La dispersion des patrimoines des salariés et inactifs - article ; n°1 ; vol.43, pg 29-46

Philippe L'Hardy

Description

Economie et statistique - Année 1973 - Volume 43 - Numéro 1 - Pages 29-46
Dispersion du patrimoine par Philippe L'HARDY
Un article précédent présentait les disparités du patrimoine, c'est-à-dire les différences de patrimoine d'une catégorie de population à l'autre. Il s'agit ici d'étudier la dispersion des patrimoines au niveau individuel, appréhendée directement et non par l'intermédiaire de regroupements en strates de population.
Comme dans l'article précédent, les données proviennent d'une enquête sur l'épargne des ménages, réalisée par l'I.N.S.E.E. en 1967-1969, première enquête dans ce domaine réalisée en France sur un échantillon important (3 000 ménages), qui malgré ses imperfections (les indépendants ne sont pas pris en compte dans cette première enquête, les résultats de l'enquête sous- estiment souvent la réalité) est une source importante sur ce sujet.
L'étude commence par analyser la notion de « dispersion », en distinguant F« étalement central » de la « concentration », et propose des indices pour représenter ces deux dernières notions. Passant alors en revue les différents éléments du patrimoine des ménages, on décrit et commente sous ces deux points de vue leur dispersion.
On met ensuite en évidence des relations entre dispersion d'un patrimoine et diverses autres caractéristiques : diffusion, degré de liquidité, âge de la clientèle, etc.
L'article sur les disparités du patrimoine concluait en construisant une typologie en quatre postes des formes de patrimoine, rendant compte des diversités de comportement. Elle permet également d'interpréter, semble-t-il, les résultats relatifs à la dispersion du patrimoine, à condition , d'introduire une hiérarchie entre différents types de patrimoine, tenant compte à la fois de leur diffusion, et de l'effort financier ou de persévérance dans la gestion qu'ils imposent au Une extrémité de cette hiérarchie correspond aux placements dont l'étalement central est le plus important; l'autre, à ceux de plus grande concentration.
Inequalities in the distribution of wealth by Philippe L'HARDY
Inequalities in the distribution of wealth among population categories were the subject of a previous article. This one will be devoted to inequalities in the distribution of wealth among individuals, studied directly and not through population groups. As in the previous article, data is provided by the I.N.S.E.E. survey on household savings in 1967-1969. This survey was the first on its subject in France with such a large sample (3 000 households). In spite of its flaws (self-employed people were not included; the results of the survey often underestimated reality), this survey is an important source of information on the subject. The study starts by the analysis of the concept of « dispersion », distinguishing « central spread » from « concentration », Indices are then suggested for the two latter concepts. The dispersion of the various components of the wealth of households is then described and commented on from these two viewpoints.
The dispersion of a fortune is then connected with various other characteristics : spread degree of liquidity, age of customers, etc.
The previous article on inequalities in the distribution of wealth ended by the suggestion that four types of wealth be distinguished, in order to describe various behaviours. It is possible to interpret the present results in the same way. However a hierarchy should be determined among the various types of wealth, according to whether they are widely spread and to the financial effort and perseverance they demand from a household. One end of this hierarchy is made up of investments with the largest « central spread », the other of those with the highest « concentration ».
Esparcimiento de la riqueza por Philippe L'HARDY
Un artículo anterior presentaba las desigualdades de la riqueza, es decir las desigualdades del patrimonio de una categoría de la población a otra. El presente estudio intenta examinar la dispersion de los patrimonios a nivel individual, evaluada directamente y no por medio de reagrupaciones por estratos de población.
Como en el artículo anterior, los datos provienen de una encuesta relativa al ahorro de los hogares, Nevada a cabo por el I.N.S.E.E. en 1967-1969, primera encuesta en este campo realizada en Francia sobre una muestra importante (3 000 hogares), la cual, pese a sus imperfecciones, (la categoría de índependientes no fué tomada en cuenta en esta primera encuesta, los resultados de la encuesta menosprecian a menudo la realidad) constituye una fuente importante sobre el particular. El estudio comienza analizando la noción de « esparcimiento », diferenciando la « extension central » de la « concentración » y propone índices para representar estas dos ultimas nociones. Examinando los diversos elementos del patrimonio de los hogares, describe y comenta su esparcimiento bajo ambos puntos de vista.
Se pone luego de manifiesto las relaciones entre esparcimiento de un patrimonio y otras diversas características taies como difusión, grado de liquidez, etc.
El artículo relativo a las desigualdades de la riqueza concluîa estableciendo una tipología de cuatro renglones de las formas de la riqueza dando cuenta de las diversidades de comportamiento. También permite interpretar, al parecer, los resultados relativos al esparcimiento del patrimonio, con la condition de introducir una jerarquía entre los diferentes tipos de riqueza, teniendo en cuenta a la vez su difusión y el esfuerzo financiero o de perseverancia en la gestion que imponen al hogar. Un extremo de esta jerarquía corresponde a las imposiciones cuyas extension central es la de mayor importancia, el otro extremo corresponde a las imposiciones de mayor concentración.
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

• Sciences et techniques

Informations

• Publié par: ECONOMIE_ET_STATISTIQUE0
• Publié le: 01 janvier 1973
• Nombre de lectures: 17
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Monsieur Philippe L'Hardy
La dispersion des patrimoines des salariés et inactifs
In: Economie et statistique, N°43, Mars 1973. pp. 29-46.
Citer ce document / Cite this document :
L'Hardy Philippe. La dispersion des patrimoines des salariés et inactifs. In: Economie et statistique, N°43, Mars 1973. pp. 29-46.
doi : 10.3406/estat.1973.1314
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1973_num_43_1_1314Résumé
Dispersion du patrimoine par Philippe L'HARDY
Un article précédent présentait les disparités du patrimoine, c'est-à-dire les différences de patrimoine
d'une catégorie de population à l'autre. Il s'agit ici d'étudier la dispersion des patrimoines au niveau
individuel, appréhendée directement et non par l'intermédiaire de regroupements en strates de
population.
Comme dans l'article précédent, les données proviennent d'une enquête sur l'épargne des ménages,
réalisée par l'I.N.S.E.E. en 1967-1969, première enquête dans ce domaine réalisée en France sur un
échantillon important (3 000 ménages), qui malgré ses imperfections (les indépendants ne sont pas pris
en compte dans cette première enquête, les résultats de l'enquête sous- estiment souvent la réalité) est
une source importante sur ce sujet.
L'étude commence par analyser la notion de « dispersion », en distinguant F« étalement central » de la
« concentration », et propose des indices pour représenter ces deux dernières notions. Passant alors
en revue les différents éléments du patrimoine des ménages, on décrit et commente sous ces deux
points de vue leur dispersion.
On met ensuite en évidence des relations entre dispersion d'un patrimoine et diverses autres
caractéristiques : diffusion, degré de liquidité, âge de la clientèle, etc.
L'article sur les disparités du patrimoine concluait en construisant une typologie en quatre postes des
formes de patrimoine, rendant compte des diversités de comportement. Elle permet également
d'interpréter, semble-t-il, les résultats relatifs à la dispersion du patrimoine, à condition , d'introduire une
hiérarchie entre différents types de patrimoine, tenant compte à la fois de leur diffusion, et de l'effort
financier ou de persévérance dans la gestion qu'ils imposent au Une extrémité de cette hiérarchie
correspond aux placements dont l'étalement central est le plus important; l'autre, à ceux de plus grande
concentration.
Abstract
Inequalities in the distribution of wealth by Philippe L'HARDY
Inequalities in the distribution of wealth among population categories were the subject of a previous
article. This one will be devoted to inequalities in the distribution of wealth among individuals, studied
directly and not through population groups. As in the previous article, data is provided by the I.N.S.E.E.
survey on household savings in 1967-1969. This survey was the first on its subject in France with such
a large sample (3 000 households). In spite of its flaws (self-employed people were not included; the
results of the survey often underestimated reality), this survey is an important source of information on
the subject. The study starts by the analysis of the concept of « dispersion », distinguishing « central
spread » from « concentration », Indices are then suggested for the two latter concepts. The dispersion
of the various components of the wealth of households is then described and commented on from these
two viewpoints.
The dispersion of a fortune is then connected with various other characteristics : spread degree of
liquidity, age of customers, etc.
The previous article on inequalities in the distribution of wealth ended by the suggestion that four types
of wealth be distinguished, in order to describe various behaviours. It is possible to interpret the present
results in the same way. However a hierarchy should be determined among the various types of wealth,
according to whether they are widely spread and to the financial effort and perseverance they demand
from a household. One end of this hierarchy is made up of investments with the largest « central spread
», the other of those with the highest « concentration ».
Resumen
Esparcimiento de la riqueza por Philippe L'HARDY
Un artículo anterior presentaba las desigualdades de la riqueza, es decir las desigualdades del
patrimonio de una categoría de la población a otra. El presente estudio intenta examinar la dispersion
de los patrimonios a nivel individual, evaluada directamente y no por medio de reagrupaciones por
estratos de población.
Como en el artículo anterior, los datos provienen de una encuesta relativa al ahorro de los hogares,
Nevada a cabo por el I.N.S.E.E. en 1967-1969, primera en este campo realizada en Franciasobre una muestra importante (3 000 hogares), la cual, pese a sus imperfecciones, (la categoría de
índependientes no fué tomada en cuenta en esta primera encuesta, los resultados de la encuesta
menosprecian a menudo la realidad) constituye una fuente importante sobre el particular. El estudio
comienza analizando la noción de « esparcimiento », diferenciando la « extension central » de la «
concentración » y propone índices para representar estas dos ultimas nociones. Examinando los
diversos elementos del patrimonio de los hogares, describe y comenta su esparcimiento bajo ambos
puntos de vista.
Se pone luego de manifiesto las relaciones entre esparcimiento de un patrimonio y otras diversas
características taies como difusión, grado de liquidez, etc.
El artículo relativo a las desigualdades de la riqueza concluîa estableciendo una tipología de cuatro
renglones de las formas de la riqueza dando cuenta de las diversidades de comportamiento. También
permite interpretar, al parecer, los resultados relativos al esparcimiento del patrimonio, con la condition
de introducir una jerarquía entre los diferentes tipos de riqueza, teniendo en cuenta a la vez su difusión
y el esfuerzo financiero o de perseverancia en la gestion que imponen al hogar. Un extremo de esta
jerarquía corresponde a las imposiciones cuyas extension central es la de mayor importancia, el otro
extremo a las de mayor concentración..
.
La dispersion des patrimoines
des salariés et inactifs
par Philippe L'HARDY
Les niveaux et les compositions des patrimoines sont très variés suivant les individus. Un précédent
article * a montré comment la catégorie sociale, le revenu ou l'âge permettent déjà de différencier
assez bien les ménages à cet égard. Mais ces explications ne sont pas suffisantes : à l'intérieur même de
ces catégories subsiste une forte dispersion des fortunes, que nous étudierons maintenant.
Cette dispersion est bien plus importante que celle des revenus. Elle présente, selon les types d'épargne,
deux aspects. Les actifs les plus répandus, comme les encaisses liquides, s'étalent sur une large gamme,
des petits aux gros porteurs, sans qu'il y ait une très forte concentration des encaisses chez les gros por
teurs. En revanche, les placements pour la retraite ou les actifs de rapport correspondent à des besoins
d'épargne plus précis et impliquent un effort financier plus important ou plus de continuité dans la gestion.
Ils opèrent ainsi une sorte de sélection des épargnants, aboutissant à une concentration de la plus grande
part de l'actif global chez quelques gros porteurs.
Les observations d'une enquête sur l'épargne des ménages, mations sur le patrimoine des ménages, et plus précisément
menée par l'I.N.S.E.E. en 1967 et 1969 auprès de 3 000 mé les différences du patrimoine, en niveau et en structure,
nages de salariés ou àlnactifs, apportent différentes infor- d'une catégorie de la population à l'autre. Deux encadrés
rappellent brièvement les caractéristiques de cette enquête,
et les définitions des différents constituants du patrimoine
(voir encadrés ci-contre et p. 38/39).
Une première partie montrera comment on peut résumer DÉFINITION DES DIFFÉRENTS ACTIFS
l'information contenue dans une distribution statistique de Les actifs, dettes, encaisses, sont définis comme suit : montants d'actifs, pour définir une notion de dispersion.
• Biens immobiliers. — Tout bien immobilier possède par Deux aspects de celle-ci seront distingués : V étalement cen~
le ménage, essentiellement le logement qu'il occupe (s'il en est tral et la concentration. propriétaire), mais aussi résidence secondaire, autre immeuble, Après avoir décrit la dispersion des divers actifs au moyen fond de commerce, etc.
de ces indi