Economie et statistique - Année 1975 - Volume 65 - Numéro 1 - Pages 45-48La pauvreté, définie comme une infériorité économique sociale et culturelle, est encore fréquente dans les campagnes. Elle persiste malgré l'accélération de l'exode agricole et l'augmentation du rythme de disparition de l'agriculture à temps complet dans les plus petites unités de production. Est-il possible de trouver une réponse sûre à la question de savoir si cette pauvreté que continue à subir la petite et la moyenne paysannerie a régressé au cours des 20 ou 30 dernières années ou bien si son importance relative a eu tendance à se maintenir sinon même à s'accroître? Les statistiques sur les évolutions relatives du revenu et de consommation ne permettent pas de déterminer nettement si les disparités objectives ont diminué ou augmenté. Mais les systèmes de référence des familles paysannes et de leurs enfants s'étant modifiés, n'y a-t-il pas eu perception accrue des écarts et refus accru des différences? Telle est l'interprétation qui semble la plus conforme au fait que les filles d'origine agricole ont de plus en plus refusé depuis trente ans la condition paysanne, comportement qui traduit un abaissement de cette condition, c'est-à-dire : une paupérisation.. 4 pages Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.