anciennes opposi
tions des longues et des brèves ont subsisté jusqu'à l'époque histo
rique, au moins en partie.
Dans une seconde partie (Skrifter. . . , q5, à), M. Ekblom
étudie le traitement des mêmes diphtongues or, ol à l'initiale du
mot, et ceci lui permet d'approfondir et de préciser les vues expri
mées dans le premier mémoire. C'est en phonéticien ayant des
vues générales qu'il explique les faits slaves. Dans ce second mé
moire, la tendance à confondre les timbres de о et de a est bien
indiquée; M. Ekblom part du timbre a dans les deux cas. La diff
érence de traitement de *or suivant que la diphtongue était à l'ini
tiale ou à l'intérieur du mot suppose évidemment une différence de
date; les hypothèses de M. Ekblom visent à préciser le détail des
conditmns et des dates.
Dans mon article sur les désinences secondaires de 3e personne,
Mémoires de la Société de linguistique (XXII), j'ai tiré parti (p. 217)
de faits hittites maintenant connus, pour rendre compte de la
désinence -tu dans les 2e'-3ei personnes telles que bystu, jetu:
hittite hienia signifie à ła fois « tu as frappé » et « il a frappé »; la
confusion est la même qu'en slave.
De mon article du Bulletin de la Société de linguistique (XXIX,
pp. 29 et suiv.), sur les ordinaux, il ressort que la forme sedmu
(d'après laquelle a été fait osmu) est très archaïque, mais que tous
les autres ordinaux slaves, de èetvrutu à desętu, sont d'un type
relativement récent.
Dans la Zeilschrift fur vergleichende Sprachjorschung (LVI,
pp. ia3 et suiv.), M. Specht fait remarquer avec raison que le z
de v. si. zlïcï s'accorde avec le ^ de gr. xoXtj, etc., et le z de si.
zelenu, et le і du type žlici avec/de lat.fel et le ž de si. ilïtu, avec
raison. Mais il reste douteux que le slave ait gardé pour le nom du
« fiel » deux formes indo-européennes distinctes.
Le même fascicule de cette revue apporte le commencement
d'une dissertation de M. J. F. Lehmann sur le collectif en slave
(pp. З7 et suiv.) sur laquelle il y aura lieu de revenir quand elle
sera terminée, et la fin du mémoire de M. E. Koschmieder, sur GÉNÉRALITÉS. 129
l'aspect verbal en slave (pp. 78 et suiv.) : je compte discuter
d'ensemble la question qui se complique de plus en plus, et où
il semble

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