Rapports sur la Revue anthropologique de Londres - article ; n°1 ; vol.5, pg 7-19
14 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Rapports sur la Revue anthropologique de Londres - article ; n°1 ; vol.5, pg 7-19

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
14 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1864 - Volume 5 - Numéro 1 - Pages 7-19
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1864
Nombre de lectures 78
Langue Français

Extrait

Defert
Rapports sur la Revue anthropologique de Londres
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, I° Série, tome 5 fascicule 1, 1864. pp. 7-19.
Citer ce document / Cite this document :
Defert . Rapports sur la Revue anthropologique de Londres. In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, I° Série, tome 5
fascicule 1, 1864. pp. 7-19.
doi : 10.3406/bmsap.1864.6634
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1864_num_5_1_6634CANDIDATURES 7
— Ont demandé le titre de membre titulaire :
M. Jules Rochard, premier chirurgien en chef de la mar
ine, président du conseil de santé à Lorient, présenté par
MM. Broca, Folljn et Martin deMoussy;
M. Filhol (Henri), présenté par MM. de Quatrefages, La-
gneau et Simonot ;
M. J. Girard de Rialle, homme de lettres, présenté par
MM. Daily, Bertillon et Pucheran ;
M. le docteur Riolacci, médecin-major au 43® régiment
de chasseurs à pied, à Besançon, présenté par MM. Perier,
Gratiolet et Lagneau.
ÉLECTIONS.
Sont élus membres titulaires : MM. Romain Vigouroux,
Mary Durand et Demortain.
LECTURE.
Rapport sur la Revue anthropologique de Londres
Par M. Defert
La Société anthropologique de Londres vous a fait par
venir les premiers fascicules d'une publication intitulée :
The Anthropological Review and Journal of the An-
thropological Society ofLondon. Permettez-moi, mess
ieurs, de vous donner une idée de cette revue et de signaler
plusieurs passages à votre attention.
Avant d'entrer en matière, laissez-moi rappeler à votre
souvenir que la Société anthropologique anglaise a institué
un office de traduction, destiné à reproduire en anglais les
principaux travaux étrangers - signalés à l'attention des
savants. Cette méthode, si avantageuse pour tout le monde, SÉANCE. DU 7 JANVIER 1864 8
permet de se rendre facilement compte de l'état des ques
tions < anthropologiques dans les différents pays, * et a, en
même temps, le mérite de faciliter . les recherches même
des personnes versées dans les langues étrangères.^
Nous n'avons rien d'équivalent ici, et cependant je pense
que, pour la grande majorité, la lecture de bien des-travaux
étrangers dont on «ne peut prendre qu'une connaissance
imparfaite serait avantageuse.
Ceci dij, ne croyez pas, messieurs, que je puisse ni veuille,
dans une note aussi écourtée que celle que j'ai l'honneur
de vous présenter, vous faire , autre chose qu'un compte-
rendu succinct des différentes matières contenues dans le
premier fascicule.
D'abord sa physionomie ne ressemble en rien à celle de
nos Bulletins. L'éditeur a intercalé dans la Revue plusieurs
travaux ou analyses . d'ouvrages qui sont en effet . plus - ou
moins du domaine de l'anthropologie, mais qui n'appar
tiennent point en propre à la Société. Ce ne sont ni des
bulletins ni des mémoires ; c'est une revue à laquelle est
annexé le compte-rendu analytique des séances de la So»
ciété, compte rendu qui n'occupe jusqu'ici qu'une place
très-peu étendue.
En considérant de près les articles qui forment la matière
de ce premier numéro, il semble que l'on peut assez fac
ilement les ramener presque tous à deux séries de travaux. -
Dans la première, nous -rangerons ce qui a trait àl'anti-
quité de l'homme. Quatre articles . fort * longs l s'occupent
exclusivement de ce sujet.
Le premier: « Swmmary ofthe évidence of the anti-
quity ofman », n'est qu'un -long résumé, sans nom d'au
teur, des preuves avancées de différents côtés à ce sujet. On
y retrouve notamment la discussion qui eut lieu en décemb
re 1859 à la Société de Paris.
Le second est une analyse du livre de sir Charles Lyell : — SUR LA REVUE ANTHROPOLOGIQUE DE LONDRES 9 DEFERT.
«The geological évidences ofthe antiquity ofmcm with\
and' varemarks on théories of the origin ofspecies
riation ». Rendre compte d'un livre aussi considérable ou
analyser une analyse me semble assez difficile. Je me con
tente de signaler cet ouvrage à l'attention de la Société.
J'en dirai autant de <zPre-historicmany>, livre du doc
teur Wilson, dont nous trouvons également une analyse. Il
traite des origines de la civilisation dans l'ancien et le nou
veau monde.
Le quatrième article est une note de M. Crawfurd, pré
sident de la Sociétéethnologique, à propos du livre de sir_
Charles Lyell, dont nous venons de parler. •
Si nous rapprochons de ces articles celui que M. Tylor
a lu devant la Société anthropologique : <s.Human. remains
from Moulin-Quignon », et la lettre de M. Falconer * au
Times du 25 ' avril, nous voyons à la fois la quantité de
preuves relatives à cette question : L'existence de l'homme
remonte-t-elle à une antiquité bien autre que celle qu'on
lui a assignée jusqu'à ce jour? et tout l'intérêt qu'on y
attache.
La deuxième série s'occupe d'une question non moins
intéressante, et qui a le privilège, de passionner* singuli
èrement les esprits » d'outre-Ma'nche. Je veux parler de la
place de l'homme dans les classifications d'histoire natu
relle et de ses rapports avec les animaux situés immédia
tement au-dessous de lui dans l'échelle, notamment avec
les quadrumanes.
Ici nous ne trouvons plus cet accord presque unanime
des opinions, si remarquable dans la question précédente,
mais une divergence bien tranchée.
Je signalerai d'abord un assez long article de M. Burnet- •
Tylor, intitulé : a.Wïld man and ieast children*. C'est
un résumé des cas plus ou moins apocryphes dans lesquels
on a cru reconnaître l'espèce humaine à l'état bestial. Je 10 SÉANCE DU. 7 JANVIER 1864
n'aurais pas parlé de cet article s'il n'avait été lu devant la
Société de Londres.
Puis vient un extrait d'une lecture faite à Munich par le
docteur Bischoff : « On tke différences between man and
the lower animais-» . Je ne puis admettre, dit Bischoff, que
tout ait été créé pour le bon plaisir de l'homme ; . chaque
créature a un objet à part et est parfaite en soi.
Par cela vous jugez de l'esprit dans lequel se trouve écrit
tout l'article. Pour Bischoff, la grande distinction est psy
chologique : « Nous affirmons, dit-il; que l'homme seul
possède le self-consciousness. » Ce qui ne l'empêche pas
de soutenir son opinion par des preuves tirées des sens, du
langage, de la station debout, etc. «Lorsque dans le milieu
du dernier siècle, dit Bischoff, les singes anthropomorphes
furent introduits en Europe, les grands naturalistes de
l'époque furent très-embarrassés pour établir des caractères
physiques distinctifs entre > l'homme et les singes, et le
résultat de leurs recherches fut qu'il n'existait qu'une
transition imperceptible entre l'homme et les bêtes. Mais,
ajoute-t-il, cette théorie ne dura pas longtemps.»
Tel' n'est pas, à ce qu'il paraît, l'avis , de M. T.-H.
Huxley, - dont le travail, analysé dans la Revue anglaise,
mène à des conclusions toutes différentes des assertions de
Bischoff.
Dans son livre : « Evidence of^ the man's place in
nature », M. Huxley s'est mis à la recherche des animaux
qui se rapprochaient le plus de l'homme, et, naturelle
ment, il a rencontré les singes anthropomorphes. Aussi son
livre est-il une intéressante monographie de ces quadru
manes et des rapports anatomiques qui existent entre
eux et l'homme.
J'ai tort cependant, quand il s'agit du livre de M. Huxley,
d'employer l'expression de quadrumanes, car l'extrémité qui
termine le membre inférieur, selon lui, n'est pas une main, — SUR LA REVUE ANTHROPOLOGIQUE DE LONDRES 11 DEFERT.
mais un pied. D'après cet auteur, on distingue anatomique-
ment le pied de la main par les trois points suivants :
4° L'arrangement des os du tarse ;
2° L'existence d'un court fléchisseur et d'un court exten
seur des doigts ;
3° du muscle long péronier, (muscle propre
du pied).
Or, dit-il, nous trouvons, os pour os, muscle pour muscle, .
le même arrangement chez l'homme et chez le gorille dans
la terminaison du membre inférieur; c'

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents