Les pharmacies : un secteur dont la croissance reste forte - article ; n°1 ; vol.125, pg 15-22
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Economie et statistique - Année 1980 - Volume 125 - Numéro 1 - Pages 15-22
Le secteur des pharmacies occupe une place un peu particulière au sein du commerce de détail : la concurrence, les prix, les marges y sont réglementés de façon très précise. Si l'on retrace l'évolution des années récentes, la situation des officines apparaît relativement favorable : leur chiffre d'affaires hors taxes a augmenté au rythme annuel moyen de 13,3 % entre 1971 et 1979, ce qui, compte tenu de l'augmentation des prix, correspond à un accroissement en volume de 7 %. Ceci autorise un développement rapide du secteur, aussi bien en nombre d'établissements qu'en termes de population active, ce qui ne s'est pourtant pas produit aux dépens des gains de productivité. En effet le blocage du taux de marque associé à la faible augmentation relative du prix des médicaments, a incité les pharmaciens à chercher à rationaliser leur gestion. Au total, bien que la part des salaires dans la marge brute se soit accrue, l'excédent brut d'exploitation a continué à augmenter en volume.
Pharmacies : A Sector in which Growth Continues - The pharmacy sector holds a special place in the retail business sector. Competition, prices and margins of profit are regulated in a very precise manner. If one looks at the recent evolution of the sector, the situation of pharmacies proves to be relatively good. Their turnover (before taxes) has gone up at an annual rate of 13.3 % from 1971 to 1979. Given the rise in prices, this corresponds to a growth of 7 % in volume. This has lead to a rapid development in the sector, both in terms of the number of outlets and in personnel. This has not been at the expense of gains in productivity. In fact, the blocking of the rate of marginal profit associated with the relatively weak price rise, has lead pharmacists to rationalize their management. Overall, although the share of salaries in the gross margin has grown, the gross operational excédant has continued to rise in volume.
Las farmacias : un sector cuyo crecimiento permanece elevado - El sector farmacéutico ocupa un lugar algo peculiar dentro del comercio por menor : la competencia, los precios y los márgenes de ganancias estan reglamentados con suma precision. Al describir de nuevo la evoludon relativa a anos recientes, la posición de las farmacias parece relativamente favorable : su giro libre de impuestos se incremento a ritmo anual medio de un 13,3 % entre 1971 y 1979, lo cual, habida cuenta del alza de precios, corresponde a un incremento en volumen de un 7,7 %. Esto remata en un rápido desarrollo del sector, tanto en numéro de establecimientos como en terminos de población activa, lo que no se realize en perjuicio de beneficios de productividad. En efecto, la limitación de la tase de beneficios, junto con el alza relativamente baja del precio de los específicos instigó a los farmacéuticos a intentar racionalizar su gestión. En resumidas cuentas, si bien la porción de los salarios dentro del margen bruto se fué incrementando, el exceso bruto de explotación síguió incrementandose en volumen.
8 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1980
Nombre de lectures 21
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Bertrand Piens
Les pharmacies : un secteur dont la croissance reste forte
In: Economie et statistique, N°125, Septembre 1980. Polyvalence des entreprises / L'aide à la famille / Les
fonctionnaires / Prix de détail / Les pharmacies. pp. 15-22.
Citer ce document / Cite this document :
Piens Bertrand. Les pharmacies : un secteur dont la croissance reste forte. In: Economie et statistique, N°125, Septembre 1980.
Polyvalence des entreprises / L'aide à la famille / Les fonctionnaires / Prix de détail / Les pharmacies. pp. 15-22.
doi : 10.3406/estat.1980.4389
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1980_num_125_1_4389Résumé
Le secteur des pharmacies occupe une place un peu particulière au sein du commerce de détail : la
concurrence, les prix, les marges y sont réglementés de façon très précise. Si l'on retrace l'évolution
des années récentes, la situation des officines apparaît relativement favorable : leur chiffre d'affaires
hors taxes a augmenté au rythme annuel moyen de 13,3 % entre 1971 et 1979, ce qui, compte tenu de
l'augmentation des prix, correspond à un accroissement en volume de 7 %. Ceci autorise un
développement rapide du secteur, aussi bien en nombre d'établissements qu'en termes de population
active, ce qui ne s'est pourtant pas produit aux dépens des gains de productivité. En effet le blocage du
taux de marque associé à la faible augmentation relative du prix des médicaments, a incité les
pharmaciens à chercher à rationaliser leur gestion. Au total, bien que la part des salaires dans la marge
brute se soit accrue, l'excédent brut d'exploitation a continué à augmenter en volume.
Abstract
Pharmacies : A Sector in which Growth Continues - The pharmacy sector holds a special place in the
retail business sector. Competition, prices and margins of profit are regulated in a very precise manner.
If one looks at the recent evolution of the sector, the situation of pharmacies proves to be relatively
good. Their turnover (before taxes) has gone up at an annual rate of 13.3 % from 1971 to 1979. Given
the rise in prices, this corresponds to a growth of 7 % in volume. This has lead to a rapid development
in the sector, both in terms of the number of outlets and in personnel. This has not been at the expense
of gains in productivity. In fact, the blocking of the rate of marginal profit associated with the relatively
weak price rise, has lead pharmacists to rationalize their management. Overall, although the share of
salaries in the gross margin has grown, the gross operational excédant has continued to rise in volume.
Resumen
Las farmacias : un sector cuyo crecimiento permanece elevado - El sector farmacéutico ocupa un lugar
algo peculiar dentro del comercio por menor : la competencia, los precios y los márgenes de ganancias
estan reglamentados con suma precision. Al describir de nuevo la evoludon relativa a anos recientes, la
posición de las farmacias parece relativamente favorable : su giro libre de impuestos se incremento a
ritmo anual medio de un 13,3 % entre 1971 y 1979, lo cual, habida cuenta del alza de precios,
corresponde a un incremento en volumen de un 7,7 %. Esto remata en un rápido desarrollo del sector,
tanto en numéro de establecimientos como en terminos de población activa, lo que no se realize en
perjuicio de beneficios de productividad. En efecto, la limitación de la tase de beneficios, junto con el
alza relativamente baja del precio de los específicos instigó a los farmacéuticos a intentar racionalizar
su gestión. En resumidas cuentas, si bien la porción de los salarios dentro del margen bruto se fué
incrementando, el exceso bruto de explotación síguió incrementandose en volumen.PRODUCTION
Les pharmacies : un secteur
dont la croissance
reste forte
par Bertrand Piens
Au cours des années récentes, la consommation médicale Si l'on retrace l'évolution des années récentes, leur situa
des ménages a fortement augmenté. Si cet accroissement tion apparaît relativement favorable, malgré le ralentissement
a été plus rapide dans le secteur hospitalier que pour les général de la croissance. Leur chiffre d'affaires hors taxes
médicaments, il n'en reste pas moins qu'entre 1971 et a augmenté au rythme annuel moyen de 13,3 % entre 1971
1979 la consommation de ces produits s'est accrue, en et 1979, ce qui, compte tenu de l'augmentation des prix,
volume, de 7,1 % par an. Le volume d'affaires des correspond à un accroissement en volume de 7 %. Ceci autorise
un développement rapide du secteur, aussi bien en nombre pharmacies a suivi le même rythme, permettant un
développement du nombre d'officines (+2 500 en 8 ans), d'établissements qu'en termes de population active, ce qui
de l'emploi (+ 18 000 personnes) et de l'excédent brut ne s'est pourtant pas produit aux dépens des gains de product
d'exploitation (+ 25 % en volume entre 1971 et 1979). ivité. En effet, le blocage du taux de marque, associé à
la faible augmentation relative du prix des médicaments,
a incité les pharmaciens à chercher à rationaliser leur
gestion. Au total, bien que la part des salaires dans la marge
brute se soit accrue, l'excédent brut d'exploitation a continué
à augmenter en volume. Ces différents thèmes sont abordés Les pharmacies occupent une place un peu particulière
en s'appuyant sur trois sources principales : les déclarations au sein du commerce de détail. Chacun sait qu'elles sont
fiscales des pharmacies, l'enquête annuelle d'entreprises dans seules habilitées à vendre des médicaments aux ménages :
le commerce de 1973 à 1977, et les comptes de la Nation. le secteur est ainsi protégé de la concurrence éventuelle
d'autres formes de commerce. A l'inverse, « les pharmaciens
ne peuvent faire dans leur officine le commerce de marchand
ises autres que celles figurant sur une liste arrêtée par le Stabilité de la croissance en valeur ministère de la Santé » (art. L. 569 du Code de la santé).
Cette liste comprend bien sûr les médicaments, mais aussi
d'autres articles : des accessoires médicaux ou pharmaceut Comme dans les autres secteurs de l'économie, l'année
iques, des aliments infantiles et des produits de diététique, 1974 a marqué le début d'une croissance moins forte du
de dermo-pharmacie et d'hygiène. Toutefois, la para-pharmac volume d'affaires des pharmacies (graphique I). Si, en valeur,
ie ne voit sa part augmenter que très lentement dans le la croissance s'est poursuivie sensiblement au même rythme
chiffre d'affaires du secteur, passant de 11 % en 1968 à
14,4 % en 1979, dont 1 % dû à la baisse du taux de TVA
sur les produits pharmaceutiques, intervenue en 1976. Les
pharmacies restent donc, de par leur vocation, très spécial * Bertrand Piens fait partie du service des Activités tertiaires
isées. du département < Entreprises » de l'INSEE.
15
3. après cette date (+ 14 % l'an entre 1971 et 1974; + 12,8 % Graphique I
entre 1974 et 1979), il faut en rechercher la cause dans l'au Chiffre d'affaires hors taxes des pharmacies gmentation du prix des médicaments. La hausse des prix a
cependant été plus lente que celle de l'ensemble des biens (En volume)
consommés par les ménages 1 : alors que l'indice des prix
de détail doublait entre 1971 et 1979, celui des produits Ordonnées logarithmiques Base 100 en
200 pharmaceutiques ne s'accroissait que de 43 %. La différence
est en partie due à la réduction du taux de TVA sur les médi
180 caments à deux reprises, en 1973 puis en 1976 (toutefois
l'augmentation du prix hors taxes des produits pharmaceut
iques reste comparativement faible : + 58 % entre 1971 160 et 1979). Il convient cependant de noter que la durée de vie
d'un produit est relativement courte et que sa modification
permet d'accroître le prix souvent plus fortement que la 140
qualité.
En volume, la croissance du chiffre d'affaires hors taxes
est passée de 10,6 % l'an entre 1971 et 1974 à 4,9 % entre 120
1974 et 1979. Cette valeur moyenne ne doit pas laisser croire
à une évolution constante au cours des dernières années :
alors qu'entre 1974 et 1976 le volume d'affaires connaît un
acroissement de 6,1 % pour chacune des années, 1977 marque 100
un arrêt brutal de la progression (+ 1 % seulement). Cette
quasi-stagnation semble avoir des causes multiples, dont on
1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 ne saurait mesurer l'importance respective : une morbidité
plus faible cette année-là, l'effet des campagnes incitant à la Source : INSEE. moindre consommation de m&#

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