Sommaire des travaux en cours à la Société de psychologie de l enfant - article ; n°1 ; vol.10, pg 116-130
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Sommaire des travaux en cours à la Société de psychologie de l'enfant - article ; n°1 ; vol.10, pg 116-130

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Description

L'année psychologique - Année 1903 - Volume 10 - Numéro 1 - Pages 116-130
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1903
Nombre de lectures 38
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Alfred Binet
Sommaire des travaux en cours à la Société de psychologie de
l'enfant
In: L'année psychologique. 1903 vol. 10. pp. 116-130.
Citer ce document / Cite this document :
Binet Alfred. Sommaire des travaux en cours à la Société de psychologie de l'enfant. In: L'année psychologique. 1903 vol. 10.
pp. 116-130.
doi : 10.3406/psy.1903.3542
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1903_num_10_1_3542IV
SOMMAIRE DES TRAVAUX EN COURS
A LA SOCIÉTÉ DE PSYCHOLOGIE DE L'ENFANT
Quelques mots sur la société. — Organisation des commissions de travail. —
La commission des sentiments moraux. — Enquête sur l'exactitude des
observations relatives aux sentiments moraux. — Premiers résultats. —
Optimisme des instituteurs. — La commission de la mémoire. — Pro
gramme. — Études sur la reproduction des souvenirs et sur les rapports
entre la mémoire et l'intelligence. — Premiers résultats. — Commission
des anormaux. — Rédaction d'un vœu pour que les anormaux, qui ne
peuvent trouver place ni dans des hôpitaux et hospices, ni dans les
écoles primaires, soient l'objet d'une organisation pédagogique spéciale.
— Études entreprises : la cêphalométrie des idiots, imbéciles et débiles.
— Premiers résultats.
J'ai pensé qu'il serait intéressant pour les lecteurs de l'Année
psychologique de connaître la nature des travaux poursuivis
par la Société libre pour l'étude de l'enfant. Je rappelle que
cette société, fondée il y a quatre ans sous les auspices de
M. le professeur Fernand Buisson, a son siège social à Paris,
rue Gay-Lussac, au Musée pédagogique, et se réunit une fois
par mois en séances générales; la société publie cinq fois par
an un Bulletin contenant le procès-verbal de ses séances et un
résumé de ses travaux. Le secrétaire général est M. Boitel,
directeur de l'École Turgot, 69, rue de Turbigo, Paris. Je me
suis très vivement intéressé, dès le début, à l'activité de cette
société; j'en suis le président depuis deux ans, et j'ai cherché
par tousles moyens possibles à y propager non seulement le
goût de la recherche psychologique, mais encore et surtout,
ce qui est bien plus important, l'esprit scientifique. Je me suis
efforcé de faire comprendre en quoi et pourquoi une recherche
est scientifique, et une autre ne l'est pas. C'est, ce me semble,
un enseignement de première importance, qui ne se donne
dans aucun cours officiel; peut-être même serait-il difficile à
donner par des discours. Cet enseignement-là se démontre BINET. — LA SOCIÉTÉ DE PSYCHOLOGIE DE L'ENFANT 117 A.
surtout par l'exemple, et par la critique des mauvais travaux,
c'est-à-dire sous une forme expérimentale et tangible.
Notre société est modeste, et n'a point l'intention de se
poser en rivale de l'ancienne société de psychologie, qui exista
pendant quelques années à Paris, il y a une quinzaine d'années,
sous la présidence de M. Gharcot — ni de la Société actuelle de
psychologie, dont les présidents ont été Pierre Janet, G. Ballet,
Manouvrier, et qui se développe sous l'égide de l'Institut psy
chique international. Ces sociétés-là sont des réunions qui
ont pour but d'enregistrer, et quelquefois aussi de critiquer
les travaux qu'on leur apporte; elles ne suscitent point de
recherches nouvelles, et n'établissent entre leurs membres
aucun lien d'aucune sorte. Ce sont, qu'on me passe l'expres
sion, des clubs intellectuels où des personnes de même profes
sion ou de préoccupation analogue ont des chances de se
rencontrer. J'ajoute que ces sociétés sont des milieux de haute
culture, où tout ce que nous comptons de plus distingué en
psychologie a passé au moins une fois.
Notre modeste société de l'enfant, je ne peux mieux la carac
tériser qu'en disant que c'est une société coopérative de tra
vail. Elle ne se contente pas d'écouter des lectures de travaux.
C'est elle qui, par la réunion et la solidarité de ses membres,
organise et mène à bien des travaux nouveaux. Voilà, ce me
semble, le trait qui caractérise le plus nettement notre société,
et même la sépare entièrement de tous les autres groupements
psychologiques français.
J'ai inséré dans le Bulletin de janvier 1904 une notice sur
nos commissions de travail. Je la reproduis ici, en y ajoutant
quelques développements nouveaux.
C'est au mois de mars 1903 que le bureau de notre Société
prit l'initiative d'organiser un certain nombre de commissions
de travail. Ce nouveau plan d'études fut arrêté dans les con
ditions suivantes. M. Boitel, notre sympathique secrétaire
général, nous exposait avec sa vivacité habituelle de parole
combien il serait utile d'introduire un peu de méthode dans
les travaux de la société, et il nous proposait de mettre suc
cessivement à l'ordre du jour de nos séances les questions les
plus importantes de psychologie, dans l'ordre même où elles
sont exposées par les traités didactiques.
Après une courte discussion, les membres du Bureau recon
nurent les grosses difficultés de ce plan; une question ne
devient pas mûre pour l'étude, par le seul fait qu'on en recon- 8 MÉMOIRES ORIGINAUX M
naît l'importance; elle ne peut se prêter à une investigation
qu'après avoir été soumise à une analyse préalable ; il faut en
outre qu'on ait trouvé la méthode appropriée. De même que
pour résoudre une question d'algèbre, on commence par
mettre le problème en équation, de même, en psychologie, il
est nécessaire de donner aune question sa forme expériment
ale, avant d'aborder l'expérimentation.
Ainsi, pour prendre des exemples concrets, s'agil-il d'étu
dier l'imagination ou la volonté des enfants, il ne suffit vra
iment pas d'avoir fait choix de ce titre d'étude pour se mettre
au travail. Je dirai même qu'annoncer qu'on veut étudier
l'imagination des enfants, ce n'est pas du tout avoir trouvé un
programme de travail; ce n'est qu'un désir louable, rien de
plus. On ne tient son programme que lorsqu'on sait exact
ement ce qu'on cherche, lorsqu'on peut formuler en termes
précis la question qu'on veut, par l'expérimentation ou l'o
bservation, poser à la nature, lorsque, enfin, on a trouvé la
méthode, le procédé, la technique qui sont capables de nous
donner avec un minimum d'erreur la solution cherchée. Rien
de tout cela n'est jugé facile par ceux qui ont l'habitude de la
recherche; et je dirai même que cette partie purement prépa
ratoire de mise au point représente souvent, en tant qu'efforts
à dépenser et difficultés à vaincre, la moitié du travail total.
Après un échange de vues sur ces questions de méthodes,
je fis une autre proposition, qui m'était du reste directement
suggérée par la première proposition de M. Boitel; c'était
d'organiser de petites commissions de travail, qui seraient
chargées d'étudier quelques questions intéressantes de psy
chologie, pour lesquelles je me sentais en mesure d'apporter
un programme, un plan, une méthode. Ce fut cette proposition
qu'on adopta.
Je désire maintenant exposer en quelques lignes les travaux
de ces diverses commissions; j'ai assisté avec le plus grand
intérêt à toutes leurs séances, et je crois qu'il sera intéressant
de savoir un peu ce qui s'est dit et ce qui s'est fait au sein de
chaque commission.
La première qui a été instituée est celle de graphologie.;
L'art — ou la science, comme on voudra, — de la graphologie
n'a occupé jusqu'ici qu'un rôle bien restreint en pédagogie et
en psychologie; peut-être s'étonnera-t-on de l'honneur bien
grand que nous faisons à la graphologie, quand nous la met
tons en tête de notre liste. Ceci demande explication. BINET. — LA SOCIÉTÉ DE PSYCHOLOGIE DE l'eNFANT 119 A.
Un jour, dans une de nos assemblées de travail, j'avais
apporté quatre enveloppes, dont deux portaient une adresse
écrite par des femmes, et deux par des hommes. Pendant la
séance, j

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