Quand le bâtiment va... pour les artisans - article ; n°1 ; vol.207, pg 23-30

Michel Amar

Description

Economie et statistique - Année 1988 - Volume 207 - Numéro 1 - Pages 23-30
Les artisans du bâtiment ont bien résisté à la crise. De 1975 à 1981, les entreprises de moins de dix salariés du bâtiment ont gagné 105000 emplois, pendant que les PME et les grandes entreprises en perdaient plus de 300000. Par la suite, l'artisanat a perdu des emplois, dans des proportions limitées cependant (8% d'emplois perdus entre 1981 et 1985, contre 22% pour les établissements de plus de dix salariés).
L'artisan du bâtiment est en moyenne plus âgé que le salarié de ce secteur. Presque toujours de sexe masculin, il a le plus souvent été formé par apprentissage dans une autre entreprise du bâtiment. Dans près de la moitié des cas, il travaille seul ou accompagné d'un aide familial. Seuls les gros artisans, ceux qui emploient de six à dix salariés, parviennent à se dégager des tâches ouvrières, et gèrent leur entreprise comme une PME.
Jusqu'à la fin des années 80, les entreprises artisanales se créent en grand nombre. Entre 1978 et 1981, 100000 entreprises nouvelles apparaissent. Le rythme de création s'essouffle ensuite quelque peu. Mais les jeunes entreprises sont fragiles: plus de la moitié de celles qui se créent ont disparu quatre ans plus tard.
Si l'artisanat s'est développé jusqu'en 1980, il le doit d'abord à l'évolution même des marchés préférentiels: entretien de logements, construction de maisons individuelles. Le développement de la sous-traitance pour le compte des grandes entreprises a aussi été favorable aux artisans. Enfin, leur connaissance des marchés locaux et une grande faculté d'adaptation à la demande a également joué un rôle bénéfique face à la récession, dans le secteur de la maison individuelle notamment.
Cuando la construction va bien... para los artesanos - Los artesanos del sector de la construccion resistieron bien a la crisis. De 1975 a 1981, las empresas que contaban con menos de diez asalariados aumentaron sus plantillas, habiendo llegado a obtener un total de 105.000 nuevos empleos; en el mismo lapso, las PYME y las grandes empresas perdieron más de 300.000 puestos. Immediatamente después, el artesanado perdió empleos pero en proporciones limitadas (8% entre 1981 y 1985 contra 22% en los establecimientos de más de diez asalariados).
El artesano de la construccion es, por lo general, de mayor edad que los asalariados del sector. Casi siempre de sexo masculino, en la mayorîa de los casos adquiere su formation por intermedio de un aprendizaje en otra pequena empresa de construccion. En casi cerca de la mitad de los casos, trabaja solo o con la ayuda de un miembro de su familia. Sólamente los artesanos que emplean de 6 a 10 asalariados logran librarse de las tareas de obrero y administran sus empresas como si se tratase de una PYME.
Hasta el fin de los años 80 se crearon empresas artesanales en gran escala. Entre 1978 y 1981 surgieron 100.000 nuevas empresas. Luego, el ritmo de creation disminuyó un poco pero las empresas nuevas son fragiles, más de la mitad de la recientemente creadas desaparecieron 4 anos más tarde.
Si el artesanado se desarrolló hasta 1980, tal hecho se debiô, en primer lugar, a la evolución misma de sus mercados perferenciaies : mantenimiento de viviendas y construccion de casas individuales. El desarrollo de la subcontratación por cuenta de grandes empresas le fue también favorable. Por ultimo, el conocimiento que el sector del artesanado tiene de los mercados locales y su gran facultad de adaptación a la demanda desempenaron un papel benefico frente a la recesión, sobre todo en ei sector de « la casa individual ».
Small contractors in the building industry are doing well
by Michel Amar
Small contractors in the building industry have weathered well the crisis. From 1975 to 1981, businesses that employed less than ten construction workers added 105,000 jobs, whereas small and medium-sized firms lost more than 300,000. After 1981, the labour force of small contracting businesses decreased, though only to a limited extent (by 8 % between 1981 and 1985, as opposed to 22 % for those firms employing more than ten workers).
The average tradesman is older than wage-earners in the construction industry. Nearly always male, in most cases he has learned his trade in another small firm. Almost haf the time, he works alone or with a member of his family. Only those tradesmen whose firms employ from 6 to 10 workers are able to avoid working on the job, and manage their business like a small or medium-sized firm.
Until the late 1980's, a large number of small contracting firms were established. Between 1978 and 1981, 100,000 new firms appeared. After that, the rate at which they were established slowed down to a certain extent. However, the new firms were fragile : more than half of them disappeared within four years of their creation.
Small contracting firms were able to develop until 1980 due to, first, the evolution of their preferential markets, that is, housing maintenance and the construction of individual homes. Secondly, the development of sub-contracting by large firms was also favourable to tradesmen. Lastly, the tradesmen's knowledge of local markets and their considerable adaptability to demand played a profitable role in fighting the recession, most notably in the sector of individual homes.
8 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

• Sciences et techniques

Informations

• Publié par: ECONOMIE_ET_STATISTIQUE0
• Publié le: 01 janvier 1988
• Nombre de lectures: 11
• Langue: Français
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Extrait

Monsieur Michel Amar

Quand le bâtiment va... pour les artisans

In: Economie et statistique, N°207, Février 1988. pp. 23-30.

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Amar Michel. Quand le bâtiment va.. pour les artisans. In: Economie et statistique, N°207, Février 1988. pp. 23-30.

doi : 10.3406/estat.1988.5171

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