Tendances et instincts. Emotions. Phénomènes affectifs. Sentiments. Esthétique élémentaire - compte-rendu ; n°1 ; vol.24, pg 488-502
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Tendances et instincts. Emotions. Phénomènes affectifs. Sentiments. Esthétique élémentaire - compte-rendu ; n°1 ; vol.24, pg 488-502

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Description

L'année psychologique - Année 1923 - Volume 24 - Numéro 1 - Pages 488-502
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1923
Nombre de lectures 12
Langue Français
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Extrait

VI. Tendances et instincts. Emotions. Phénomènes affectifs.
Sentiments. Esthétique élémentaire
In: L'année psychologique. 1923 vol. 24. pp. 488-502.
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VI. Tendances et instincts. Emotions. Phénomènes affectifs. Sentiments. Esthétique élémentaire. In: L'année psychologique.
1923 vol. 24. pp. 488-502.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1923_num_24_1_4554488 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
VI. — Tendances et instincts. Emotions. Phénomènes
affectifs. Sentiments. Esthétique élémentaire.
JOSEPH R. GEIGER. — Concerning instincts. — J. of Ph., XXr
1923, p. 57-68.
Certains psychologues congédient trop aisément la notion d'ins
tinct.
Le professeur Dunlap, dans la même revue (J. of Ph., 1922r
vol. XIX, 85-94), avait contesté l'existence de l'instinct et affirmé
impossible sa distinction d'avec l'habitude. La classification des
instincts est forcément arbitraire et toujours relative à une concep
tion personnelle et subjective des divers buts que l'on prête à l'être
vivant ou à l'espèce. R. Geiger répond que la liste des instincts est
fixée par les diverses nécessités d'existence de l'espèce, nécessités
auxquelles il est pourvu par des organisations innées de réactions.
M. Dunlap avait soutenu que la succion, par exemple, n'aurait
peut-être pas été possible, si l'enfant n'avait pas déjà répondu par
la réaction du cri à l'excitation de l'air froid et de la -pression ; en
général, chaque réaction dite innée serait conditionnée par des dis
positions générales acquises, grâce aux réactions antérieures.
Geiger répond que, cette thèse serait-elle établie, il y a, dans cer
tains groupements de réactions nouvelles, quelque chose de « non
appris » (unlearned), reposant sur des mécanismes nerveux innés
et indépendants en eux-mêmes des divers mouvements précédents.
S. G.
W.-R. WELLS. — The anti-instinct fallacy {Le sophisme anti- ins
tinct). — Ps. Rev., XXX, 3, 1923, p. 228-234.
Il y a aujourd'hui une forte tendance, représentée en Amérique
par Bernard, Kuo, Kantor et Ayres, à nier l'existence d'instincts
chez l'homme ; les tendances qu'on considérait comme instinctives,
seraient, en réalité, acquises au cours du développement.
Il est important, dit W., de bien préciser à ce sujet le sens exact
de hérité et d'acquis.
En réalité, un grand nombre de caractères qu'on considère comme
hérités ou germinaux ne se forment qu'au cours du développement,
sous l'influence de facteurs extérieurs, et ne pourraient se former
sans cette influence. Il en est ainsi des caractères morphologiques,
même normaux.
Par suite, il ne faut pas croire que le fait d'admettre l'existence
d'instincts hérités, implique nécessairement une philosophie ani
miste ou vitaliste.
G. P.
ZING YANG KUO. — How are our Instincts acquired ? (Comment
nos instincts sont-ils acquis ?) — Ps. Rev., XXIX, 5, 1922, p. 344-
365.
Pour des raisons de méthode, l'auteur rejette la notion d'instinct ; TENDANCES ET INSTINCTS. EMOTIONS. SENTIMENTS 48&
cette idée relève, en effet, d'une psychologie paresseuse ; quand on
a prononcé le mot d'instinct, il n'y a plus rien à chercher. Il est,
au contraire, intéressant de se demander si l'on ne pourrait pas
expliquer les réactions instinctives, et répondre à la question, para
doxale, en apparance, que pose le titre.
Chez l'organisme nouveau-né (de l'animal ou de l'homme), on
constate un certain nombre de mouvements du corps, dépourvus
de suite et d'organisation : on les appellera les unités de réaction.
Ce sont les éléments à l'aide desquels seront plus tard construites les
activités plus complexes, celles auxquelles on donne le nom d'ins
tinct. Cette construction se réalise par le jeu d'une double intégra
tion ; d'une part, les mouvements élémentaires sont combinés
entre eux, de manière à assurer la coordination entre les différentes
parties du corps : c'est ainsi, que peu à peu, l'enfant arrive à passet
de l'émission spontanée des différents sons, à la prononciation du
mot, qui exige la mise en jeu d'organes variés. A ce, premier proces
sus, on donnera le nom d'intégration simultanée ; il y a aussi une
intégration temporelle ou intégration dans le temps, lorsque une série
d'actes se déploie avec une certaine régularité, en réponse à un
stimulus déterminé. Ainsi, lorsque le rat cherche à sortir du laby
rinthe, il commence par accomplir des mouvements désordonnés
(mais ces mouvements, déjà complexes, sont eux-mêmes des compos
és de mouvements élémentaires) ; l'exercice répété lui apprend à
ne retenir que les mouvements utiles pour sortir.
Dans l'étude de l'activité dirigée vers un but, on exclura la notion
de force interne, ou de tendance directrice, ou d'impulsion, etc.,
qui impliquent des postulats métaphysiques. Elles seront remplacées
par l'idée de comportement en série (behavior set) désignant simple
ment l'attitude préparatoire qui oriente l'organisme de telle sorte
qu'il réponde d'une manière discriminative à différents stimulus ou
groupes de stimulus. Cette attitude est non pas innée, mais acquise ;
elle est le produit et le résultat de l'expérience. Si l'enfant tette sa
mère, c'est qu'un premier essai a établi une liaison entre cette série
de mouvements et l'apaisement de la faim ; mais, avant cet essai,
il n'y avait pas en lui de tendance de ce genre. « L'enfant affamé
n'est pas nécessairement un enfant qui mange ». De même, dans
un autre domaine, l'instinct de l'amour propre n'est qu'un nom
abstrait pour désigner une série de réactions dirigées vers un but
commun : l'estime d'autrui ; cette série s'est formée parce que, dans
l'éducation morale, l'éloge ou le blâme de l'entourage sont très
souvent présentés comme stimulus de l'activité.
Il y a là une tentative intéressante qui peut fournir l'occasion de
nombreuses recherches expérimentales.
G. P.
J.-L. MURSELL. — The ontogenetic significance of Instinct, Habit
and Intelligence (La signification ontogénique de VInstinct, de
V Habitude et de l'Intelligence). — Ps. Rev., XXIX, 3, 1922, p. 163-
179.
Discussion un peu théorique sur la définition à donner de ces
trois termes. 490 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
L'Instinct est une réponse entièrement déterminée par la struc
ture héritée. Sans doute, elle ne se produit pas toujours, une fois le
stimulus donné, mais on peut calculer la probabilité avec laquelle
elle apparaîtra, en analysant un certain nombre de ses conditions
(simplicité ou complexité, entraînant une stabilité plus ou moins
grande du système, degré d'intégration du système, action de causes
empêchantes). Par suite, les instincts seraient, comme Angell l'a
soutenu, à la base des réactions émotionnelles. D'autre part, il n'y
aurait qu'une différence de degré entre l'instinct et le réflexe.
L'habitude est une modification du comportement, consécutive
à l'expérience ou à l'usage. L'auteur incline à croire que la modificat
ion produite par l'habitude, serait seulement fonctionnelle et non
organique : en tout cas, la modification organique serait très minime,
et reste d'ailleurs hypothétique.
Par intelligence d'un individu, nous entendons son «efficience »
globale ; par intelligence d'un acte, son efficience : il faut évidem
ment tenir compte pour définir cette du milieu, en parti
culier pour l'homme, du milieu social. L'intelligence générale est
déterminée par la structure héritée, bien qu'on ne puisse à propre
ment parler la considérer comme un instinct. Au contraire, l'intell
igence spéciale est un faisceau d'habitudes. Par là s'explique qu'une
intelligence médiocre soit compatible avec un haut degré d'habileté
technique ou spéculative. Pourtant un entraînement, si long soit-il,
ne saurait créer un faisc

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