Les ressources naturelles du Nord et du Nord-Ouest canadien, d après une enquête officielle récente - article ; n°102 ; vol.18, pg 451-462
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Les ressources naturelles du Nord et du Nord-Ouest canadien, d'après une enquête officielle récente - article ; n°102 ; vol.18, pg 451-462

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Description

Annales de Géographie - Année 1909 - Volume 18 - Numéro 102 - Pages 451-462
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1909
Nombre de lectures 20
Langue Français

Extrait

Henri Baulig
Les ressources naturelles du Nord et du Nord-Ouest canadien,
d'après une enquête officielle récente
In: Annales de Géographie. 1909, t. 18, n°102. pp. 451-462.
Citer ce document / Cite this document :
Baulig Henri. Les ressources naturelles du Nord et du Nord-Ouest canadien, d'après une enquête officielle récente. In: Annales
de Géographie. 1909, t. 18, n°102. pp. 451-462.
doi : 10.3406/geo.1909.2543
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1909_num_18_102_25434ol
LES RESSOURCES NATURELLES
DU NORD ET DU NORD-OUEST CANADIEN
d'après une enquête officielle récente
(Carte, Pl. XVI)1
[Department of the Interior."] Canada's Fertile Northland. A Glimpse of the
Enormous Resources of Part of the Unexplored Regions of the Dominion.
Evidence Heard before a Select, Committee of the Senate of Canada diiriruj
the Parliamentary Session of 1906-7, and the Report Based thereon. Edited
by Capi. Ernest J. Chambers, Gentleman Usher of the Black Rod. Ottawa,
Gov. Print. Bureau, 1908. Tn-8, [vi] + 139 p., 10 pl. phot., 5 cartes en
portefeuille, dont: Northeastern Canada, 1 : 2 217 000; Northern Canada,
I : 1 ;>84 000 ; Dominion of Canada, Special Edition, Prepared under the
direction of R. E. Young, Superintendent of Railway Lands.
La « Puissance » du Canada n'a encore, sur env. íOOOOOOkmq.
de superficie (déduction faite des eaux, des Territoires du Nord-Ouest
et du Yukon), qu'une population de 6 500 000 âmes env., correspon
dant à une densité de moins de 2 habitants au kilomètre carré; et
déjà le Gouvernement fédéral se préoccupe d'évaluer les ressources
que pourraient offrir à la colonisation les régions éloignées situées
en dehors de la zone continue d'exploitation agricole, pastorale,
forestière et minière. C'est que, en effet, si l'immigration doit conti
nuer à augmenter au taux de ces sept ou huit dernières années, on
peut facilement prévoir le moment où toutes les terres gratuites
desservies par les chemins de fer existants auront été occupées : la
colonisation, nécessairement extensive au début, devra alors chercher
des voies nouvelles.
Dans toute la phase initiale de la colonisation, le rôle du Gouver-
1 . Sur cette carte, les limites botaniques indiquées dans le bassin de l'Athabaska
et du Peace Hiver ont été tracées d'après les indications de Canada's Fertile North
land et de l'une des cartes qui accompagnent l'ouvrage ; de même pour la limite
de la colonisation continue et les points extrêmes de la culture du blé. Les autres
limites botaniques sont empruntées à la carte n° S (Forests) de Y Allas of Canada
(voir Annales de Géographie, XVII', 1908, p. o60-.">(î:5); toutefois, la limite septen
trionale de la forêt dense a été quelque peu ramenée vers le Sud : elle coïncide
à peu près avec la limite du Balsam Fir [Abies balsamea). L'état présent des che
mins de fer est indiqué d'après la Railway Map of the Dominion of Canada (voir
XVIIй Bibliographie géographique 1907, n° 98'i l>]. -io2 GÉOGRAPHIE RÉGIONALE.
iiemcnt fédéral est décisif. Par les subventions accordées aux compag
nies de chemins de fer, par la construction, à ses frais, de voies fer
rées, de roules, de télégraphes et de téléphones, par l'arpentage, la
concession gratuite ou la vente des terres domaniales, par les travaux
de ses Services de reconnaissance scientifique, il prépare et dirige
effectivement rétablissement des colons sur le sol qui doit les l'aire
vivre. Le Sénat, s'associant aux efforts de l'administration, a récem
ment institué (au commencement de 1907) une vaste enquête sur la
valeur des régions peu connues situées dans le Nord del'Alberta et du
Saskatchewan et comprises dans les bassins du Mackenzie, du Churchill
et du Nelson, ainsi que sur les territoires de l'Ungava et duKeewatin.
La Commission entendit des géologues, des prospecteurs et des ingé
nieurs des Mines, des forestiers et des marchands de bois, des mis
sionnaires et des « Indian agents », des bateliers, des agriculteurs, en
un mot toutes les sortes de gens que leurs professions ou leurs inté
rêts appellent dans ces pays reculés. Leurs dépositions, publiées en
résumé, avec, malheureusement, beaucoup d'infidélités de détail qui
rendent parfois le sens douteux, constituent un document de premier
ordre, très riche, très vivant, où se reflète naturellement la diversité
des opinions humaines, mais d'où l'on peut cependant déduire, par
voie d'interprétation scientifique, une idée suffisamment précise des
régions considérées.
L' « Ungava Territory ». — De toutes les régions comprises dans
le plan de l'enquête, Г « Ungava Territory », c'est-à-dire la partie
moyenne et septentrionale du Labrador, semble bien la plus déshér
itée. L'agriculture paraît définitivement exclue par la rigueur du cl
imat: l'altitude dans le Sud, la latitude dans le Nord, le voisinage du
Groenland, les courants arctiques du détroit de Davis, l'humidité diffu
sée par la baie d'Hudson, et, d'une manière plus générale, les influences
polaires appelées par la distribution générale de la pression atmo
sphérique concourent à retarder et à refroidir la saison d'été. Des
quatre seuls mois propices à la végétation, juin-septembre, aucun
n'est exempt de gelées meurtrières. Les céréales, même robustes*
sont donc exclues.
Quant à la végétation forestière, elle aussi révèle l'influence de ce
climat hostile : sur la côte orientale, haute et exposée, la limite des
arbres descend jusqu'à la latitude, exceptionnellement basse, de 5-4°,
au Hamilton Inlet. Le fond des fjords, il est vrai, ainsi que les lacs et
les rivières principales, est bordé d'une galerie très étroite de beaux
arbres, Épicéas blancs surtout, mêlés à quelques Peupliers et à des
Bouleaux. Les abords mêmes du Hamilton Inlet fournissent, parait-il,
avec la Nouvelle-Ecosse, les plus beaux mâts de navires de toute
l'Amérique du Nord. Les rivières tributaires de la baie James se pré- DU NORD ET DU NORD-OUEST CANADIEN -i53 RESSOURCES
feraient sans doute au flottage des bois mais la naissance de cette
industrie est subordonnée la navigabilité de la baie et du détroit
Hudson dont il sera question plus loin
Pour les parties situées écart des rivières et des lacs elles ne
présentent parmi les bosses rocheuses dénudées par inlandsis
quaternaire que des traînées de matériaux détritiques très grossiers
occupées par une végétation humble ramifiée dès le sol picéas
et de Mélèzes tandis que les points les plus humides sont envahis
par la formation du muskeg lits épais de mousse non décomposée
et chétifs picéas noirs ensemble mérite peine le nom de forêt
Un jour viendra peut-être où industrie de la pulpe aura recours
ces réserves ultimes mais ce ne sera pas sans doute avant que la
profonde forêt de la province de Québec encore presque intacte
dans sa moitié septentrionale ait été éclaircie
Une découverte susceptible une application plus prochaine est
celle du minerai de fer Les gisements occupent la même position
strati graphique que ceux du lac Supérieur et étendent en echarpe
entre le Hamilton River et la côte occidentale de la baie Ungava sui
vant une bande de 160 km sur 500 La proximité des Grandes Chutes du
Hamilton qui développent une force de millions de chevaux-vapeur
plus que le Niagara) fait concevoir la possibilité exploiter cette
énergie pour extraction le transport et la réduction électrique du
minerai amenée du matériel et des provisions ainsi que expor
tation des produits ne semble pas devoir offrir de difficultés particu
lières car le Hamilton est navigable pour les bâtiments de mer jus
auprès des Grandes Chutes et son embouchure offre un port
naturel de premier ordre Il se pourrait donc que dans un avenir assez
rapproché les abords du Hamilton Inlet deviennent un foyer indus
triel important Mais même alors la plus grande partie de Ungava
sera sans doute ce elle été ici une grande réserve de
chasse pour les trappeurs au service de la Hudson Bay Company
Le pourtour de la baie Hudson La r&#

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