Sites et objets anciens du pays de Ségou. - article ; n°1 ; vol.45, pg 191-197
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Description

Journal de la Société des Africanistes - Année 1975 - Volume 45 - Numéro 1 - Pages 191-197
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1975
Nombre de lectures 37
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

R. Pageard
Sites et objets anciens du pays de Ségou.
In: Journal de la Société des Africanistes. 1975, tome 45 fascicule 1-2. pp. 191-197.
Citer ce document / Cite this document :
Pageard R. Sites et objets anciens du pays de Ségou. In: Journal de la Société des Africanistes. 1975, tome 45 fascicule 1-2.
pp. 191-197.
doi : 10.3406/jafr.1975.2190
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jafr_0037-9166_1975_num_45_1_2190MÉLANGES ET NOUVELLES
tional S5nnbol system. Those in the traditional system best-situated to exploit the new oppor
tunity will do so. However, as is so frequently the case, the unexpected results of the adoption
of new items are greater than the expected results.
Frank A. Salamone.
REFERENCES CITED
Dupree, Herb. 1972. — Responses to stressful in traditional society : Yelwa, Nigeria. Cincinn
ati, Unpublished M. A. thesis, Dept. of Geography, University of Cincinnati.
Jeness, Jonathan. 1970. — Fisherman of the Kainji basin. Rome : F. A. O.
Roder, Wolf. 1970. — The irrigation farmers of the Kainji Lake Region, Nigeria. Rome : Food
and Agricultural Organization of the United Nations.
Wallace, Anthony. 1972. — Paradigmatic processes in culture change. 74 : 467-478.
SITES ET OBJETS ANCIENS DU PAYS DE SÉGOU
Diverses randonnées effectuées dans le sud-ouest du cercle de Ségou au cours de l'année 1958
nous avaient permis de prendre quelques notes, malheureusement trop rapides, sur l'histoire
de certains villages et d'effectuer fouilles sommaires. Nous avons cru bon de mettre
en forme, tant bien que mal, les fruits hâtifs de cette curiosité d'amateur de brousse et de les
livrer aux chercheurs qui seraient tentés de reconstituer, village par village, l'histoire du pays.
Kodougouni.
Kodougouni comprend trois hameaux dispersés dont l'aire se trouve à environ un kilomètre
à l'est de la route Bamako-Ségou et à une dizaine de kilomètres de Konobougou, gros village
situé sur la à 80 km de Ségou. Kodougouni figure sur la carte de l'Afrique de l'ouest au
1 /200 000, secteur de Dioïla, avec les coordonnées approximatives suivantes : 6° 39' longitude W,
120 58' latitude N.
Notre attention fut attirée sur l'activité métallurgique, aujourd'hui abandonnée, des habi
tants de ce lieu. De nombreux trous d'extraction du minerai étaient encore visibles sur les
collines pierreuses ainsi que des vestiges de hauts fourneaux. Un échantillon de minerai que nous
fîmes analyser par « Minerais et métaux » à Paris révéla une teneur en fer de 59,50 % sans autre
métal intéressant.
Au cours de nos visites, nous explorâmes un tumulus édifié par les métallurgistes disparus.
D'autre part, de nombreux restes de pipes en terre cuite — produits d'une industrie également
morte — nous furent remis.
Notre première visite eut lieu le 15 mai 1958 : ce jour-là, deux socles de grandes pipes nous
furent présentés, parmi d'autres fragments. De nombreuses tuyères et quelques fourneaux collectés plus tard.
Nous revînmes les 18, 22 et 25 janvier 1959 et ce fut à ce moment qu'eurent lieu des fouilles
sommaires.
La butte explorée était située à 1 km au nord-est du hameau de Nkabakoro, sur la pente
douce d'une ligne de collines rocheuses (kulu) percée de nombreux trous d'extraction de miner
ai. Au pied de cette pente douce, en terrain plat, à un trentaine de mètres de la butte, au nord,
les vestiges d'un haut-fourneau étaient visibles.
La butte, orientée nord-sud, avait une longueur d'environ huit mètres. Elle ne s'élevait
guère de plus d'un mètre au-dessus du sol mais ne paraissait pas avoir une origine naturelle.
Des pierres ferrugineuses parsemaient sa surface en assez grand nombre.
Au sommet de la butte furent trouvés des débris de grand canari. A une profondeur de 30 cm
environ, furent dégagés une grosse scorie, divers matériaux servant à la construction des hauts-
fourneaux et tout particulièrement un fragment de tuyère. La présence de ces matériaux isolés
ne pouvait qu'être due au hasard ou avoir une signification symbolique. Immédiatement en
dessous de ces matériaux fut découvert un fa (gros canari sphérique) renversé, à moitié vide.
A environ 50 cm de profondeur, dans la partie sud (au-dessus de la tête) apparurent : 1) cinq
petits bracelets ou anneaux de cuivre devenus assez cassants, côté ouest, 2) un petit canari
(daduru) avec son couvercle, côté est. Dans la partie nord (au-dessus des pieds), une sorte de
jatte fut trouvée en profondeur. SOCIÉTÉ DES AFRICANISTES ÏQ2
A environ 1,50 m de profondeur, fut constatée la présence d'une poudre blanche mêlée à la
terre ainsi que celle de fragments d'os (un os de la jambe et des fragments probables de crâne).
Il semblait donc que l'on se trouvât en présence d'une tombe, assez ancienne, orientée nord-sud.
Les fragments de pipes recueillis reflètent trois styles différents caractérisés par l'aspect des
tuyères.
Le style du premier groupe (groupe A) se caractérise par un rebord circulaire mince souvent
orné de traits sur le profil et de huit traits placés à intervalles réguliers sur la face (c'est-à-dire
de part et d'autre du conduit). Le corps de la tuyère est strié ou quadrillé ; des fibres ou de minces
filets ont sans doute servi à obtenir ce résultat selon une technique simple couramment utilisée
par les potières. Le matériau utilisé est de couleur gris-crème. Ce type plus fruste paraît cor
respondre à la fabrication la plus ancienne. Il n'apparaît pas dans les reproductions des col
lections réunies par J. Daget et Z. Ligers *.
Le groupe A présente une grande variété dans le détail. De circulaire, le rebord peut devenir
octogonal. Les huit traits peuvent délimiter quatre secteurs disposés symétriquement autour
du conduit et marqués par des hachures perpendiculaires aux traits. Un carré marqué par
quatre cavités (transition vers le groupe B) ou au contraire par quatre bosses peut venir s'ins
crire dand le cercle. Au lieu d'avoir un profil droit, le rebord circulaire en a parfois un en double
biseau saillant.
Le groupe B, sans doute plus récent, est de facture plus élégante. Il se distingue par un rebord
carré, haut de 10 à 15 mm, orné d'un point à chaque angle. Le profil du rebord est souvent décoré
de traits verticaux. La tuyère a la forme d'un tronc de cône posé sur le rebord carré. Le corps
de la tuyère peut porter, à proximité du rebord, une série de lignes horizontales formant une
bande concentrique ; il existe aussi une décoration à grandes verticales espacées et une
décoration combinant les grandes lignes verticales et des traits horizontaux. On peut ici parler
d'un style géométrique dans lequel la ligne droite et les angles dominent. Le matériau utilisé,
de couleur rose saumon, a une contexture légère qui a rendu possible une plus grande finesse
de travail. La décoration demeure cependant très sobre. Cette sobriété et la rigueur de la ligne
distinguent le style du groupe В de celui de certaines pipes trouvées dans le lit du Niger à San-
sanding par Mme Jaouën (reproduites aux pages 50-51 de l'article de Daget et Ligers).
Le troisième groupe de tuyères (groupe C), abondant, se distingue par un rebord important
en forme de tronc de cône renversé (profil trapézoïdal, base en haut) ou de troncs de cône accolés
par la base (profil de deux trapèzes accolés par la grande base). Ce type de tuyères est relat
ivement rare dans les pièces décrites par Daget et Ligers : on l'observe aux figures 15, n° 5
(double tronc de cône) et 16, n° 1 (tronc de cône renversé) pour les fragments en provenance
de Kokri, dans la figure 11, n° 12 pour une pièce en provenance de Dienné. Il est absent à l'est.
On n'observe aucune décoration sur ce type de tuyères. Le matériau utilisé est d'une couleur
rouge assez vive qui fait penser à une fabrication relativement récente ; cette faible ancienneté
peut se déduire aussi de la rareté de ce type dans les pipes recueillies par Daget ou Ligers en
aval de Macina. Cette production reflète une technique de tournage perfectionnée.
En marge de ces trois groupes principaux, il existe un type de tuyère très simple : un simple
cylindre creux, sans aucun rebord, orné de quelques points (quatre sur l'un des exemplaires)
alignés verticalement.
Les fourneaux, beaucoup moins nombreu

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