Rapport sur les silex du Poitou envoyés par M. Meillet - article ; n°1 ; vol.2, pg 304-326
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Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1867 - Volume 2 - Numéro 1 - Pages 304-326
23 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1867
Nombre de lectures 17
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Louis Leguay
Rapport sur les silex du Poitou envoyés par M. Meillet
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, II° Série, tome 2, 1867. pp. 304-326.
Citer ce document / Cite this document :
Leguay Louis. Rapport sur les silex du Poitou envoyés par M. Meillet. In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, II°
Série, tome 2, 1867. pp. 304-326.
doi : 10.3406/bmsap.1867.4308
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1867_num_2_1_4308■ -DU' 2 MAI 1867." 304 SÉANCE
castor auraient existé en Italie à une époque relativement
récente.
P. S. Deux mois après que cette communication fut faite
à la Société, M. Lartet fit un dernier examen de la couche
ossifère. et y, rencontra un fragment osseux qui, suivant
notre eminent collègue, pourrait appartenir au rhinocéros.
Avec la prudence qui lui est propre, notre illustre maître
nous permet d'annexer au procès-verhal cette nouvelle,
sous toutes réserves.
RAPPORT
Sur divers objets de l'âge de la pierre provenant de
divers ateliers du département de la Vienne, offerts par
1H. Meillet ;
PAR M. LOUIS LEGUAT,
Rapporteur de la commission nommée dans la séance du 21 novembre 1866,
composée de MM. de Morlillet. Roujou et Leguay.
M. Meillel, pharmacien des hôpitaux et archéologue à
Poitiers (Vienne), déjà connu de la Société d'anthropologie
par l'envoi de plusieurs échantillons de l'atelier de Pressi-
gny-le-Grand *, vient de se rappeler à son souvenir par le
don de plusieurs objets qu'il a destinés à ses collections.
(Voyez p. 464.)
Conformément à votre règlement et suivant. vos habi
tudes, vous avez voulu vous renseigner sur la valeur scien
tifique que présentaient les silex taillés qui. vous étaient
soumis, ainsi que sur l'origine des dons qui vous
faits, et vous avez chargé une commission composée, de
MM. de Mortillet,. Roujou et moi, de vous présenter un
rapport détaillé.
1 Bulletins de la Société d'Anthropologie de Paris, 1865, t. V, p.' 688,
695 et 773 ; 1867, p. 161. — INSTRUMENTS DE.l'aGE DE LA PIERRE. 305 LE60AT.
Comme rapporteur de cette commission, je viens vous
soumettre le résultat de ses appréciations.
Au mois de novembre dernier, M. Meillet adressait à la
Société la photographie d'un « polissoir de haches celtiques
(sic) » faisant partie- de sa collection, trouvé à Saint-Ustre,
près Oiré, arrondissement de Châtellerault (Vienne), et il
annonçait l'envoi prochain d'échantillons de silex taillés,
trouvés dans divers ateliers.
A la séance suivante, le 13 décembre, vous receviez les
silex précédemment annoncés, auxquels étaient joints plu
sieurs dents travaillées et percées, ainsi que deux fragments
de mâchoires humaines rencontrés dans les grottes de
Lussac-les-Châteaux (Vienne).
Peu après, à la séance du 8 janvier 1867, M. Meillet nous
offrait une brochure dont il est l'auteur, extraite du Moni-
niteur de V archéologie, intitulée : Recherches chimiques sur la
patine des silex taillés, et le mois suivant, à la séance du
21 février, dans une longue note dont notre secrétaire gé
néral vous a donné lecture, il formulait son opinion sur ses
diverses découvertes, et il en faisait l'appréciation.,
Enfin, en dernier lieu, à la séance du 7 mars, il comp
létait ses dons en vous adressant une petite caisse conte
nant des silex travaillés et des moulages en plâtre de pièces
remarquables qu'il avait rencontrés dans l'atelier en plein
air de la Reaubière (Vienne).
Votre commission a pensé qu'elle devait scinder sontra-
vaiL en < s'occupant de chaque objet séparément, et elle a
cru devoir suivre l'ordre dans lequel ils vous avaient été
envoyés.
Le polissoir dont vous avez eu la photographie sous les
yeux fait partie de la collection de M. Meillet. D'une hau
teur de 0m,95 sur une largeur de 0m,72, cette pièce, qui a
de 0m,10 à 0m,35 d'épaisseur, pèse environ 260 kil
ogrammes. La forme de ce bloc de quartz est cubique et les
T. II (2® SÈBIE). 20 SÊÀNGB DU 2 MAI 1867. 306
angles en sont arrondis. La principale face, celle que re
présente la photographie, est légèrement concave, et elle
porte le plus grand nombre des rainures qui, en totalité,
s'élève à quatorze d'environ 0m,04 de profondeur. Les
arêtes en sont encore assez vives, mais le milieu a été légè
rement endommagé, probablement par suite de l'usage
auquel cette pierre a servi pendant de longue années»
Depuis longtemps, M. de la Marsonnière, propriétaire du
château de Saint-Ustre, près Châtellerault, et membre
correspondant de la Société parisienne d'archéologie et
d'histoire, avait remarqué ce polissoir, qui servait de borne
à l'angle d'une rue du village de Saint-Ustre. Les rainures
et la forme particulière Pavaient frappé, mais ce ne fut
qu'après la découverte de l'atelier de Pressigny-le-Grand
et du polissoir qu'y avait trouvé le docteur Leveillé, que
M. de la Marsonnière comprit l'usage auquel' cette borne
avait dû servir dans un temps éloigné* Aussi, afin d'éviter
que de nouvelles dégradations ne déformassent complète- .
ment cette pierre dont il comprenait alors l'importance, il
la fit remplacer par une autre borne plus convenable, et
plus tard M. Meillet lui ayant manifesté le désir de la pos
séder dans sa collection, il la lui céda.
Nous ignorons le gisement ou l'atelier de taille d'où il
provenait, et probablement faudrait-il renoncer à jamais le
connaître, attendu que cette pierre servait de borne depuis
un temps si éloigné, qu'aucun des anciens du pays ne se
rappelle l'avoir vu poser, si une découverte plus récente
n'était venue donner lieu de croire qu'il n'était pas éloigné.
Le dépôt quaternaire de Saint-Ustre contient une grande
quantité de cailloux roulés et de rognons de silex pouvant
être taillés, mais aucun bloc de la nature de la pierre du
polissoir. C'est au loin, à Oiré, qu'on la rencontre assez
abondamment, et c'est probablement de là que vient la
pierre d'un second polissoir que, en poursuivant ses recher- ,
— INSTRUMENTS DE l' AGE DE LA PIERRE. 807 LEGUAT.
ches, M* de la Marsonnière a rencontré, le 9 mars dernier,
aux Grifardières, commune d'Ingrande^ à 2 kilomètres de
Saint-Ustre» D'après *a désignation qu'il a adressée à la So
ciété parisienne d'archéologie et d'histoire^ cette dernière
pièce est dans un parfait état de conservation,- grâce à son
emploi comme support de ruche, et il diffère peu de celui
de M. Meilletf si ce n'est qu'il est presque plat et qu'il ne
contient que sept rainures.
En même temps que M. Meillet vous adressait la figure
de son polissoir de Saint-Ustre> vous receviez de M. Lenoir,
archiviste du matériel du chemin de fer de Lyon, le dessin
d'un autre polissoir qu'il avait rencontré en . août 4866, à
Cérilly (Yônne)i Au sujet de cette double communication 4
je vous avais soumis quelques explications sur les pierres à
polir en générait et votre commission a pensé qu'il serait
utile de les rapporter ici.
De même que les grands couteaux en silex* enlevés par
éclat d'une seule pièce de 0m,20 et même de 0m<25 de Ion"*-
gueur, rencontrés en divers endroits* notamment à Paris,
au pont Napoléon III, faisaient pressentir les nucleus de
l'atelier de Pressigny-le-Grand, de même les haches polies
que l'on trouvait partout présageaient l'existence des
pierres servant à les polir. Déjà, dès 1856> dans son pre
mier rapport, Keller signalait et dessinait des polissoirs*
en même temps que le musée royal de Copenhague s'enri
chissait de deux pierres à cuvette que M. Worsaae, son sa*
vant conservateur, n'hésitait pas à attribuer à cet usage l*
En France* il n'avait encore été rien signalé d'analogue*
lorsque, en 4859* un polissoir fut rencontré aux carrières
de Bordeaux (Gironde), et décrit dans les Mémoires de la
Société linnéenne de cette même ville. L'année suiva

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